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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Le Progrès  (Lu 7753 fois)

28 mai 2008 à 16:42:05
Lu 7753 fois

vik


voila bonjour tout le monde =)
alor petite question, etes-vous pour le porgrès?
aprés vos reponses , je lancerais un débat sur ma vision des choses quand au progrès =)
merci
++

28 mai 2008 à 16:48:04
Réponse #1

lepapat


Bin s' a dépend, il y a des choses qui sont bonnes et d' autres moins  :)
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


28 mai 2008 à 16:56:26
Réponse #2

vik


ca c'est envoyé  ;D
oui mais le progrés (je parle du progrès technique) etes vous plus pour les technologies nouvelle ou les choses traditionnel ( par exemple pour le sabre lazer pour dépecer ou pour le skinner de tradition^^)

28 mai 2008 à 16:58:47
Réponse #3

Chris-C


oui  euh non ...j'sais pas moi...... ;)

salut vik,

c'est étrange comme question!!!
je pense qu'il faudrait un peu plus d'indice pour ce lançer la non..?

sinon il y a dans le dico "Hachette" 3 définitions du mot Progrès

1) "avance d'une troupe sur le terrain, au cours d'une opération"
bon ben là perso ni pour ni contre chacun va ou il veut.

2) "fait d'aller plus avant, de s'accroitre, de devenir meilleur" ben la oui si ça nuit pas aux autres
    "faire des progrès: acquèrir des connaissances ou des aptitudes nouvelles" super oui

3) "évolution de la société dans le sens d'une amélioration" re oui

v'la

 :)






a+  :)


28 mai 2008 à 17:04:59
Réponse #4

Chris-C


je suis à fond pour le sabre laser, même si je dois me taper une armure en metal noir  :lol:


sinon je sais plus qui a dit "le progrès n'est valable que si il est partagé par tous" grosso modo
donc oui je suis d'accord avec ça, maintenant je vois bien que c'est pas le cas.

Pour le coté technique ça dépend pour quoi faire....ya rien a faire j'trouve toujours la question 'achement
étrange.

a+







28 mai 2008 à 17:11:57
Réponse #5

ipphy


Citer
par exemple pour le sabre lazer pour dépecer ou pour le skinner de tradition^^)

En voilà un beau sujet de dissertation en philo  ;D

Je suis pour le progrès raisonné et une conservation des savoirs traditionnels.  ;)

28 mai 2008 à 17:19:52
Réponse #6

Kami


Citer
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

Je développerais plus après, je n'ai pas trop le temps...

28 mai 2008 à 17:22:12
Réponse #7

lepapat


Citer
...ou pour le skinner de tradition

Si j ' aime bien " certains " progrès, j' aime encore mieux la tradition  :D ( Surtout celle du sud, Corse, Italie du sud, Sardaine  :D )
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


28 mai 2008 à 17:47:12
Réponse #8

lambda


+1 avec Ipphy,  :doubleup:

