Nos Partenaires

Auteur Sujet: Relation Dureté et % Carbone dans l'acier.  (Lu 28418 fois)

03 novembre 2006 à 09:55:55
Lu 28418 fois

Kilbith


Hello, :)

Dans un post quelqu'un se posait la question de savoir si la dureté augmentait avec le % massique de carbone dans l'acier. En gros, c'est vrai jusqu'à l'eutectique. Donc en théorie la dureté n'augmente quasi plus au delà de 0.8% de C dans l'acier. En fait ce n'est pas aussi simple...car des phénomènes complexes et peu explorés peuvent avoir lieu avec les aciers à très fort taux de C lors des phases de traitement thermique...
 
Disons que c'est vrai à 99 %. Vous venez de comprendre pourquoi les forgerons aiment tant le XC75 ou 1080-1095. C'est un excellent compromis dureté, résilience, facilité de travail, pas cher.....

Ci-joint graphique : Callister, W. (2001). Science et génie des matériaux. ed.modulo. p.280

représentation de la dureté en fonction de la concentration de carbone dans le cas de l'acier martensitique revenu à 371 °C et de l'acier perlitique.



did, ;)
« Modifié: 03 novembre 2006 à 10:09:15 par Kilbith »

03 novembre 2006 à 10:48:16
Réponse #1

Diesel


Sacré Didier, il faut toujours qu'il donne des informations digne de sciences & vie. ;D

Bon, dans la série j'ai pas tout compris, je demande le mot : Eutectique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eutectique

Voilà, merci Did, je me coucherai plus intelligent ce soir  ;)

03 novembre 2006 à 12:32:53
Réponse #2

Kilbith


 
 ;D ;D ;D

Je suis abonné à Sciences et Vie depuis....qu'il ne coûtait pas 5 nouveaux francs....

 ;D ;D ;D


J'étais un peu pressé ce matin :-[.

Voici quelques rappels pour mieux comprendre le Diagramme.

Les aciers sont un mélange de Fer et de Carbone. Le Fer et le carbone cohabitent dans l'acier sous plusieurs formes. Pas assez de Carbone c'est mou, trop de carbone c'est dur mais ça casse vite (fonte).  :down:

Les aciers simples qui nous intéressent sont dans la catégorie des "Durs mais pas trop".  8)
Ce sont des aciers qui possèdent, en gros, entre 0.4 et 1.3 % de Carbone. Ils possèdent la propriété de pouvoir, sous certaines conditions, être à la fois « dur et résistant ». On obtient le bon compromis lors du traitement thermique. :love:

Le principe :
L’acier est livré au forgeron sous la forme la plus molle possible avec le grain le plus fin possible ( austénite normalisé). Le forgeron travaille l’acier pour obtenir un couteau. Puis il chauffe l’acier, mais pas trop, afin d’obtenir un état très mou de l’acier dit « austenite ». A ce stade l’acier n’est plus magnétique.
S’il laisse refroidir lentement l’acier il obtient un truc pas très nette qui est un mélange de perlite, austénite, bainite....inutilisable pour nous. La perlite est un état de l’acier informe qui ne coupe pas. :down:

S’il refroidit, le plus rapidement possible, l’acier sous la forme d’austenite...il obtient une masse d’acier principalement composée de martensite. La martensite est très dure (65 Rc) mais très fragile. Afin d’obtenir la conversion complète de l’austénite en martensite il peut être utile de refroidir l’acier sous le point de congélation (0°Celsius est un point totalement arbitraire, 0°F c'est moins 18°C). La martensite est inutilisable en l’état car super cassante. Pour la rendre utilisable on la chauffe au cours d’une opération appelée revenu. Pour des raisons technique un peu complexe, il est d’usage de faire plusieurs revenus...

