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Auteur Sujet: [Compte Rendu] Saint Quentin - Istanbul "By Fair Means"  (Lu 22079 fois)

23 février 2009 à 23:22:26
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Criss Kenton


Salut  :)

Vous trouverez un résumé du périple ainsi que les photos sur le site:

Fanch on the Road
Pour l'instant résumé jusqu'à la Serbie mais intégral des photos (même les ratées) :)



QUELQUES CHIFFRES




  • Distance de Saint-Quentin (02) à Istanbul (TR) par la route: 2750 Km
  • Distance parcourue: 4382 Km

  • Distance parcourue à pied: 2002 Km
  • Distance parcourue à vélo: 2380 Km

> MARCHE

  • Moyenne France: 471Km/16j  ->  29,4 Km/j
  • Moyenne Allemagne-Autriche: 572Km/20j  ->  28,6 Km/j
  • Moyenne Bulgarie-Turquie: 960Km/30j  ->  32 Km/j
  • Moyenne générale: 2002Km/66j  ->  30,3 Km/j

  • Plus grosse journée: 53 Km
  • Journée la plus efficace: 52 Km en 9h  ->  5,8 Km/h

  • Poids moyen du sac France: 18 Kg
  • Poids moyen du sac Allemagne-Autriche: 16 Kg
  • Poids moyen du sac Bulgarie-Turquie: 16 Kg

> VELO

  • Moyenne Allemagne-Slovénie 1273Km/23j  ->  55 Km/j
  • Moyenne Croatie-Bulgarie: 1107Km/14j  ->  79 Km/j
  • Moyenne générale: 2380Km/37j  ->  64 Km/j

  • Plus grosse journée: 132 Km
  • Journée la plus efficace: 132 Km en 10h  ->  13,2 Km/h



EQUIPEMENT


Présentation et évolution de l'équipement utilisé durant la marche en fonction de l'expérience et des saisons  :)


TRAINING - FRANCE


La liste d'équipement pour la partie France a été présentée dans le fil "Voyage longue durée, quel matériel?":



ETE - ALLEMAGNE & AUTRICHE


La partie France avait fonction d'entraînement. Elle m'a permis de confronter la théorie à la pratique et de me connaître un peu mieux comme vagabond  :D


A la lumière de cette première expérience j'ai donc logiquement révisé ma copie:

1/ Revoir le mode de couchage

Le poncho en Tarp est une solution un peu trop précaire pour du long cours:

- Spartiate
- Augmente les contraintes d'entretien du matériel (tout se salit plus vite)
- Limite souvent aux zones boisées
- Protection insuffisante par gros temps

Ainsi pour une question de confort dans la durée j'ai choisi une petite tente monoplace, la Ferrino Lightent 1

2/ Alléger le sac et gagner en mobilité

Se trimballer avec de grosses chaussures et un sac oscillant entre 1/4 et 1/3 de son poids nuit gravement à la mobilité!

Suppression de:

- Plaque dorsale du Sabre
- Mora Cody style
  Couple Surge-Scie Fiskar jugé suffisant
- Gourde Platypus 3L
- Pantalon Barents
  Combinaison short+chaps+/-collants jugée suffisante
- 3ème Boxer
  2 jugés suffisants
- Polo Capilene 3
  Couple Tshirt -chemise jugé suffisant
- Space Blanket
  Possible substitution par poncho
- Sursac D4
  Possible substitution par poncho

Modifications:

- Ajungilak Kompakt 3 season remplacé par Lestra Sport Light Compact
  Trop chaud, trop volumineux, trop lourd. Gain: 600g et 4,5L
- Meindl Borneo remplacées par Meindl Magic 2.0 + guêtres basses
  Trop petites donc douloureuses, trop chaudes, entretient contraignant
- Ajout paire de collants Craft Pro Zero Extreme
  Remplacer l'apport thermique du Barents


Ce qui donne:

LISTE ETE


REMARQUES ET CRITIQUES

PORTAGE

Rien mis à part le tapis de sol et les guêtres n'était accroché à l'extérieur du sac. Contrairement à la partie France, le tapis n'était pas attaché sur le flanc du sac mais derrière, maintenu par deux sangles additionnelles et protégé par le sursac. Ce mode d'attache est très pratique: l'encombrement est réduit et le sac gagne en ergonomie => moins de risques d'accrochage => détérioration moindre du tapis  :)


Supprimer la plaque dorsale du Sabre 45 permet de sauver 250g néanmoins le jeu n'en vaut AMHA pas la chandelle:
Sans plaque dorsale le sac perd sa rigidité et le confort de portage s'en ressent. Il faut être très attentif au remplissage du sac et faire en sorte que le contenu présente une surface homogène et la plus rigide possible au niveau du dos sous peine de se retrouver avec une protubérance désagréable. Sans la plaque le sac épouse la courbe du dos et cette zone monte vite en température (pas d'aération). La mousse compressée de cette façon a tendance à faire office d'éponge... :down:

Le système modulaire "sac à dos + poche ventrale" est d'un usage plus que pratique (merci M'sieur Pierre ;)). Il permet d'avoir tous les items de première nécessité à portée de main, plus besoin de retirer son sac à tous bouts de champ. Lors des pauses, marches d'approche, ramassage de bois, etc. on peut garder la pochette sur soi et ainsi ne jamais se départir de l'essentiel  :up:
Perso je profite des mousquetons pour y fixer une Nalgene, comme ça je l'ai toujours sous la main.
L'inconvénient par contre est que la pochette est exposée aux intempéries mais en l'imperméabilisant et en conditionnant le contenu dans des ziplocs ou autre ça ne pose pas trop de problèmes.



COUCHAGE

Pour la revue de la tente c'est ICI

Duvet Lestra Compact Light: je ne regrette pas d'avoir changé, moins de 900g et 4L il se fait presque oublier dans le sac  :) Un peu trop chaud parfois mais super confortable, recommandé pour une utilisation printemps-été. Avec un zip double curseur sur toute sa longueur on peut moduler l'ouverture pour réguler et également monter le duvet en cocon sur le hamac.
Son revêtement intérieur bleu marine permet un séchage rapide au soleil, ce qui est un plus  :up:

Peu de nuits en hamac mais un vrai luxe: casse la routine, diversifie le mode de couchage et ajoute une pointe de confort. En absence de Space Blanket il m'a également permis de me protéger d'un sol crade. Le hamac Exped est très confortable, peu encombrant et facile à mettre en oeuvre. Néanmoins j'avais remplacé la corde parachute par de la dynema car je trouvais les "fixations" d'origine trop agressives pour la toile.



GARDE ROBE

J'avais décidé de tourner avec très peu de vêtements pour la marche: 1 t-shirt, 1 chemise, 1 short, 2 boxers, 3 paires de chaussettes et des collants thermiques  + en back-up un pantalon pour le social, une micro polaire et une veste polaire pour l'apport thermique.
Je me suis vite rendu compte que c'était un peu juste niveau hygiène (pour un pays comme l'Allemagne) et que j'aurais besoin d'un peu plus de roulement.

D'où l'achat d'un 2ème t-shirt. C'est tout bête mais en plus de se sentir propre ou moins sale, le fait d'avoir une nouvelle couleur sous le nez casse la routine et met de bonne humeur  :)
Les t-shirt Patagonia capilene 2 son agréables à porter sous un sac à dos (coutures plates), le traitement anti-odeur est relativement efficace (pas inodore mais pas trop de désagréements non plus) et la qualité est au rendez-vous. La chemise Edward II est idéale par temps chaud, elle séche extrêmement vite, est bien ventilée (panneaux mesh dans le dos et zippés sous les poches pectorales), protége du soleil et des moustiques et a un petit look old-school pas désagréable.

Excellent short que le Trekker G-1000, très bien accessoirisé (même système de poches que le Barents), bien coupé, robuste, légèrement coupe vent. Très bon produit  :up:

Je suis très satisfait de mon boxer Dryflo Lowe Alpine, agréable à porter, bonne tenue dans le temps et prend peu les odeurs. Par contre je suis extrêmement déçu de mon boxer Patagonia, il est certes très agréable à porter (seconde peau) mais est un véritable nid à bactérie, ne pas porter plus de deux jours et si vous oubliez la dernière petite goutte, c'est mort  :crazy:  ;D

Le chèche: indispensable, ne serait-ce que pour s'éponger le front.

Chaussettes: difficile de trouver chaussette à son pied... Les Forclaz de chez D4 sont pas mal, elles évacuent bien la transpiration dans les chaussures membranées, elles sèchent rapidement si prises noires. Les chaussettes coolmax/PE/laine de Patagonia sont agréable à porter mais ne justifient pas leur prix, idem pour les laine/PE.

Les Meindl Magic 2.0 sont de bonnes petites chaussures de marche, légères, robustes, bien finies. Pas une seule ampoule (surtout du à une surveillance accrue des pieds). Une fois faites ce sont de vrais chaussons. Le moins serait leur semelle un peu fine ce qui peut être une qualité aussi bien qu'un défaut (sentir les aspérités du sol) et la gomme utilisée (sujette à l'abrasion et donc s'use plus rapidement que du vibram).
Autre bémol: du fait de leur membrane goretex et des empiécements nubuck, les Magic 2.0 sont longues, trop longues à sécher :down: Bien que membranées, je conseillerai tout de même de les imperméabiliser à la bombe avant usage, histoire de retarder l'imbibation du nubuck et améliorer le séchage.


PROTECTION CONTRE LES ELEMENTS

La revue de la Cairngorm c'est ICI

Exped BivyPoncho: 600g, nylon ripstop enduit PU. Convertible en Tarp et sursac. Accessoirisation au top (8 oeillets, 4 sangles à pressions), qualité et finitions irréprochables. Extremement robuste, il en a bavé, c'est pris des saucées gargantuesques et même pas mal, toujours aussi imperméable  :up:

Chaps Exped: Idem. Qualités et finitions suisses. Très robustes elles permettent de bourriner dans la végétation dense et les ronces (genoux renforcés). Idéales pour travailler en milieu forestier. L'avantage des guêtres est un enfilage très rapide et une bonne respirablité permise par les aérations au niveau de l'aine. Le moins est le système d'attache par pattes velcro, bruyant, peu pratique à mettre en oeuvre et risque de perdre une attache (facilement remplaçable par un bout de paracorde ;)). En outre leur look est loin d'être low profile, ce qui ne s'arrange pas avec la cairngorm... A vous de juger:
 :closedeyes:  ;D

Guêtres obligatoires ou très fortement conseillées dans le cas de chaussures à tiges basses. Evite à la chaussette de se gorger d'eau et de faire mèche dans la végétation humide, protège de la saleté, de la poussière, etc. Toujours bienvenues quand le terrain devient crade et/ou humide.

