Ca fait un moment que je voulais en parler. Quand je sors, j'emporte toujours un minimum de matos. Même pour une heure. Ce matos peut rester en permanence au fond du sac car je le prends à chaque fois.
Ce fond de sac est obligatoire à mes yeux, que l'on aille chercher des champignons ou que l'on aille faire une petite virée d'après déjeuner en montagne ou en forêt. Ne pas l'avoir est une faute.
Donc, même sans avoir à manger ou dormir dehors, il y a toujours un peu de matos.
Quand j'étais gosse, mon père nous glissait toujours une ou deux boîtes de conserve (sardines, pâté). Je ne vais pas jusque là pour des virées en région parisienne.
Toutefois, il n'a rien à voir avec un kit de survie.
Le fond de sac est le minimum que l'on emporte car on a toutes les chances de s'en servir. Le kit de survie est un tout petit back-up auquel on ne doit jamais toucher mais qui permet de rentrer en cas de souci.
Je vous ai mis mon fond de sac, tel que je l'ai ramassé hier:
1.
permis de conduire (pièce d'identité qui permet aussi de conduire...
),
carte grise (si je suis venu en voiture), et
carte bancaire (on peut tout obtenir avec: payer un billet retour, un médecin, une chambre d'hôtel, des vêtements,...),
dans un ziplock (étanche et ça évite d'emporter le portefeuille offert par Madame pour les 10 ans de mariage
). L'
argent liquide (il n'y a pas toujours de distributeur au fond des bois) est ailleurs.
2.
téléphone portable (tout le monde en a un aujourd'hui: incontournable).
3.
boussole et carte. C'est absolument dément le nombre de gens qui randonnent sans carte ou sans savoir la lire. Pouvoir s'orienter est sans doute la première action qui permet de se sortir d'un mauvais pas.
4.
couteau.
5.
gourde. Pleine. Elle se remplit avant de partir. Ca doit être un réflexe. C'est le dernier truc que je fais avant de partir de chez moi. Je ne compte pas sur la possibilité d'en trouver en chemin.
6.
briquet. Pouvoir faire du feu, on en parle assez à la fois pour maintenir sa température et se signaler. C'est aussi bien utile pour se faire un café
.
7.
réchaud, café, thé et sucre. C'est avant tout de la gourmandise. Bien sûr, quand ça ne va pas, pouvoir se faire une boisson chaude est un grand luxe. Je peux avoir plus léger (esbit et petite boite de conserve pour casserole).
8.
10 m de cordelette de montagne. Ca peut permettre de poser une main courante ou de sécuriser un passage et à tellement d'autres choses (poser une atelle,...)
9.
pharmacie. Là, j'ai pas eu envie de m'emmerder, j'ai pris celle qui était toute prête (je l'ai quand même vérifié) parce qu'habituellement je jette pansements, sutures, lingettes désinfectantes dans un ziplock et ça le fait.
10.
bivy. Jusqu'à maintenant, je prenais une couverture de survie. Profitant d'un frogdeal, je l'ai troqué pour un bivy, plus solide et plus performant.
11.
bonnet. Incontournable. Ca pèse que dalle et c'est tellement confortable. Sans compter sur l'incroyable efficacité pour la thermorégulation.
12.
poncho. Ca change tout en cas de pluie.
13.
vêtement chaud. Là, une smock (le vêtement camouflé dessous) mais ça peut être un pull marin ou une polaire. Principalement, pour éviter le refroidissement au moment des pauses.
A+