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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: [Récit de voyage au long cours] Voyager avec des moutons  (Lu 63147 fois)

24 avril 2010 à 23:00:36
Réponse #25

thorgaal


PS : il manque les vêtements, c'est normal, on part à poil  ;#
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

04 mai 2010 à 20:40:31
Réponse #26

Madudu


Du nouveau  :)

Finalements je laisse tomber l'idée de prendre une vache, c'est trop compliqué de trouver ce que je veux en France : une génisse jersiaise de souche rustique.
Du coup je vais plutôt opter pour des brebis ou des chèvres. Dans tous les cas de race rustique. Thorgaal m'a parlé de la Thône et Marthod, et elle me plait beaucoup  :love: . Elle est extrêmement rustique, semble avoir bon caractère et puis...elle est belle  ::) . D'autres caractéristiques m'intéressent chez elle, mais pas pour le voyage  ;)

Le plan, c'est qu'après le BTS je vais dans la maison de campagne de mon père où je fais les préparatifs pour le voyage. J'y passe l'été et on part à l'automne. Mais tous ça n'est pas encore fixé, car se pose le problème de l'hiver et des régions dans lesquelles nous irons. Donc, disais-je, je ramène, par je ne sais quel moyen, les brebis/chèvre dans le trou de mon père. Là, j'apprend à les connaître, histoire qu'elles aient confiance en moi et de faire passer la période de stress que sera le changement d'environnement.

Il faudra que j'ai déjà une bonne partie du matos à mon arrivée là-bas, parce que c'est vraiment très paumé et que je risque de devoir faire pas mal de route si je veux me fournir en matériel. Ca me donnera aussi l'occasion de tester le matériel, d'apprendre quelques trucs&astuces du quotidien dehors, et d'en changer s'il le faut. Dans cette optique la liste du matos doit être plus ou moins bouclée à la rentrée prochaine, histoire que j'ai le temps de trouver ce que je veux et de pas partir à l'arrache.



On a fait une ébauche sur ce qu'il nous faut en fringues, mais pour être honnête je suis complétement largué dans ce domaine : matériaux, tissages, densités, modèles et tout le reste...
Du coup, j'ai consulté les tests matos officiels du forum. Tous ça c'est très nouveau pour moi, alors ce que j'ai retenu :

Les matériaux
-Le coton c'est bien, mais ça sèche mal et ça tient pas chaud, donc quand c'est mouillé faut l'enlever.
-La laine et la polaire ça tient chaud, même mouillé, mais si y a du vent ça vaut plus grand chose.
      -Il existe des tissages de laine très dense qui sont pas mauvais contre le vent, après faut voir les prix.
-La pluie, si elle dure, on n'y échappe pas : soit on a une couche imperméable et on mouille de l'intérieur, soit on mouille de l'extérieur... J'ai pas vu de solution : simplement un truc qui tient chaud même mouillé ?
-Le gore-tex, c'est un truc imperméable. Mais j'ai pas bien compris ce que ça a de plus, je vais chercher sur le forum.

Ordre dans lequel on met les couches, toussa...
-D'abord un truc qui tient chaud, ensuite un truc coupe-vent/imperméable. Pas dur  ;D
-Dans les couches chaudes, on met les plus hydrophiles sur les autres. Faut que je vois lesquelles sont plus hydrophiles que les autres.
-Pour les chaussettes, je sais pas vraiment en fonction de quoi les choisir, à part leur pouvoir isolant.

Les modèles
-Pour les jambes : pantalons, sur-pantalon imperméable. Mais j'ai vu sur le post de Bubartopho que le Kilt pouvait avoir son intérêt. Si quelqu'un pouvait m'éclairer sur les fonctions pour lequelles le kilt est conçu, ça m'intéresse  :) D'autant plus que j'y ai découvert qu'à l'origine il est fait d'une seule pièce de laine enroulée autour de la taille : plus pratique pour le sécher et c'est versatile.
-T-shirt manche longue + manche courte : les manches longues pour les saisons à tique et parce qu'ils offrent plus de possibilités que les manches courtes. Par contre, elles, en été, sont difficilement remplaçables.
-Les chaussettes, j'avais vu dans un post de Berthramm que l'on pouvait en faire par un simple pliage d'une pièce de tissu. Même principe que le kilt, c'est plus versatile et rapide à sécher. Après niveau confort, je sais pas...
-Les caleçons : j'aime bien sans, mais Thorgaal n'a pas l'air convaincu  ;D Par contre je sais pas si c'est top confort quand on marche toute la journée.

Les agencements classiques
J'ai vu que pour beaucoup d'entres vous, vous avez des habitudes vestimentaires et que ça vous va bien dans les conditions dans lesquelles vous évoluez. Moi, par contre, je suis complétement ignorant là-dedans et votre expérience me serait précieuse  :-[


Coté cuisine
-On compte manger pas mal de végétaux, sous forme de soupes essenciellement. Donc un genre de marmitte/casserolle. Je sais pas trop la contenance nécessaire, Thorgaal doit mieux savoir que moi.
-Thorgaal m'a aussi parlé de manger de galettes, mais je sais pas trop de quoi il parle  ;# Une poelle ?
-Pour contenir la bouffe : assiette creuse, bol, je sais pas exactement. Les matériaux, j'en sais rien non plus. Sans doute plastique dur.
-La vaisselle : eau + cendre ?

