Nos Partenaires

Auteur Sujet: instinct et orientation  (Lu 9247 fois)

18 octobre 2005 à 23:59:59
Lu 9247 fois

Ancien forum



Posté par Ilmus

Je vais vous conter une experience que j'ai réalisée l'été dernier
Avec un ami nous somme restés 3 jours dans une foret en bourgogne sans se servir de materiel d'orientation
Le but de l'operation retrouver notre vehicule distant de 10km le tout à l'instinct En tout cas une chose est sure il est tres compliqué de s'orienter avec sa b... et son couteau
3 jours pour retrouver la voiture non les gars ne rigolez pas
Cela parais incongru comme experience mais en situation de survie pure là on aurais moins fais les guignols
Bye

19 octobre 2005 à 18:14:58
Réponse #1

Ancien forum



Posté par Lame_Duck

Citation de: Ilmus  link=1129672799/0#0 date=1129672799
Le but de l'operation retrouver notre vehicule distant de 10km le tout à l'instinct

L'instinct ne sert à rien dans cette situation.
Plusieurs questions: est ce que vous saviez où était la voiture (si non, ce n'est pas de l'orientation, c'est de la recherche)? Est ce que vous aviez une connaissance, même vague (carte vue, même quelques secondes, souvenirs etc) de l'endroit, ou c'était en aveugle complet? Avec une carte mais sans boussole (j'imagine que non sinon c'est très simple).

Technique d'orientation "sans rien". Avec une montre, et par temps dégagé, il est relativement facile de s'orienter grossièrement au soleil (en tenant compte des horaires été-hiver).
Sans montre, si on est pas pressé, pour trouver le Sud, on peut faire un relevé des ombres sur la journée (on plante un baton et régulièrement on marque l'extrémité de l'ombre). Le Sud est là où l'ombre est la plus courte.
La nuit, il y a l'étoile polaire (temps dégagé), voir les nombreuses méthodes pour la trouver.

Pour sortir d'un terrain où on est perdu, il est en général efficace de suivre les cours d'eau que l'on croise (et ne pas les remonter!!!): un ruisseau conduira à une rivière qui conduira sûrement à des habitations routes etc. Pour trouver un ruisseau, il suffit en général, sur un relief un peu marqué de suivre la pente.
en désespoir de cause on peut marcher en ligne droite (dans un scénario de recherche réel il peut également être préférable de rester à l'endroit où l'on est si on est pas trop loin de l'endroit où l'on est sensé être, ou si on se met en route de laisser un point bien signalé -trépied, tas de caillous, foulard de couleur- une note indiquant par où on part et comment on compte faire).

Pour se retrouver quand on est perdu, la procédure traditionnelle recommandée est, avant de partir, de se fixer une "butée" linéaire: route, rivière ou courbe de niveau si on dispose d'un altimètre, choisie de telle sorte que si on se retrouve perdu il suffise de marcher dans une direction donnée pour la retrouver.

19 octobre 2005 à 20:18:37
Réponse #2

Ancien forum



Posté par guillaume

Citation de: Lame_Duck  link=1129672799/0#1 date=1129738498
L'instinct ne sert à rien dans cette situation.
.

Et bien crois le ou non mais je fais ce genre de chose et je retourne toujours chez moi sans le vouloir.
Je fais assez régulièrement ce genre de chose: je part loin de chez moi (avec du matos) en prenant que des chemins que je ne connais pas. Résultat je crois que je suis perdu (ce que je recherchais) car ça fais longtemps que je roule et que je suis sur un chemin que je ne connais pas. Et d'un seul coup je me retrouve sur un chemin que je connais et proche de chez moi!

Croyez ce que vous voulez mais je vous fait la démo quand vous voulez!
a+

19 octobre 2005 à 20:47:14
Réponse #3

Ancien forum



Posté par DavidManise

Salut :)

Petit extrait de mon bouquin :

