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Auteur Sujet: Critères de sélection du bois  (Lu 11531 fois)

13 octobre 2009 à 19:30:35
Lu 11531 fois

Achille


Je cite Pierr qui nous a donné des pistes intéressantes :

J'ai tendance à croire que l'on met trop d'emphase sur le choix des bois. On trouve déjà pas mal d'info sur ce sujet sur le net. J'émets quelques objections et suggestions:

Relativiser l'importance de l'essence de bois
Un morceau de bois d'une essence donnée n'a pas forcément les mêmes caractéristiques qu'un autre morceau d'une même essence. Par exemple un morceau de bouleau coupé au printemps risque d'avoir plus de sève qu'un morceau coupé en hiver. Un morceau coupé il y a deux ans ne se comportera pas comme un morceau d'un an. Une branche jeune n'aura pas le même grain qu'une section d'une grosse branche. Une branche morte sur pied ne se comportera pas de la même manière qu'une branche vermoulue ...

En outre les essences varient de région en région. Le gars dans le sud de la France ne sera peut-être pas beaucoup aidé si on lui dit d'utiliser du bouleau. Une même essence a aussi des sous-espèces et une même sous-espèce peut, je pense, avoir des caractéristiques légèrement différentes selon les latitudes.

Je pense donc qu'il est plus simple et plus universel d'essayer de cerner quelques "symptômes" d'un bon ou mauvais bois. Comme David l'évoquais déjà, l'aspect de la poudre générée est révélateur. Il y a peut-être d'autres signes: fibre, légèreté ... Pour ma part lorsque j'ai traversé le bois de part en part je renonce  ;#

Finalement, mettre trop d'emphase sur le choix du bois est la porte ouverte à une certaine dé-responsabilisation: "ce n'est pas ma faute si ça ne marche pas, j'ai pas le bon bois" (je suis passé par là). Pour moi ça marche avec du bouleau, du hêtre, du lierre, de l'érable ...

Les éléments à prendre en compte, à mon avis

1/ quels bois ne fonctionnent pas: résineux, bois vert, humide ... Quels signes observer pour voir si le bois est bon ou pas.

On pourra toujours citer les associations de bois qui marchent le mieux mais je pense qu'il vaut mieux se concentrer sur les points cités ci-dessus. Lors de ma sortie d'hier, j'ai étudié un peu la question et pris quelques photos. Je posterai cela quand j'aurai plus de temps.  ;)

15 octobre 2009 à 17:29:27
Réponse #1

nicogala


Nonobstant, je reprend Pierr sur le point suivant : habitant le sud en zone sèche, je n'ai à disposition AUCUNE des espèces qui sont ici mentionnées (bouleau, noisetier, hêtre, érable -> quesako ?) je n'ai à ma disposition évidente que du pin d'Alep, du chêne vert & kermes et du cade (<- ça c'est pas mal) ... après c'est des arbustes comme l'arbousier, l'argelas (je crois que "vous" (dans le nord) appelez ça ajonc ou kéké) ou les pistachers...

Il serait sympa que d'autres habitants de biotope méditerranéen se creusent un peu avec moi pour trouver les bois qui conviennent dans le maigre éventail disponible...

J'ai eu une idée : utiliser les grandes cannes de Provence (sorte de bambou-roseau de 3-6m de haut) qui poussent en abondance. (pour les cabane, les abris etc c'est vachement bien comme matériau)

Pourquoi ?

Tout d'abord pour l'archet, comme bcp de gamins j'ai fait pas mal d'arcs en canne, ça a un bon ressort.

Ensuite pour la drille : parfaitement droit et rectiligne, quasi cylindrique : rien à tailler, rectifier, facile à couper si coupé vert. (à noter que la tige étant creuse, il faut tailler en biseau aux deux extrémités, avec (et c'est important) les deux biseaux opposés (formant un losange) et non pas du même côté (formant un trapèze) car sinon la drille ne tournera pas autour de son barycentre mais autour d'un axe formé par le bord de la tige...)



Ce que ça donne en vrai :



Le gros bout un peu cintré (contre-exemple de rectitude car prélevé près du sol où c'est souvent moins droit) était destiné à servir de "planchette" : tout d'abord c'est rond donc ça roule sous le pied :down: , ensuite, je n'ai obtenu que du brun, poudreux mais clair. Donc canne sur canne c'est pas bon.

Par contre les drilles étant bien droites, c'est sympa à utiliser, à condition d'avoir lissé la tige au niveau des noeuds ( >:( pas d'esprit tordu je vous prie !) sans quoi ça bouffe de la corde...
Et l'archet est facile à faire : tailler deux encoches puis y glisser la corde avec un noeud coincé.