Feu
- boite d'allumette : plus pratique que le briquet
- briquet : fiable, et puis je fume
- firesteel : pour jouer aux survivors  ;# en cas de besoin, aussi  ::)
- bloc magnésium : en cas de grosse douche des flammes à 3000°c devraient aider un peu
- un réchaud à bois, le F!re profil à l'air drôlement bien.

Couchage
-On a prévu un duvet 15°c confort et un autre 0°C confort. On s'est dit que ça couvrirais l'essenciel des températures qu'on va devoir affronter et que si il faut on met des couches à l'intérieur.
-Drap de sac, pour l'hygiène et le confort.

Voilà voilà  :)




« Modifié: 04 mai 2010 à 21:48:17 par Madudu »

04 mai 2010 à 22:06:32
Réponse #27

nemesys


...

Les matériaux
-Le coton c'est bien, mais ça sèche mal et ça tient pas chaud, donc quand c'est mouillé faut l'enlever.
-La laine et la polaire ça tient chaud, même mouillé, mais si y a du vent ça vaut plus grand chose.
      -Il existe des tissages de laine très dense qui sont pas mauvais contre le vent, après faut voir les prix.
-La pluie, si elle dure, on n'y échappe pas : soit on a une couche imperméable et on mouille de l'intérieur, soit on mouille de l'extérieur... J'ai pas vu de solution : simplement un truc qui tient chaud même mouillé ?
-Le gore-tex, c'est un truc imperméable. Mais j'ai pas bien compris ce que ça a de plus, je vais chercher sur le forum.

Ordre dans lequel on met les couches, toussa...
-D'abord un truc qui tient chaud, ensuite un truc coupe-vent/imperméable. Pas dur  ;D
-Dans les couches chaudes, on met les plus hydrophiles sur les autres. Faut que je vois lesquelles sont plus hydrophiles que les autres.
-Pour les chaussettes, je sais pas vraiment en fonction de quoi les choisir, à part leur pouvoir isolant.

Tu as un excellent article dans Carnet d'aventure...
Sinon, relis les post de Killbith, c'est une vrais mine d'or !

23 juillet 2010 à 16:59:47
Réponse #28

raphaelh


-Thorgaal m'a aussi parlé de manger de galettes, mais je sais pas trop de quoi il parle  ;# Une poelle ?

j'imagine qu'il parle de chapatis (cf les bouquins de François Couplan)

emporte une réserve de farine complète, d'huile d'olive et de sel pour agrémenter tes cueillettes et préparer de bonnes recettes :)

23 juillet 2010 à 17:58:22
Réponse #29

Lemuel


Salut !

Vous pensez plutôt dormir sous les moutons ou plutôt prendre un abri ?  :)
Don't watch the tool, the work it can do
Watch the man that's behind, yeah !


http://natureandforcefield.tumblr.com

24 juillet 2010 à 09:26:20
Réponse #30

philippe13


Question c*nne, peut-être : une ânesse ?

Une ânesse ne produit de lait que si elle a son ânon a coté d'elle. Pour ce qui de voyager avec une vache il y a eu un film dans les années 50 qui reprenait cette idée avec Fernandel : "La vache et le prisonnier"
Un soldat français prisonnier en Allemagne constatant que personne ne lui demandait ses papiers et aussweiss  quand il trimbalait vache et seau à lait s'évade vers la France avec sa bête en laisse...

http://www.dailymotion.com/video/x1idqq_la-vache-et-le-prisonnier_shortfilms

Un cheval à la peau fragile et le bâtage est un art délicat sur ce point. L'âne et le mulet lui sont bien supérieur coté rusticité, le mulet peut porter à taille égale bien plus lourd qu'un cheval.
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

24 juillet 2010 à 11:46:53
Réponse #31

Foucret


Un soldat français prisonnier en Allemagne constatant que personne ne lui demandait ses papiers et aussweiss  quand il trimbalait vache et seau à lait s'évade vers la France avec sa bête en laisse...

http://www.dailymotion.com/video/x1idqq_la-vache-et-le-prisonnier_shortfilms
L'histoire vraie, et plus compliqué que cela, et franchement très éloignée du film qui s'en inspire. Par exemple ce n'est pas moins de trois vaches que le prisonnier a utilisé pendant son évasion, aucune ne survécût.

Donc je ne sais si la vache est vraiment l'idéal pour un très long trajet à pied. :(

24 juillet 2010 à 13:55:37
Réponse #32

canardvécé



24 juillet 2010 à 15:50:16
Réponse #33

belfeuil


Je n'ai ni les compétences, ni les connaissances, ni l'expérience pour être un bon conseiller "technique", je me contenterai donc de vous encourager à fond  :doubleup:

Foncez, allez toujours de l'avant, faites ce dont vous avez envie, ce qui correspond à vos valeurs. Ne laissez personne briser votre projet, vivez cette expérience pleinement sans écouter les rabat-joies jaloux et les supérieurs bien-pensants. Cependant, prêtez l'oreille à ceux qui vous proposent des critiques constructives. (Tiens c'est marrant, j'ai entendu kif kif le même speech sur la Nouvelle star d'M6 y'a pas longtemps, comme quoi ils disent pas que des conneries hein!)