============================

Il existe, dans le monde, peu de scientifiques spécialistes du comportement des personnes perdues. L'un d'entre eux se nomme Kenneth Hill. Kenneth Hill enseigne la psychologie à l'Université St-Mary's à Halifax, en Nouvelle-Écosse (une des provinces maritimes du Canada). Depuis plusieurs années, le docteur Hill s'est intéressé à la manière dont les gens situent leur position dans l'espace, mais c'est à l'occasion de la disparition d'un jeune garçon, en Nouvelle-Écosse, qu'il a été pour le première fois ammené à réfléchir sur le sujet du comportement des personnes perdues. Les équipes de recherches, qui cherchaient déjà le jeune garçon sans succès depuis plusieurs jours, avaient contacté le docteur Hill pour lui demander des conseils sur le comportement prévisible du jeune garçon égaré, dans le but, évidemment, d'accélérer les recherches. Cherchant le jeune garçon sur le terrain pendant la journée, le docteur Hill passait ensuite ses nuits à feuilleter la littérature scientifique dans l'espoir de trouver des indices, des études scientifiques ou des pistes de réflexion qui auraient pu aider les équipes de recherches à retrouver le gamin. Sans succès. Ces données n'existaient tout simplement pas dans la littérature scientifique à l'époque.

Plusieurs jours après la disparition du petit Andy, des sauveteurs l'ont retrouvé... mort d'hypothermie dans la forêt. Ce fut un choc brutal pour les très nombreux sauveteurs bénévoles ayant participé aux recherches, et peut-être encore plus pour le docteur Hill lui-même, qui s'est par la suite plongé avec détermination dans cette problématique. Accumulant, au fil des ans, des centaines d'études de cas, interviewant les personnes retrouvées, développant des ensembles statistiques de plus en plus complets, et étudiant de près les systèmes cognitifs qui déterminent le comportement des gens perdus, Kenneth Hill a particulièrement bien cerné le problème. C'est notamment son travail qui permet maintenant aux équipes de recherche et de sauvetage de Nouvelle-Écosse (dont il fait d'ailleurs partie intégrante aujourd'hui, à titre bénévole) de compter parmi les plus efficaces du monde. Et son travail fait désormais des petits, alors que de plus en plus d'équipes de recherche et secours, aux États-Unis et au Canada, s'intéressent à ses méthodes et les utilisent sur le terrain avec des taux de réussite qui parlent d'eux-mêmes.

9 tactiques courantes pour retrouver son chemin :

Selon Kenneth Hill (Lost Person Behavior, 1998), les personnes perdues utilisent neuf types de tactiques plus ou moins efficaces pour retrouver des balises connues et ainsi être en mesure de reprendre le fil de leur progression.

Déplacements aléatoires : Complètement désorienté, et dans un état d'anxiété souvent intense, la (ou les) personne(s) perdues recherchent un point de repère ou un endroit qui semble familier de manière totalement aléatoire. La plupart des gens commencent par là, marchant généralement à une vitesse élevée et en suivant un chemin de moindre résistance (évitant les obstacles, descendant plutôt que montant, etc.). Cette méthode n'est évidemment pas très efficace, et elle suffit d'ailleurs très souvent à se perdre complètement alors que la personne n'était jusqu'alors que désorientée. Selon sa durée, cette phase épuise plus ou moins la personne égarée sans que la dépense d'énergie n'apporte le moindre bénéfice. Heureusement, la plupart des adultes réussiront à se calmer et à mettre en branle une tactique plus efficace pour retrouver leur chemin. Seuls de rares individus (notamment quelques enfants d'âge scolaire s'étant perdus seuls) continueront à se déplacer ainsi de manière aléatoire tout au long de leur séjour forcé dans la nature.

Suivi d'éléments linéaires : La personne perdue, à force de se déplacer de manière aléatoire, peut tomber sur un élément linéaire quelconque, qu'elle suivra sans savoir où cela pourra la mener. En France métropolitaine, peut s'agir de sentiers ouverts par les animaux sauvages, de bouts de vieux sentiers abandonnés, de sections de clôtures oubliées (parfois depuis plusieurs décennies), de lignes de crête, de petits ruisseaux... La personne a ainsi l'impression d'être plus méthodique dans sa tentative de retrouver son chemin, mais dans les faits ce type de tactique est relativement inefficace. Souvent, arrivant dans un cul de sac ou débouchant sur un marécage isolé, une barre rocheuse, etc. la personne perdue reprend tout simplement un mode de déplacement aléatoire, à la recherche d'un autre élément linéaire à suivre au hasard (ou d'une meilleure idée). Ce genre de tactique, guère plus efficace que les déplacements aléatoires, est souvent une option retenue par les enfants de moins de douze ans.

