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Auteur Sujet: Questions idiotes et autres hésitations - Ici, on peut tout demander  (Lu 386567 fois)

09 novembre 2014 à 13:07:17
Réponse #975

Hegemonie


vu qu'en milieu froid, le corps consomme beaucoup de calories pour maintenir sa température, mieux vaut voir le plus chaud possible (il semblerait que ça soit sans danger jusqu'à 45℃). C'est pour ça que tu verras souvent les gens boire du thé en montagne.
à l'inverse, une eau trop froide va refroidir le corps (donc dépense d'énergie supplémentaire) et surtout peut provoquer des brûlures (ou gelure) internes...

Donc en soi il n'y aurait pas de température idéale de digestion (le corps n'a pas besoin de refroidir pour digérer)? Tant qu'on ne se brûle pas, bien sûr.

10 novembre 2014 à 12:57:44
Réponse #976

azur


Donc en soi il n'y aurait pas de température idéale de digestion (le corps n'a pas besoin de refroidir pour digérer)? Tant qu'on ne se brûle pas, bien sûr.
Il n'y a pas de température "idéale" de digestion parce que, de toute façon, les aliments vont être rapidement mis à la température corporelle une fois arrivés dans l'estomac.
La question de la température d'ingestion se pose uniquement pour savoir l'énergie qui va être dépensée (ou récupérée dans le cas d'une nourriture chaude) pour mettre les aliments à cette température!
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

10 novembre 2014 à 15:55:07
Réponse #977

Draven


Par contre, tout ce qui est diurétique ( alcool, café, thé ) est plutôt déconseillé l'hiver, vu que ça va provoquer une miction plus importante que ce que tu aura absorber avant. Va falloir boire pour compenser, etc...

Mais boire de l'eau chaude sans rien dedans, c'est pas l'idéal... T'a pas " envie " d'en boire.  Le thé ou autres trucs chaud c'est bien car ça t'en fait boire plus ( attrait du au gout ), et ça permet a la gourde de geler moins vite vu qu'elle sera remplis d'un liquide chaud...
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

10 novembre 2014 à 16:16:34
Réponse #978

DIY



 Comme boisson chaude l'hiver, il est possible d'emporter du lait chocolaté il aura une moindre action diurétique même coupé à moitié avec de l'eau.

10 novembre 2014 à 16:17:55
Réponse #979

Hegemonie


Merci pour les réponses.

Et du coup je suppose que du bouillon, ça le fait?

10 novembre 2014 à 18:00:06
Réponse #980

azur


Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

10 novembre 2014 à 18:33:46
Réponse #981

Hegemonie



11 novembre 2014 à 18:22:29
Réponse #982

guillaume


Salut.
Je me rappelle avoir vu ici : http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=2770.0
des alpinistes ayant en couche thermique des vestes taillées de la sorte :
Ça m'a toujours sidéré : la large ouverture n'est-elle pas un MONSTRUEUX pont thermique ?
Et plus largement : des vêtements taillés ainsi peuvent-ils raisonnablement être utilisés comme couche thermique ?

Il faut avoir à l'esprit que les premières expéditions de l'époque se sont faite avec le matériel qu'ils avaient sous la main. Le matériel "outdoor", d'alpinisme, de rando n'existait pas.
On tapait donc dans le matos "civil" : costume en laine, vêtements en coton Egyptien, etc.

a+

11 novembre 2014 à 18:55:42
Réponse #983

François


Je suppose que les vestes des alpinistes étaient plus proches des vestes habituellement portées à l'époque, adaptées à la marche et au travail en extérieur : une sorte de manteau très court dont les rabats peuvent se fermer jusqu'au cou si besoin, et avec un col qu'on peut relever.

Et, j'oubliais : des boutonnages réellement opérationnels aux poignets pour resserrer le bout des manches.
« Modifié: 11 novembre 2014 à 19:31:03 par François »
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

11 novembre 2014 à 19:43:54
Réponse #984

Kilbith


Salut.
Je me rappelle avoir vu ici : http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=2770.0
des alpinistes ayant en couche thermique des vestes taillées de la sorte :[img width=600height=600]http://im.uniqlo.com/images/common/pc/goods/131978/item/08_131978_large.jpg[/img]
Ça m'a toujours sidéré : la large ouverture n'est-elle pas un MONSTRUEUX pont thermique ?
Et plus largement : des vêtements taillés ainsi peuvent-ils raisonnablement être utilisés comme couche thermique ?