ALIMENTATION

Je me suis très peu servi de ma popotte et de mon réchaud pendant cette partie du voyage. J'ai surtout mangé froid.
Le réchaud Trangia est simple d'utilisation mais un peu contraignant. Toujours désagrèable d'avoir de l'alcool sur les doigts ou sur les affaires. Un peu plus long à mettre en oeuvre que du gaz ce qui fait que la flemme de l'utiliser l'emporte souvent. Oblige à emporter une reserve d'alcool suffisante ce qui augmente l'encombrement.
De mémoire, un autre inconvénient de l'alcool par temps chaud: l'odeur.

HYGIENE

Je comptais faire toutes mes lessives au savon mais je me suis rapidement acheté un tube de lessive à mains pour les campings, tout de même plus pratique et plus efficace  :)


Pour résumer: Satisfait de ma liste, elle était relativement bien adaptée à la saison et à l'environnement. Elle m'a permis d'apprécier pleinement ce mois de marche. Je ne regrette donc pas mes choix  :)
Juste deux ou trois petits trucs à rajouter pour un peu plus de confort: 1 boxer supplémentaire, 1 pantalon social utilisable en rando par exemple.


VELO – ALLEMAGNE à BULGARIE


*** Cette partie est un petit intermède en forme de passerelle entre la liste été et la liste hiver ;) ***


A Reutte, en Autriche, je me suis décidé à acheter un vélo d’occasion pour courir après les saisons… L’achat de sacoches m’a permis d’accroître sensiblement ma capacité d’emport : plus de nourriture, plus de vêtements, plus de matos et plus de bouquins :)

Ma sœur m’ayant rejoint quelques jours près de Munich, j’ai pu récupérer une partie de mon équipement : plaque dorsale du Sabre, Space Blanket, sursac imper-respi D4, pantalon Barents, polo capilene 3, gourde platypus 3L, etc.

N’ayant aucune expérience préalable du vélo, j’ai eu tendance à me surcharger un peu. Ce n’était pas un problème sur les bords du Danube, un peu plus embêtant par contre aux abords des Balkans…

Au fur et à mesure de mon avancée, j’ai donc écrémé de plus en plus ma liste pour alléger ma monture et gagner en mobilité. L’euphorie liée au changement de mode de transport c’était en fait soldée en une accumulation plus ou moins irréfléchie de matos  ::)

En parallèle, la saison et mes besoins changeants, j’ai également modifié une partie de mon équipement.

Au fil du temps, j’ai ainsi ajouté plusieurs items tels que :

- Pocket Rocket MSR + Cartouche de gaz 400ml
  Plus rapide et plus facile à mettre en œuvre, moins encombrant, plus propre que le Trangia
- Pantalon imper-respi « Aquamax » McKinley
  Mieux adapté à la pratique du vélo que les guêtres Exped
- Veste imper-respi « Aquamax » McKinley
   Mieux adapté à la pratique du vélo que la veste Cairngorm
- Pantalon cordura-stretch schoeller Transgoworld
  Initialement acheté pour reprendre la marche en Croatie ; pantalon automne/hiver permettant de marcher dans la neige
- Chaussettes Thermolite Lorpen
  En prévision des nuits fraîches
- Mug aluminium Tatonka
  Plus « confortable » qu’un foldacup et passe sur le réchaud

… Et en ai supprimé plusieurs autres :

- Hamac
  Très peu utilisé et le climat s’y prêtait de moins en moins
- Chemise, T-shirt McKinley, Short
  Plus de saison
- Scie Fiskar
  Inutile depuis vélo car très peu d’occasions pour l’utiliser
- Guêtres Exped
  Remplacées par un pantalon imper-respi
- Veste Cairngorm
  Remplacée par une veste de pluie imper-respi
- Réchaud Trangia + pare-vent + flasque d’alcool
  Remplacés par un Pocket Rocket MSR + cartouche de gaz
- Platypus 3L
  Inutile, une bouteille PU faisait l’affaire

       
Avant                                Après
Sac sur le dos                          Sac sur le vélo


Je ne m’attarderai pas plus sur le matériel utilisé à vélo car il n’y a pas là de réflexion poussée, pas réellement d’optimisation et de recherche. La majeure partie de l’équipement correspond à la liste « France » avant écrémage plus quelques ajouts qui viennent éclairer certaines différences notables entre la liste Eté et la liste Hiver ;)


HIVER – BULGARIE & TURQUIE


Préférant de loin la marche au vélo et ne voulant pas que mon périple se transforme en « cyclotourisme », j’ai décidé de reprendre la marche à partir de Vratsa, au nord ouest de la Bulgarie.

La reprise de la marche m’obligeait à revoir mon équipement dans l’optique d’un dégraissage drastique !

L’hiver commençant déjà à s’approcher je me suis également trouvé obligé de modifier ma liste pour l’adapter aux conditions hivernales.

Pour ce faire j’ai logiquement joué sur deux paramètres primordiaux :

1/ Le mode de couchage

Mon duvet Lestra Compact Light commençait à être « léger » pour les températures rencontrées. L’idéal aurait été de récupérer mon Ajungilak Kompakt, bien adapté aux rigueurs de l’hiver, mais ce ne fut pas possible pour des raisons de logistique (soit trop cher soit délai trop long).

Il ne me restait plus qu’à jouer sur l’isolation au sol et vestimentaire (les compartiments « hauts » et « bas » du Lestra étant séparés, il ne m’était pas possible de jouer sur la répartition du duvet dans le sac).

Ainsi pour augmenter l’isolation au niveau des jambes, j’ai complété mon Thermarest (coupé aux 2/3) par un tapis mousse standard recoupé aux épaules et en longueur (120x42cm).

J’ai conservé la SpaceBlanket principalement pour servir de tapis de tente (pliée dans le sens de la longueur sa surface correspond parfaitement à celle de la Lightent ; isolation supplémentaire et protection du tapis de sol).

J’ai supprimé le sursac D4 estimant que le cas échéant le poncho ferait l’affaire (les modes de couchage principaux étant sous tente ou bivouac à couvert). Le poncho pouvait également fournir une isolation au sol supplémentaire.


2/ La garde robe

L'objectif principal des modifications apportées était d’aboutir à un « système » vestimentaire confortable pour une plage d’utilisation allant de -10°C à +15°C. Les sous-vêtements devaient également me permettre de palier aux lacunes de mon duvet. Tout cela en limitant le poids au maximum ;)

Sofia étant une ville « sportive » et environnée de montagnes, j’ai pu y trouver mon bonheur, notamment une bonne partie de la gamme de sous-vêtments Merino Ortovox :)

La laine en première couche s’est rapidement imposée :

- Bon isolant et chaude (même humide)
  Apport thermique ; parfait en pyjama
- Résistante au feu
  Ayant des 2ndes couches synthétiques et devant user de sources de chaleurs telles que feu ou poêle à bois c’est une protection de la dernière chance
- « Anti » odeurs (transpiration)
  Un vrai plus pour le confort au long cours surtout en hiver où la toilette est plus difficile ; permet de limiter le nombre de vêtements

D’où achat de deux t-shirt manches longues (130g/m2 et 185g/m2), d’un slip (130g/m2) et d’une paire de collants (185g/m2).

Les deux t-shirt avaient pour vocation de me tenir lieu de première couche durant la journée (grammage en fonction de la température) et de pyjama le soir.
Les collants étaient prévus principalement pour une utilisation pyjama complétée par les grosses chaussettes en thermolite mais utilisation possible en dynamique par temps très froid.
L’ensemble de sous-vêtements en laine devait également me permettre de diminuer le roulement au niveau des vêtements et donc d’alléger la garde robe ainsi que d’espacer les lessives (hébergement).

Bien que doublons j’ai conservé les collants synthétiques pour un usage dynamique par temps froid. N’ayant pas d’expérience avec ce type de vêtements je voulais y remédier ;)

Pour compléter ma protection contre le froid et les éléments je me suis également pourvu de gants en kevlar (maigre apport thermique mais protection pour les menus travaux) et de sur-moufles imperméables (pluie, neige et facteur éolien). C’est maigre mais je ne voulais pas me ruiner en gants (s’usent vite). Si vraiment insuffisant possibilité d’acheter des gants en acrylique ou autre un peu partout.


Pour m’adapter aux nouvelles contraintes du périple, pour m’alléger ou pour me faire plaisir, j’ai également procédé à quelques petites modifications et ajouts :

- Pantalon Hannah (marque tchèque) combo-short en polyamide
  2ème pantalon léger pour la "ville" ou le social, environ 200g
- Meindl Magic 2.0 remplacées par des Hanwag Banks GTX
  Envie de chaussures plus « trapues » pour l’hiver, mon cadeau de noël ; de plus les Magic puaient horriblement (port avec guêtres sur 300km de vélo) et pas réussi à y remédier
- Popotte tout simplement supprimée
  Mug Tatonka suffisant pour mon usage ; gain de poids et de volume
- Cartouche de gaz 400ml remplacée par 2X 125ml
  Réchaud instable avec grande cartouche ; initialement prévu 1 seule cartouche 125 mais cadeau d’une 2eme ; gain de place et possibilité de stocker une cartouche dans une poche
- Serviette Microfibre supplémentaire
  Pour essuyer la tente, se sécher les pieds et les jambes
- Sursac Deuter
  Remplacement du sursac Osprey malmené par les tendeurs et autre lors de la partie vélo
- Cold Steel Bushman et pierre à affûter DC3
  Faire du bois (feu ou poële), bushcraft ; entretient du couteau
- Platypus 2L Widemouth nouveau système
  Capacité d’emport supplémentaire/sécurité ; craquage consumériste ;)

+ une paire de batons de marche "prêtée" par un pote rencontré à Sofia  :up:

Ce qui donne:

LISTE HIVER


REMARQUES ET CRITIQUES

PORTAGE

Même système de portage que précédemment mais avec une différence de taille : la réintégration de la plaque dorsale.