Marche en ligne droite : Convaincue du fait que son salut se trouve dans une direction donnée, la personne qui emploie cette tactique se fixe un azimut et marche en ligne droite dans cette direction. Il n'est pas rare qu'elle croisent, ce faisant, des pistes, des voies ferrées, des champs cultivés ou même des jardins privés, attenants à des maisons, et qu'elle les dédaigne parce qu'ils ne sont pas « la bonne direction ». Ce genre d'entêtement complètement surréaliste est souvent commis par les personnes souffrant d'un excès de confiance dans leurs capacités à s'orienter, et qui considèrent comme honteux de se retrouver ainsi perdu dans la nature. C'est aussi ce genre d'entêtement qui mène beaucoup de chasseurs expérimentés dans les parties les plus reculées et les plus denses des forêts, partout dans le monde, forçant les équipes de recherche à parcourir des kilomètres dans les pires conditions pour les retrouver. On a également vu ce genre d'entêtés se cacher des équipes de secours, ou refuser leur aide en disant « non merci, tout va bien »... alors qu'ils étaient visiblement épuisés, et qu'ils se trouvaient ainsi seuls et sans équipement à des kilomètres de toute voie d'accès et de tout sentier... Évidemment, ce genre de comportement correspond aussi à un état d'anxiété élevé, ce qui explique les comportements parfaitement incohérents qu'on observe.

Exploration systématique : la personne égarée choisira un point de repère fixe. Gardant son point de repère en vue, elle s'éloigne progressivement dans plusieurs directions à la recherche de quelque chose de familier, et revenant systématiquement à son point de repère entre chaque segment d'exploration. S'il arrive que la personne perde son point de repère, elle repassera souvent par une phase d'exploration aléatoire, puis pourra trouver un nouveau point de repère convenable et recommencer l'exploration systématique. Cette méthode est beaucoup plus efficace pour retrouver un endroit familier. Elle offre aussi l'énorme avantage de ne pas trop s'éloigner de son point d'origine, ce qui facilite le travail des sauveteurs.

Exploration systématique de sentier/route : la personne, croisant un sentier ou une route, utilisera une intersection pour sonder chaque direction de manière systématique, en revenant à l'intersection entre chaque segment d'exploration. On peut ainsi espérer trouver un panneau ou des indices permettant de retrouver son chemin. En l'absence de tout indice, la personne égarée pourra revenir à son intersection « repère » pour repartir ensuite plus loin dans chaque direction. La présence d'un sentier a quelque chose de rassurant et les personnes qui trouvent un sentier n'auront généralement pas envie de le quitter, préférant plutôt l'explorer à fond, quitte à y passer beaucoup de temps.

Recherche d'une vue d'ensemble : en forêt, notre champ de vision est souvent limité à un rayon de quelques mètres, aussi une tactique souvent employée par les personnes égarées est de rechercher un endroit d'où elles pourraient voir une vue d'ensemble du territoire. Beaucoup de gens se retrouvent donc à grimper dans les arbres, ou à escalader les collines ou les montagnes dans le but de voir où ils sont. Cette tactique, bien qu'elle puisse être efficace, reste risquée. Beaucoup de sujets, en effet, se blessent de cette manière.

Retour sur ses pas : une fois égarée, la personne tente de revenir sur ses pas. Cette méthode peut être très efficace, sur sentier, si la personne a la patience de l'employer (elle peut d'ailleurs se coupler à l'exploration systématique sur sentier). Hors des sentiers, seules les personnes sachant lire les pistes peuvent revenir sur leur pas efficacement. Cela reste une technique longue et difficile à maîtriser, et donc statistiquement peu significative (peu de gens dans le monde savent réellement pister).

Sagesse populaire : la sagesse populaire nous offre bon nombre de « faits » plus ou moins véridiques qui doivent théoriquement nous aider à retrouver notre chemin. L'un des plus courants est « les cours d'eaux mènent toujours à la civilisation ». Ça n'est pas toujours vrai. Bon nombre de ruisseaux ou de cours d'eau se terminent simplement dans des marécages perdus, ou dans des vallées encaissées, alors que d'autres prennent tout bonnement des chemins souterrains pour ressortir quelques kilomètres plus loins... D'ailleurs, quiconque a déjà pratiqué le canyoning sait que la berge de certains petits ruisseaux, qu'ils mênent ou non à la civilisation, peuvent largement justifier l'utilisation d'équipement d'escalade... Bref, la sagesse populaire n'est pas toujours très sage.