Bref, test pas concluant, ou plutôt concluant que canne+canne c'est pas bon (du moins sans maîtrise de la technique)

Donc la suite c'est de tester archet et drille canne + planche en bois pour voir si ça peut marcher ou s'il faut abandonner l'idée de drille en canne (pour l'archet je pense que c'est bon)

C'est pour ça que ça serait bien si on était plusieurs à tester ce matériau pour vérifier que ça ne vient pas que d'une mauvaise technique...

Je conseillerai à ceux qui veulent tester de couper les cannes vertes puis de les sécher (rapide, qque semaines) car couper des biseaux sans les fendre une fois sèches c'est quasi impossible ;) , et choisir pour la drille un diamètre de 1cm-1,5cm car si trop fin ça plie à l'effort.
"Les grand-mères, c'est comme le mimosa, c'est joli, ça sent bon, mais ça ne dure qu'un temps..."

15 octobre 2009 à 18:25:46
Réponse #2

Achille


Salut nicogala,  :)

C'est une chance que d'avoir des testeurs habitant des régions présentant des espèces de bois différentes. Parce que si tout le monde expérimente avec du lierre et du noisetier, on ne va pas aller bien loin. Là, tu nous offre la possibilité d'essayer d'autres solutions qui peuvent déboucher sur un résultat intéressant.

Je compte sur toi pour nous faire profiter de tes essais.   ;)

20 novembre 2009 à 10:20:52
Réponse #3

Achille


Indépendamment de l'essence de bois recherchée, quels sont les critères à retenir pour sélectionner du bois présentant les qualités requises pour allumer un feu par friction ? Idéalement, il faut qu'il soit :

- mort
- sec (ou le plus sec possible)
- non pourri
- sur pied ( ce point conditionnant les deux précédents)

1° Bois mort :
Je vais enfoncer des portes ouvertes, surtout pour des survivors habitués à faire du feu en toutes saisons  ;D. Mais je vais préciser ce qui semble aller de soi. En plein été, ce n'est pas un problème de le reconnaître, le bois mort, c'est celui qui n'a pas de feuilles !  :lol: Mais à la mauvaise saison, lorsque les feuilles sont à terre, comment faire ? Avec un minimum d'habitude et d'observation, on trouve facilement son bonheur. Le bois mort émet un son plus sec lorsqu'il est frappé, il casse net lorsqu'on le met en flexion. L'écorce peut aussi présenter un aspect différent du bois vivant. Naturellement, pour les résineux, la question ne se pose pas et la branche ou l'arbre mort se distingue immédiatement de ses homologues qui ont conservé leurs aiguilles. Par exemple, ce genévrier mort est reconnaissable entre mille :  :up:



2° Bois sec (ou le plus sec possible) :

Il faut préciser tout d'abord qu'il est possible avec la technique appropriée de sécher du bois un peu humide lors de la séquence de friction mais l'utilisation de bois sec est bien évidemment largement préférable.
L'aspect de l'écorce est révélateur de cette qualité. Une écorce bien nette est préférable à une écorce couverte de mousse qui garde l'humidité. Cette branche de lierre n'est manifestement pas idéale pour l'allumage d'un feu par friction :  :down:



Idem pour cette branche de noisetier couverte de mousse :




20 novembre 2009 à 10:23:23
Réponse #4

Achille


Au contraire, la partie centrale, bien droite et nette de cette branche de noisetier est à privilégier :



Si la récolte est effectuée par temps sec, il faut privilégier les branches bien sèches plutôt que celles présentant des traces d'humidité. Par contre, si la récolte de bois est faite par temps de pluie et que toutes les branches sont humides, comment faire ? Le mieux il me semble est de récolter les plus belles branches possibles et une fois à l'abri (ou que la pluie a cessé), de les écorcer pour ne garder que celles qui ne présentent pas de traces d'humidité dans les fibres.

C'est une précaution qu'on peut appliquer à toutes les branches, même sèches pour éviter toute mauvaise surprise. Sur cette photo, on voit qu'une fois écorcée, la drille du centre qui semblait parfaite, présente en réalité de grosses traces d'humidité (les parties plus foncées), contrairement à ses voisines :  ^-^



Au pire, à défaut de bois sec, il est sans doute possible de sélectionner des branches de plus gros diamètre et de les retailler pour ne garder que le coeur sec mais cela demandera beaucoup plus d'effort et une dépense d'énergie supplémentaire.