Selon la température on obtient plusieurs effets :
Revenu de détente. La dureté est quasi inchangée. La lame reste fragile mais moins que sans revenu.
Revenu a proprement parler. En gros, plus je chauffe, moins c’est dur, plus c’est solide. A partir d’un certain point je reviens à l’état de départ (austénite). L’acier est « normalisé ». Sauf qu’à chaque cycle une partie du carbone s’est oxydé (calamine et CO2) et le grain d’acier à tendance à grossir (pas bon pour le pouvoir de coupe, la solidité (résilience) et la résistance à l’oxydation ça !).    :down: :down:

Les aciers martensitique au carbone (trempable) sont divisés (au moins) en trois catégories : eutectique (+-0.80 % de C ; XC75 environ). hypoeutectique 0.4 à 0.8  et hypereutectique au-dessus de 0.8 .

Le diagramme explique qu’un acier avant le revenu (à l’état martensitique) ne peut pas monter au dessus d’une dureté de 65 Rc...quel que soit sa concentration en Carbone.

Ce que je viens d’écrire ne s’applique qu’aux aciers simples (Fe + C éventuellement un peu de Mn qui est un désoxydant). Dans les aciers complexes, l'ajout de W, Mb, V....permet la création de formes cristalines complexes avec le Carbone disponible (carbures) qui sont très dures (Rc. 85)....c'est bon pour la résistance du métal sous réserve d'éviter les agrégations de carbures et les discontinuités dans la matrice....métal dur et résistant à l'abrasion ne veut pas dire lame solide et coupante !

Did ;D
« Modifié: 02 janvier 2007 à 10:16:35 par Kilbith »

03 novembre 2006 à 13:04:58
Réponse #3

Diesel


Eh bé, je ne je soupçonnai pas la complexité de tout ça.
ça ne fait que renforcer l'admiration que j'ai pour le travail des couteliers et les oeuvres qu'il y a ici.  :love:
Je ne vais plus regarder mes couteaux de la même façon ce soir ...  ;D

Merci Didier  :love:

03 novembre 2006 à 13:12:34
Réponse #4

DavidManise


Did uh akhbar :akhbar:

Question : existe-t-il une échelle qui permette de mesurer la résilience des aciers/matériaux ? 

Si oui, ça serait très intéressant de croiser cette échelle de résilience là (allant, disons, de zéro à 1) avec la dureté, et de pouvoir ainsi évaluer les couteaux à partir de critères plus utiles que la simple dureté...  Par exemple :

Lame sans revenu :
- Dureté 65 x résilience 0 = nulle
- Dureté 35 x résilience 1 = 35
- Dureté 55 x résilience 0,7 = 38,5

Imaginons une excellente lame :
- Dureté 58 x résilience 0,85 = 49,5

Imaginons un truc de ouf :
- Dureté 60 x résilience 0,9 = 54

Évidemment, comme tout outil ce genre d'échelle resterait très simpliste mais ça pourrait tout de même nous donner une idée plus intéressante de la qualité d'une lame que ce bon vieux Rockwell qui nous est servi à toutes les sauces par les couteliers indus et qui ne veut pas, en fait, dire grand chose... 

Ciao :)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

03 novembre 2006 à 13:30:44
Réponse #5

Kilbith


Did uh akhbar :akhbar:

Question : existe-t-il une échelle qui permette de mesurer la résilience des aciers/matériaux ? 

David

Salut David ;)

Oui David cela existe....par exemple le test du pendule de Charpy. On fait une entaille normalisée, on lance un pendule lesté et on constate la charge de rupture....Le test  genre charpy va donner des résusltats différents selon la forme de l'encoche (en rond, en V...).