OUI.  :)

Tout du moins pour les vestes pleinement fonctionnelles. En fait les vestes actuelles dérivent des vestes des années 1860 quand la Cour d'Angleterre a pris l'habitude de se rendre sur les terres d'Ecosse à Balmoral pour y chasser.



Dans cette objectif et pour faire face au temps écossais, on a mis au point un vêtement révolutionnaire pour l'époque. Auparavant, quand on en avait les moyens on portait "l'habit long" qui dérivait de la redingote,c'est à dire ce qu'en français on appelle communément la "queue de pie".

Comme désormais dans la gentrys anglaise (les gens qui s'étaient enrichi grâce à la révolution industrielle et avaient donc du temps libre à passer à la campagne). Il leur fallait un vêtement chaud, solide, pratique. Ce fut la Norfolk jacket, ancêtre des vestes d'uniformes militaires et de nos vestes actuelles :



Elle était réalisée dans un tissu de laine épais (de l'ordre de 800g/m²) de type tweed ou cheviott. Sur les tissus utilisables on peut consulter : http://www.gentlemansgazette.com/tweed-guide-harris-history-styles-patterns/

Cette veste a des détails remarquables :
- poches avec du volume (forme enveloppe)
- ceinture
- "plis golf" dans le dos pour l'aisance. Les vêtements de l'époque étant réalisés par des tailleurs, ils étaient très ajustés (gain de poids, d'isolation et économie sur le tissu qui était plus cher que la MO).
- manche de tir (soufflet sous le bras)
- report en gros tissu en forme de bretelle pour soulager le poids de poches remplis de munition.
- A une époque ou les zips n'existaient pas, il fallait pouvoir aérer ces vestes. C'est réalisé par un col pouvant largement s'ouvrir. Mais aussi se refermer par la présence d'une patte boutonnée au niveau du col.
- Il y avait aussi des boutons au niveau des manches afin de pouvoir les retrousser par temps chaud et surtout pour vider le gibier sans se salir.


Par la suite le vêtement a évolué vers ce que les anglo saxons appellent une "sport jacket", et nous simplement une veste. A gauche un modèle 1900 de "norfolk" avec une "sport jacket".



La sport jacket est donc une évolution car il s'agit surtout de pratiquer la chasse pour la plume et dans les régions plus chaudes que l'Ecosse. :
- absence des plis golfs, entretemps on avait préféré doubler la veste d'un tissu soyeux permettant de glisser facilement sur les épaules (actuellement soie synthétique : rayonne).
- poches plus petites (au départ il s'agissait de rentrer les poches enveloppes dans la veste a fin de moins les accrocher.  La veste de combat M65 a eu la même évolution).
- Perte de la ceinture et des bretelles.
...

sur cette veste de tir, on distingue les boutons au dessus du niveau des poches pour puiser plus facilement dans les munitions. Mais ça c'est pour les "pauvres" qui chassaient seuls, normalement un chargeur était présent pour réapprovisionner les doublettes utilisées pour le perdreau.



Les vestes actuelles, sont des versions simplifiées. Mais dérivent de ces vestes de sport. Elles ont gardées des "vestiges" des vestes d'antan.



Si on regarde bien ton exemple :
- il reste un ersatz de boutonnière au niveau du col. Il servait à fermer le col de la veste.
- seulement deux boutons
- les boutonnières au niveau des manches sont inutilisables.
- tissu très fin.


En fait les vêtements d'expédition pour l’Himalaya étaient à la pointe de la technique de l'époque. C'est juste qu'il faut avoir conscience de plusieurs facteurs :
- D'abord la marche d'approche durait plusieurs semaines/mois. On devait traverser à pied tout le Népal. Les zones traversées avaient des climats très différents. Il fallait des vêtements solides et polyvalents.
- Les photos sont faites par beau temps (à l'époque on devait avoir du soleil pour prendre des photos).
- les photos sont prises au camp de base. De nos jours, les alpinistes au camp de base ne portent pas les vêtements d'altitudes (combi en duvet). Ils sont en petite doudoune ou polaire et goretex le plus souvent.

sur la photo ci-dessous de 1921. On distingue clairement que les vestes étaient adaptées des vestes décrites ci-dessus.