3° Bois non pourri :

Il faut du bois mort mais non vermoulu.  On reconnait ce type de bois au fait qu'il est anormalement léger et que les fibres se désagrègent facilement sous la pointe du couteau ou de l'ongle. A cause de cette particularité, le bois vermoulu s'imprègne et retient plus facilement l'humidité. De plus, il sera difficile à travailler et s'usera trop vite pendant la friction en ne permettant pas un échauffement suffisant pour l'obtention d'une braise.

4° Bois sur pied :

Comme pour la collecte de bois destiné à l'allumage d'un feu, il faut privilégier du bois mort sur pied avec des branches verticales qui seront mieux protégées des effets de la pluie en retenant moins l'humidité. Ce critère conditionne les deux critères précédents (bois sec et non pourri) en ce sens que du bois à terre est exposé en permanence à l'humidité du sol et pourrira rapidement.


Où chercher et trouver du bois présentant les qualités requises ?

J'ai lu quelque part sur ce forum (je ne sais plus qui l'a écrit  :-[) que le bois mort charrié et lavé par les cours d'eau puis rejeté et séché sur les berges est un bois idéal. Sinon, un bois bien exposé au vent est sans doute préférable à des branches protégées qui garderont plus l'humidité. Voici un gros plan du genévrier présenté ci-dessus. Il a poussé sur un plateau exposé à la bise et ses branches sont sèches et dures. J'ai eu du mal à en prélever un bout avec la scie de mon Rucksack :



 (A compléter)


Ce post est juste un premier jet pour créer une base de discussion et de réflexion. Je compte sur vos remarques et commentaires pour le compléter et corriger mes erreurs et oublis que je n'ai pas dû manquer de commettre.   ;)

27 septembre 2010 à 01:27:48
Réponse #5

lutindesforets


J'ai essayé avec du bois de palette (dans l'idée millieu urbain)et du noisetier je n'ai pas réussi.

27 septembre 2010 à 07:17:46
Réponse #6

binuhit


Citer
J'ai essayé avec du bois de palette (dans l'idée millieu urbain)et du noisetier je n'ai pas réussi.

Et pourtant sa aurai du car avec du bois de palette et du noisetier je les fait des milliers de fois  :)
Ton bois ne devais pas être sec ou il y a un problème dans ta technique  :(

Je suis bien d'accord avec se qui est dit plus haut, que c'est plus une question de qualité de bois que d'essence ( pour la méthode avec archet)
Après il y a des essences de bois qui sont susceptible de mieux marché que d'autre a cause de leur caractéristique (densité des fibres, leur longueur, quantité de sève, ect..........) et dans le cas de la friction manuel " drill a la main" ben il vau mieux chercher une de c'est essences pour que sa marche car la technique mise en œuvre pour faire une braise est vraiment très stricte et ne pardonne aucune erreur  ;)

27 septembre 2010 à 21:10:05
Réponse #7

lutindesforets


Merci de me rassurer je sais que ça marche . donc la technique n est pas bonne je recommencer .

27 septembre 2010 à 21:17:40
Réponse #8

binuhit


reste a savoir d'où viens le problème, si c'est le bois qui était humide, un truc que tu a mal fait  :(
pas facile a savoir hélas

27 septembre 2010 à 21:26:31
Réponse #9

lutindesforets


Un truc que je fais mal . le bois été dans ma grange dehors mais il ferais beau g réussi à sentir

27 septembre 2010 à 21:35:17
Réponse #10

lutindesforets


L odeur du bois . mais sur le même principe avec du banbou mouillé ça marcher mieu.et sans archer.

27 septembre 2010 à 21:55:15
Réponse #11

lutindesforets


de même avec une drille en banbou et une planche en chêne humide et pourri.

05 octobre 2010 à 20:10:00
Réponse #12

binuhit


un petit texte trouvé sur le net très intéressent  :) :