DE PLUS :
Cela dépend de la nuance d'acier,
De la grosseur des grains
Du stress accumulé lors de la forge
Lors de la trempe : mauvais choix/entretien/température de fluide de trempe, pas assez ou trop agité (peut changer le résultat de plusieurs points Rc).
lors du revenu (temps, stabilisation, atmosphère plus ou moins oxydante)
Lors du revenu différentiel (crique interne du fait de la dilatation différente de la lame)
D'un éventuel traitement de surface par écrouissage ou par grenaillage (les ressorts sont grenaillés pour plus de résistance)
De la température.
Il peut se produire une fatigue dans l'acier (une petite charge répétée X fois...à la fin cela casse)
La forme de la pièce conditionne sa résistance (pas d'angles trop vifs)
Certains aciers ont un phénomène de vieillissement qui peut modifier les propriétés
Un exposition longue au froid (dans un acier sans trmpe cryogénique) peut entraîner la transformation de l'austénite résiduelle en martensite. Puisque celle-ci n'a pas subie un cycle de revenu...zone de fragilité et casse possible....
.... :'( :'( :'(

Bref, ce n'est pas simple. Il ne me semble pas possible de tracer une courbe qui ne serait d'ailleurs valable que pour une forme "éprouvette" pour une nuance (voir une aciérie, car les mêmes nuances ont une composition variable selon les pays et les aciéries, les tolérances...). Exemple : pour le 100Cr6 la résistance de la même nuance dans le temps a été multiplié par un facteur supérieur à 10 entre le produit de 1970 et celui de 2006 (le produit actuel n'a quasiment plus d'impureté comme l'oxygène). Les autres facteurs (habileté et expérience du forgeron sur la nuance....) sont des facteurs au moins aussi importants.

La seule échelle valable :
La qualité de la relation de confiance entre le maître forgeron et le futur utilisateur.


Cela dit un forgeron pourra maximiser les propriétés d'une nuance d'acier, il ne peut pas les augmenter. D'où l'intérêt d'avoir la meilleure qualité possible d'acier pour l'utilisation envisagée.
Une nuance acier, c'est comme la plus belle fille du monde....elle ne peut donner que ce qu'elle a !


Nous sommes d'accord l'indication HRc est quasi bidon que ce soit pour la solidité ou la capacité de coupe, d'autant plus quand elle "s'étale" sur 3 unités. Or trois unité RC c'est énorme....Rc (58-61) cela donne unité du suivi qualité et des qualités métriques de la firme....ils "maîtrisent" la chauffe à 25/50° près sur de l'acier inox !....  :down: :down: :down:

did

 
« Modifié: 02 janvier 2007 à 10:17:56 par Kilbith »

03 novembre 2006 à 13:39:48
Réponse #6

DavidManise


Mouais...  bref, le sujet est extrêmement complexe :)

C'est un peu pour cette raison que je ne pars jamais en forêt avec un couteau que je n'ai pas malmené un minimum pour "sentir" ce qu'il peut endurer ou pas.  C'est ma manière un peu empirique de faire.  La confiance, oui, certes...  Si j'ai vraiment confiance en un forgeron j'accepterai de tester une lame de lui <rire>  Dans le cas contraire, non.

Ciao :)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

03 novembre 2006 à 13:41:54
Réponse #7

Kilbith


Ouais !

La confiance n'exclue pas la vérification... ;)

did

03 novembre 2006 à 14:30:45
Réponse #8

kazar


Oui... "La théorie sans la pratique est inutile, la pratique sans la théorie est dangereuse ". Georges Ohsawa.

Je suis toujours émerveillé par la résistance des ressorts à lames d'automobiles, de 4X4, de camions, etc... Au Québec, ce type de suspension est beaucoup plus répandu qu'en France. Et selon toute évidence ils tiennent le coup même par grand froid.





Cela dit un forgeron pourra maximiser les propriétés d'une nuance d'acier, il ne peut pas les augmenter. D'où l'intérêt d'avoir la meilleure qualité possible d'acier pour l'utilisation envisagée.
Une nuance acier, c'est comme la plus belle fille du monde....elle ne peut donner que ce qu'elle a !

did

Kilbith : est-il vrai qu'il existe de grandes différences de qualité suivant qu'un acier est produit dans tel ou tel aciérie, et dans tel ou tel pays?