Le confort de portage s’en trouve sacrement amélioré : le sac a une meilleure tenue, le contenu ne risque plus de rentrer dans le dos, le sac redevenu rigide ne vient plus épouser les formes de la colonne vertébrale, meilleure répartition du poids et des forces.

Comme cet été, pratiquement rien à l’extérieur : le thermarest, les guêtre et une serviette MSR. Le tapis mousse était lui roulé en tube dans le sac :)

NB : en hiver la plaque dorsale peut servir d’isolation supplémentaire ;)

 

COUCHAGE

Le Lestra Compact Light est donné pour :
T. confort = 9 °C   ; T. Limite = 3 °C ; T. Extrême = -11 °C
Bref un sac de couchage limite pour une utilisation hivernale.
J’ai passé plusieurs nuits à grelotter (bivouacs au sol abrités, températures entre -5 et +2°C) avant de trouver la bonne solution pour dormir convenablement, cad : collants en laine + T-shirt 130 + chaussettes thermolite (+ bonnet et chèche voir poncho en sursac ou en couverture si bivouac hors tente) et surtout dîner hyper calorique et bonne hydratation.

La température limite du Compact Light se tient : en dessous de 3°C (voir 6 ou 7°C suivant l’alimentation ou l’état de fatigue) il faut abandonner l’idée de dormir dedans en petite tenue ou légèrement habillé…
Le Compact Light est donc bien un sac 3 saisons : printemps, été, automne.

En isolation j’ai systématiquement utilisé la spaceblanket, le ridgerest et le tapis mousse. Pour les nuits en tente la spaceblanket pliée en deux + le tapis de sol de la tente + les deux tapis mousse l’ont permis de passer de très bonnes nuits jusqu’à – 6°C (température dans la tente).
Même isolation pour les bivouacs au sol avec ajout de cartons ou autres quand possible.

A noter que j’ai dormi une fois sur lit de camp en fer et que ce système d’isolation s’est révélé très insuffisant (très mauvaise nuit) malgré le fait que l’abri été fermé (remorque aménagée).



J’ai pu vérifié plusieurs fois que même avec le reste du corps au chaud et à bonne température avoir les pieds froids contrarie le sommeil et limite la récupération (sensation d’inconfort). D’expérience je dors moins bien si je ressent une « gêne thermique » au niveau des pieds. L’utilisation de chaussettes montantes en thermolite (type ski) dédiées au couchage n’a pas été un luxe, ça a fait une vraie différence :up:

Pour le « pyjama » en laine, rien à redire, un plaisir :)


GARDE ROBE

Pendant plus d’1 mois j’ai marché avec cette combinaison de vêtements sans jamais en changer :

-   Buste : t-shirt merino 135g/m2 + polo capilene 3 + micro-polaire
-   Jambes : Pantalon cordura-stretch

En règle générale j’avais toujours mon chèche autour du cou. En fonction de la température je pouvais ajouter les gants et le bonnet (dispos dans la sacoche ventrale).

Ce « système vestimentaire » m’a parfaitement convenu pour la plage de températures rencontrée (-10 à +15°C). Je gérais la température en jouant sur le retroussage de manche et l’ouverture des cols (polo et polaire) ou sur le port des gants et/ou bonnet, le cas échéant je jouais sur le nombre de couches.

Les sous-vêtements en laine merinos sont très agréables à porter, pour ma part je les trouve plus confortables que leurs pendants synthétiques. Je n’ai aucun problème « épidermique » avec le synthétique et tolère plus que très bien le polyester mais ma peau a un meilleur « feeling » avec la laine… (question de bio-compatibilité ?)
Les sous-vêtements Ortovox si je ne m’abuse sont en laine tissée donc moins « chauds » que des Ullfrotté par exemple mais plus costaud et moins soumis au boulochage (mon 130 est comme neuf malgré un port intensif et des lavages hards). Les coutures sont plates et déportées (pas d’irritations avec port du sac) et les t-shirt sont bien coupés.

Je suis plus que satisfait du côté « port prolongé » des sous-vêtements en laine : je portais mon t-shirt en laine en permanence (1 lavage par semaine) et mon slip la plupart du temps. J’ai toujours veillé à éviter au max la sudation et à bien m’hydrater mais le fait est que même après plusieurs jours de marche soutenus le t-shirt ne sentait pas la transpiration et restait confortable. Ca c’est un vrai plus pour le long cours, surtout en hiver :up: Impensable avec du synthétique même traité anti-odeurs… Et puis avoir un slip ou un boxer que l’on peut porter pendant une semaine sans ressentir de gêne c’est le pied ! :)
L’effet collatéral est que cela protége aussi la 2nde couche des odeurs (sous réserve de limiter la sudation) et donc permet de tourner avec une quantité moindre de vêtements et de limiter le nombre des lessives.

J’appréciais déjà beaucoup le capilene 3 de chez patagonia pour sa capacité à disperser rapidement la transpiration. En dynamique par temps frais c’est ma seconde couche de prédilection : relativement chaude et respirante. Mais là j’ai été plus qu’agréablement surpris par l’alchimie qui s’est opérée entre la laine 130 et le capilene 3, c’est un système de vêtement très efficace !
Malgré un effort prolongé et continu avec sac au dos ma première couche en laine est toujours restée à un degré d’hygrométrie optimal. Elle restait continuellement à la limite du sec (impression de couche sèche mais la chaleur dégagée indiquait un léger degré d’humidité) grâce au polo qui pompait et évacuait le surplus d’humidité en continu. C’est bizarre mais je ressentais presque le transfert…Et contrairement au couple cap2 + cap3 par exemple, je ne ressentais pas de refroidissement brusque à l’arrêt (qui m’obligeais à mettre ma veste imper).
Ajoutez à cela une petite micro-polaire D4 :love: et vous avez mon trio gagnant !

C’est un peu dithyrambique mais vous noterez que je parle ici de « système » de vêtement et qu’il s’agit d’une solution qui convient parfaitement POUR MOI. N’empêche ça fait plaisir de trouver un système qui marche du tonnerre !

Sinon je développerai mon expérience des sous-vêtements en laine dans un autre post car cela mérite un paragraphe à part entière ;)

J’étais très content de mon pantalon en cordura-stretch schoeller : bien coupé, bon système de poches, bonne qualité, sèche relativement rapidement et surtout se nettoie super facilement (lavé qu’une fois en plus d’un mois de marche sinon coups d’éponge et brosse :)). C’est un matériau qui est top pour de la rando automne-hiver où l’on sait que l’on va devoir affronter la neige. Normalement risque de boulochage mais pas constaté sur le mien, résistance à l’abrasion correcte voir bonne mais attention aux accroc ! Les pantalons de ce type n’aiment pas les ronces et autres épines… guêtres recommandées par bibi si usage en forêt ;)

Les Hanwag Banks GTX sont de très bonnes chaussures de marche : confortables, robuste, relativement légères pour des tiges hautes (400g de moins que mes Meindl Borneo) avec une bonne accroche et un bon amorti :up : Très bon chaussant : elles se sont faites rapidement à mon pied et par la suite sont devenues de vraies pantoufles. La respirabilité est bonne, je n’ai pas eu de problèmes de sudation excessive et n’ai globalement pas eu ni trop chaud ni trop froid aux pieds. Elles sèchent relativement vite (il faut veiller à bien enlever la semelle de propreté) et ont une bonne imperméabilité, elles permettent de marcher plusieurs heures d’affilée sous une forte pluie ou dans l’herbe trempée sans craindre d’avoir les pieds mouillés. A noter que l’imperméabilité ne s’est pas dégradée avec le temps.
Un seul petit pépin à noter : de retour à Sofia une couture a lâché sur le devant du pied à la base du gros orteil, mais rien de grave. Il faut dire que c’est ma paire qui a fait le plus de km (1000) et que les conditions climatiques n’étaient pas des plus favorables pour des chaussures…
Bref plus que satisfait de ce modèle :up: Si à l’avenir je dois me racheter des chaussures de rando tiges hautes je crois que je resterai chez Hanwag :)


PROTECTION CONTRE LES ELEMENTS

Je me suis peu servi de mon pantalon imper-respi pendant la marche (mais plusieurs fois à vélo). J’en suis content :) Plus agréable à porter que mes guêtres, gêne moins les mouvements et plus low profile ; moins d’aérations par contre mais je peux jouer dessus en ouvrant les zips. Il remplit parfaitement sa fonction et prend peu de place donc que demande le peuple…

Ma veste est plus légère et plus souple que ma cairngorm en ventile, plus « froissable » et compressible elle prend aussi moins de place. Je m’en suis surtout servi comme coupe-vent ou pour éviter un refroidissement trop rapide du au séchage de mes vêtements synthétiques. J’en étais globalement satisfait jusqu’à mon arrivée à Istanbul où j’ai marché plus de 3h sous une bonne drache… Au bout de 2h j’était trempé, même sous ma veste  >:( et là j’ai méchamment regretté ma cairngorm… (pourtant j’avais marché une après midi sous la pluie en Grèce et la veste avait tenu…)
Par contre ça me fait dire qu’une veste imper-respi cheap de type k-way en fond de sac c’est pas du luxe et ça le fait bien :)

J’avais acheté un sursac Deuter en remplacement de l’osprey qui ne comptait plus les raccords au duct-tape (les tendeurs et l’attache au porte bagage l’avaient fortement éprouvé). Eh bien c’est une vraie m*rde !!!  >:( Aucune résistance à l’abrasion. Je m’en doutais un peu en magasin voyant que le nylon n’était pas rip-stop mais là… dès le premier jour un léger frottement sur un rocher dans un passage étroit a suffit pour le percer, un autre, le simple fait de le poser délicatement sur du bitume (avec précaution et tout) et paf le trou… Heureusement que les produits Deuter étaient moins chers en Bulgarie  8)(11euros le sursac). Un seul avantage : un œillet au cul du sursac pour éviter le phénomène de rétention d’eau.