Votre situation vous permet de partir sur les routes sans contrainte professionnelle ou familiale, ça sera donc plus facile de vous lancer "rapidement" que plus tard dans votre vie.

Et aussi, tenez-nous au courant de l'avancement des préparatifs mais surtout du déroulement de l'aventure.

Encore mille encouragements, faites nous rêver...

Jérôme aka Belfeuil


31 juillet 2010 à 18:24:15
Réponse #34

Madudu


Merci belfeuil  ;)

On prépare un bon gros post : nos -pathétiques- péripéties de la semaine qu'on a passé ensemble cet été et du lourd coté projet  :)

18 octobre 2010 à 01:51:58
Réponse #35

Schnickschnack


Bonjour Madudu, je suis de retour à la civilisation avec son Internet  :D
J'aurais aimé savoir ...  :-[
Où en es-tu de ton sympathique projet ?

04 janvier 2011 à 18:51:12
Réponse #36

thorgaal


Salut,

Bonne année à tous !  :)

Je me motive pour déterrer ce fil et donner enfin des nouvelles, en fait j'aurais très bien pu le faire plus tôt, sauf que c'est une longue histoire, et je n'avais pas le courage de me lancer. Ceci dit, elle n'est pas terminée, alors plus j'attends et plus l'histoire est longue  :-\.

D'ailleurs, je ne vous raconterai pas la semaine passée fin juin avec Madudu, c'est trop loin, on en retiendra juste qu'on était d'accord pour partir ensemble, en principe à l'automne 2011.

Finalement, fin août, les choses s'accélèrèrent, j'étais alors en stage dans une coopérative agricole dans le cadre de mon BTS, sois-disant pour faire une étude sur "l'utilisation de l'échographie dans les élevage ovins franc-comtois" (déjà pas passionnante en soi), mais (comme c'est le cas de beaucoup de stagiaires), je faisais en fait office d'homme à tout faire, et à fortiori le boulot de m*rde. Tout ça ne m'enchantais pas, mais j'étais quand même plus ou moins résigné à aller au bout.
C'est de Madudu qu'est venu l'idée de partir tout de suite, lui disait ne pas pouvoir attendre plus. Après 2 jours de réflexion, j'ai accepté, mais j'ai quand même insisté pour attendre 2 semaines, comme ça j'arrivais au bout de ma période de stage d'été et pouvais espérer une bonne prime pour ces deux mois de galère. Je me fourrais le doigt dans l'oeil... 500€, soit environ 1.25€/h. Mieux que rien dites-vous? Certes, mais si j'avais su...

Bref, mes deux brebis étant alors chez mon grand-père, à Torpes, dans le Doubs, il fut décidé que c'est de là qu'on partirait, on a commandé pas mal de matos, Madudu est arrivé en train le 6 septembre il me semble, mais, ironie du sort, nous devions encore attendre sa carte de crédit avant de partir, nous en avons donc profité pour passer en revue notre équipement, entrainer les brebis à marcher en laisse, et leur fabriquer un bât.

Au départ, je portais 11kg de matos (hors eau et nourriture), Madudu 14kg, et la plus grande des brebis portait ma toile de tente (1.2kg), équilibrée avec le même poids en farine pour les chapatis.
Chacun de nous deux devant avoir tout le matos nécessaire dans le cas d'une éventuelle séparation (qui d'ailleurs fut plus qu'éventuelle... mais ça, c'est pour plus tard).

Voici ma liste de matos au départ (n'en déplaise aux MULs, j'arrondi à l'hectogramme :o):

Abri :
- double-toit et arceau de tente D4 "T2 ultralight pro" 1.2kg  , échangée fin décembre contre un Arklight X-Tarp (0.6kg avec cordelette et sardines)

Couchage :
- D4 "S0 ultralight" 1,8kg , fin octobre contre un ansabere 600 (1kg) -> testé à -12°C : ya encore un peu de marge
- sac à viande coton 0.3kg
- tapis therm-a-rest 0.4kg

Cuisine :
- marmitte alu 3L 0.3kg, échangé fin décembre contre une casserole inox à fond cuivre 2L 0.3kg (avec couvercle)
- moulin à légume inox 0.5kg -> abandonné
- cuillère à soupe inox 0.05kg, échangé contre une cuillère bois 0.03kg

Vêtements :
- 2 pantalon treillis 2x0.5kg -> j'en ai renvoyé un au bout de 10j
- 1 short 0.3kg
- 3 T-shirt coton 3x0.2 -> actuellement 1 coton et 1 synthétique : 0.3kg
- 4 caleçon 0.2kg -> plus que 3 -> 0.15kg
- 4 paires de chaussette (2 laine, 2 coton) 0.4kg
- 1 gros pull en laine 0.7 kg (c'est sentimental, c'est ma mère qui l'a tricoté  ::))
- 1 pull en polaire 0.5 kg que je vais probablement remplacer par une doudoune de 0.7kg, beaucoup plus chaude
- 1 grande cape de pluie 0.4kg
- 1 pantalon imper 0.1kg