Stéphen.
« Modifié: 03 novembre 2006 à 17:47:55 par kazar »

06 novembre 2006 à 17:53:18
Réponse #9

Kilbith


Hello,

Je viens de voir ton mail. La qualité de l'acier dépend largement de l'acierie voir même de la coulée. Encore une fois, je ne suis pas un ingénieur métallurgiste. Ce que je vais écrire est le résultat de mes lectures et de la compréhension, relative, que j'ai du problème....

Lorsque tu dis par exemple 440C. Tu indique une référence américaine AISI. Si tu regardes une table de composition
http://spyderco.com/edge-u-cation/steelchart.html tu te rends compte que la composition varie énormément (ex : carbone 0.95 à 1.20 !). L'acier n'aura pas les mêmes propriétés, c'est évident.

De plus, si tu achètes du 440C (référence américaine) a une acierie française elle va te livrer un "équivalent" dans le système européen puis français....de composition différente. Le fabricant, ici Bonpertuis, va livrer un équivalent T10Mo :


Au final, si l'acier n'est pas obtenu par le système de la coulée continue, il y a aura des différences à chaque coulée. Si ce n'est pas un acier obtenu par four électrique à partir de ferraille, le mélange sera approximatif...

Enfin, la norme permet des tolérances, elle ne donne pas la grosseur du grain et elle ne parle pas des impuretés. Le 100CR6 d'il y a 20 ans est beaucoup moins résistant que l'actuel. La différence vient de micro inclusions d'oxygène moins présentes dans l'acier actuel....

Bref, les aciers peuvent varier de qualité même s'ils portent le même nom.

did,
« Modifié: 06 novembre 2006 à 17:54:53 par Kilbith »

07 novembre 2006 à 09:40:17
Réponse #10

French Kiss


Je plussois ce que dit kilbith, c'est pour ca qu'il est important que les acieries restent une ressource consideree comme strategique, si on veut continuer a produire des aciers qui tiennent la route, il faut maintenir ces entreprises en Europe pour qu'elles puissent entretenir la maitrise de leurs procedes et de leur technologie (sans compter une meilleure independance vis a vis des couts d'acheminement).

Je m'eloigne qq peu du sujet, mais nos grands pontes politico-industriels se laissent de plus en plus facilement distraire par l'attrait d'une production d'acier en masse "made in china". Par ailleurs vous pouvez demander a nos artisans couteliers et ferroniers, les bonds qu'ils ont du faire en 2004 (et c'est pas fini) lors des premiers coups de pumping sur l'acier, lorsque les chinois ont litteralement aspire les 3/5 de la production mondiale... Regardez aussi l'actuelle montee des prix dans les catalogues des grandes societes coutellieres US, c'est pas triste non plus...
"En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils." extrait de l'Almanach de Desproges

07 novembre 2006 à 10:20:15
Réponse #11

Kilbith


Salut,

Je vais faire quelques commentaires pratiques sur le tableau du post précédent :

Introduction :
Prenons un exemple, la série 440 AISI. C'est à dire de l'acier inox que l'on retrouve dans les couteaux. C'est proche de la série Japonaise (JIS) Aus6A, Aus8A, Aus10A. Un point important : la coutellerie est un petit débouché pour les acieries. Les couteaux de qualité, ce n'est pas un marché pour elles. Donc, la plupart du temps on utilise un acier c*nçu pour autre chose. Exemple, le 154 CM était, semble-t-il prévu pour être utilisé à chaud dans les turbines de réacteurs, d'où la présence imortante de molybdène. Cela tombe bien, le Mo permet la formation de carbures qui augmentent la dureté de l'acier, ce qui est désirable pour un couteau. Mais, ce n'était pas le but initial de l'ajout de Mo...