lorsque je donnais des Td ou des TP d physique a la fac, j ai souvent constate que les etudiants avaient tendances a engranger un savoir "update", si les cours magistraux etaient bien faits et completes d une annee sur l autre, mais qu ils se focalisaient, en vue de l exam, que sur cet update, en en oubliant les acquis "anciens"... typiquement, en fin d une partie de cursus, ils etaient capables de traiter des donnees d expes physiques par le biais de l outil informatique ou de calculatrices graphiques hyper evoluees, ce qui est un aspect, une concretisation d une forme de progres, mais parallellement, ils avaient "oublies" les alternatives de traitements "manuels" et anciens, mais toujours valables (papier log, definition "manuelle" des incertitudes de mesures, crayon et matiere grise...).
Mon exemple est tres cible, mais c est comme si la Connaissance avec un grand C etait une regle de longueur infinie, et qu on se focalisait juste sur une fenetre etroite qui parcourait cette regle regulierement: tout ce qui est entre les limites de la fenetre au moment present, et ben on l integre, tout ce qui est derriere, dans le passe, on l oublie, ce qui est un grand malheur de mon point de vue...
- peut etre un autre exemple que vous avez du observer maintes fois qutour de vous... Nous sommes capables, dans notre vie quaotidienne, d utiliser des outils hyperperformants, resultats d un progres certain: laser (telecom d un bout a l autre de la planete, audio-visuel, mesures...), micro-ondes, informatique en general, chimie des textiles et polymeres pour nos fringues, etc..., etc... mais en meme temps, a titre individuel pour le moins (c est ce que j ai pu constater chez une minorite non negligeable d etudiants), il y a parfois une perte, un oubli graduel, des connaissances "anciennes" sur l agriculture, la botanique, jardinage, l usage des outils et techniques associees: forge, charpente traditionnelle, allumer un feu  ;) . encore un exemple, j ai des collegues de ma generation (33 ans) qui savent approximativement ce qu est une forge ou un forgeron, mais de facon livresque, et qui ne connaissent pas ou plus le mot "enclume" (c est une connaissance qu ils estiment inutile compte tenu de leur mode de vie ultra-urbaine), mais cela suppose que leurs enfants auront a fortiori encore plus de chance de perdre ou de ne jamais acquerir ce savoir ( a moins, qu au detour d une lecture ou discussion, ils voient naitre en eux une passion liee a ces "arts anciens")... un dernier pour la route, quand je vois un gosse de 14/15 ans ecrire un sms sur son portable, et ecrire de la meme facon un texte sur une feuille de papier, avec les memes horreurs en terme d orthographe et de grammaire, je ne vois aucun progres la-dedans, meme une regression: l objet est le fruit d un progres technologique, mais l enfant lui regresse dans ces connaissances. (d ailleurs, j ai du laisser passer des coquilles, faut que je me relise...  :-[ )
J ai parfois peur que l on devienne, au fil des futures annees, des "singes savants" juste capable d appuyer sur les boutons de merveilleuses machines completement mysterieuses pour nous.... en ca, le "progres" me fait un peu peur.  :-[

Donc, pour moi, acquerir de nouvelles connaissances au detriment des anciennes eprouvees, n est pas vraiment un progres en soi.
Je suis pour un progres qui implique un enrichissement (accroissement, accumulation) en terme intellectuel et d acquisition de competences intellectuelles ET manuelles permettant d influer sur notre environnement et nos conditions de vies, de facon positive.

juste mon avis au passage, le sujet est passionnant en soi, je trouve.

a+,
Lambda

« Modifié: 28 mai 2008 à 17:58:59 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

29 mai 2008 à 00:08:40
Réponse #9

kinette


Bonjour,
Belle réflexion lambda...
Quand je vois que ma colocataire et mes proprios sont même pas fichus de déboucher un évier... ils ont même pas cherché à démonter quoi que ce soit et payé un plombier. Plombier qui a été grassement payé et s'est je pense foutu de leur gueule en leur disant qu'ils avaient bien fait de l'appeler, car c'était bien bouché!

Bref, c'est ce qui fait marcher la consommation...

Pour en revenir à la question: ben j'ai pas tellement d'avis... faudrait déjà se demander ce qu'est le progrès ;-)
J'apprécie de pouvoir vous répondre à distance, de connaître plein de trucs vachement compliqués, de pas être morte à plusieurs reprise grâce à la médecine... mais en même temps je me demande parfois où on va, et je sais me contenter de peu.

Je ne pense pas systématiquement "c'était mieux avant" (en plus j'y étais pas), mais dans certains développement actuels (qu'on peut appeler "progrès") ne me paraissent pas si bons.

On verra bien, inch'Allah...

K

29 mai 2008 à 08:58:24
Réponse #10

DavidManise


Salut :)

Moi je suis bêtement terre-à-terre.  Je pars du principe que le progrès a un coût.  Un coût écologique, bien évidemment.  Un coup social, un coût économique, un coût humain.  Toujours.  Donc le progrès technique, en gros, doit être une solution efficace à un PROBLEME.  S'il n'y a pas de problème de base, le progrès est un pur gaspillage...  et le coût (écologique, social, économique, humain, etc.) de ce progrès ne se justifie plus.