Ne pas bouger : c'est la méthode qui est recommandée par la plupart des programmes de sécurité dans la nature, et elle fonctionne généralement bien dans la mesure où l'on a prévenu au moins une personne fiable de notre départ. Une fois égarée, la personne attend simplement les secours, qui viennent plus ou moins rapidement selon la situation. Malgré l'efficacité prouvée de cette tactique de réorientation, très peu de gens l'utilisent. Parmi plus de 800 cas étudiés par Kenneth Hill, seules deux personnes l'ont employée. Or, s'il est vrai que la plupart des sujets sont effectivement retrouvés immobiles (surtout après avoir été égarées plus de 24 heures), c'est surtout à cause de l'épuisement ou à cause de blessures... Chaque pas de plus dans une direction incertaine est, par ailleurs, une dépense d'eau, d'énergie et de ressources précieuses. Selon le type de terrain ou les conditions météos, chaque pas de plus peut aussi être un risque ! Bref, chaque pas est une sorte d'investissement, et ce genre d'investissement, avant d'être tenté, doit avoir des chances raisonnables de rapporter plus qu'il ne coûte, sans quoi il convient de faire comme la plupart des banquiers... et de ne pas tenter le coup si on n'est pas sûr que le jeu en vaut la chandelle.

===========================

Pour plus de détails, la page perso de K. Hill... http://www.sarbc.org/k-hill.html
(in english...)

Ciao ! ;)

David

19 octobre 2005 à 21:01:27
Réponse #4

Ancien forum



Posté par guillaume

amène comme dirait James! + 100% tafdac!
J'ai mis dans mon kit de survie une feuille de papier avec quelques instruction au cas ou je perdrai ma mobillité fine. Il y est dit presque la même chose que dans ton dernier paragraphe, David; je crois que quand on est perdu il faut rester sur place et se préparer à sur/vivre pendant quelques jours. Pour celà il faut explorer les environs mais sans se fatiguer et sans allé trop loin.
a+

19 octobre 2005 à 21:53:53
Réponse #5

Ancien forum



Posté par fabsah

David, j'espère que ton bouquin sera un jour dispo dans sa totalité. A chaque fois que tu en sites un passage, je suis captivé et j'apprend énormément de théorie.
Merci !

Fabrice

19 octobre 2005 à 23:05:11
Réponse #6

Ancien forum



Posté par survivalfred

David, comme Fab, j'attend ton bouquin avec impatience, ma table de chevet a un emplacment rien que pour lui  :D

Pour ce qui est de la technique lorsqu'on est perdu une bonne solution est l'exploration mais en spirale autour d'un point dominant du paysage afin de retrouver traces, sentiers ou routes ...

Perso, je prends toujours les précautions nécessaires afin de ne pas me perdre, ça m'est arrivé une fois en plein brouillard dans le Val d'Anniviers en Suisse et c'est pas une expérience vraiment marrante, ça fout un coup à l'amour propre "moi, me perdre, jamais" ... sinon je pense avoir un bon sens de l'orientation ce qui équivaut surtout au sens de l'observation et de la déduction mais je ne crois pas réellement à l'instinct en ce qui concerne l'orientation  ;)

Fred

20 octobre 2005 à 01:16:24
Réponse #7

Ancien forum



Posté par Ilmus

Mon experience était plus ludique que scientifique
Avant j'avais la certitude qu'il existait un instinc de l'orientation Pendant ce périple nous savions ou notre voiture était " relevement GPS" On a marché 10 km en quasi ligne droite puis coupure du materiel rangement des boussoles bivouac dodo et le lendemain matin en avant
Nous somme parti dans un sens qui nous paraissais "logique" puis au bout de quelques heures 2 guignols
Pratiquement pas de relief pas de point de reperes distinctifs
Le troisieme jours remise en fonction du gps retour au vehicule 6km
Voila je n'ai pas la pretention que mon experience serve pour l'humanité mais sympa notre petit periple

20 octobre 2005 à 02:17:24
Réponse #8

Ancien forum



Posté par Renaud_63

Bonsoir à tous,

je viens de lire vos posts, et lu et relu au moins 4 fois ton post, David...
Plus qu'enrichissant...
A quand ton bouquin, que l'on puisse tous et toutes le feuilleter en livre de chevet...
;) Renaud