Normes US:
440A : Cela fait des couteaux médiocres de l'avis général. La composition est très semblable à celle du 440B et 440C (cf. spyderco steel chart). La différence vient de la quantité de carbone qui est ici de 0.65 à 0.75. Attention médiocre ne veut pas dire mauvais, cet acier sera excellent si bon traitement thermique bonne émouture et polissage pour un couteau de plongé du fait de sa très bonne résistance à l'oxydation...

440B : Cela fait des couteaux acceptables. C'est la nuance utilisée par Randall, ce qui est tout de même une référence. Au passage remarquez que du 440B à 0.75 de Carbone (fourchette basse), c'est la même chose que du 440A fourchette haute !

440 C : Bon acier pour les couteaux, peut-être un peu fragile. Nécessite un traitement thermique soigné et la grosseur des grains doit être surveillée. Tanazacq utilise cette nuance depuis 20 ans...il ne lésine pas sur l'épaisseur des lames...qui résistent à une centaine de kg. Remarquez que le % de C peut aller jusqu'à 1.2% ! C'est à dire plus que du 154 CM/ATS 34 !
La grosse différence est sur le molybdène qui participe à la formation de carbures très durs.


Transposition en normes européenne :
Maintenant comparons avec les normes européennes avec le tableau de chez Bonpertuis.

Le 440A c'est du X75CrMo15. Nous avons PRECISEMENT 0.75% de C, 15% de Cr et du Molybdène. Donc plus de C que la moyenne du 440A et moins de Cr ! Un acier globalement meilleurs pour les couteaux.

Le 440B c'est du X90CrMoV18. C'est à dire 0.9%de carbone (quasi 440C fourchette basse), beaucoup de Cr (18%) et du Vanadium qui n'existe pas dans la composition du 440C. A priori une nuance qui résite très bien à l'oxydation avec des carbures dispersés et un bon grain (effet V). Un bon acier à couteau.

Le 440C c'est du X100CrMo13 : 13% de Cr, soit 3% de Cr en moins que la fourchette basse du 440C ! Limite d'un acier inox! C'est d'autant plus vrai qu'il y a 1% de Carbone, ce qui est beaucoup. Présence de Molybdène pour les carbures et la tenue à chaud (la composition est inférieure à 1%, donc non précisée). Un très bon acier à couteau, dur, pas très résistant à l'oxydation car il est limite en Cr et haut en C. Le peut de Cr peut se reveler être un avantage pour un couteau.
 

Conclusion :
Les trois nuances équivalentes américaines différent pas mal des nuances "équivalentes" européennes que ce soit dans la tolérance, la composition, les pourcentages de composants....c'est le cas aussi des équivalents japonais (présnece de nickel...les mines de nickel de nouvelle calédonie sont proches du Japon...)
 
Pour les couteaux Bonpertuis livre tois nuances (T7Mo, T9MO, T10MO). Ses recettes peuvent varier légèrement de la norme. La qualité de l'acier pour les couteaux dépendra surtout de la pureté de la "coulée" d'acier, des tolérances, et de la présence d'impuretés. Le grain de l'acier dépendra de la qualité du traitement de normalisation en usine...et aussi de l'habilité du coutelier (stock removal) ou du forgeron (forge) à tirer partie de l'acier...

Pour prendre une image, c'est comme une chaîne Hifi : de la bonne musique, un bon enregistrment, un bon pressage, un bon lecteur, un bon ampli, de bons cordons, de bonnes enceintes dans la pièce adéquate...
De bonnes enceintes ne pourront pas améliorer la musique, mais avec de mauvaises enceintes on peut massacrer un chef d'oeuvre....Les différences se feront surtout sentir pour de la musique complexe avec un auditeur expert mélomane....

did  ;)

« Modifié: 02 janvier 2007 à 10:20:36 par Kilbith »

07 novembre 2006 à 11:17:13
Réponse #12

French Kiss


Je confirme, le T9MO est a mon sens, un tres bon acier de coutellerie, PH m'a fait un couteau de cuisine dans cet acier, et ca tient la route, ce qui m'a regale c'est de voir la finesse du grain quand  j'ai refait l'angle du tranchant il y a qq semaines. Avantage ultime, votre couteau est pizza-proof  :D
"En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils." extrait de l'Almanach de Desproges

07 novembre 2006 à 11:57:53
Réponse #13

Kilbith


Hello French Kiss,

Intéressant témoignage...pourrais-tu développer ? Mon post se basait juste sur un raisonnement théorique et non une méthode empirique.
Ce serait bien si tu pouvais le compléter et l'amender.

