Bonjour Did
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J'aime le C.R. car il répond à mon cahier des charges pour l'usage que j'en attends, c'est à travers plusieurs expériences que j'ai fini par peut-être trouver......... le Graal
Ceci dit mon cahier des charges n'est pas forcément celui qui conviendra à tous, c'est à chacun de se poser les bonnes questions en dehors de toutes tentations liées au marketting.
Pour un usage en condition froide voire glaciale, le manche en bois offre un confort certain comparé à un manche métallique, les nordiques en sont de grands utilisateurs comme les gens qui vivent sur les contreforts de l'himalaya.
Une chose a éviter comme la peste sont les gardes en laiton qui collent littéralement à la peau par basse température et une écorchure exposée au froid a difficile à cicatriser.
De toute façon par ces t° , il vaut mieux travailler avec des gants sauf à vider un gibier ( inutile de laver la lame avec de la neige, le mieux est encore le gras de l'animal)
S'il fait nuit, pour éviter de confondre dos ou tranchant, mes C.R sont nantis du "Night Index" voir le site du fabricant, mais bon j'ai toujours la frontale allumée pour voir où je dois couper en pareille situation.
Je remarque que l'on hésite souvent entre une garde à 1 ou 2 quillons voire parfois sans quillons...quelques précisions à ce sujet :
La garde sans quillon est généralement utilisée pour les travaux délicats et de précision, toutefois !!! attention les doigts...nombreux sont les scandinaves qui doivent subir des interventions chirurgicales réparatrices des doigts dûe à l'utilisation des Pukko sans gardes !
La garde à 1 quillon très prisée des chasseurs est assez polyvalente pour des travaux divers, voire l'estoc non violente.
La garde à 2 quillons propre aux dagues ou aux couteaux de combats préserve les doigts de la main contre un dérapage de la lame adverse lors de l'affrontement des lames et permet des coups d'estocs plus violents.
En revenant aux C.R. par exemple la garde à 2 petits quillons d'un shadow IV permet de nombreux travaux différents et l'estoc.
Un détail remarqué en condition froide, les doigts s'engourdissent et la préhension du manche n'étant pas optimale, il est plus facile d'accrocher avec un doigt l'un des quillons pour éviter que la main ne glisse sur la lame pour des travaux fins.
L'absence du quillon supérieure permettra toutefois de peaufiner un travail fin.
Un coutelier réputé m'a une fois bien fait comprendre la nécessité d'une garde, j'explique :
Pour m'en convaincre, il me dit de frapper en estoc violemment un madrier en bois de toute mes forces, heureusement qu'il y avait une garde, dans ce cas à double quillon, ma main avait malgré tout légèrement glissé et heureusement restée bloquée contre les quillons !!!
Toujours veiller aussi à faire attention aux mains parfois souillées par des produits gras ou glissants (transpiration,etc..), c'est le meilleur moyen de se trouver avec les doigts sur le tranchant bien souvent faute d'inattention.
Ce sera à chacun de voir suivant l'usage, la garde idéale n'existe pas.