C'est dans les années 1930 que les choses vont vraiment évoluer.
L'innovation est venue des expéditions arctiques et des avancées techniques. De longues études "scientifiques" avaient démontrées qu'il était préférable de dissocier la couche chaude de la couche coupe vent. On avait aussi découvert l’intérêt de la capuche (Nansen). La mise au point de tissus de conton coupe vent et résistant à l'eau (Grenfell) avait permis de se passer de la laine (gabardine burberry's). Plus d'effet coupe vent que la laine et désormais une résistance à l'eau équivalente. Comme le coton protégeait la laine, on pouvait troquer le tissu de laine par du tricot de laine plus isaolant mais plus fragile que le tissu à poids égal.

Donc : oui on peut utiliser une veste en tweed comme isolant. Mais il faut que ce soit une "vraie" veste pleinement fonctionnelle. Et il faut comprendre son mode d'emploi et ses limites.

 ;)


« Modifié: 11 novembre 2014 à 19:49:55 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

11 novembre 2014 à 19:53:46
Réponse #985

Djeep


BJR Merci pour ce post très intéressant à lire  :doubleup: HN
Allumez le feu :-)
Donnez un titre honorifique à un clampin et il se sentira l'âme d'un petit chef !

11 novembre 2014 à 20:02:53
Réponse #986

musher


Voici la tenue de ceux qui gravirent le Mont Blanc en 1786. un paysan savoyard

On dirait un paysan de Louis XIV



et un médecin. Un bourgeois du XIV.

Ils utilisaient les tenues de l'époque qui était faite pour vivre dehors.


12 novembre 2014 à 16:39:46
Réponse #987

François


Une petite dernière pour la route :



Anselm Klotz et Josef Frey, deux guides autrichiens célèbres en leur temps (vers 1875).
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

12 novembre 2014 à 17:08:53
Réponse #988

Kilbith


La, on est dans une autre tradition : la tradition germanique. Les autrichiens ont mis au point du tissu de haute qualité en laine. Il est d’ailleurs toujours utilisé de nos jours (ex : les moufles Dachstein).

La face sud du Dachstein (mur vertical) a été vaincue par ces deux alpinistes (Irg et franz steiner) en 1909 qui portaient une veste "Schladminger" en laine de 1000g/m².  :blink:
http://www.ennstalwiki.at/wiki/index.php/Schladminger

Les alpinistes :




ici vidéo allemand : http://www.youtube.com/watch?v=izen8SebTmA


La veste est toujours produite par la société Steiner :


On en trouve sur Devil bay : http://www.ebay.at/itm/181580008395?clk_rvr_id=729567909170


Dans cette tradition, on peut aussi trouver le producteur des célèbres "pull de l'armée autrichienne" et des moufles... la société Heratex.


ici http://www.heratex.at/Home/About

« Modifié: 12 novembre 2014 à 17:35:34 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

12 novembre 2014 à 19:35:12
Réponse #989

Magic Manu


Marrant, ce post sur les fringues de ville dans la Verte!
Saviez vous qu'un taré s'est pointé en stage N3 dans le Vercors, habillé en costard-cravate? Ben oui! Le thème du N3 c'est "Survie avec ce que l'on a tout le temps sur soi" ;D! Pour certains, c'est pantalons à larges poches et gros pull, pour d'autres, c'est costard-cravate!
J'ai flouté tous les visages, sauf celui du Manitou!
Le CR du stage ici: http://stages-survie-ceets.org/fait-stage-de-survie-niveau-3-au-sud-du-vercors/
Hope for the best, expect the worst...

12 novembre 2014 à 22:17:51
Réponse #990

Copper Jack


J'avais vu ça dans un vieux fil :-)
Ma démarche est plutôt proche : je cherche à optimiser mes fringues de villes pour les situations dégradées.
La veste en tweed/feutre de coupe moderne me semble pertinente, pour son aspect "respectable", couplé à sa relative polyvalence (un peu coupe-vent, un peu isolante, un peu solide, un peu résistante à l'humidité...)
Merci beaucoup Killbith, ton exposé vaut mille fois les quelques jours d'attente :-)
Curiosité : comment sais-tu que le tissu est fin ? Cela ne me semble pas évident sur la photo, et à supposer que tu sois remonté à la source, le grammage n'y est pas précisé.
« Modifié: 12 novembre 2014 à 22:23:31 par Copper Jack »

13 novembre 2014 à 09:30:38
Réponse #991

Kilbith


Curiosité : comment sais-tu que le tissu est fin ? Cela ne me semble pas évident sur la photo, et à supposer que tu sois remonté à la source, le grammage n'y est pas précisé.