Je rêve d'un monde où on investirait nos énergies créatrices et où les plus grands cerveaux se pencheraient sur des choses réellement utiles, en commençant par les urgences...  si, juste pour le délire, on se mettait à chercher à progresser hyper vite dans la lutte contre la pauvreté dans le monde (généralement créée en bonne partie par des luttes géopolitiques de m*rde ayant pour but de sécuriser les marchés chez nous...), si nos cerveaux se tournaient vers l'éradication peu coûteuse et sans effets secondaires du paludisme...  si on trouvait enfin un remède vraiment efficace contre le cancer...  si on faisait un peu gaffe à où et comment on investit nos efforts scientifiques et techniques... 

Parce que bon d'avoir du maïs avec de l'ADN de scorpion qui résiste à la syphilis (autrement dit la femme du fermier peut se faire plaisir avec sans danger pour votre santé), ou d'avoir 8 go de RAM qui tiennent dans la poche, c'est vachement sympa mais y'a des priorités, là, non ? 

Commençons donc par bien définir les problèmes...  ça serait vachement plus intelligent je pense.

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

29 mai 2008 à 10:05:42
Réponse #11

Anke


Tiens une petite anecdote pour illustrer.
J'avais des points chez mon opérateur de tel portable, je vais donc le changer.
Le gars : "Ahhhhhhhhh Mr Anke, voici le modèle trucmuche qui fait, mp3, photo, mémoire vive de n, carte graphite zigouigoui; expresso long ou cours, et si vous êtes sage, la gaterie à 4h !"
Moi : " Euh, je veux juste un téléphone, éventuellement qui peut prendre une ou deux photos pas trop pourries ( photos de pansements de mes patients, pour avoir un peu de recul dans le temps) et encore c'est pas vraiment nécessaire.  Faut qu'il soit solide et pis des grosses touches ! Bon vous avez quoi ?"
Le gars : " Ben, en fait, il me reste un modèle, et encore je ne sais pas si je l'ai en stock !"

Bon, ben du progrès comme ça, ça tend à me créer des besoins qui n'en sont pas...

Allez une autre pour faire sourire:
A la pompe, un p'tit grand-père va prendre de l'essnce, et le distributeur lui sort la litanie habituelle... Le grand-père écoute attentivement, puis en colère sort : " Je parle pas aux machines !" remonte dans son auto en claquant la porte et furibard s'en va...
A méditer non ?

29 mai 2008 à 10:37:33
Réponse #12

raphael


Pour moi le progres c'est lorsqu'on resoud un problème sans en créer d'autres.

anedocte : j'ai accompagné ma mere l'autre jour chez "le fabricant de pain" pour changer de frigo j'en ai profité pour me balader dans les rayons. Résultat j'en ai eu le tournis : tous ces nouveaux produits qui coute une fortune énergetique et en matieres premieres avec des durées de vie ultra courte et un cout sur l'environnement non négligeable.

C'est la course en avant : il faut toujours des nouveautés
Se connaitre et s'accepter


29 mai 2008 à 11:03:44
Réponse #13

kinette


Salut :)

Moi je suis bêtement terre-à-terre.  Je pars du principe que le progrès a un coût.  Un coût écologique, bien évidemment.  Un coup social, un coût économique, un coût humain.  Toujours.  Donc le progrès technique, en gros, doit être une solution efficace à un PROBLEME.  S'il n'y a pas de problème de base, le progrès est un pur gaspillage...  et le coût (écologique, social, économique, humain, etc.) de ce progrès ne se justifie plus.
Bonjour,
Attention à ne pas tomber dans l'utilitarisme actuellement bien à la mode.
On nous prépare actuellement par exemple une réforme du CNRS où le département sciences de la vie sera démantelé entre l'INSERM et peut-être l'INRA. Ce qui signifie que toute recherche fondamentale (pas dirigée vers la santé ou l'agronomie) pourra avoir du mal à survivre...