Divers :
- 2 bouteilles d'1.5L
- 1 sac en toile pour les récoltes -> maintenant 3, c'est plus pratique (1 pour l'allume-feu, 2 pour la bouffe)
- seau plastique avec couvercle (pour lessive etc) 8L 0.2kg
- glaive massai (=machette) : 0.4kg
- poignard massai 0.2kg, remplacé par un mora, plus facile d'entretien...
- opinel n7

+ Kit de survie et trousse de secours basiques 0.5kg

le tout dans un sac D4 forclaz 70 : 2kg


Le 20 septembre, la carte n'étant toujours pas arrivée, nous décidâmes, excédés, de partir quand même, nous apprîmes par la suite qu'elle est arrivée le lendemain... (nous ne communiquerons pas le nom de la banque, mais nous n'en pensons pas moins)


Le 20 septembre donc, nous partîmes à l'aube à 16h  ;#

Nous traversâmes sans encombre le bois qui sépare le hameau de la Piroulette du petit village de Torpes, où nous traversâmes le Doubs sur un pont au trottoir pour le moins étroit, les brebis ne furent pas très rassurées par ce passage au-dessus de l'eau, et avait encore peur de la circulation (elles s'y habituèrent très vite).
Nous arrivons ensuite au-dessus du village de Boussières, d'où nous gagnons un pré visiblement inexploité jouxtant la cabane de chasse, probablement une jachère destinée au gibier.
Le ciel étant clair, nous décidâmes de dormir à la belle étoile, la cabane était fermée mais elle disposait d'un auvent qui aurait pu nous abriter au cas où.

Le lendemain matin, nous nous réveillâmes... détrempés par la rosée, première leçon : ne jamais dormir à découvert dans une prairie :down:
Heureusement les matinées étaient encore assez chaude en ces derniers jours d'été, tout l'équipement fut sec en moins de 2h.

Je fais une pause le temps d'upper mes photos. En attendant, je vous mets le fichier .kmz du voyage (thorgaal = Pierre, madudu = Baptiste)

Edit : c'est reparti!


Madudu en train de contrôler l'humidité de son sursac

Alors que nous retraversions Boussières, sous un soleil de plomb, pour rejoindre le GR59, Madudu me demanda une petite pause pour aller se ravitailler en substance légale indispensable à sa survie, je lui accordai volontier et lui proposai de l'attendre à l'ombre d'un muret. Quand soudain, alors que nous posions nos sac, surgit... une très vieille dame, qui observa les moutons avec une joie non dissimulée, et nous invita à les faire rentrer dans son jardin et à partager un thé, j'acceptai avec plaisir. Elle me raconta son enfance dans une petite ferme en Lozère et nous discutâmes politique agricole... Puis Baptiste revint du bureau de tabac, nous bûmes le thé, du thé indien, insista-t-elle, un excellent thé en tout cas.
Finalement les cloches sonnaient 11h quand nous repartîmes, mais comme nous n'étions pas pressé, cela ne nous dérangea pas le moins du monde.
Nous suivîmes le GR59 jusqu'à Quingey et un peu au-delà, puis, arrivé sur une colline boisée et voyant le soleil décliner nous nous mîmes en quête d'un endroit agréable pour bivouaquer, cela devait devenir une routine. Nous nous arrêtâmes donc dans ce petit coin sympathique à l'écart du chemin, et nous préparâmes une excellente compote avec les fruits sauvages récoltés dans la journée.




« Modifié: 16 janvier 2011 à 10:21:30 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

06 janvier 2011 à 02:38:39
Réponse #37

jeantroovpa


 ;D
Les projet long cours sabordés par quelques imprévus, ça me rappel des choses  ;)

Allez si tu manques de motivations pour continuer ton post, je t'en donne un peu; les feedbacks sont toujours super intéressants (je trouve) même si c'est pas facile à raconter.
Faudrait que je fasse le mien un jours d'ailleurs...

amitiés

06 janvier 2011 à 04:43:05
Réponse #38

floproteus


J'ai vraiment hate de lire la suite thorgaal ! ;)
<<<  cliquez ici ;) !

06 janvier 2011 à 08:58:34
Réponse #39

VieuxMora



06 janvier 2011 à 19:08:31
Réponse #40

thorgaal


Merci pour vos réponses, en fait c'est pas tant la motivation qui manque, c'est que là je suis en wwoofing sur une ferme et ça le fait pas trop si je passe toutes mes soirées sur l'ordi plutôt qu'au coin du feu avec tout le monde, donc j'avancerai le récit tranquillement à chaque fois que j'aurai un petit moment, soyez patients  ;)

Ce soir par exemple je suis tout seul donc pas de soucis, je vais pouvoir vous en faire quelques tartines  ::)

Je reprends donc le récit au matin du 22 septembre, premier jour de l'automne (à moins que ça ne soit le dernier de l'été? je ne sais jamais...).
Après un petit déjeuner fait de chapatis secs de la veille, qu'une bonne couche de compote rendit mangeable, nous reprîmes le GR. N'ayant pas juger utile de nous encombrer de cartes (au 1/25000, il en aurait fallu des dizaines, et une plus grande échelle n'est pas très utile), nous nous raccrochions comme à un fil d'ariane à ce marquage blanc et rouge qui devait nous conduire jusqu'à Pont-d'Ain, à près de 250 km de notre point de départ, aussi n'avions nous pas trop réfléchi à ce que nous ferions une fois là-bas, à chaque jour suffit sa peine.