Par déduction : cette veste n'a aucun attribut d'une veste "outdoor". Et ce n'est pas du tweed ou de la laine bouillie. Comme actuellement ces vestes sont essentiellement portés dans un contexte urbain/preppy où la température est toute l'année au dessus de 21°C...elles sont fines (le client aime, c'est moins cher à produire...).

Comme j'ai des vestes de ville "lourdes" en tweed ou laine bouillie, parfaitement utilisables en mode "outdoor" j'ai un peu l'habitude.  ;)

Citer
Saviez vous qu'un taré s'est pointé en stage N3 dans le Vercors, habillé en costard-cravate? Ben oui!
 

:up:

AMHA, c'est important d'aller à un stage de survie avec ce que l'on porte d’habitude dans la situation de survie envisagée. On n'est pas là pour briller. Cela peut être des vêtements de randonnée, des vêtements de ski nordique, ou un costard cravate. Mais si on n'est jamais en "full goretex" en ville et que l'on cherche à faire un stage "en cas de catastrophe urbaine" et que l'on se pointe en "full goretex" : on se leurre.

Il ne devait pas faire très froid. Sinon tu aurais pu (par exemple, chaque cas est particulier) :

- "Retourner ta veste" afin de mettre la doublure coupe vent à l'extérieur et la laine vers l'intérieur. Évidemment c'est si on ne dispose pas d'un feu.
- "Retourner le pantalon" : c'est utile pour les pantalons ayant une doublure dessous. On renforce l'effet coupe vent. Idem pour le feu.
- "Remonter" ton col de veste. En l'absence de bouton au col, on peut utiliser la cravate pour fermer le col, un peu comme une écharpe. C'est l'utilisation première de cette attribut de pandour.
- Éventuellement on peut parfois mettre la chemise à l'extérieur de la veste en coupe vent (éventuellement en déchirant les manches afin de protéger seulement le corps). Dans ce cas on laisse la veste dans son sens original ce qui est mieux si on a du feu.
- Le pantalon est placé dans les chaussettes.
- La ceinture retirée et placée sur la veste pour la compartimenter et la tenir plus proche du corps si la veste est large (si le pantalon tient tout seul donc juste en taille sinon on ne peut pas)
- Sinon, si le pantalon est assez large, on met les pans de la veste dans le pantalon.
- Les manches détachées de la chemise peuvent faire office de de "guêtre" surtout pour assurer une continuité entre le pantalon et les chaussures. C'est à mettre en balance avec le fait de garder la chemise entière et de pouvoir couvrir les manches de la veste.
- Dans certain cas, il est préférable de nouer la chemise sur la tête afin d'en faire un "bonnet", les manches faisant office d'écharpe.

Bref : Avec un peu d'adaptation on peut largement renforcer l'efficacité de vêtements de ville. On peut choisir une adaptation plus au moins drastique et aller progressivement. Le truc c'est de commencer avant d'avoir réellement froid.

C'est là que l'attitude doit être juste : analyser, réagir rapidement et ne pas nier être dans une situation délicate.

 :)

« Modifié: 13 novembre 2014 à 10:08:45 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

13 novembre 2014 à 10:01:33
Réponse #992

François


Saviez vous qu'un taré s'est pointé en stage N3 dans le Vercors, habillé en costard-cravate?

Si je puis me permettre, je trouve que c'est loin d'être con :). Même si je n'ai jamais travaillé en costard, c'est le lot quotidien de beaucoup d'autres.