Citer
Je rêve d'un monde où on investirait nos énergies créatrices et où les plus grands cerveaux se pencheraient sur des choses réellement utiles, en commençant par les urgences...  si, juste pour le délire, on se mettait à chercher à progresser hyper vite dans la lutte contre la pauvreté dans le monde (généralement créée en bonne partie par des luttes géopolitiques de m*rde ayant pour but de sécuriser les marchés chez nous...),
Ce n'est pas un problème de cerveaux mais bien de politique...
D'ailleurs la majorité des problèmes humains ont des solutions à la portée d'un gosse de 10 ans ;)

Citer
si nos cerveaux se tournaient vers l'éradication peu coûteuse et sans effets secondaires du paludisme...  si on trouvait enfin un remède vraiment efficace contre le cancer...  si on faisait un peu gaffe à où et comment on investit nos efforts scientifiques et techniques... 
Je me demande en fait ce que tu appelles "nos cerveaux"... y a plein de chercheurs qui bossent sur ce genre de problématiques. C'est d'ailleurs souvent là que va l'argent. D'un certain côté c'est bien, par contre les financements sont souvent décidés par des gens à la vue un peu courte: actuellement la tendance est à financer projet par projet, sur des durées courtes... or, si on y regarde bien, la plupart des découvertes qui ont changé pas mal de choses dans le domaine médical ont été faites par hasard, ou en suivant des routes qui n'auraient peut-être pas eu l'accord de décideurs voulant "des résultats vite!".

Citer
Parce que bon d'avoir du maïs avec de l'ADN de scorpion qui résiste à la syphilis (autrement dit la femme du fermier peut se faire plaisir avec sans danger pour votre santé), ou d'avoir 8 go de RAM qui tiennent dans la poche, c'est vachement sympa mais y'a des priorités, là, non ? 
Si des chercheurs farfelus n'avaient pas eu l'idée d'aller bricoler l'ADN on n'aurait pas toute une panoplie de médocs produits par génie génétique...
Le développement des ordis a peut-être des répercussions peut intéressantes pour le particulier, mais quand ça sert à faire du calcul puissant (météorologie, repliement de protéines, etc...), on peut peut-être se dire que ça a du bon.

Bref, attention aux vision utilitaristes, c'est comme ça qu'on supprime la recherche fondamentale, élimine toute forme de culture, et se retrouve avec une société où on finit par considérer les individus avec le même genre de raisonnement: individu "utile" ("productif"), et inutile...

K

29 mai 2008 à 11:09:21
Réponse #14

kinette


Bonjour,
Je pense qu'il ne faut pas confondre commerce et progrès ;)

Le progrès à mon sens n'est pas quelque chose de nécessairement utilitaire, mais quelque chose qui apporte un plus à l'humanité. Une nouvelle oeuvre de musique, un nouveau modèle de couteau (sincèrement je suis baba devant les couteaux présentés sur ce forum), une bonne recette de cuisine, un bon bouquin... pour moi c'est aussi un apport à l'humanité.

Le progrès n'est d'ailleurs à mon sens que quelque chose qui ne peut exister qu'en continuité avec le passé: on n'avance pas à partir de rien...

K

29 mai 2008 à 11:26:54
Réponse #15

Jonathan


Primo le progrès c'est ce qui nous a fait partir de la pierre pour arriver à notre monde actuel.
Deuzio souvenirs de classe de philo la courbe du progrès technique scientifique à depuis fort longtemps dépassé celle du progrès "moral" enfin on se comprend ?

Jonathan

29 mai 2008 à 11:28:52
Réponse #16

DavidManise


Salut Kinette (je suis heureux de te voir parmi nous) :)

Moi je n'ai rien contre l'utilitarisme, tant qu'il n'est pas à courte vue, ou pire, employé comme argument à deux balles pour couper les vivres aux universités ou aux chercheurs...

La recherche fondamentale EST utile.  Simplement on ne sait pas encore comment elle l'est...  d'où l'intérêt pour les chercheurs de faire l'effort d'expliquer les champs d'application possibles de leurs travaux.  Ce qui suppose déjà ce se poser soi-même la question et d'entrevoir, même intuitivement, des trucs utiles ou potentiellement utiles dans le bordel.

La recherche fondamentale est un investissement à long terme qui génère toujours des résultats...  pas toujours ceux escomptés, mais toujours quelque chose, globalement. 