Le 22 septembre donc, nous reprîmes le GR, qui nous conduisit à travers une interminable forêt d'épicéas par une succession de sentiers, tantôt carrossables, tantôt trop étroit pour qu'un homme et une brebis y marche de front. Je scrutais les alentours à la recherche de champignons comestibles, car des champignons il y en avait, des centaines d'entonnoirs jaunes gluants larges comme des assiettes (des lactaires je pense), pas très ragoutants, mais je me rendis vite à l'évidence, il n'y avait rien d'autre, tant pis.

En fin d'après-midi, nous débouchâmes "enfin" sur une petite route forestière, non loin du village d'Alaise, l'occasion de faire une petite pause, et de nous mettre... Non, c'est trop facile  ;# L'occasion en revanche de prendre une petite photo de groupe grâce à un tas de bois judicieusement placé.



La suite après la pub le repas


« Modifié: 14 janvier 2011 à 21:52:43 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

06 janvier 2011 à 21:34:44
Réponse #41

Erikson


Salut

Ton projet est très intéressant...
Pour se qui est des préparatifs et matos il y a de bons posts sur http://www.toutenmarchant.com/

A+

06 janvier 2011 à 22:22:31
Réponse #42

thorgaal


Une fois dans le village, nous cherchâmes un moment le marquage GR suivant, en vain. Ce balisage capricieux allait passablement nous taper sur les nerfs par la suite, mais pour cette fois ça ne nous retarda guère, nous savions devoir passer par Myon, à quelques kilomètres de là, et nous demandâmes donc notre chemin. On nous indiqua un sentier et nous ne tardâmes pas à retrouver nos fameux traits rouges et blancs. Nous dormîmes en bordure de pré, sous un large auvent naturel formé par des branches de charmes taillées à hauteur de vache, d'une telle épaisseur que nous ne prîmes même pas la peine de monter la tarp.

Le jour suivant, nous arrivâmes à Myon dans la matinée, profitant des commodités qu'offre ce bourg pour faire quelques emplettes, téléphoner à la famille ainsi qu'à un hôte wwoof chez qui nous devions faire notre première étape. Puis nous repartîmes après un passage rituel au cimetière... pour faire le plein d'eau potable.
La nuit nous trouva sur un petit plateau boisé, et pour la première fois, à l'abri sous la tarp, car un fort vent d'ouest présageait une perturbation.

Le 24 septembre allait être un des jours les plus éprouvant de tout le voyage. A peine avions nous remis nos sacs qu'il nous fallut entamer une descente abrupte, sur un sentier étroit et glissant bordé par un à-pic d'une bonne vingtaine de mètre.





Certes pas de quoi inquiéter une brebis. Elles déambulaient au bord du vide avec une assurance déconcertante, par contre nos genoux furent sérieusement incommodés par ces 200m de descente délicate. Nous atterrîmes finalement au fond d'une gorge verdoyante où coulait un joli ruisseau, que nous suivîmes jusqu'à un petit pont dominant une cascade.
Madudu s'y lava pendant que je surveillai les brebis, mais au moment d'échanger les rôles se mirent à tomber les premières gouttes de pluie du voyage, qui nous invitèrent à ne pas nous attarder plus.
Une fois de l'autre côté de la gorge, il fallu bien évidemment remonter tout ce que nous venions de descendre, et bien plus encore puisque le GR59 nous menait jusqu'au sommet du mont Poupet, point culminant des environs. L'ascension fut longue et éprouvante, sous un léger crachin qui, s'il ne nous mouillait pas réellement, rendait cependant les roches glissantes. A chaque embranchement, je devais convaincre Madudu qu'il valait mieux rester sur le sentier balisé, et ne pas nous aventurer sur d'hypothétiques "contournement", certes moins pentus, mais dont nous n'avions aucune idée de l'aboutissement. Et puis, quitte à en baver, je tenais à monter jusqu'au belvédère.

Mais, dans les derniers mètres, le ciel se déchira, des rafales de vents soulevaient nos imperméables, et une pluie torrentielle détrempait toute partie exposée.
Nous trouvâmes un certain refuge dans une forêt de sapins en rangs d'oignon, où nous restâmes un moment en position fœtale sous nos ponchos. La pluie ne semblait pas vouloir s'arrêter de si tôt, Madudu commençait à grelotter, quant à moi, j'étais encore bien réchauffé, mais dans une position assez peu confortable, et je pris donc l'initiative de monter la tarp, ce qui se révéla salutaire.



La pluie ne cessa pas, mais se calma néanmoins suffisamment pour que l'on envisage d'allumer un feu, nous trouvâmes facilement du bois sec à cœur, et même quelques lépiotes à faire griller.