Je ne rends pas très bien compte de la faisabilité de l'emport pour les pôôôvres travailleurs bureaucrates urbains, mais d'expérience un coupe-vent ou un imper/poncho à usage unique peuvent changer la vie en cas d'imprévu. Comme protection contre la pluie, un peu, et pour limiter les pertes thermiques par convection, beaucoup.

ex : http://www.pearl.fr/gadgets/portes-cles/porte-cle-avec-poncho-impermeable_NC1054.html
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

13 novembre 2014 à 11:47:56
Réponse #993

musher


On est en tenue de pékin dans les locaux (ou chez les clients). Mais dès qu'on sort, on a un manteau/veste/imperméable et on a une sacoche/sac à dos/valise... et on circule en voiture (pour les commerciaux) ou en transport en commun.

Donc on a quand même une petite capacité d'emport.

Il y a juste à midi en été ou tu vois des types partir chercher un sandwich en chemise.

Le cas ou on va se trouver à poil (ou presque : juste costume 2 pieces tergal + chemise coton ou polyester + chaussures basses de ville + chaussettes en fil), c'est dans le cas d'une évacuation d'urgence des locaux (et là même les gens, lors des exercices, partent avec leur manteau et leur sac à main)

Maintenant 99,99% des gens n'utilisent pas cette capacité d'emport pour emmener des trucs pour la mouise.

13 novembre 2014 à 12:02:48
Réponse #994

Kilbith


On est en tenue de pékin dans les locaux (ou chez les clients). Mais dès qu'on sort, on a un manteau/veste/imperméable et on a une sacoche/sac à dos/valise... et on circule en voiture (pour les commerciaux) ou en transport en commun.

Pas obligatoirement.

Dans de nombreux endroits les gens sautent de leur maison chauffée, dans leur voiture (ou transport en commun) et de là sautent dans les locaux chauffés de leur entreprise.

Par commodité (comment le gérer, comment le stocker en été dans de petits appartements) ou par économie (c'est cher) ou par mode (ça fait plus jeune, jean taille basse et ventre à l'air) les gens font l'économie du "pardessus". Nombreux sont nos concitoyens qui vivent en tshirt, chemise ou vêtement d'été toute l'année.

Ça dépend aussi de l'endroit où l'on réside. J'ai l'habitude de distinguer la France de la "culture des cintres/porte manteaux" de la France de la "culture de l'absence de cintres/portes manteaux".

Par exemple dans les universités du Sud de la France il n'y a pas de cintres dans les locaux. Donc pas de place pour caser un manteau en hiver. Dans ce cas nombreux sont les étudiants qui n'en ont pas, ce serait ingérable. Ils évitent seulement de se retrouver longtemps dehors en hiver. Si ils devaient évacuer les locaux (incendie, explosion...) en hiver sous la pluie ce serait rapidement la catastrophe.

De même, plein de gens circulent en hiver en voiture en tshirt ou tenue d'été et escarpins ou petites chaussures. S'ils sont bloqués sur l'autoroute et doivent évacuer : problème.

A cela s'ajoute le fait que pour de nombreuses personnes les vêtements c'est juste pour affirmer une personnalité ou un statut, plus du tout pour se protéger des intempéries. Le lien n'existe plus dans leur esprit.

On va donc couramment trouver en ville des mini jupes sur des escarpins en hiver ou des doudounes en duvet en été. Selon la mode, la socialisation ou le groupe d'appartenance de référence.

« Modifié: 13 novembre 2014 à 12:50:00 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

13 novembre 2014 à 12:31:12
Réponse #995

Ulf


Citer
Ça dépend aussi de l'endroit où l'on réside. J'ai l'habitude de distinguer la France de la "culture des cintres" de la France de la "culture de l'absence de cintres".

C'est très vrai.

Mode RTL /on

Au lycée, nous avions un prof d'agronomie/écologie qui enseignait à la fois aux Scientifiques et aux STAV (bac agronomie).

Je précise que c'était un internat et que les élèves venaient de tous horizons, y compris de la France rurale.

Ce prof nous avait justement fait remarquer la différence de mentalité/origine juste sur ce petit détail. Dans la salle des STAV, il y avait des porte manteaux...

Mode raconte ta life /off

Citer
A cela s'ajoute le fait que pour de nombreuses personnes les vêtements c'est juste pour affirmer une personnalité ou un statut, plus du tout pour se protéger des intempéries. Le lien n'existe plus.