ALIMENTATION

J’avais acheté mon Pocket Rocket cet été avant de quitter Landsberg. Je suis passé au gaz pour sa simplicité, sa propreté et sa rapidité de mise en œuvre. Avec le pocket rocket j’étais sur de ne pas me planter (potassage du carnet d’aventure n°11 avant le départ).
Comme dit dans la section vélo je l’ai tout d’abord utilisé avec une cartouche 400ml car pas d’autre choix en magasin. Je déconseille car ces cartouches sont trop hautes et le réchaud devient instable avec une popotte (risque de basculement). De plus la hauteur était problématique pour un usage dans la lightent1 (intérieur ou abside).
Par contre avec une cartouche 125ml c’est impeccable niveau stabilité et encombrement.

J’ai pas mal utilisé mon réchaud pendant la partie vélo et surtout cet hiver. Sa rapidité de mise en œuvre, sa simplicité et sa relative absence d’entretient faisaient que j’avais beaucoup moins la flemme de me faire un plat ou une boisson chaude :up:

De plus pour les réveils difficiles par temps bien froid un petit coup de réchaud dans la tente permettait de réchauffer l’habitacle (attention tout de même à l’utilisation en milieu confiné !)

Je ne m’étendrai pas dessus car le net regorge d’articles à son égard. Dans tous les cas j’en suis satisfait.

Pour alléger le sac et faire de la place j’avais décidé de supprimer la popotte pour ne garder qu’un mug en alu de 500ml. Ca peut paraître sommaire mais c’était parfaitement suffisant. Il faut juste gérer l’ordre des « plats » quand on veut manger plusieurs plats chauds d’affilée (si polenta par exemple il est judicieux de faire sa soupe Après pour faciliter la vaisselle). L’avantage est que ça limite sensiblement le temps de vaisselle et la quantité d’eau à utiliser d’où économies :)
Je compte conserver ce système à l’avenir.


HYGIENE

Grâce à mes sous-vêtements en laine je pouvais me passer de douche pendant plusieurs jours sans aucune gêne ni inconfort. Le soir un petit peu d’eau sur le visage et la nuque + essuyage et massage des jambes et des pieds avant enfilage des collants et des chaussettes (une certaine idée du bonheur :))

Peu d’utilisation du savon en nature car je n’avais pas réussi à trouver de savons naturels (marseille ou alep par exemple). Lavage des vêtements au savon avant de retrouver de la lessive à main à la frontière gréco-bulgare.


AUTRE

Content de l’achat de mon Bushman. Je m’en suis servi plusieurs fois pour refendre du bois pour allumer des poêles ou pour me tailler un chemin dans des bosquets bulgares. Bon couteau que ce bout de tôle :D Très bon rapport qualité prix. Très simple donc s’entretient facilement sur le terrain. Sa taille peu faire peur aux mamies mais il se trouve que sont étui se logeait parfaitement dans les sangles de ma pochette ventrale si bien que je pouvais le porter en ventral en toute discrétion. Il était ainsi tout le temps disponible, à portée de main, sans être visible.

 



Pour résumer: Comme pour l’été dernier: Satisfait de ma liste, elle était relativement bien adaptée à la saison et à l'environnement. Elle m'a permis d'apprécier pleinement ce mois de marche. Je ne regrette donc pas mes choix  :)
Ceci dit si c’était en fonction des impératifs du moment si j’avais vraiment eu le choix j’aurais récupéré mon Ajungilak, un mora 711 et ma fiskar (pour la discrétion), mon mug alu adapté aux nalgènes (gain de place) et ma veste en ventile (ce qui était d’ailleurs prévu si j’avais poursuivi ma route en turquie).
« Modifié: 06 novembre 2009 à 16:42:00 par Criss Kenton »

23 février 2009 à 23:26:11
Réponse #1

Criss Kenton


SUR LA ROUTE


ITINERAIRE


ITINERAIRE PROJETÉ

Il s’agit de l’itinéraire définit lors de la préparation, l’itinéraire global, général ; le plan de route quoi ! ;)

Pour mon périple, l’itinéraire global consistait en une ligne directive articulée en certains points précis. Ceux-ci correspondaient à des impératifs répondant à ma curiosité, mes envies ou à des obstacles et contraintes éventuels :

-   Attirance pour certaines régions, certains pays ou certaines cultures : passer par la Forêt Noire et le lac de Constance, sillonner les Balkans, traverser l’Asie Centrale…;
-   Obstacles géographiques : relief, hydrographie, etc. : Alpes, Balkans, mer Caspienne, désert de Gobi… ;
-   Contraintes climatiques (saisons) : arriver en Slovénie avant l’automne, éviter l’hiver en Asie Centrale… ;
-   Obstacles administratifs (visas, postes frontières, etc.) : obtention des visas Kazakhs et Ouzbèks en Azerbaïdjan, visa russe pratiquement impossible à obtenir depuis un pays étranger… ;
-   Contraintes géopolitiques (situation intérieure, relations avec les pays limitrophes, etc.) : tensions Arménie/Azerbaïdjan imposant un détour par la Géorgie, traversée de la Caspienne car circulation terrestre difficile en Iran et Turkménistan…

Le but final était de concilier mes envies avec les contraintes existantes sur le parcours. L’itinéraire est une question de compromis.

A noter que certains points pouvaient varier en fonction du mode de transport utilisé, les contraintes n’étant pas les mêmes que l’on soit à pied ou à vélo ;)
La moyenne montagne par exemple était alternativement vue comme un plaisir (marche) ou un calvaire (vélo). Dans un cas je la recherchais, dans l’autre je l’évitais…

En dehors de ces impératifs, mon itinéraire était relativement vague : traverser l’Autriche d’Ouest en Est pour rallier la Slovénie, sillonner les Balkans ou visiter la Bulgarie par exemple.

Bref, de grandes lignes directives mais pas de routes fixes à suivre…

Ces imprécisions et ces lacunes de préparations étaient en partie dues à l’inexpérience.
Il s’agissait de mon premier voyage longue durée et longue distance sans moyens motorisés, de surcroît seul et à l’étranger.
J’ai donc pêché par :

-   Manque d’expérience et donc préparation inévitablement insuffisante => rectifications et ajustements en cours de route ;
-   Méconnaissance de mes limites physiques (endurance, moyenne kilométrique journalière, tolérance d’une ascèse prolongée, etc.). ;
-   Méconnaissance de mes besoins et de mes goûts en matière d’équipement, de voyage, de pratique sportive, etc.
-   Mauvaise définition du périple, manque de cadrage et attentes antinomiques : voyage de découverte (objectifs multiples, visites, flânerie) / voyage « by fair means » (objectif fixe et précis, challenge physique et notion de performance).


Heureusement, ce manque de préparation ne s’est pas révélé trop problématique :)

Je me suis rendu compte que dans le cadre d’un voyage au long cours, il est bien souvent illusoire d’essayer d’en planifier les moindres détails.

L’itinéraire global étant par définition général, il s’avérera nécessairement irréaliste et inadapté à un moment donné.

Les aléas sont en effet beaucoup trop nombreux pour qu’un voyage de ce type puisse se plier à une planification exhaustive :

- Impossible d’acquérir toutes les informations nécessaires avant le départ : ressources documentaires inexistantes, indisponibles, périmées …;
- Des informations ou faits peuvent changer au cours du voyage : situation politique ou autre, infrastructures (routière, hôtelière, etc.), législations, horaires.... ;
- Aléas naturels : climatiques, épidémiques…. ;
- etc.


Inutile donc d’essayer de planifier le voyage au jour le jour avant de partir. Du genre « Dans 3 trois mois, quand  je serai entre Topolovgrad et Svilengrad, le mieux c’est que je suive quelle route ? La E3 ou la D557 ? » - il se peut très bien qu’à la suite d’un détour vous passiez à 100 bornes au nord… Ces détails mineurs se règlent justement « au jour le jour », sur le terrain ;)

De plus, à force de potasser sans arrêt l’itinéraire, le nez constamment dans les cartes et les guides, on risque de se dégoûter du voyage avant même de partir.

Comme on dit : « Le mieux est l’ennemis du bien »

Un programme rigide et connu d’avance va à l’encontre de l’esprit d’aventure qui sous-tend ce type de voyages  :closedeyes:


Mais attention. Il ne faut pas bâcler ou négliger la préparation pour autant, hein ;)
S’il est inutile de trop rentrer dans les détails et de chercher à tout solutionner d’avance, il faut tout de même se poser quelques questions pertinentes et savoir y répondre…

Je n’avais par exemple pas projeté mon itinéraire au delà du lac de Constance. La ligne directive consistait simplement à traverser l’Autriche pour rallier la Slovénie.
Je savais que je trouverai sur place toutes les ressources documentaires utiles à la planification de l’itinéraire. Donc théoriquement, pas de problème…
Sauf que j’ai négligé un léger détail : Les Alpes ! :D
Idem pour les Balkans. Je comptais les sillonner à vélo, tranquillement. Sauf que la région est à 80% montagneuse…
Dans ce type de périple le relief est une contrainte (voire un obstacle) qui change la donne ;)

L’étude du relief et du climat à la lumière de son niveau d’expérience constitue le point de départ à la définition d’un itinéraire réaliste et adapté.

C’est tout bête mais lors de la préparation on a tendance à oublier les évidences !

II faut donc privilégier le général plutôt que le particulier. C'est-à-dire les paramètres ayant le plus d’incidence sur la conduite du périple.


L’itinéraire global devrait dans l’idéal être souple afin de garantir une certaine marge de manœuvre. Il pourra ainsi s’adapter en temps réel et de façon dynamique aux contraintes rencontrées en chemin.

Il vaut donc mieux par exemple définir son itinéraire sous la forme d’une bande large de plusieurs dizaines de kilomètres (voire centaines) plutôt que de déterminer à l’avance les axes à suivre (sentiers, routes, chemins).


En guise d’itinéraire global, mieux vaut n’avoir que les informations pertinentes et un panel de solutions modulables, plutôt qu’une solution unique et rigide doublée d’un tas d’informations secondaires.

NE PAS TOMBER AMOUREUX DU PLAN ! ;)



ITINERAIRE EFFECTIF

Comme dit précédemment, mon itinéraire projeté n’était souvent qu’une ligne directive, une orientation.