Did,


07 novembre 2006 à 12:03:16
Réponse #14

the grinch


tout en sachant que tous ces aciers ne valent rien si leur traitement thermique respectif n'est pas suivi comme cela arrive parfois !  >:D :down: >:(
A mon gout il n'y a pas vraiment de mauvais acier comme j'aime à le dire mais de mauvais traitements thermique oui ! et sur un même acier on peut faire varier le grain et donc l'homogénéité de la lame et même la dureté ! donc l'acier n'est pas seul en cause !

07 novembre 2006 à 12:17:36
Réponse #15

Kilbith


OKIDOKI GRINCH  :)

J'ajouterais que la tolérance des aciers inox à un mauvais traitement thermique est beaucoup plus faible que celle d'un acier simple au carbone...

did,  ;)

07 novembre 2006 à 13:36:18
Réponse #16

kazar


OKIDOKI GRINCH  :)

J'ajouterais que la tolérance des aciers inox à un mauvais traitement thermique est beaucoup plus faible que celle d'un acier simple au carbone...

did,  ;)


Sur le site d'Eurotechni il est précisé que :

"Les aciers inoxydables martensitiques. ont une zone critique de fragilité située entre 400 et 600' C environ. Il faut éviter de faire des revenus dans cette plage de température.
Lors du travail de meulage ou d'émerisage (travail à la bande abrasive) si la lame est déjà traitée, il faut éviter tout échauffement risquant de porter une partie de la pièce au-dessus de la température de revenu et ne jamais atteindre la zone de fragilité car ceci entraîne des tapures provoquant des fissures qui elles-mêmes entraînent la casse.
Pour les amateurs non équipés de matériel permettant de travailler sous arrosage, il faut faire un premier dégrossissage pour approcher de la forme finale, puis le traitement thermique, puis la finition (sans chauffer)."



Je pensais qe les aciers simples au carbone étaient moins fragiles aux chauffes... mais peut-être que la tolérance ne porte que sur les mauvais traitements thermiques.

A vous lire, que ce soit tant sur l'homogénéité et la régularité de qualité des matières premières, que sur les techniques de savoirs-faire employées pour traiter ces aciers, l'ensemble est fortement empirique! On parle de "science", d'"industrie", de "normes", etc..., mais en réalité chacun (pays, aciéries, artisans) bricolent avec ce qu'il a comme moyens à sa disposition : matériaux et savoirs-faire. Si ces derniers convergent, correspondent au champ d'application du client, tant mieux pour lui. Mais qu'il croise les doigts parce que ce n'est pas certain qu'il aura le même résultat la prochaine fois.

Moralité : quelle que soit la provenance de ton couteau teste-le serieusement et concrêtement sur le terrain avant de lui faire confiance.

Stéphen.


07 novembre 2006 à 13:55:53
Réponse #17

the grinch


c'est exactement ça ! je casse en moyenne une lame sur 10 pour verifier la trempe et le grain car malgrés tout le soin que l'on peut apporter à son travail on est pas à l'abris d'une erreur (fournisseur d'acier, lecture de la T°, etc ...), ou d'une malfaçon !  ;)

imaginez spyderco ou BM qui se font livré une quantité d'acier pas possible et que le fournisseur se plante ! non en fait je veux pas imaginer !  ;D

07 novembre 2006 à 18:18:39
Réponse #18

French Kiss


Kilbith, tu veux que je developpe sur le concept du "pizza-proof"?  :D

Je pense que la susceptibilite d'un acier a un mauvais TT est a peu pres la meme, qu'il soit inox, semi-inox ou pas inox du tout, la seule difference c'est que pour traiter un acier qui contient plus de 12-13% de chrome, il faut monter plus haut en temperature pour le travailler que pour un acier "carbone", et qu'il faut etre plus precis sur les cycles de montee et surtout de descente en temperature (detrempage, normalisation).