Le brouillard persista encore de longues heures, mais avec un bon feu, nous pouvions attendre le temps qu'il fallait.
Pendant ce temps, les brebis se régalait à quelques mètres de là.



A suivre
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

07 janvier 2011 à 23:21:25
Réponse #43

supernomade


Génial !! Je viens de m'inscrire sur le forum et quelqu'un m'a montré le lien de votre sujet car je suis très vadrouilleur, j'étais parti l'été dernier faire un voyage en stop du coup je vais peut être raconté mon périple aussi sur ce forum ça m'a inspiré. Je repars bientôt moi aussi (mais pas en stop cette fois) et je disais (dans ma présentation) que mon rêve aurait plus été de partir à cheval (ou un autre animal) mais je pensais ça limite impossible de nos jours (à cause des villes, routes...), la preuve que non avec vous ^^

Enfin j'ai hâte de lire la suite de votre histoire ! :D
"Les profondeurs de l'âme humaine se nourrissent de nouvelles expériences !"

07 janvier 2011 à 23:55:18
Réponse #44

Benjamin


Super sympa le récit!  :love:

J'ai juste une question, concernant les brebis. N'y connaissant rien, je me demandais si vous pouviez les laisser en liberté comme ça à chaque bivouacs? Aucun risque de fugue? Ou vous les attachiez?

En tous cas continues d'écrire ;)

A+

-Benjamin

08 janvier 2011 à 18:56:15
Réponse #45

thorgaal


Citer
J'ai juste une question, concernant les brebis. N'y connaissant rien, je me demandais si vous pouviez les laisser en liberté comme ça à chaque bivouacs? Aucun risque de fugue? Ou vous les attachiez?

Par mesure de prudence j'ai toujours pris soin d'en attacher une des deux, très rarement les deux. L'instinct grégaire fait qu'elles ne s'éloignent pas à plus de quelques dizaines de mètres l'une de l'autre, donc sauf risque immédiat (route, stock de nourriture sans surveillance), une seule à l'attache suffit, toujours la blanche car elle a plus l'habitude, ça évite de se casser la tête pour qu'elles ne s'emmêlent pas.

Après, je pense que pour la majorité des bivouacs j'aurais pu les laisser carrément en liberté sans risque de fugue volontaire, car ma présence les rassure, en fait je craignais surtout qu'un chien errant ou une quelconque bête sauvage leur fassent peur et les fassent fuir.

Je referme la parenthèse et je reprends le récit...
 :popcorn:

Le soleil était déjà assez bas quand le temps se dégagea, nous continuâmes notre chemin, qui rejoignit très vite une petite route. Quelques centaines de mètre plus loin, un panneau indiquait le belvédère, en haut d'un sympathique escalier en partie taillé dans la roche. Nous décidâmes de prendre le temps d'y monter, malgré l'heure tardive, afin de récompenser nos efforts de la journée. Et le ciel qui s'offrit à nous ce soir-là les valait largement...





Et un petit retardateur -pas très droit  :-[- pour immortaliser cette instant, avec vue sur Salins-les-Bains en arrière-plan.



Nous entamâmes ensuite la longue descente vers Salins, par un chemin parfaitement rectiligne dont l'extrémité se perdait déjà dans l'obscurité croissante. Nous y observâmes sur quelques centaines de mètres la bagatelle de sept salamandres, trahies par leur mouvements plus que par leur couleur vive mais, étonnament, peu tape-à-l'œil (question de motif certainement).
Arrivés au bout du chemin, il faisait presque nuit noire, nous débouchâmes sur une route et nous ne réussîmes pas, même avec la frontale, à repérer la balise GR suivante.
Nous fûmes donc contraint de suivre la route, étroite et relativement passante, qui serpentait vers la ville en contrebas. J'enfilai mon gilet fluo sur la brebis de tête, alors que Madudu signalait notre présence à chaque véhicule avec la frontale.

Fatigués, nous guettions de chaque côté de la route un endroit propice à un bivouac de fortune, mais il n'y avait que des prairies pentues, détrempées, et proprement clôturés, qui firent place aux maisons, de plus en plus serrées, quelques kilomètres plus loin. Nous ne pouvions plus éviter la traversée de la ville ce soir-là, alors, tant qu'à faire, nous tenions à en profiter pour manger copieusement. Avec les brebis, difficile de manger sur place, nous cherchâmes donc quelque chose à emporter. Évidemment, nous apprîmes en nous renseignant dans un café que les deux kebabs de la ville étaient exceptionnellement fermés, et que la pizzeria fermait à 20h30, il était 45... Murphy quand tu nous tiens...
Le clocher venait de sonner neuf coups quand nous aperçûmes une lueur d'espoir : celle d'une boulangerie encore éclairée. Madudu pousse la porte, c'est ouvert...
De la pièce voisine d'où parviennent des voix joviales surgit un homme, un vrai, un tatoué...
"-Vous êtes ouvert? demande Madudu d'une voix hésitante.
- Ben oui c'est ouvert! Ca se voit pas?! J'suis avec des potes alors je laisse ouvert!"
Madudu lui expose brièvement la situation, et fais un signe vers la porte où j'attends avec les moutons.
Un grand sourire illumine le visage du bonhomme, il nous proposent des sortes de croque-monsieur. Nous lui en prenons deux. Il nous en offre deux autres ainsi qu'un pain de campagne, deux croissants et deux pains au chocolat pour le petit déjeuner, bénit soit-il!