Moi ce que je dis, c'est surtout "priorisons un peu mieux les efforts de recherche"...  ;)

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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29 mai 2008 à 12:38:23
Réponse #17

lambda


Salut a tous,
... La recherche fondamentale EST utile.  Simplement on ne sait pas encore comment elle l'est...  d'où l'intérêt pour les chercheurs de faire l'effort d'expliquer les champs d'application possibles de leurs travaux.  Ce qui suppose déjà ce se poser soi-même la question et d'entrevoir, même intuitivement, des trucs utiles ou potentiellement utiles dans le bordel.
...
Moi ce que je dis, c'est surtout "priorisons un peu mieux les efforts de recherche"...  ;)

Les efforts sont la quand meme, en ce qui concerne la vulgarisation et l information scientifique: magazine, net, expos permanentes ou au moins periodiques (CNES a Toulouse, Cite des Sciences a Paris, futuroscope a Poitiers, etc...), net, emissions teles (pas forcement mises en valeurs, parce que tardives...), j ai souvent entendu le discours suivant, tant au niveau de mes etudes qu au debut de ma vie professionelle : "'tin, z etes des branleurs les etudiants... ca sert a rien ton boulot, la... ferais mieux de bosser, rigolo...", mais, pour obtenir les produits et services de qualites qu on connait maintenant, y a pas a tortiller, faut passer par une etape de recherche fondamentale d autant plus importante que l enjeu est vital (energie, medecine...par ex...) et le sujet complexe...la j enfonce des portes ouvertes.
De plus en ce qui concerne "l explication des champs d application", perso, je trouve que c est pas vraiment la, le point delicat... ex: j ai bosse dans le domaine de la depollution atmospherique (destruction des oxydes d azote générés par des installations industrielles...), mais j ai bosse que sur une partie du probleme. en gros ce que je veux dire, c est que l image du scientifique, genre "savant fou" a qui on donne un probleme a resoudre et qui va le resoudre tout seul, ben c est illusoire. En effet, chaque problematique voit plusieurs groupes de recherche bosser dessus, sous divers aspects, mais en synergie. Donc si chaque groupe, ou scientifique comprend parfaitement et peut expliquer a autrui la finalite de son travail (sa contribution), il aura tendance, et c est normal, a se concentrer sur sa partie, son domaine particulier. et le souci, c est que les auditeurs vont se focaliser plutot sur cette partie la du probleme, et en oublier la finalite globale et finalement peut etre ce dire: "mais ca sert a rien ce que tu fais...".

ex: la fusion thermonucleaire, bien evidemment les physiciens nucleaires, les "atomiciens" se sont penches la dessus. d ailleurs, la theorie du phenomene et les mecanismes permettant d obtenir cette fusion sont connus sur papier. mais pour obtenir un reacteur genre "tokamak", ben y a plein d autres disciplines fondamentales et, ulterieurement, appliquees, qui entrent en jeu: theorie sur la supraconductivite et application dans les aimants de confinement ("bouteille magnetique") (---> "mais ca sert a rien ce que tu fais, ca fait pas de l energie propre...") , mecanique des fluides et transfert thermique (---> "mais ca sert a rien ce que tu fais, ca fait pas de l energie propre..."), metallurgie (---> "mais ca sert a rien ce que tu fais, ca fait pas de l energie propre..."), electrotechnique (---> "mais ca sert a rien ce que tu fais, ca fait pas de l energie propre...").... diront les auditeurs bien intentionnes en echo  :'( :o >:( ...

Bref, c est que de par la complexite et multiplicites des problemes et sous-problemes a resoudre, et ceci pour un objectif commun que tout le monde comprend, il est difficile de developper chaque aspect de la recherche fondamentale liee a la resolution de ce probleme...la est la difficulte de cette "prise de conscience " de l utilite des sciences fondamentales et des progres associes...

On est dans une societe ou il faut aller vite et avoir du resultat "pour hier". On peut pas marcher comme ca pour faire un boulot de recherche correct. et peut etre que le souci c est que les gens, politiques, financiers, donneurs d ordre et de fonds, les gens de la rue, raisonnent comme ca... alors du coup, on peut difficilement comprendre et reconnaitre l utilite d un gars besogneux qui fait des simulations informatiques a longueur de journee concernant l interaction nucleaire entre deux noyaux dans des conditions particulieres, ou encore le gars qui fait des manips au fond de son labo, pour optimiser un reacteur a plasma froid dont tout le monde se contre fout, parceque c est pas assez flashi. alors que le gars bosse pour un projet de depollution, traitement de surface d un polymere, pour que les pansements de notre vie de tous les jours soient plus efficaces, ou que la fabrication et le fonctionnement des cellules photovoltaiques de nos satellites de telecom soit meilleure, etc...
Donc c est vrai, David (je me permets de te reciter...):

"La recherche fondamentale EST utile.  Simplement on ne sait pas encore comment elle l'est...  d'où l'intérêt pour les chercheurs de faire l'effort d'expliquer les champs d'application possibles de leurs travaux."

