Dans la même collection (à paraitre)
La hutte du survivor, le survivor vu pas sa belle mère, Le survivor espèce à protéger et à aimer et élever soi même un survivor.
Bon un peu de sérieux, j'essaye d'écrire un truc .....
.....
En milieu de journée, après avoir randonné, je me cherche un endroit pas trop mal pour dormir et faire quelques photos sur l'utilisation du couteau (surtout son utilisation en finesse évidemment
) pour écrire ce fameux article avec Pierre.
Après avoir été ici et là, je finis par en avoir marre. La nuit tombe tôt et il est déjà 15h
Ce sera là. Il y a du bois sec (hum, pas si sec que ça en fait
) en quantité. Un endroit comme je les aime : bien paumé.
Je passe une heure à faire des photos divers et je commence à préparer ma soirée de bivouac.
Comme d'hab, le bois pour le feu et le foyer. A coup de 7" (toute allusion au RAT-7 serait bien sûr accidentelle
)et de scie, c'est juste une formalité.
Puis vient l'instant de choisir ou monter mon poncho, le temps est à la pluie. Mais la, le mal du survivor me prend les tripes (imaginez la scène du film alien
). C'est terrible, en général, ça arrive quand je dépasse une certaine dose de temps dans la nature. Autant finir ma rando en beauté.
Je vais me la passer survivor cette nuit. Oui, c'est très c*n d'ailleurs, je ne recommande à personne de le faire surtout en cette saison. Il vaut mieux avoir conscience des risques et de ses limites.
Moi, je suis trop vieux pour changer ....
Après avoir hésité un petit quart d'heure entre le faire ou pas, je laisse parler la petite voix déraisonnable qui m'a fait faire tant de bêtises en toute saison. Certains communiquent avec leur inconscient, moi c'est avec mon inconscience (enfin, pas tant que ça).
C'est parti, je prépare le matelas qui m'isolera du sol.
Puis la hutte qui me permettra de gagner quelques précieux degrés et me protègera du vent et de la pluie.
Des branches que j'entrecroise, une couverture de survie légère et des branches de sapin.
Voici le résultat. (je décrirai la fabrication à la suite du message "La hutte pour les nuls" si ça intéresse du monde).
La nuit tombe diablement vite en cette saison, je la termine à la tombé de la nuit.
Je peux enfin passer à table.
Mon petit camp pour la nuit.
J'avais la dalle, la marche, ça creuse. Au menu, soupe, pâtes, fruits secs.
A part de l'herbe, le terrain ne se prête pas à la cueillette (en tout cas, il n'y a rien comme plante que je connaisse)
Je termine mon repas par une infusion d'aiguille de pin. La petite touche nature en quelque sorte.
C'est le moment de passe au lit. Je m'enroule dans mon poncho en position foetale. Il fait, à vu de nez +7/8°. Pour info, je ne suis vêtu que d'un T-shirt en coton à manche longue, ma polaire Millet, un pantalon de rando en cordura, des chaussettes en coton de rando, un buff et mes chaussures de marche. Comme lors du stage de printemps.
Je connais par coeur ma réaction dans un cas comme celui ci. Un court somme, un réveil, un peu d'attente, un autre somme, etc ... jusqu'au matin .... enfin si je me réveille
(c'est pour faire durer le suspens)
.
Vers 3 heure du matin, je me bats pour résister à l'envie de prendre mon sac de couchage à quelques dizaines de centimètre de moi. Cela fait déjà + de 6 heures que je somnole. P*tain, c'est encore plus dur d'avoir un sac un couchage près de soi et de s'interdire de le prendre que de ne rien avoir.
J'entends quelques gouttes tomber. Et moi qui avais pris la peine de fendre du bois pour le matin ...
Je comptais sur la chaleur toute relative des braise du foyer pour les tenir sec .....
L'intérieur de la hutte comme si vous y étiez.
Gros somme, je me réveille vers 5 heures. 2 Heures de sommeil d'un coup ?. La vache.
Je commence à ressentir les prémisses d'un début hypothermie. Toute mes extrémités sont froides. Le centre de mon corps est chaud mais le sang a reflué dans les parties vitales.
Il est temps de faire un peu d'exercices pour réchauffer un peu tout ça. Je gigote les jambes.
6h du mat, j'en ai marre, ça fait 10heures que je traine au "lit".
C'est le problème de l'hiver, les nuit sont longues, très longues parfois ..
La chance est avec moi, le sol est humide mais il n'est pas tombé grand chose.
Le bois est humide mais rien de grave. Je pars chercher des brindilles sèches sous les pins et je taille des hérissons dans les bûches déjà fendus pour accélérer le départ du feu.
Et un feu, j'en ai bien besoin. Je n'ai pas vraiment froid mais mes membres sont quand même à une température inférieur à ce qu'ils devraient être.
Pas trop mauvaise mine non ?.
Après m'être réchauffé une bonne heure, avoir mangé, je me remet en route en analysant les erreurs que j'ai pu commettre et les leçons à en tirer.
Allez, on ze road again ....
Je ne fais pas souvent ce genre de bivouac, dormir sous un poncho avec un duvet est beaucoup moins contraignant. Les « à peu près » coûtent plus cher dans un cas comme celui ci.
Mais, il n'y a que comme ça que l'on peut se rendre compte de certaine chose. Sinon, cela ne reste que des suppositions.
Je rassure tout le monde, je n'ai pas eu besoin d'amputer mes gros orteils avec les dents (de toute façon, j'aurai pas pu à cause de l'odeur).
Par contre, je le répète, ce n'est pas un truc à faire du tout.
J'ai quelques années de rando derrière moi avec son lot de galère pour avoir une idée assez précise que ce que je suis capable de supporter ou pas avec une sécurité toute relative (selon mon état de fraicheur). Ce n'est sans doute pas le cas de tout le monde.
Ah ? et l'alien ? ben, je l'ai éjecté dans l'espace bien sûr.