Il nous indiqua aussi comment rejoindre Arbois par les petites routes. Puis nous nous abritâmes sous un porche à quelques pas de là pour nous rassasier, tandis qu'il recommençait à pleuvoir.
Avec nos moutons, nous attirâmes bien quelques curieux, plutôt sympathiques, puis l'averse passa et nous repartîmes en direction d'Ivory.
Un petit chemin obscur et raide nous amena sur le plateau de l'autre côté de la ville. Il y eut encore quelques bruines, puis le ciel se dégagea complètement et fit place à la pleine Lune.
Réalité où simple impression dûe à l'épuisement, nous nous sentîmes plus léger et décidâmes de continuer jusqu'à trouver un lieu de bivouac confortable.
Nous traversâmes en silence quelques hameaux endormis fait de fermes monumentales (ou "pastorales", comme on les appelle en Franche-Comté), côtoyâmes quelques troupeaux de Montbéliardes curieuses et encore éveillées.
Minuit devait être largement passé quand enfin nous trouvâmes une forêt accueillante où nous montâmes le camp à tâtons.

Toute la journée du lendemain, il plut à verse et nous restâmes au lit à fainéanter, ne nous levant que deux ou trois fois à tour de rôles pour faire brouter les bêtes à l'occasion d'éclaircies, sur le bas côté de la route toute proche.



Cependant, nous étions attendus à Saint-Maur trois jours plus tard, et nous décidâmes donc de reprendre la route vers 17h, alors que le temps s'arrangeait.
Nous arrivâmes à Arbois à la tombée de la nuit, continuâmes jusqu'à Pupillin par le vignoble, non sans goûter quelques grappes de raisins au passage, Dieu nous pardonne...
La pluie avait entre temps repris, et nous nous arrêtâmes un moment sous un porche à Pupillin. Puis nous continuâmes vers le Sud à la boussole, quittâmes la route et tendîmes la tarp quelques centaines de mètres plus loin contre une table de pique-nique, le seul endroit plat et pas trop humide qui s'offrit à nous.

à suivre

« Modifié: 14 janvier 2011 à 21:59:57 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

10 janvier 2011 à 20:58:28
Réponse #46

thorgaal


Le 26 septembre, nous arrivâmes à Chamole vers midi, et une petite coopérative de Comté attira notre oeil affamé. Madudu alla voir de plus près, elle était fermée, bien sûr, c'était dimanche.
Dans la nature il ne faut pas longtemps pour perdre le fil des jours et des semaines...
Un homme avait apparemment compris notre embarras, il vînt à notre rencontre et nous invita à manger au chaud chez lui.
"-Vous avez un casse-croute, nous demanda-t-il.
-Oui oui, répondîmes-nous timidement."

Il nous laissa disposer librement de la cuisine. Nous avions effectivement quelque chose à cuisiner : du maïs à bestiaux glâné dans un champ la veille...
Pas très appétissant, même longuement bouilli... ou peut-être n'avions-nous pas assez faim.
Quand il revînt et constata notre menu, il nous proposa une plâtrée de nouille, nous ne refusâment pas...
Il nous indiqua ensuite le moyen le plus simple selon lui d'atteindre Saint-Maur, notre objectif du lendemain, ainsi qu'un endroit où passer la nuit : une cabane de l'ONF à disposition des promemeurs.
Après une douzaine de kilomètre sur une petite route forestière où une ribambelle de 4x4 n'a cessé de faire des allées et venues à la poursuite de quelques malheureux sangliers (vive la chasse au téléphone!), nous atteignîmes effectivement cette fameuse "cabane", mais le terme n'est en fait pas très aproprié.



La "cabane" était d'une propreté étonnante, mais dénuée de tout aménagement, comme si la construction venait d'être terminée, le rez-de-chaussée était divisé en deux pièces, dans la première il y avait un four à pain à moitié effondré, et dans la deuxième un gros poële à bois rouillé, mais il n'y avait pas de conduit de cheminée.

Nous le déplaçâmes dos à une fenêtre en espérant que la fumée parte à l'extérieur, mais la fumée est toujours capricieuse... le poële resta quand même allumé le temps de réchauffer notre maïs, que nous finîmes tout de même par avaler, puis, mes poumons non fumeurs étant un peu plus sensible que ceux de Madudu, je sortis respirer de l'air, certes froid et humide, mais pur! Quand la fumée se dissipa suffisament pour que j'ose remettre mon nez à l'intérieur pour aller me coucher, la cabane était aussi froide que si nous n'avions pas chauffé. Et je me demande d'ailleurs si je n'aurais pas mieux dormi dehors sous la pluie qu'à l'intérieur sur ce sol en pierres glacial.
« Modifié: 13 janvier 2011 à 14:19:10 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

13 janvier 2011 à 15:16:41
Réponse #47

thorgaal


Le 27 septembre, la matinée est brumeuse, mais nous tentons quand même de partir de bonne heure, car l'étape du jour est longue (oui, je passe au présent de narration, le passé simple ça va bien 5 minutes, mais à deux ça fait beaucoup de ^  ;#, fin de la parenthèse grammaire).

