Bonjour,
effectivement, il ne s'agissait pas d'agressivité mais de fermeté. Et si je me suis permis d'intervenir, c'est que c'est mon métier depuis plus de quinze ans.
Concernant le traitement de l'eau en général, les phénomènes à mettre en jeu sont connus depuis des décennies et sont abondamment documentés, tant en ce qui concerne les techniques de pointe et industrielles (disons, pour simplifier, pour l'adduction d'eau de collectivités urbaines de pays développés), qu'en ce qui concerne les techniques plus adaptées aux situations d'urgences ou à des collectivités villageoises de pays en voie de développement (ce qui est plus susceptible de nous intéresser dans le cadre de la survie).
Dans tous les cas, les phénomènes relèvent de la physique (floculation, décantation, filtration, rayonnement UV,...) et de la chimie (oxydants tels que le chlore et autres dérivés halogénés,...).
Si d'autres méthodes doivent voir le jour, c'est pas compliqué : application de la méthode scientifique. Etablissement d'un protocole, expérimentation, discussion statistique des résultats et publication de l'ensemble pour permettre à la communauté de vérifier...Pas grand chose de neuf depuis le Discours de la Méthode de ce cher René, ce qui ne nous rajeunit pas...
A titre d'illustration, je te renvoie aux excellents postes de Jérémy, qui sont tout à fait exemplaire dans la démarche.
Concernant, le "recyclage" des eaux usées en eau potable, je confirme que cela ne se fait pas, les normes de rejet ne sont pas les mêmes que les normes d'eau brute destinée à la production d'eau potable. Autrement dit, il faut que mère nature fasse sa part de travail d'autoépuration entre le point de rejet et le point de prélèvement.
Notons bien que c'est techniquement possible de convertir des eaux usées en eau potable (c'est d'ailleurs ce qui se fait dans les stations spatiales), mais c'est extraordinairement coûteux.
Concernant la comparaison avec le poste sur la pierre noire du missionnaire, auquel j'ai participé, tu remarqueras que, d'une part, nous avions des témoignages de première main, et que d'autre part, la discussion a cherché à comprendre le mode de fonctionnement, avec, in fine, un consensus (temporaire ?) sur l'aspiration par capillarité.
Enfin le lien sur l'expérimentation de l'Université de Newcastle est tout à fait intéressant et je vais essayé de pioché la question. Remarquons toutefois qu'il ne s'agit pas d'argile crue, mais cuite, dont on compte sur la porosité, et additionné de charbon fin...bref, il s'agit plutôt d'un filtre céramique incorporant peut être du charbon actif, de fabrication artisanale. Ca doit rappeler quelque chose à pas mal de monde sur ce forum !
Cela dit le contrôle de la porosité et de la cuisson ne doit pas être aussi simple...une fissure, et le filtre est mort !
Fred