Oui, dans un autre sujet, on évoquait justement que de nombreux anciens fabricants de vêtements / accessoires techniques se sont reconvertis dans le luxe. Burberry par exemple a assis sa réputation sur sa fibre coton imperméable, Vuitton était réputé pour ses malles d'expédition en toile enduite imperméable & coriace. Aujourd'hui, ceux qui achètent ces produits sont plus attentifs à l'identité de la marque que les caractéristiques "qualitatives" du produit.

13 novembre 2014 à 14:08:09
Réponse #996

musher


Maintenant 99,99% des gens n'utilisent pas cette capacité d'emport pour emmener des trucs pour la mouise.

Kilbith, je suis d'accord avec toi.

Je répondais à François
Citer
Je ne rends pas très bien compte de la faisabilité de l'emport pour les pôôôvres travailleurs bureaucrates urbains,

Ce n'est pas parce que on travaille en costard cravate qu'on peut pas emmener un peu de matos sur soi et des fringues de protection.
Voir avoir un EDC ou un BOB dans sa voiture de service (discussion de l'hiver dernier sur comment avoir un EDC hiver dans sa voiture de société).

Maintenant, même ceux qui travaillent pas en costard cravate, n'ont rien dans leurs grandes poches cargo pour "en cas de problème".

Le "taré" qui a fait le N3 en costume 2 pièces, même s'il travaille tous les jours en costard cravate aura quelque truc en plus sur lui le jour ou il sera dans la mouisse car il fait parti des 5%.

Combien de gens se retrouvent coincés en hiver dans leur voiture sans vétement chaud, couverture, de quoi se réchauffer, attendre le secours. C'est pas une question d'emport, c'est une question d'état d'esprit.

13 novembre 2014 à 14:36:55
Réponse #997

Cheyenne


Tu nous emmerde avec tes conneries de survie qui remplissent tout le coffre.
Réflexion de ma femme ... et de mon frangin également.
 :-[ pas facile !!!

Ca mériterait un post à part

13 novembre 2014 à 14:48:02
Réponse #998

musher


Même chose chez moi  ;D
Je mets un sac de couchage dans le coffre de la voiture de ma femme dès qu'arrivent les frimas et au premier ravitaillement à la grande surface du coin, je le retrouve dans la grange (pas de place pour ranger les courses).

Il y a déjà plusieurs posts sur que mettre dans sa voiture pour l'hiver

13 novembre 2014 à 15:03:27
Réponse #999

Magic Manu


Merci pour ces réactions et sur l'apport de signal!
Pour préciser les choses, le "taré", c'était moi (d'ailleurs, vous l'auriez vu si vous aviez été voir le CR de David sur le lien) :D...!
Ceci dit:
- j'avais, dans mon sac à dos, de quoi me couvrir et dormir en sécurité, si cela se passait mal (comme dans tous les stages de DM). Et, passé le moment de surprise du manitou et des autres stagiaires, ai eu l'accord de David pour faire le stage dans cette tenue.
- j'avais également un krama (foulard cambodgien) et ma veste de moto, qui sont 2 item que j'ai tout le temps avec moi, me déplaçant en deux roues, qui ont bien complété mon "costard cravate"!
- j'ai caillé grave, à certains moments de la nuit, et n'ai pas pensé à utiliser tous les "trucs" que kilbith, encyclopédie vivante du textile, vient de nous prodiguer! J'ai donc passé une bonne partie de la nuit au coin du feu, démontrant une fois de plus qu'il est parfois indispensable d'avoir un feu
- j'avais mon petit kit "de survie", que j'ai toujours avec moi dans mon sac à dos (même en ville), qui comportent certains items bien utiles dans cette circonstance (briquet, allume feu, Micropure, lampe, petite CDS...)
- très bizarrement, les fringues n'étaient absolument pas ruinées à la fin du week-end, ni très sales
Mais, ceci dit, ce n'est pas une tenue adéquate (pas facile de marcher longtemps avec ces chaussures sr des cailloux, qui sont pourtant des chaussures "rustiques", avec lesquelles je marche très longtemps en ville! Faire 2 km dans la verte avec mes belle pompes de tous les jours serait pour moi impossible!!), et c'est bien de le tenter en toute sécurité pour s'en rendre compte (un peu comme le feu par friction: faut avoir passé 3 heures à tout réunir, pour se dire qu'il vaut mieux avoir un briquet en plus!)
Hope for the best, expect the worst...

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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