Dans l’idéal, j’essayais de suivre des sentiers de randonnée ou des pistes cyclables allant dans la même direction, mais ce n’était pas toujours possible…

Je définissais alors une bande d’une centaine de kilomètres de large le long de l’itinéraire projeté.

En cours de route, j’affinais ce couloir et essayais d’ajuster l’itinéraire en fonction des différents paramètres que sont :

-   les informations recueillies en cours de route : cartes plus précises, conseils, guides, etc. ;
-   les contraintes et obstacles : relief, modifications du réseau routier, localisation des postes frontières, etc. ;
-   les possibilités de ravitaillement : sources, cafés, épiceries, supermarchés, etc. ;
-   les possibilités d’hébergement : lieux de bivouac, campings, hôtels, etc. ;
-   l’envie et les priorités : changement du mode de transport, curiosité, lieux à visiter, etc. ;
-   l’expérience : itinéraire adapté car meilleure connaissance des capacités et des limites, augmentation des performances, planification plus efficace.

Cela me permettait de cerner plusieurs itinéraires possibles, plusieurs combinaisons de routes, sentiers, chemins, etc. :)


En règle générale, j’essayais de planifier une combinaison d’itinéraires une à deux semaines à l’avance. Il s’agissait en fait de plusieurs variantes d’un même trajet afin de disposer de plusieurs options (bien souvent : traversée ou contournement d’une ville).

Deux à trois jours avant, je projetais ma route effective en fonction des besoins (ravitaillement, hébergement), contraintes et obstacles anticipés.
Dans la mesure du possible j’essayais de privilégier les chemins, les sentiers et les petites routes et d’éviter au maximum les grands axes.


Les étapes journalières étaient déterminées au maximum deux jours à l’avance. Elles dépendaient fortement des circonstances :

-   rencontres : discussions plus ou moins longues, invitations, hébergement, etc.;
-   opportunités : découverte d’un sentier ou possibilité de remonter un lit de rivière ou une voie de chemin de fer, etc. ;
-   conditions climatiques : fenêtre météorologiques, état des routes et chemins en fonction du temps, etc.;
-   état de fatigue physique : fatigue endurée et/ou accumulée.

C’est pourquoi je ménageais plusieurs options, je devais très souvent envisager une solution de replis :)


La plupart du temps, je planifiais mes étapes journalières en fonction de la distance que je comptais couvrir, soit un objectif de 30 à 40 km par jour.
Le but était d’avancer, de tailler la route.

La démarche était la suivante :

1/ Reporter la distance prévue sur la carte en suivant les différents itinéraires ;
2/ Regarder dans quelle zone serait le point de chute ;
3/ Essayer de déterminer les points de chutes idéaux (lieux de bivouacs éventuels) => Plan A (objectifs journaliers) ;
4/ Repérer un point de chute éventuel en cours de chemin => Plan B

Le choix entre les différentes options d’itinéraires se faisait ensuite en fonction des circonstances.

Par exemple :

-   Le besoin de me ravitailler ou les possibilités de ravitaillement m’obligeant soit à traverser un village soit à le contourner ;
-   Une soudaine averse m’obligeant à m’abriter et à revoir les objectifs à la baisse ;
-   L’inexistence d’un sentier ou son abandon me faisant préférer un détour par la route à un parcours de 10km à l’azimut ;
-   La nature du sol me permettant de couper à travers champs et donc de gagner du temps ;
-   Une discussion s’attardant autour d’une bière :) ;
-   Etc.

Il se pouvait aussi que je décide de pousser plus loin l’étape et de dépasser l’objectif.
Ah la satisfaction d’une journée bien remplie… :)

A noter qu’avec l’entraînement et l’expérience, l’étape projetée était de plus en plus réaliste, c'est-à-dire en adéquation avec mes capacités physiques.


De temps en temps mes journées avaient également pour objectif l’atteinte d’un lieu précis.
Généralement une ville, un terrain de camping ou un refuge.

Le but était uniquement d’atteindre l’objectif. Je visais donc le plus souvent l’itinéraire le plus efficace.

En fonction de la distance, ces journées pouvaient être tranquilles (moins de 30km) ou constituer de vrais challenges (40 à 50 km).

Dans ces cas là je me posais moins de questions. La motivation étant l’hébergement, j’étais libéré des contraintes habituelles (ravitaillement, recherche d’un lieu de bivouac, etc.). :)


A titre indicatif, voici une comparaison entre l’itinéraire projeté avant le départ et l’itinéraire effectif :
http://fanch.on.the.road.googlepages.com/itinéraire

A Venir: Exemples d’itinéraires en Image :)



ROUTES ET CHEMINS



SENTIERS BALISES

Le but de mes journées était de tailler du chemin tout en me faisant plaisir.

C’est pourquoi j’ai essayé de privilégier au maximum les sentiers de randonnée et les itinéraires cyclables ; le meilleur compromis, efficace et agréable, car :

-   Balisés : il n’y a qu’à se laisser guider, on profite plus ;
-   Distances ou durées souvent indiquées : idéal pour planifier ;
-   Infrastructures et Services dédiés : aires de pique nique, campings, refuges, etc. ;
-   Relativement fiable si bien entretenu => itinéraire efficace ;
-   Cadre agréable : montagne, campagne, forêts, paysages bucoliques ; itinéraire nature :) ;
-   Réservé aux piétons ou aux cycles => pas de trafic.

Par contre attention à la saison : en saison creuse (octobre à avril), les campings ainsi que de nombreux refuges sont fermés. Certains sentiers sont également impraticables l’hiver car souvent trop dangereux. Bien se renseigner avant ;)

Idem, vérifier l’année d’édition des cartes : les tracés peuvent varier au cours du temps, certains services peuvent disparaître (camping et refuges fermés, abandonnés) et de nouveaux peuvent avoir été créés…

J’en ai fait la cuisante expérience en Bulgarie le long du sentier européen E3 : sur trois refuges, un était fermé et les deux autres laissés à l’abandon :(

Pour illustrer le propos voici quelques exemples de sentiers suivis :) :

          
GR 53 – France
Westweg – Allemagne
Westweg – Allemagne
          
Eurovélo 6 – Allemagne
E3 – Bulgarie
E3 – Bulgarie


ROUTES DE CAMPAGNE

Mais pour suivre des itinéraires balisés encore fallait-il qu’ils existent ou que j’en connaisse l’existence…
Pour schématiser, hors Union Européenne les sentiers balisés sont rares et les cartes souvent imprécises (au mieux 1 :200 000).

J’étais donc très souvent contraint de suivre les petites routes de campagne (communales, voire départementales, parfois pistes).
En occident la marche peut s’y avérer fastidieuse et dangereuse du fait de la circulation.
En Europe de l’Est, le parc automobile et les infrastructures routières étant moins développés, il y avait au contraire beaucoup d’avantages à suivre ce type de routes :

-   Peu, voire très peu de circulation ;
-   Distance connue à l’avance ;
-   Pas d’obstacles (théoriquement) ;
-   Facilite le ravitaillement et les rencontres (villes, villages, etc.) ;
-   Société
-   Cadre agréable : campagne par exemple ;
-   Calme :)

L’inconvénient est que parfois ce type de trajet est monotone…

Quelques exemples de petites routes de campagne ;) :

           
France
Croatie
Bulgarie
Turquie


CHEMINS ET SENTIERS

Dés que j’en avais l’opportunité, j’utilisais les chemins et les sentiers agricoles ou forestiers. Ils partagent certains avantages avec les sentiers balisés : calmes, cadre agréable, pas de trafic, idéal pour la marche, sol meuble (pas bitume), etc.
Par contre, pas de balisage…

Ces sentiers manquent parfois de précision. Leur tracé fluctue par exemple en fonction des besoins de l’agriculteur. Ils sont donc souvent sujets à modification et leur tracé, quand il existe sur les cartes, est souvent vague.
Agréables mais peu fiables donc.

L’initiative s’est avérée plus ou moins heureuse…

Quelques exemples en image:

           
Sentier Forestier
Sentier Agricole
Chemin
Chemin
France
Croatie
Serbie
Bulgarie


GRANDS AXES

Quand vraiment je n’avais pas le choix, je me retrouvais à suivre de grands axes routiers.
Les nationales, voies rapides et autoroutes sont définitivement des endroits où le piéton n’a pas sa place ; les cyclistes à peine plus.
La progression le long de ces axes est réellement éprouvante et plus que dangereuse :

-   Circulation dense et rapide => DANGER ;
-   Hors UE : Non respect du code de la route / conduite dangereuse ;
-   Pollution ; surtout hors UE où les émissions ne semblent pas normée ;
-   Progression fastidieuse : ligne droite, rien sur des dizaines de km ;
-   Etc ;

En Turquie, j’ai été contraint de suivre ce type de routes sur plusieurs centaines de kilomètres :(

De temps en temps il y a possibilité de suivre un chemin parallèle ou un sentier de maintenance, mais généralement il faut se contenter d’une maigre bande d’arrêt d’urgence…

           
Sentier de maintenance
Voie Rapide
Voie Rapide Urbaine
Autoroute Urbaine
Grèce
Turquie
Turquie
Turquie


AUTRES

Histoire de m’être un peu de piment, de casser la routine ou de gagner du temps, j’ai également suivi des voies ferrées, des lits de rivières ou les rives d'un lac, traversé des champs à la boussole, coupé à travers bois, etc. :)

           
Rive de lac
Lit de rivière
A travers champs
Sur la lune
Bulgarie
Bulgarie
Bulgarie
Bulgarie



CARTES




J’ai utilisé tout type de cartes durant ces 6 mois ; de la carte de randonnée à l’impression de vues GoogleMaps (voir tableau si dessous).

La qualité, le choix et la disponibilité des cartes dépendent du pays traversé : Alors que la France, l’Allemagne et l’Autriche proposent l’embarras du choix, certains pays comme la Turquie ne sont couverts qu’à très petite échelle…

Quand il s’agit au moins autant d’avancer que de se promener, des échelles de 1 :100 - 150 000 pour la marche et 1 :200 - 250 000 pour le vélo me semblent idéales.

Les échelles plus petites manquent trop de précision et l’utilisation de cartes au 1 :25 ou 1 :50 000 s’avère trop contraignantes et trop coûteuses.