20 octobre 2005 à 13:43:45
Réponse #9

Ancien forum



Posté par DavidManise

Merci pour les compliments, mais là les lauriers reviennent à Kenneth Hill.  C'est SON boulot que j'ai simplement synthétisé un peu et traduit.  D'ailleurs, je cite mes sources clairement ;)

Ilmus,

Ce genre de test que tu as fait là a une valeur inestimable à mes yeux.  T'as pris ton sac à dos, t'es sorti, et tu l'as FAIT.  Et t'as appris des tonnes de choses en le faisant.  Si tout le monde avait les c..illes de faire ça une fois de temps en temps, ça serait génial.

Pas tellement que l'expérience soit risquée (vous avez pris vos précautions, avec le GPS), mais bien que ça remet en question nos certitudes, et donc notre orgueil et nous-mêmes.  Faut oser regarder la vérité en face pour tenter ce genre de trucs.  Malheureusement, ce genre de curiosité intellectuelle se fait rare, de nos jours.  C'est plus facile de se remettre en question sur papier ou sur un forum que de le faire en vrai, les deux pieds dedans.

Respect.

D'ailleurs, je te dois des excuses.  J'aurais dû souligner ça avant de poster mon grand truc théorique...

Ciao ;)

David

20 octobre 2005 à 15:09:50
Réponse #10

Ancien forum



Posté par Ilmus

Merci David je pense bien un jour decendre dans ta region
faire un petit stage bien symphatique
Bye :)

20 octobre 2005 à 15:26:51
Réponse #11

Ancien forum



Posté par DavidManise

Woah quand tu veux !

Ce qui est bien avec les stages, c'est que je reçois plein de gens intéressants qui m'apprennent autant que je leur enseigne, et pis qu'au bout du compte c'est quand-même eux qui payent ;D

Ciao ;D ;D ;D

David

03 novembre 2005 à 15:15:50
Réponse #12

Ancien forum



Posté par dudu

si j'ai bien compris, vous aviez au départ une position déterminée par triangulation-GPS qui s'est avérée inutile sans ce matériel. Je me demande finalement si une simple lecture de votre position initiale par rapport au soleil à une heure déterminée, certes nettement moins précise, n'aurait pas été préférable avant de vous enfoncer dans cette foret.
celà me rappelle une petite mésaventure que j'ai vécu en vacances dans l'un de ces clubs qui propose à leurs clients des randos à la journée: nous étions partis tôt le matin avec "femme, enfants et bagages " avec le soleil dans le dos. Nous avons marché toute la journée , badiné dans les ruisseaux, fait un peu de botanique etc, etc...
lorsque le soir est arrivé, j'étais à l'arrière du groupe avec ma famille en tant que "serre-fils" et nous avons vu à la croisée de 2 chemins forestiers notre groupe en très grande discussion ( pour ne pas dire plus) sur la route à prendre.
Notre accompagnateur, pourtant jeune homme du cru, tentait dans la cohue ambiante de déterminer notre position avec carte et boussole.
pour calmer tout le monde, j'ai simplement fait remarquer notre position du matin à notre départ donc approximativement d'est dans le dos vers l'ouest et qu'il convenait de rechercher cette direction même si une marge d'erreur de 5 degrés pouvait être tolérée ( opinion totalement politique avant que tout ce petit monde en vienne aux mains ). A ce moment-là, des enfants (toujour increvables) qui étaient montés sur une petite colline à quelques mètres de nous, nous ont bien indiqué qu'ils voyaient de là-haut le champs où nous avions laissé nos voitures le matin et ce plein-est.
ce jour-là, j'ai appris 3 choses: 1)ne pas trop s'encombrer de technologie car on en devient vite esclave, 2)le groupe est souvent un troupeau et enfin, 3)rien n'est plus destructeur que la panique.

03 novembre 2005 à 15:50:29
Réponse #13

Ancien forum



Posté par kartoffel

Citation de: dudu link=1129672799/0#12 date=1131027350
ce jour-là, j'ai appris 3 choses: 1)ne pas trop s'encombrer de technologie car on en devient vite esclave, 2)le groupe est souvent un troupeau et enfin, 3)rien n'est plus destructeur que la panique.