Toutes les donnees relatives aux procedes de TT des aciers n'ont rien d'empiriques, il faut juste s'adresser aux fabricants d'acier pour obtenir les tables de TTT (temperature/temps/transformation), apres c'est une question d'equipement, mais effectivement, chaque coutelier peut quand meme s'en sortir par tatonnement pour trouver "son" procede qui lui permettra d'atteindre un bon compromis equipement/temps/performance ;)

Comme le dit Xavier, il n'y a pas 36 facons de verifier la validite (et la perennite) de la qualite de fabrication (TT inclus): il faut casser des lames d'essai de temps en temps pour vraiment voir comment reagit l'acier sous grosse contrainte  ::)
"En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils." extrait de l'Almanach de Desproges

23 octobre 2007 à 22:26:47
Réponse #19

Kilbith


Salut,

Juste un petit complément sur les qualités des aciers....

Les aciers à roulement (genre 100C6) ont grosso modo la même composition depuis plusieurs dizaine d'années. Lors de la fabrication, il y a des traces d'oxygène (impuretées) dans l'acier.

En 20 ans on a diminué de façon importante ces micros inclusions....avec comme résultat une augmentation extraordinaire de la longévité des roulements.

Conclusion : Au delà de la composition de l'acier et des tolérances du mélange, la qualité de l'acier dépend beaucoup de la qualité du fournisseur. Au moins pour les roulements  ::)

Bien sûr la matière première n'est qu'une petite partie de la qualité d'un couteau. relisez le fil pour vous en convaincre.

did, ;)

24 octobre 2007 à 19:33:32
Réponse #20

FRED M


Un grand merci pour ce sujet.

Je confirme, s'il en était encore besoin, l'importance des TT.

Petite astuce personnelle: avant de forger un acier dont je ne connais pas la constitution ou la provenance, et même s'il n'est pas trempé, je lui applique un recuit de détente.

24 octobre 2007 à 19:49:22
Réponse #21

Anke



26 octobre 2007 à 00:12:36
Réponse #22

remy b


Même si c'est moins tradi, un four à tempérarure régulée est l'idéal pour faire des traitements thermiques précis et avoir un protocole de tests qui tiennent la route: pas d'approximations...
Et pour faire les pizzas et les petits pains...  :lol:
C'est beau le progrès!
rémy b
b-sharp

09 mars 2011 à 07:55:20
Réponse #23

River Green


Bonjour,
une simple petite question car je m'y suis un peu perdu  :-[  je voudrais savoir donc si j'ai bien compris une lame en acier inox 1095 au carbone est plus résistante qu'une lame en acier inox 1095?
Ou il y a t'il vraiment de grosse différence?

Cordialement
Shinato
Tout ne viens pas toujours de la force mais plutôt du courage et de la persévérance c'est à cela que l'on reconnait un grand Monsieur :)

10 mars 2011 à 00:10:33
Réponse #24

Ghjallone


ya pas d'inox 1095...
le 1095 est un acier non allié qui contient 0,95% de Carbone, c'est l'équivalent d'un XC100 francais.
j'ai toujours pardonné a ceux qui m'ont offensé.
mais j'ai la liste.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


Soutenez le Forum

Les dons se font sur une base totalement libre. Les infos du forum sont, ont toujours été, et resteront toujours accessibles gratuitement.
Discussion relative au financement du forum ici.


Publicité

// // //