• Les critères d'efficacité des bois

Nous résumerons brièvement ici les résultats d'une étude statistique, à paraître, portant sur les qualités des bois à utiliser.
La qualité des bois est en effet déterminante : les meilleurs sont plutôt mous, peu denses, homogènes et
pauvres en résines ou en sèves. Ces produits lubrifient en effet les surfaces en contact en réduisant les frottements. Les bois efficaces produisent par friction une sciure cohérente, homogène et abondante favorable au développement d'une braise.
Contrairement à une opinion très répandue la dureté relative des bois ne joue aucun rôle : on peut par exemple prendre deux morceaux de tilleul ou deux bâtons de laurier avec d'excellents résultats. L'affirmation commune selon laquelle il faudrait utiliser un bois dur pour le foret et un bois tendre pour la planchette est totalement infondée puisque l'on peut inverser les bois.
La dureté, la densité et la porosité sont sans réelle importance et l'expérimentation nous renvoie à de tous autres critères.
L'examen visuel direct ou à la loupe binoculaire des sciures permet de mieux comprendre les facteurs en jeu. Les sciures des bois les plus efficaces sont particulières : elles sont composées de fibres cellulosiques très fines ou de pellicules parenchy- mateuses. Ces éléments tendent à s'agglomérer par feutrage et électro- statisme. Ces agglomérats très aérés se comportent alors comme une bourre dont la texture est celle de l'amadou véritable Ungulina fomen- taria.
Le frottement des bois produit donc tout à la fois chaleur et « amadou ».
L'étude expérimentale nous renvoie à des critères d'anatomie végétale, ceux qui sont inhérents aux essences utilisées : l'inventaire géographique des bois dont les primitifs se servent confirme cette intuition (fig. 9).
Ces choix ne sont pas aléatoires puisque les plantes collectées se regroupent à l'intérieur d'un petit nombre de familles botaniques : il s'agit de plantes à fibres longues parfois textiles (Tilleul, Urena, nombreux Hibiscus...).
Un petit nombre d'ordres et de familles sont particulièrement recherchées. C'est le cas des malvacées,
des tiliacées, des moracées et des mimosacées. Les bois de leurs représentants comme celui du Tilleul (tiliacées), de l'Hibiscus (malvacées) et des Ficus tropicaux (moracées) sont très efficaces...
Les essences inadaptées se dila- cèrent en éléments lignifiés incombustibles.

Les procédés par friction sont presque toujours fort mal interprétés : très peu de gens les ont essayés et il règne à ce sujet une très grande confusion. Nous espérons avoir contribué, par l'expérimentation, à éclaircir cette situation.

Résumons nos résultats :

1. Le procédé est rapide (20 secondes à 1 minute) et relativement pratique si le matériel est déjà prêt.

2. Les bois les meilleurs sont des bois mous qui s'usent vite en produisant beaucoup de sciure. On aura plus de peine à obtenir le même résultat avec un bois dur quoique cela puisse fonctionner aussi. La dureté du bois n'est pas un facteur déterminant.

3. Les bois à utiliser sont particuliers : ils présentent dans leur tissus des fibres microscopiques longues susceptibles de feutrer pour former une bourre qui va fonctionner comme un amadou enflammé par la chaleur du frottement.

4. Les affirmations selon lesquelles il faudrait utiliser un bois dur et un bois tendre ou combiner des essences aux caractéristiques différentes pour produire le feu sont totalement erronées. Tout cela importe que pourvu que les fibres décrites en (3) soient présentes dans la sciure.

5. Si le bois est de bonne qualité, parce qu'il possède ces fibres, on pourra l'utiliser dans la fabrication du foret et de la planchette. C'est le cas du tilleul, du laurier et du lierre (par exemple).

6. L'encoche ne sert qu'à canaliser et aérer la sciure mais elle est indispensable, en aucun cas elle ne sert à caler un amadou contre le foret comme on peut encore le lire dans des publications récentes : le recours à un amadou est absolument inutile.


05 octobre 2010 à 20:18:11
Réponse #13

binuhit


et oué  ;D comme je l'expliquer ici http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,24928.80.html
 tout est dans la sciure  ::)
elle doit avoir un aspect fibreux, cotonneux comme de a ouate  :love:


05 octobre 2010 à 23:02:23
Réponse #14

Achille


Merci pour le texte, binuhit. Vraiment très intéressant.  :up:

Par contre, pourrais-tu nous indiquer ta source, stp ? Déjà par respect envers l'auteur qui l'a rédigé et pour s'assurer qu'il n'y a pas de problème en publiant ce texte sur le site du Manitou. Merci de ta compréhension.  :)

06 octobre 2010 à 07:15:40
Réponse #15

binuhit


oups  ^-^ désolé  :( c'est quelque chose que je fait habituellement
ma source : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1993_num_90_2_9561#
un texte de Jacques COLLINA-GIRARD  :)
il me semble avoir déjà vu l'intégralité publier su se forum mais je ne c'est plus ou.
je me suis permis dans re-publier quelque ligne. souvent un paragraphe contenant pas mal d'information précieuse peu passé inaperçu dans un grand texte.
en espèrent que ceci va pouvoir aidé quelqu'un a réussir dans ce passionnant domaine qu'es le feu par friction  :love:

06 octobre 2010 à 09:25:03
Réponse #16

Achille


Ok, binuhit, pas de problème. C'est un article publié intégralement et téléchargeable en .pdf. J'ai remis ton lien dans la section documentation.  ;)

07 octobre 2010 à 00:06:05
Réponse #17

lutindesforets


Merci pour les infos je vais en tenir compte et je vous dis ça . à bientôt

 


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