Mais meme si l effort existe, ca reste une tache ardue...et on peut pas leur (nous) jeter la pierre. C est un peu comme une guerre, les chercheurs sont vraiment sur tous les fronts: medecine, physique, chimie, socioogie... mais franchement, les gens ne s en rendent pas compte des fois, j ai l impression...

apres quand tu dis:

"La recherche fondamentale est un investissement à long terme qui génère toujours des résultats...  pas toujours ceux escomptés, mais toujours quelque chose, globalement. "

je suis 100 pour cent d accord. peniciline, teflon, betadine, application "culinaire" des micro-ondes, LSD... des decouvertes dues au hasard ou derivant d application ou projets d application militaires...

"Moi ce que je dis, c'est surtout "priorisons un peu mieux les efforts de recherche"...  "

Ben justement, non, a mon avis. les interactions entre les differents domaines de recherche, si eloignes soient t ils, ne peuvent pas etre negligees ou ignorees. ce sont justement les decouvertes d un domaine "mineur" ou "non prioritaire" qui peuvent parfois permettre de debloquer une problematique ou de faire avancer un domaine "majeur" ou "prioritaire".
les etudes bibliographiques servent a ca: appuyer ces raisonnements, recherches, sur des donnees, pas forcement liee au probleme initial.

ex:
en gros, lorsque je bossais dans le domaine de la depollution atmo (destruction de NOx), je bossais sur les possibilites offertes par les reacteurs a plasma froid et les decharges electriques associees,bref.... ben a un moment donne, j ai du me renseigner sur un phenomene un peu marginal (dans mon domaine) qui s appelle le "vent electrique", et pour ca, j ai du farfouiller dans de vieille docs completement hors sujet et dans des bouquins... de meca des fluides et d accoustiques (application hi-fi), rien a voir avec le scmilblick... ben grace a cet apport venant d une source "non prioritaire" ou "pas priorisee" par rapport a mon sujet, ca a debloque beaucoup de choses et on a pu obtenir de nette amelioration dans nos systemes de depollution experimentaux...

Voila, JE VOUS DEMANDE UN GRAND PARDON POUR CES LONGUEURS... mais sans exemple et un peu de developpement, ca peut pas apporter grand chose au debat, qui je le repete, est passionnant! Merci a vous!

a+,
Lambda

« Modifié: 29 mai 2008 à 12:47:40 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

29 mai 2008 à 12:48:44
Réponse #18

DavidManise


Salut,

Ouaipe...  ok.  Je conçois que dans la mesure où on ne peut pas toujours prévoir les résultats concrets de la recherche, il est un peu vain d'espérer prioriser quoi que ce soit...  même si on est de bonne foi, on n'en sait rien.  Donc mon raisonnement ne tient pas vraiment la route à la base...

Sinon merci Lambda pour ces précisions que je trouve très enrichissantes.  Les exemples sont sympa :)

Moralité : laissons faire la science ;)

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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29 mai 2008 à 13:00:06
Réponse #19

lambda


De rien  :-[

J avais un prof qui me disait souvent (dans le cadre d un exam): " (Lambda), tant que vous restez logique et coherent, vous pouvez dire n importe quoi, ca passera ..." ...  :D   j ai souvent applique ca a la lettre!  :D

et puis comme tu le dis (si je me souviens bien): "faire et laisser braire" !

a+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

29 mai 2008 à 13:10:03
Réponse #20

raphael


questions pour lambda :

pour avoir aussi bossé avec les plasmas froids (traitement de surface, micro-usinage) pendant ma these et un peu après, comment as tu découvert (industrie, these...) ces technos ?
 destruction de NOX par plasmas froids ? collaborations avec quels labos ?