Voici un tableau récapitulatif des différentes cartes utilisées avec leur lieu d’achat (avant ou pendant le voyage), leur usage et le retour après utilisation :


@ FRANCE


CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Aisne, Ardennes, Marne1:150 000MichelinFranceMarcheExcellentes cartes; précises et détaillée. GR et pistes cyclables indiqués. Image satellite en arrière plan  :up:
Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle1 :150 000MichelinFranceMarcheIdem
Bas-Rhin, Haut-Rhin, Territoire de Belfort1 :150 000MichelinFranceMarcheIdem


@ ALLEMAGNE
 

CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Allemagne Sud-Ouest1:300 000MichelinFranceMarchePermettait de visualiser la progression sur le long terme
Allemagne Sud-Est Bavière1:300 000MichelinFranceMarcheIdem
Oberkirch-Hornisgrinde1:25 000KompassFranceMarcheCarte topographique orientée randonnée et cyclisme.. Profusion de sentiers de randonnée. Abondance de détails parfois nuisible à la compréhension.
Schwarzwald1:100 000ADACFranceMarcheCarte touristique orientée découverte. Précise et détaillée. Présence des sentiers de moyenne et grande randonnée et d’une partie des infrastructure liées (huttes, aires de pique-nique, etc.) :up:
Bodensee1:50 000Freytag & BerndtAllemagneMarcheCarte topographique orientée randonnée et cyclisme. Sursaturée d’informations, difficile à exploiter.
Bayern1:300 000ADACAllemagneVéloBonne carte d’ensemble pour la Bavière. Equivalent des cartes Michelin. Beaucoup de services y figurent (camping par exple) ainsi que certains sentiers.


@ AUTRICHE
 

CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Bregenzerwald - Rheintal1:50 000Freytag & berndtAutricheMarcheCarte topographique orientée randonnée et cyclisme. Très bonne carte mais la profusion de sentiers balisés rendait parfois la lecture difficile
Tirol1:150 000Freytag & berndtAutricheMarcheTrès bonne carte. Indication des sentiers de grande randonnée et de la majorité de refuges, campings et auberges. Petit guide touristique inclu  :up:
Österreich - Südtirol1:300 000GeoGraphicAllemagneVéloInitialement prévue pour planifier l'itinéraire. Légendre pauvre et peu mise en valeur  :down:
Österreich1:300 000MarcoPoloFranceVéloBonne carte routière. Légende claire, riche et précise pour l'échelle.
Wiener Becken - Neusiedler See1:100 000Freytag & berndtAutricheVéloCarte orientée cyclisme, voire randonnée. Beaucoup d'informations inutiles nuisibles à la lisibilité. Niveau de précision pas indispensable en vélo...
Steiermark Burgenland1:175 000FalkAutricheVéloBonne carte mais échelle folklorique  ::)


@ BALKANS


CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Balkans1 :600 000Freytag & berndtSlovénieVéloPlanification: permettait d'avoir une vision d'ensemble
Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzg.1 :500 000HallwagFranceVéloDestinée à la préparation. Très pauvre en informations, même pour l'échelle  :down:
Slovénie1:150 000Freytag & berndtFranceVéloBonne carte dans l'ensemble. Edition un peu désuette, le réseau routier slovène a beaucooup évolué.
Croatie Nord1 :200 000Freytag & berndtFranceVéloBonne carte. Informations nécessaires et suffisantes. De nombreux sentiers et chemins de traverse.
Eurovélo6 3&4 - Serbie1 :100 000HuberSerbieVéloCartes officielles de l'eurovélo6. Toutes les infos destinées au cycliste: hébergement, magasins de cycle. Trés utile  :up:


@ BULGARIE


CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Bulgarie1:400 000Reise KnowHowFranceMarcheCarte d'ensemble. Agréable à lire et plastifiée  :)
Atlas routier Bulgarie1 :200 000GlobalBulgarieMarcheBonnes cartes: claires et précises. De nombreux sentiers et chemins de traverse indiqués ainsi que certains refuges  :up:
Stara Planina 1 à 51 :100 000BTCBulgarieMarcheCartes officielles du sentiers européen E3. Bonnes cartes de randonnée mais complétement désuettes (1991)  :(


@ TURQUIE


CarteÉchelle        Éditeur        Lieu d'achatUsage       Commentaire
Thraceenv. 1:200 000Google  :DTurquieMarcheImpressions de captures d'images GoogleMaps. Cartes grossières mais pas le choix  :glare:

« Modifié: 03 avril 2009 à 10:28:08 par Criss Kenton »

23 février 2009 à 23:29:15
Réponse #2

Corin


Super intéressant.
Y'a une petite erreur sur les kilomètres à vélo et ceux à pied (tu as tout mis à pied).

Ton retour d'expérience est bien sûr extrêmement intéressant.

A+

23 février 2009 à 23:30:17
Réponse #3

Criss Kenton


HYDRATATION


Je buvais en moyenne entre 3 et 4 litres d'eau par jour.

Généralement je n’attendais pas d’avoir soif pour boire et rechargeais mes 2 gourdes dès que l’occasion se présentait: robinets (particuliers, bars, cimetières, stations services, etc.), sources, abreuvoirs, ruisseaux…

A chaque rechargement : grande rasade d’eau et remplissage des gourdes.
Ne sachant pas toujours d’avance quand l’occasion se représentera, mieux vaut toujours prendre cette précaution, même si ce n’est que pour 10 cl ;)

J’ai tourné avec 2 gourdes d’1L et cela est suffisant dans la majorité des cas si l’on suit le conseil précédent. (NB : à vélo, j’augmentais ma capacité d’emport d’une bouteille d’1,5L ; le luxe :))


Au fil de ces 6 mois de voyage je me suis rendu compte à quel point une bonne hydratation est primordiale :

-   Gestion de l’effort ;
-   Fatigue ;
-   Régulation thermique ;
-   Articulations ;
-   Digestion ;
-   Récupération ;
-   Etc.

L’été dernier je n’ai pas bu autant que je l’aurais dû, j’avais souvent soif et je gérais mal mon effort.
Cet hiver au contraire j’ai constamment veillé à gérer mon effort (éviter de transpirer) et à avoir un niveau d’hydratation optimal : urines claires, fréquentes et abondantes.

Outre le facteur entraînement, je pense sincèrement que ça a joué sur mes performances : moyenne de 35km/jour cet hiver contre 29 cet été malgré des jours plus courts…

Toujours garder en tête que lorsque la sensation de soif apparaît (2% de déshydratation) on a déjà perdu 10% de nos capacités physiques et mentales.

J’ai constaté que pour ma part les problèmes d'hydratation se traduisaient généralement par une baisse de l’endurance (besoin de plus de pauses), une augmentation de la fatigue musculaire, un manque de recul et la prise de mauvaise décision (manque de logique) ou de l’entêtement.

Je vous invite à lire le très bon fil de Corin sur la gestion de l’eau pendant l’effort :
Ne pas se mouiller pour durer :up:


Pour ce qui est du traitement, malgré la consommation d’eaux de qualités très diverses j’ai très peu utilisé mes Micropurs :

En règle générale je buvais l’eau telle quelle. Mais je n'ai pas encore eu à boire d'eau stagnante ou d'eau crade (particules en suspension, eau croupie, etc.) , j'ai toujours bu de l'eau courante (sources, ruisseaux, abreuvoirs, fontaines) excepté les fois où j'ai bu de la neige fondue mais là je l'avais faite bouillir au préalable.

En fait pour la purification je faisais ça au feeling, si je ne le sentais vraiment pas je n'en buvais pas, si je n'avais pas le choix alors purification chimique. Une sorte d'instinct qui s'est développé au fur et à mesure (je me souviens d'une gorgée d'eau dans une station service à 30bornes d'istanbul qui m'a instantanéement allumé un Warning! J'ai renoncé à remplir ma gourde et ai préféré continuer encore 10km sans eau. J'avais l'intime conviction que si j'en buvais ne serait-ce qu'une gorgée de plus j'aurais eu le droit à une tempête gastrique 2 heures après  ^-^...)

Je n'ai eu aucun problème gastro-intestinal en 6 mois mais faut dire que mon organisme avait acquis une certaine résistance. De plus j'ai l'impression qu'avec la marche on est beaucoup moins sujet à maladie (constamment dehors, effort continu et répété), comme si on purifiait constamment la machine en quelques sorte. Faudra que je me penche sur la question tiens!

Après pour une rando normale je préfere purifier mais en voyage vu ce que je bois et la fréquence à laquelle je bois j'aurais eu l'impression de me noyer dans une piscine olympique et me serais surement fait une intox au chlore  :D Sérieux les MicroPur forte ça arrache la gueule!

Ca ne m'empêche tout de même pas d'en avoir dans mes 2 kits et ma trousse de soin, hein  ;)

D'ailleurs si j'avais continué en Turquie j'en aurais surement fait un usage quasi-quotidien....



ALIMENTATION


Pendant ces 6 mois, mon alimentation était composée essentiellement d’aliments froids : pain, fromage, saucisson, biscuits, fruits frais ou secs, céréales, etc.

Elle consistait généralement en un petit-déjeuner léger le matin, du grignotage pendant l’effort et un dîner plus consistant le soir.

Exemples:

  • Journée type – Eté (Allemagne) :

-   Matin : mueslis
-   Journée : mueslis pendant l’effort ; pain, fromage, saucisson le midi ;
-   Soir : pain, fromage, saucisson ou paté.

  • Journée type – Vélo :

-   Matin : café + biscuits et/ou mueslis ;
-   Journée : biscuits, mueslis, chocolat, fruits ;
-   Soir : pain, fromage, saucisson ou pâtes, chocolat, biscuits.


  • Journée type – Hiver (Bulgarie) :

-   Matin : café + 2 croissants fourrés ;
-   Journée : 3 Snickers ou Mars, fruits secs (figues, raisins, bananes, abricots), croissants, café ;
-   Soir : banitsa ou burek, pain, fromage, saucisson, gâteau; parfois une petite soupe.