Tafdak. Quand tu retiens ces trois principes, t'es déjà bien engagé  :) Et tu passeras aussi pour un misanthrope prétentieux et anti-progrès  ;)

24 juin 2008 à 00:05:13
Réponse #14

Urdjaby


Bonsoir, l'extrait du livre était très interessant, et j'aimerai savoir, est il déja sortie ou est il encore en phase d'écriture? Merci d'avance.
Cordialement.  ;)
Jamais la nature ne tient un language, et la sagesse un autre

24 juin 2008 à 06:16:40
Réponse #15

Corin


Tant que j'ai une boussole et que j ai bien étudier ma carte,surtout l'extérieur de la zone dans laquel je me trouve,je regarde toujour autour du bois,la direction générale d'une ville,fleuve ou autrede cette façons,si je suis perdu,je prend un azimut général par exemple pleins ouest,et tente de me retrouver sur une ligne d'arrêt important.
Cette solution dois certainement marcher dans des bois de pas très grande supperficie,maintenant en Alaska.. >:( >:(:

C'est effectivement un élément que beaucoup de gens négligent. Avoir une direction globale, un point de repère visible dans le lointain et une ligne d'arrêt (route, rivière, crête, orée d'une forêt, à ne pas dépasser) permet de savoir dans quelle direction aller en cas de pépin. Ca permet de redresser son itinéraire, en cas d'écart, ou de faire des petits détours en toute tranquillité, sans être les yeux rivés sur la carte. Ca évite de s'énerver ou de se paumer parce qu'on a fait un écart de 200 mètres.

A+

28 juin 2008 à 11:49:32
Réponse #16

pieton


Ne pas bouger :
Pour l'histoire du "ne pas bouger", c'est toujours un peu pareil: c'est peut être la meilleure solution du point de vue des secouristes, mais on peut imaginer qu'elle est notoirement inefficace si aucune recherche n'est lancée ou si la recherche n'est pas du tout sur la bonne zone.

Et puis le taux d'efficacité ne prend pas en compte tous les cas où l'égaré a réussi a retrouver son chemin seul par l'une des autres méthodes et où les secours n'ont même pas eu à être prévenus.

Personnellement j'ai souvent utilisé l'azimut vers un obstacle linéaire (une voie ferrée, une crète, autre...).

Marche plutôt, par contre il faut un minimum de persévérance et il y a le risque (une des erreurs les plus fréquentes) de faire un 180° (ie être sur le bon axe mais dans le mauvais sens, idem pour ce qui est de suivre les routes)...

Le coup de suivre le cours d'eau marche quand même plutôt pas mal mais je l'utiliserai pas en terrain montagneux à cause du risque de se retrouver à faire du canyoning.
L'idéal reste quand même d'avoir une bonne idée générale de la topographie puis de s'orienter même sommairement par rapport au soleil.

28 juin 2008 à 12:28:53
Réponse #17

guillaume


Pour l'histoire du "ne pas bouger", c'est toujours un peu pareil: c'est peut être la meilleure solution du point de vue des secouristes, mais on peut imaginer qu'elle est notoirement inefficace si aucune recherche n'est lancée

C'est pour éviter cela que tu auras bien sûr prévenu quelqu'un de ta randonnée (lieu), de ton heure et date de départ ainsi que d'arrivé et que tu lui auras donné les instructions pour prévenir les secours ;).

a+

28 juin 2008 à 15:43:38
Réponse #18

emmuel


Et puis le taux d'efficacité ne prend pas en compte tous les cas où l'égaré a réussi a retrouver son chemin seul par l'une des autres méthodes et où les secours n'ont même pas eu à être prévenus.

il faut aussi reconnaître que l'argument fait mouche…  ;D

28 juin 2008 à 19:16:38
Réponse #19

Corin


Le coup de suivre le cours d'eau marche quand même plutôt pas mal mais je l'utiliserai pas en terrain montagneux à cause du risque de se retrouver à faire du canyoning.
L'idéal reste quand même d'avoir une bonne idée générale de la topographie puis de s'orienter même sommairement par rapport au soleil.

Malheureusement, tu t'en doutes, il n'y a pas une seule bonne solution.