Se connaitre et s'accepter


29 mai 2008 à 13:45:32
Réponse #21

lambda


Salut Raphael,  :)
c etait une option en fin de troisieme cycle (DEA), et c est quelque chose qui m avait toujours interesse, mais par le biais de la propulsion spatiale (grace a des ouvrages de vulgarisation, quand j etais au lycee  ;) ), et apres these suivi d un boulot d ingenierie en Labo.

a+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

29 mai 2008 à 14:41:38
Réponse #22

rapin thierry


on envoie des "robots "sur mars et en même temps des milliers d'enfants meurs de faim
dans le monde  >:(
alors le progrés pour assouvir les fantasmes de "certains " cerveaux de notre société
au détriment de la "vie" je suis contre  :down:


bien des "progrés" sont à mon avis inutile et trop couteux .
 les traditions par contre j'y tiens beaucoup  :love:

sans nos traditions qui sont la mémoire de nos ancétres que seriont nous?

lorsque on voit les catastrophes actuelles ,on se rend compte qu'il y à beaucoup
de "progrés" à faire humainement .

étre dépendent d'une technologie trés avancé et à mon avis une grosse erreur  :-\
et déja bien trop de personnes sont affolés par une simple panne d'électricité  ::)


c'est en forgeant qu'on devient forgeron

29 mai 2008 à 15:19:23
Réponse #23

Roumieu


        Je suis né en 1950, ma jeunesse comme celle des quarante mille autres habitants de ma ville (Aix en Provence), s’est passée sans réfrigérateur,  sans machine à laver, sans chauffage dans les chambres, sans écran en général , sans téléphone, d’ailleurs l’électricité était en 110 volts.
        Pas d’eau chaude, pas de douches ni de salles de bain, d’ailleurs l’eau n’était pas sous pression et quelquefois l’été, elle était rationnée.
        On faisait ses besoins chez soi dans un seau hygiénique, qu’on allait vider dans un WC collectif pour quatre familles. Les objets en papier jetable n’existait pas.
         Les repas était très répétitifs et fonctions des produits de saisons locaux  Tout les soirs c’était la soupe le vendredi aïoli et ainsi de suite. Manger de la choucroute était d'un exotisme débridé.
         Je me rappelle aussi avoir vu mon premier objet en plastique à 11 ans.
         Pas de voitures, 4 heures pour faire un voyage qui prend maintenant 20 minutes avec des trolleys et tramways bondés

Ajoutez à tout ça, la surveillance du curé, de l’instit, du flic et des voisins

Je répète que c’était le quotidien des gens, Malgré cela ma jeunesse fut merveilleuse et j’en garde un souvenir plein de nostalgie, Mais bon dieu                                            
                                                               "Progrès je t’aime"



29 mai 2008 à 19:06:43
Réponse #24

farg


Moi je vais être plein de contradiction dans mon discours mais c'est pas grave !

Donc moi je pense catégoriquement que le progrès est mauvais autant en médecine qu'en pizza ou en pâtes ( vous avez déjà mangé des pâtes 3min , un cauchemar pour italien !).
j'argumente :

on est trop nombreux et le progrès y contribue et c'est mauvais ! Il faut arrête de sauver les petits vieux , arrête l'aide alimentaire , etc...  La terre est déjà bien vide , je pense qu'il faut arrêter d'être pacifiste ,recommencer de bonne vieille guerre enfin ,il faut réguler notre population acceptons l'aide de notre planète : les catastrophes naturelles .

Ensuite on sait plus rien faire pour une majeur partie d'entre nous ! Moi le premier , l'école sensé nous former nous conforte dans les choses immatérielle et abstraite du progrès .

Là ou je vais être contradictoire c'est que :

j'aime l'informatique et les jeux , j'aime donc ce progrès mais bon on est gavé de loisirs parce que on fait plus rien , c'est la course au loisirs , moi le premier je fais que m'amuser , je suis un vrais singe (mais lui au moins il va chercher sa nourriture) .

Ensuite je pense aussi que si j'étais dans la famine ou si quelqu'un qui m'est chère venais a périr ou a être malade je prendrais toute l'aide médicale ou alimentaire possible , mais c'est pas le cas et faut dire que les autres je m'en fous un peu .

Pour résumé ma pensé je pense qu'il faut se calquer sur un modèle plus animale revenir au nomadisme et au petits groupes.

Sur ce bonne soirée .

Farg

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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