En voyage, il y a de multiples façons de se ravitailler : épiceries, boulangeries, supermarchés, stations services, etc. sans compter les cafés, bistrots, restaurants, gargotes… :)


Mes réserves alimentaires dépendaient grandement des possibilités de ravitaillement :

S’il y avait risque de pénurie (éloignement de quelques jours en montagne, week-end, etc.), je prévoyais de façon avoir suffisamment d’autonomie pour tenir la durée prévue;
Sinon je me contentais d’1 ou 2 jours d’autonomie, parfois même j’achetais au jour le jour :)

En fonction de la nécessité, deux cas de figures : soit j’orientais mon itinéraire de façon à trouver un commerce, soit je profitais des opportunités pour compléter mes réserves.

En France par exemple, il est rare de trouver une boulangerie dans les petits villages de campagne, ce qui m’a poussé une ou deux fois à faire un détour par la ville.
En Bulgarie au contraire, presque chaque village possède son épicerie : si on ne trouve pas ce que l’on veut dans l’un, il suffit bien souvent de faire 5km jusqu’au suivant pour trouver son bonheur :)


Pour ce qui est du choix des aliments, il a été dicté par l’expérience. On peut constater l’évolution des repas en fonction du temps :
Planning sédentaire au départ (petit-déjeuner, déjeuner, dîner) puis apports alimentaires calqués sur les besoins générés par l’effort (le soir de quoi récupérer, le matin de quoi démarrer et la journée de quoi durer ;))


J’ai adopté une alimentation froide car elle représentait de nombreux avantages :

-   Plus facile à trouver : pain, fromage, charcuterie, fruits et biscuits sont disponibles partout, dans tous les pays ;
-   Souvent moins cher que les produits à réchauffer (d’autant plus vrai que certains produits manufacturés sont des produits de luxe hors occident) ;
-   Plus rapide : directement consommables ;
-   Meilleur rendement apports caloriques/efforts ;
-   Meilleurs (bon, là c’est subjectif ;)).

J’ai essayé de manger chaud, notamment en Bulgarie pendant ma semaine en montagne : nouilles chinoises, soupes, gruau d’avoine, polenta… mais je suis revenu à l’alimentation froide car la cuisine et la vaisselle étaient trop consommatrices en eau et coûteuses en temps ::)

L’apport calorique était également insuffisant alors que j’avais justement besoin d’une alimentation hypercalorique pour lutter contre le froid nocturne et compenser les limites de mon duvet.


NB : l’appétit est essentiel pour ce type de périple. Il faut s’avoir se faire plaisir et diversifier ses repas. La bouffe est primordiale pour le moral, ça fait partie des petits plaisirs de la route ;)

D’ailleurs, ne pas hésiter à se faire un petit restau qu’un ça ne va pas ou pour recharger les batteries :)



HEBERGEMENT


Je bivouaquais les deux tiers du temps.

Sous mon poncho en France puis sous ma tente par la suite, avec de temps en temps des bivouacs en hamac, dans des huttes, des granges, sous des hangars, à la belle étoile, etc.

Pour ce qui est du choix de l’emplacement, soit je profitais d’une opportunité offerte en fin de journée (hutte, clairière, cabane de chasse, etc.), soit il s’agissait d’un terrain ou d’un lieu déterminé à l’avance, soit je continuais la marche jusqu’à trouver un endroit adéquat.

Pour l’autorisation, en général c’était du « Pas vu, pas pris » :)
Je n’ai pas eu le droit au « Pris, pendu ! ». Un sourire et une petite explication démystifient pas mal la chose ;)

Pas besoin d’expliquer les motivations du bivouac, vous les connaissez : Plaisir, Autonomie, Economies ;)


Les nuits restantes je les passais dans des campings, des refuges, des auberges de jeunesse, des chambres d’hôtes et des petits hôtels.


Un hébergement payant permet de recharger les batteries, prendre une bonne douche, faire sa lessive, faire un bon repas, rencontrer des gens, etc.


=> Le plus économique en Occident reste le camping et les refuges. Compter entre 10 et 15 euros pour une personne sans véhicule à moteur.
Il y a possibilité de faire sa lessive, de se laver et de se ravitailler. Il sont généralement indiqués sur les cartes ce qui permet de planifier l’itinéraire en fonction.
L’inconvénient est qu’ils ne sont généralement ouverts que pendant la belle saison.


=> Les auberges de jeunesse sont plus que pratiques pour les routards. Elles permettent de faire des rencontres, d’échanger des infos avec d’autres voyageurs, de faire un tour sur Internet, etc.
Parfois certains repas sont inclus ou bien l’auberge dispose d’un coin cuisine :)
Les prix peuvent êtres un peu élevés en France, Allemagne ou Angleterre mais dans les pays de l’Est cette solution est rentable (entre 10 et 13  euros la nuit).
L’inconvénient est que la majorité des auberges se situent dans les grandes villes…

La meilleure solution pour trouver son auberge : www.hostelworld.com ;)


 => Reste ensuite les chambres d’hôtes et les hôtels. C’est une solution luxueuse dans les pays occidentaux (env. 40 euros la chambre). L’avantage est que le confort est au rendez-vous et bien souvent un petit déjeuner « buffet à volonté » est inclus.
Cette solution devient moins onéreuse dès que l’on passe à l’Est (env. 30 euros en Slovénie et Croatie) pour devenir vraiment intéressante en Bulgarie (env. 15 euros la chambre avec le même confort et les mêmes qualités de service :up:).
Bien sûr, dans certains endroits les critères d’hygiène et de confort différaient beaucoup de ce que l’on est en droit d’attendre. Ainsi en Turquie je me suis retrouvé plusieurs fois dans de véritables taudis  ::)
Pour les trouver, soit je me referais à un guide (LoneltP.) soit je supputais leur existence en fonction de la taille de la ville abordée :)

NB : les radiateurs portes-serviettes sont très pratiques pour sécher la lessive ;)


Je ne sollicitais pas l’hébergement chez l’habitant. Je n’ai dû le faire que deux fois (cas de force majeure : violent orage, nulle part où bivouaquer, etc.).
J’aime être autonome et je n’aime pas trop jouer aux parasites, m’imposer…
Mais il m’est arrivé de me faire inviter quelques fois.
Dans ces cas là, quand la proposition venait sincèrement de l’hôte, j’acceptais de bon cœur  :love:


Quelques exemples d’hébergements :

           
Grange
Local Sportif
Verger
Hütte
France
France
France
Allemagne
           
Clairière
Hangar
Hôtel Leuprecht
Chambre d'hôtes
Allemagne
Allemagne
Autriche
Croatie
           
Refuge Abandonné
Champ
Local
Hôtel  ::)
Bulgarie
Bulgarie
Turquie
Turquie


HYGIENE


TOILETTE

Je me lavais à l’eau et au savon (Alep ou Marseille de préférence).

Mes ustensiles de toilette se résumaient à une serviette microfibre, un savon dans son ziploc, un peigne et un déodorant (rajouté en cours de route pour mon petit confort :)) Sans oublier une brosse à dent et un tube de dentifrice.

Généralement j’utilisais l’eau de mes gourdes mais dès que l’occasion se présentait -fontaine au niveau d’une hutte, rivière, ou autre - j’en profitais pour faire un brin de toilette (Attention, je me mettais toujours à bonne distance afin de ne pas contaminer la source).

Cet été je faisais généralement une toilette succincte (nuque, visage, jambes) doublée d’un « Check Tiques » le soir et une le matin (tête, aisselles).
C’est un plus pour le moral et le bien être, et en plus ça rafraîchit :)

Je changeais de t-shirt environ tout les deux trois jours à cause de la transpiration (t-shirts synthétiques), idem pour les boxers. Je les lavais dès que je le pouvais.

Je prenais une vraie douche environ 1 à 2 fois par semaine (campings, refuges, hôtels).


Cet hiver la toilette sur le terrain était beaucoup moins pratique et relativement désagréable. Il était de plus très difficile de faire sécher les serviettes…

Je me contentais donc la plupart du temps d’une toilette succincte le soir.
Mes sous vêtements en laine ainsi qu’une bonne gestion de l’effort (hydratation, transpiration) me permettaient de garder la même tenue pendant 5 jours d’affilée et de ne me contenter que de 1 ou 2 douches par semaine (hôtels, auberges) :D


La toilette peut être grande consommatrice en eau.
Personnellement j’essayais d’en économiser un maximum. Je ne me lavais pas systématiquement les mains par exemple et quand je le faisais, je ne versais pas directement le contenu de ma gourde mais prenais une gorgée que je vaporisais sur mes mains ; il n’y a pas de petites économies ;)

J’ai également remarqué que les cheveux avaient tendance à se réguler, si bien qu’ils toléraient très bien un unique, voire deux lavages au savon par semaine (bonne tenue, engraissent moins vite, etc.).
Bien sûr, pour avoir testé les deux, mieux vaut tout de même avoir les cheveux courts ;)


BESOINS NATURELS

Pour ce qui est de la miction, étant doté d’un chromosome Y, il n’y a que les conventions sociales et le manque d’imagination qui pouvaient poser problème :D

En règle générale, j’urinais dès que j’en ressentais le besoin. L’efficacité avant tout : se retenir est contreproductif et limite les performances lors de la marche.
La fréquence et la qualité des urines reflétaient la qualité de mon hydratation. Des urines claires et abondantes toutes les heures étaient le signe d’une hydratation optimale :)

Pour la grosse commission idem, je la faisais dès que c’était possible. On peut se retenir lors d’une randonnée à la journée mais pas sur du long cours.
Bien sûr on peut attendre de croiser des toilettes publiques, trouver un bistrot, un camping, etc. mais ce serait se rendre malade pour rien et ce n’est pas toujours possible ; dans mon cas ces solutions cela relevaient de l’exception.

Il faut donc prendre l’habitude de déféquer dans la nature. Ce qui se fait très facilement et devient rapidement tout à fait naturel :)

Le tout dans le choix du point de chute est de veiller à ce qu’il se trouve loin de toute source d’eau ou source alimentaire. Bref veiller à limiter l’impact au maximum.
Idéalement il est également préférable d’être à l’abri de la vue des autres :D

Pour limiter l’impact écologique, j’ai évité au maximum d’utiliser du papier hygiénique, des mouchoirs ou du papier journal : pollution, impose d’être enterré ou brûlé => risques.