Je ne retrouve plus les références mais l'an dernier ou il y a deux ans, deux randonneuses perdues avaient réussi à contacter la gendarmerie en Corse. Les gendarmes leur avaient conseillé de suivre le cours d'eau descendant parce qu'il croiserait sûrement une route. Ce qui fut fait et leur permis de rentrer.

Pour ce qui est de s'orienter au soleil, c'est trop casse-gueule mais avoir une idée générale de sa topo, savoir quelle est sa direction générale, ça permet de ne pas trop se paumer (à condition d'avoir la vue dégagée).

A+

02 juillet 2008 à 17:08:28
Réponse #20

dolgan


passionnant ce fil.

ça me fais prendre conscience de mon inconscience.  :doubleup: enfin j'en était déjà un peu conscient.
Citer
C'est pour éviter cela que tu auras bien sûr prévenu quelqu'un de ta randonnée
jusque là en général ça va. :up:

 
Citer
(lieu)
Le département ça compte?  :down:
ou dans les alpes près de Chambéry?  :o
Le problème c'est qu'en général je ne sais pas moi même où je vais. en tout cas pas précisément, et je peux changer au dernier moment.
En plus pour rassurer ma mère je dois en général enrober la vérité pour qu'elle dorme pendant que je suis parti. Donc si elle croit que je dors en camping elle va être drôlement utile aux sauveteurs. :huh:

Citer
, de ton heure et date de départ
ça c'est bon: faut bien que quelqu'un me conduise à la gare!!

Citer
ainsi que d'arrivé
et si on le connait que quand on est arrivé? la date butoir c'est la veille au soir avant de reprendre le boulot. lol. sinon tant que j'ai le moral je peux continuer.

Citer
et que tu lui auras donné les instructions pour prévenir les secours
ça va pas la tête? je passe déjà 3 semaines à expliquer que c'est pas dangereux, si je parle de numéros des secours ma mère va devoir prendre des calmants pour tenir le coup!!! :lol:
faut peut-être que je trouve une personne plus "stable". ::)

Enfin je pars jamais sans ma carte et mon portable. promis, la prochaine fois je prend une boussole.

02 juillet 2008 à 23:02:17
Réponse #21

Corin


Bonsoir Dolgan,

Troll, cynique, moqueur, juvénile ou inconscient.
Je ne saurai trancher.
Prenons le cas d'un peu d'immaturité.

passionnant ce fil.

ça me fais prendre conscience de mon inconscience.  :doubleup: enfin j'en était déjà un peu conscient.jusque là en général ça va. :up:

 Le département ça compte?  :down:
ou dans les alpes près de Chambéry?  :o
une zone, un projet, un GR, ça donne déjà pas mal de précisions.

Le problème c'est qu'en général je ne sais pas moi même où je vais. en tout cas pas précisément, et je peux changer au dernier moment.
En plus pour rassurer ma mère je dois en général enrober la vérité pour qu'elle dorme pendant que je suis parti. Donc si elle croit que je dors en camping elle va être drôlement utile aux sauveteurs. :huh:
A ton âge, tu n'as pas une copine ou un pote à qui dire où tu vas. Déjà, voilà une solution.

ça c'est bon: faut bien que quelqu'un me conduise à la gare!!
Tu vois que ta mère (ou ta copine) va pouvoir t'être utile.

et si on le connait que quand on est arrivé? la date butoir c'est la veille au soir avant de reprendre le boulot. lol. sinon tant que j'ai le moral je peux continuer.
rien ne t'empêche de tenir régulièrement les tiens au courant (dans notre pays, les portables passent dans tellement de zones que c'en est presque indécent).

ça va pas la tête? je passe déjà 3 semaines à expliquer que c'est pas dangereux, si je parle de numéros des secours ma mère va devoir prendre des calmants pour tenir le coup!!! :lol:
faut peut-être que je trouve une personne plus "stable". ::)
Tu vois, tu commences à trouve tout seul.

Enfin je pars jamais sans ma carte et mon portable. promis, la prochaine fois je prend une boussole.
Avec un portable et une carte, ça va être trop facile... :D

Bon, mon lapin, ton post témoigne sans doute du recul que tu veux prendre par rapport à ce sujet pour prouver que tu es différent des autres (syndrôme post pubère, peut-être) ou de l'envie de te montrer, toi, plus fort que la mort. :D

Les choses sont simples. De tradition, en montagne (plus largement en randonnée ou en outdoor), on donne son itinéraire et ses créneaux à quelqu'un de confiance (à défaut, la gendarmerie, le gardien d'un refuge,...).
C'est à la fois un signe d'intelligence vis-à-vis de soi-même mais aussi de respect vis-à-vis des autres qui peuvent, légitimement, s'inquiéter ;).