La journée ne sera faite que de petites routes banales de villages en villages, tellement banales d'ailleurs que nous comptons les kilomètres...

D'abord 3 ou 4 kilomètres de forêt, nous somme à Le Fied vers 9h, puis 3km pour Fay-en-Montagne, 6km jusqu'à la Marre, 8km pour Crançot, jusque là tout va bien.

Encore 2km et nous arrivons en vue de Vevy. Mais soudain, la brebis blanche, qui d'habitude prend plaisir à mener la marche, n'avance plus, elle freine de toutes ses forces.
Rendu irritable par cette marche forcée, je commence par m'énerver et la faire avancer de force, mais quelques mètres plus loin, je dois me rendre à l'évidence, quelque chose ne va pas, je l'examine rapidement : elle saigne au bout de la patte arrière droite, les onglons sont rabottés presque jusqu'à l'os, l'arrière gauche ne vaut guère mieux. Pourtant, jusqu'à maintenant, nous n'avions pas eu de problèmes, mais il faut dire aussi que jamais nous n'avions fait autant de route, et le bitume, ça use les onglons aussi efficacement que du papier de verre... Tant pis nous ferons une étapes plus longue pour laisser tout ça repousser, mais en attendant, nous devons arriver à Saint-Maur. Je désinfecte la blessure avec un mélange d'huiles essentielles, et la protège avec un bout de sparadrap qui, contre toute attente, tiendra jusqu'à l'arrivée. La brebis souffre un peu, mais avec quelques mots gentils, elle avance courageusement. Quant à Ethiopie, la brebis noire, elle n'a pas ce problème, ces onglons sont en corne noire, réputée plus dure.

Nous passons Vevy, puis atteignons Publy après encore 4 laborieux km, nous quittons la route pour longer une colline en direction de Saint-Maur. Sur ce chemin de terre, la brebis reprend son rythme habituel, c'est donc bien le goudron qui la fait souffrir.
Saint-Maur s'étend sur la colline d'en face, nous nous rendons plus exactement à Bio-Lopin, un éco-hameau, nous demandons notre chemin dans un bar-sandwich-boite-de-nuit-location-de-quad en bordure de route, où on nous apprend que ce n'est pas vraiment à côté de Saint-Maur, mais à encore quelques kilomètre de là, sur la route d'Orgelet.
Nous prenons donc la route en question, une grosse départementale empruntée par un flux ininterrompu de camions. La nuit commence à tomber, les brebis sont terrorisée par tout ce vacarme. Nous sommes à bout de nerf, prêts à nous effondrer sur le bas côté et à dormir là si nous ne trouvons pas ce foutu hameau dans les 10 minutes!
Il fait presque nuit noire et nous prenons des phares en pleine tronche toutes les 3 secondes, malgré tout, nous apercevons enfin un petit groupe d'étranges maisons à quelques centaines de mètres, de l'autre côté de la route. Ni une ni deux, nous traversons et coupons à travers champs, c'est bien là, nous y resteront 3 jours et 4 nuits.
« Modifié: 14 janvier 2011 à 22:09:35 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

13 janvier 2011 à 15:51:25
Réponse #48

thorgaal


Nous repartons le 1er octobre vers midi, n'en pouvant plus du goudron, nous rattrappons le GR59 vers Saint-Maur, celui-ci fait un crochet vers le Nord jusqu'à Lons-le-Saunier, où Madudu descend faire quelques courses.



Nous campons sur une petite butte tranquille en plein milieu de Montaigu, au réveil, la vue sur le village de Rouget de Lisle, auteur de la Marseillaise, est pittoresque :




Nous suivons le GR toute la journée sur les crêtes du Jura, panorama magnifique à 360°, et cela pendant des heures et presque sans dénivelé! Le rêve.





En fin de journée, nous traversons Saint-Laurent-La-Roche, nous y croisons une sympathique vieille dame qui nous invite à boire un verre, nous remplit nos bouteilles d'eau
et nous donne même un paquet de petits écoliers, que nous apprécions à sa juste valeur  :love:

Le jour suivant est moins agréable, nous perdons une nouvelle fois le GR (p#t#*n de balisage de m&^d€!), et la boussole nous emmène plus d'une fois dans un cul-de-sac. A part ça tout baigne.
« Modifié: 14 janvier 2011 à 22:12:12 par thorgaal »
Tant dort le chat qu'à la fin il s'éveille.

13 janvier 2011 à 16:05:09
Réponse #49

Madudu


Mon ami, tu oublies la bouteille de pinard qu'elle nous a donné !  ;D
Je suis étonné par ta mémoire, je ne me souvenais de presque aucun détail  :o Mais bon je suis comme ça, je ne retient pas grand chose des choses qui passent  :(

Je tient à préciser que la photo sur laquelle on me voit poser à la napoléon (main dans la poche au niveau du buste) à, bien entendu, était prise dans un contexte ironique  ::)

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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