4) La prise en main.
Assurément LE point fort de ce couteau.
La prise en main est absolument hallucinante, surtout si on la compare à la taille très réduite du couteau.
On sent également que beaucoup de temps à été passé sur la conception du manche, tant celui-ci semble être moulé dans la main.
J’apprécie tout particulièrement la petite dépression qui sert d’appui pour le pouce sur le dessus de la lame.
Si je n’avais pas deux mains gauches, j’ajouterais volontiers quelques toxifications sur l’appui pouce, l’intérieur du lock et sur la plaquette en acier du manche, même si le couteau est déjà très fonctionnel comme ça…
Pourtant, même si la prise en main est très satisfaisante à l’origine, ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de l’améliorer…
Une solution pratique, low-tech et low-cost, que j’utilise avec les autres mini-Spydie, consiste à y adjoindre une photon, montée sur un anneau de porte-clé assez large.
L’idée est de passer le petit doigt dans l’anneau, ce qui permet de maintenir une certaine tension qui a pour effet de « coller » le couteau dans la paume.
Ca évite aussi de le laisser tomber si, pour une raison ou une autre, on est amené à ouvrir la main.
De plus, j’ai l’impression (qui n’en est peut-être qu’une dans le fond) que la photon « adoucit » le look du couteau, en lui conférant un côté plus utilitaire.
5) Modes de port & déploiements.
Le SPIN est un couteau Tip-Down (ce qui signifie que clippé dans la poche en position fermée, la pointe est en bas) pourvu d’un clip de poche.
Sur le modèle que j’ai testé, j’ai trouvé le clip très « serré », ce qui limite un peu la rapidité de sortie.
La raison pour laquelle le clip est si « tight », c’est qu’à l’origine il à été prévu pour pouvoir être utilisé en pince à billets.
Ce n’est cependant pas un mode de port que j’affectionne particulièrement.
Je lui préfère nettement un port « classique » clippé dans la poche avant droite, ou encore un port IWB en ligne central, le couteau clippé légèrement à gauche de ma boucle de ceinture, à l’intérieur du pantalon.
En ce qui concerne le déploiement : malheureusement, c’est « inwavable »…
Le fait qu’il soit configuré en tip-down empêche donc l’adjonction d’un système d’ouverture « automatique ».
Il faudra donc se rabattre sur un déploiement plus classique : avec le pouce, en « N-Y Drop » (on pince la lame entre le pouce et l’index, un petit « flip » du poignet et le couteau s’ouvre grâce à l’inertie du manche) ou encore à deux mains.
6) Conclusions – Pro’s & Con’s.
Points forts :
- Une ergonomie pas loin d’être parfaite.
- Taille « socialement acceptable ».
- Lame d’excellente qualité, très bien aiguisée et facilement réafutable.
- Port très agréable (couteau léger et plat).
Points faibles :
- Prix élevé pour un couteau de cette taille.
- Plaquettes en stainless steel, très glissantes sous certaines conditions.
- Système de lock encore légèrement perfectible.
- Clip un peu trop serrant.
Pour moi, le SPIN est ce qui, actuellement, selon les données sociopolitiques nord-européennes, se rapproche le plus de l’EDC parfait.
Petit, d’allure peu agressive, étudié dans ses moindres détails et magnifiquement usiné… le SPIN à malgré tout le défaut de ses qualités : un prix d’achat assez élevé pour un couteau de cette taille.
Evidemment, les matériaux, la réalisation et le temps consacré au R&D ont également un impact sur le prix….
Pas de quoi bouder son plaisir, néanmoins… les quelques euros supplémentaires à investir seront rapidement oubliés une fois que vous prendrez en main votre SPIN.
Le prix, ça s’oublie… la qualité, ça reste…