A+

PS: si tu as l'impression de m'avoir mis en pétards, t'es perspicace.

03 juillet 2008 à 09:48:41
Réponse #22

dolgan


Citer
Troll, cynique, moqueur, juvénile ou inconscient.

Non juste un débutant inconscient.

J'ai pas fait ce post pour vous énerver, c'est juste un témoignage de ce qu'il ne faut pas faire (mais que je fais/faisais en général). C'est je pense un stade auquel tout le monde est passé. non?

Tant qu'on ne s'est pas retrouvé dans une situation où on s'est fait peur, je pense que la nature humaine veut que nous pensions que nous sommes plus fort que les autres et que ça nous arrivera pas à nous. moi plus que d'autres. Et le fait d'en être conscient ne change rien.

A l'avenir je pense laisser une trace papier de mon objectif de départ, c'est toujours mieux que par oral ou les infos risquent de se perdre.

Bon reste le problème de la maman: mes premières expéditions l'on préparée je pense. Et comme je suis sur que quelle que soit la personne (en tout cas une personne susceptible de se rendre compte de mon retard avant que je sois mort de faim.)  à qui je confierais mon itinéraire elle le saura en moins de 2 jours, faudra qu'elle apprenne a vivre avec.  au pire il lui restera encore 2 grands enfants  ::)

Citer
Avec un portable et une carte, ça va être trop facile...
je suis inconscient, mais pas maboule.
Je veux toujours savoir où je suis: donc carte IGN 1/25000 de la zone.
et avoir une porte de sortie en cas d'accident: donc portable. (en plus ça permet d'avoir la météo)

Mais c'est pas suffisant parce que si le portable lâche pour une raison quelconque, et que je suis vraiment paumé (ou blessé) ben je vais attendre longtemps avant qu'on me ramasse.
Et je suis plus si sur qu'avant d'être toujours capable de retomber sur mes pieds juste avec une carte.
« Modifié: 03 juillet 2008 à 09:54:00 par dolgan »

03 juillet 2008 à 10:12:28
Réponse #23

guillaume


Tant qu'on ne s'est pas retrouvé dans une situation où on s'est fait peur, je pense que la nature humaine veut que nous pensions que nous sommes plus fort que les autres et que ça nous arrivera pas à nous. moi plus que d'autres. Et le fait d'en être conscient ne change rien.

Même en en étant conscient tu préfères subir? Ça me fait penser à un virage par chez, il a fallut qu'il y ait plusieurs morts avant que quelque chose soit fait...
La situation ou tu vas te faire peur, ça sera peut-être la dernière, tu y as pensé? Ne te crois pas invincible face à la Nature, des fois même lorsque tu as peur, vraiment peur et que tu as envie de rentrer bin personne ne vient te chercher...

Citer
Je veux toujours savoir où je suis: donc carte IGN 1/25000 de la zone.
et avoir une porte de sortie en cas d'accident: donc portable. (en plus ça permet d'avoir la météo)

C'était de l'ironie que faisait notre bon Corin. Ces deux item sont à emporter mais pas suffisant, c'est ce que voulait dire, je pense, Corin. Un petit fond de sac en plus de ça et ça commencera déjà à être un peu plus sérieux.

a+

03 juillet 2008 à 10:50:54
Réponse #24

dolgan


Citer
Ce genre d'entêtement complètement surréaliste est souvent commis par les personnes souffrant d'un excès de confiance dans leurs capacités à s'orienter,
ça c'est moi.
Si les gens étaient capables de réagir rationnellement face à un danger, il y aurait beaucoup moins d'accident.
Notez que j'essaie d'évoluer grâce à ce fil. Je vais changer et être plus prudent.

Citer
Un petit fond de sac en plus
c'est à dire?
si c'est de nourriture qu'il s'agit, je prend en général 2jours de rab.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


Soutenez le Forum

Les dons se font sur une base totalement libre. Les infos du forum sont, ont toujours été, et resteront toujours accessibles gratuitement.
Discussion relative au financement du forum ici.


Publicité

// // //