Hello SOYOT,
Je vais essayer de répondre le mieux possible à tes questions.
Pour la descente du Rhône d'Avignon aux Saintes Maries de la Mer, j'étais seul. Cela implique une vitesse de progression un peu plus réduite... mais je n'étais pas pressé !
Pagayer seul implique aussi de faire un mouvement particulier à chaque coup de pagaie afin que le canoë reste bien dans son axe (col de cygne). Ce mouvement n'est pas compliqué est devient vite une habitude. D'ailleurs, à deux, le pagayeur placé à l'arrière est de toute façon contraint de faire ce "col de cygne".
Je navigue aussi souvent avec ma femme, nous avons notamment descendu une partie de la Loire l'année dernière.
Du point de vue logistique pour la descente du Rhône:
1) préparation cartographique à partir de mappy (en vision satellite) zoomé au max afin de repérer les lieux potentiels de bivouacs (îles si possible) ainsi que les éventuels dangers et portages.
2) Préparation de l'itinéraire retour (horaires des cars pour retourner à mon point de départ pour récupérer ma voiture) ... bien que la plupart du temps le Stop fonctionne très bien.
3) Évaluation du temps nécessaire pour couvrir le parcours, des points d'eau afin d'estimer la quantité d'eau à emporter.
4) Etude de la fenêtre météo avant de partir pour éviter une semaine de vent de face (je choisi alors un autre parcours). La météo étant bien sûr un point crucial dès que je navigue en mer.
Pour les portages:
Le canoë pèse 25kg. Ce n'est pas très lourd, mais ça devient vite pénible quand même. Pour les courts portages, je le porte sur mes épaules grâce à sa barre centrale de portage. Pour les longs portages, j'ai fabriqué un petit chariot pliable à partir d'un tréteau pour piano électronique et de deux roues. C'est beaucoup plus pratique, peu encombrant, pliable, ça permet de poser tout son matériel dans le canoë et de n'avoir qu'à tirer l'ensemble.
Le portage pénible que j'évoque dans le récit vient du fait qu'à l'écluse / barrage de Beaucaire, je n'ai pas trouvé de ponton pour la remise à l'eau. Du coup, il a fallu que je descende tout mon barda sur une pente vraiment très pentue ce qui m'a pris beaucoup de temps. Bah, c'est pénible sur le coup mais ma technique est de toujours me dire que ça fera des souvenirs et de m'envoyer un grand sourire... et ça aide !
Pour le système de voile, c'est en fait hyper simple. Je n'ai évidement rien inventé. La plupart des canoës canadiens étaient munis de telles voiles jusque dans les années 30.
Pour la réaliser j'ai récupéré des tringles à rideau 47 mm dans les poubelles et la voile est réalisée en polyester, certes, mais il s'agit tout simplement de rideaux de douche !
Pour le système de dérive (je ne sais pas si on le voit sur les photos) j'ai cherché des images sur internet, etc. Bref, c'est deux dérives en CP 19mm qui mesurent 90 cm de long. Sans elles, il ne serait pas possible de remonter contre le vent.
Pour finir, je cherche mon dossier de photos de la réalisation du canoë (sur une clé USB mais où ?!) afin de réaliser un reportage sur les différentes étapes de réalisation. Sache qu'il n'y en eu que pour 340€ tout compris (en faisant juste un peu de récup) et qu'il m'a fallu trois mois de chantier (réalisable beaucoup plus rapidement mais je travaille et je tiens à respecter aussi une vie de famille !).