Mère nature pourvoit à tout nos besoins en matière essuies-« tout » : feuilles (vertes ou mortes), mousse, herbes, pommes de pin, bâtons, neige, etc.

C’est la solution que j’ai utilisé 9 fois sur 10 ;)

A cela j’ajoutais l’utilisation d’un « Ass-Rag », pièce de tissu (en l’occurrence un bandana camo), destinée à servir de papier hygiénique.

Je l’utilisais pour ôter tout doutes et avoir la conscience tranquille. La plupart du temps cela s’avérait inutile, les méthodes naturelles avaient suffis.

Ce bandana était rangé avec un morceau de savon dans un double ziploc dédié.

Je n’avais pas vraiment le temps de creuser un trou. Je me contentais généralement de recouvrir mes méfaits de feuilles et branchages.


Je pense que ce qui rebute la plupart de personnes à se soulager dans la nature est une question de pudeur…
Si l’endroit et l’heure sont bien choisis, il y a très peu de chances de se faire surprendre.
Cela ne m’est encore jamais arrivé ;)


LESSIVE

Je faisais ma lessive dès que j’en avais l’occasion : campings, refuges, auberges, hôtels, etc.
Cet été, le séchage n’étant pas un problème,  il m’est arrivé de la faire directement sur le terrain.

Cet hiver, lorsque j’étais contraint de ne m’arrêter que dans des hôtels, c’est la première chose que je faisais, avant même la douche. Ainsi j’étais sûr d’avoir mes habits secs pour le lendemain.

J’ai majoritairement lavé mon linge au savon dans des lavabos :)
Le savon est la solution la plus MUL (multi-usages) mais quand je le pouvais j’utilisais de la lessive à main. Plus efficace.

Pour boucher les lavabos, pas de bonde. La vieille méthode de la chaussette ;)

Pour le nettoyage j’avais également embarqué une brosse à ongles que s’est révélée très efficace pour nettoyer le matériel, surtout pour faire partir les traces de boue des bas de pantalon et nettoyer les chaussures ;)

Dès que j’en avais l’occasion j’ai aussi utilisé les machines à laver mises à disposition dans certains hébergements (auberges, chambres d’hôtes, etc.).

En règle générale, si bien essorés et la chambre chauffée, les vêtements séchaient en une nuit. Le séchage sur radiateur me garantissait un départ de bon heure ;)



VAISSELLE

La vaisselle est elle aussi très consommatrice en eau. C’est pourquoi je n’aime pas beaucoup cuisiner sur le terrain.

Après le café, pas de problème, je me contentais de rincer légèrement.

Lorsque que je mangeais chaud (cet hiver surtout), je me contentais rarement d’un seul plat.
Pour économiser l’eau lors de la vaisselle, je cuisinais toujours du plat le plus solide vers le plat le plus liquide. Par exemple la polenta, puis les nouilles chinoises et enfin la soupe. Ainsi au moment de laver la popotte, les plus gros dépôts étaient partis.

En randonnée, pour des raisons de poids évidentes, on emmène rarement de liquide vaisselle. Or avec un simple lavage à l’eau il reste trop souvent un film gras et un goût persistant…
Un nettoyage à l’aide de feuilles mortes ou d’herbes sèches suivit d’un rinçage à l’eau résout le problème et a l’avantage de récurer efficacement ;)

« Modifié: 05 avril 2009 à 15:59:59 par Criss Kenton »

24 février 2009 à 07:49:34
Réponse #4

Kilbith


Super intéressant !

Deux suggestions :

- Les chaps exped peuvent être remplacées par un cuissard de pêche facile à trouver (D4....) léger et pas cher.
- Pour le pantalon "présentable", il me semble qu'il est possible de trouver des pantalons en polyamide supplex ayant un look acceptable et légers si version été.

Exemple :

http://www.travelsmith.com/jump.jsp?itemID=1304&itemType=PRODUCT&path=1%2C2%2C251%2C319&iProductID=1304&sortBy=0




Le supplex a (un peu) l'aspect du coton est résistant, coupe vent et sèche vite...une marque emblématique : Royal Robbins

http://www.royalrobbins.com/product_details.aspx?ItemCode=44094&Sub_Cat_ID=11&sp=N

did.
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

24 février 2009 à 12:53:22
Réponse #5

Bison


Bonjour,

Une petite suggestion concernant l'alcool :  c'est l'option alcool éthylique à 90°, vendu en pharmacie (alcool bon goût). Cela peut se boire, mais il vaut mieux diluer.  ;D

Pas d'odeur à la combustion. Plus énergétique que le méthanol.

En France, un litre coûte 9 €.

C'est un plaisir de te lire, Criss!
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

28 février 2009 à 15:11:23
Réponse #6

Criss Kenton


Je viens de mettre à jour la partie "Hiver" de l'équipement, j'ai également ajouté un paragraphe sur l'équipement à vélo et deux ou trois détails dans la liste été  ;)

- Les chaps exped peuvent être remplacées par un cuissard de pêche facile à trouver (D4....) léger et pas cher.
- Pour le pantalon "présentable", il me semble qu'il est possible de trouver des pantalons en polyamide supplex ayant un look acceptable et légers si version été.
Pour les chaps, c'est réglé. Je me suis rendu compte que je préferai utiliser un pantalon imper-respi.

Sinon lors du départ l'été dernier j'ai fait avec ce que j'avais pour le pantalon "social" et le lin était pas trop mal. Là mon pantalon en polyamide combo-short a bien rempli son rôle cet hiver (acceptable, utilisable en rando, séche vite et est léger).

Je suis entrain de cogiter a une nouvelle liste pour la suite et j'avais le supplex dans le coin de la tête, comme quoi les grands esprits se rencontrent... (ou plus probablement ai je lu un post de toi en parlant dans le temps  :glare: ;))

Une petite suggestion concernant l'alcool :  c'est l'option alcool éthylique à 90°, vendu en pharmacie (alcool bon goût). Cela peut se boire, mais il vaut mieux diluer.  ;D

J'avais testé l'eau de vie de prune et la vodka artisanale avec le Trangia en prévision de l'europe de l'est et des pays en -stan... moins énergétique que le méthanol mais ça se boit!  ;D

Sinon plus sérieusement je compte emporter un petit réchaud vargo titanium pour la suite (ou tout simplement me faire des P3RS en cours de route), un back up qui peut s'avérer necessaire car je suis conscient qu'arrivé à un moment du voyage l'approvisionnement en cartouches de gaz risaue d'être difficile... :(

C'est un plaisir de te lire, Criss!
Je te retourne le compliment  ;)


La suite du compte rendu ce WE ou en début de semaine prochaine.

Bonne lecture :)

Criss Kenton, petit rapporteur depuis 1983

28 février 2009 à 20:15:49
Réponse #7

Kilbith


Citer
Le Lestra Compact Light est donné pour :

J’ai passé plusieurs nuits à grelotter (bivouacs au sol abrités, températures entre -5 et +2°C) avant de trouver la bonne solution pour dormir convenablement, cad : collants en laine + T-shirt 130 + chaussettes thermolite (+ bonnet et chèche voir poncho en sursac ou en couverture si bivouac hors tente) et surtout dîner hyper calorique et bonne hydratation.

+1

Plus ça va plus je me rends compte que la quantité ET la nature des aliments joue un grand rôle pour avoir chaud la nuit (facile 5°C).
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

01 mars 2009 à 17:22:03
Réponse #8

François


Pour les chaps, c'est réglé. Je me suis rendu compte que je préferai utiliser un pantalon imper-respi.

Là, tu me plonge dans les affres de l'indécision. Je m'apprêtais à découper un pantalon imper pour faire des chaps, un peu pour diminuer le poids et l'encombrement, mais surtout pour améliorer l'aération. Avant que je donne le premier coup de ciseau, qu'est-ce qui te fait préférer le pantalon ?
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

01 mars 2009 à 21:28:48
Réponse #9

Criss Kenton


Avant que je donne le premier coup de ciseau, qu'est-ce qui te fait préférer le pantalon ?
Les chaps ont énormement d'avantages: s'enfilent facilement, pésent moins lourd, permettent une très bonne ventilation, etc.

En fait j'aurais du nuancer: je préfére utiliser un pantalon imper-respi plutôt que mes chaps Exped.
La raison étant uniquement liée à l'usage prévu, cad la "randonnée long cours" à l'étranger: un pantalon imper-respi s'avére plus low-profile que mes chaps (voir plus haut) et offre la possibilité de servir de pantalon d'appoint pendant les lessives ou autre.
Il y a aussi que les chaps Exped étant taille unique elles sont un peu larges et bouffantes et cela s'avére problématique à vélo.

Je n'ai donc rien contre les chaps, bien au contraire ;)


Criss Kenton, type pas clair depuis 1983

02 mars 2009 à 01:14:41
Réponse #10

François


Merci "Fanch soon on the Road again" ;)
Si j'avais mieux lu, j'aurai pu intuiter la réponse.

Citer
offre la possibilité de servir de pantalon d'appoint pendant les lessives ou autre.
Sur que dans ce contexte, les chaps mettraient une ambiance un peu (trop) chippendale dans le Lavomatic ;D

François cerveau lent depuis 1957
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

11 mars 2009 à 11:05:13
Réponse #11

alexr


J'ai quelques questions sur l'alimentation :

  • En général, tu avais combien de jours d'autonomie dans ton sac ?
  • De quoi te nourrissais-tu ?
  • Ton poids a-t-il évolué pendant ton voyage ?

Merci.

11 mars 2009 à 12:13:42
Réponse #12

Criss Kenton


Salut Alex,

Normalement tout ça devrais se trouver dans le post "Sur la route" mais je n'ai pas eu trop le temps d'y travailler ces derniers temps  :-[

Pour te répondre succinctement:
Citer
  • En général, tu avais combien de jours d'autonomie dans ton sac ?
Comme tu peux t'en douter ça dépendait beaucoup de l'endroit, de la saison et de l'expérience. Mais en général je dirais une moyenne de deux jours, voir 3.
En fait tu t'adaptes en fonction des conditions d'approvisionnement: tu voyages léger quand tu as la possibilité de faire le plein fréquemment ou alors tu prends de la marge...

Citer
  • De quoi te nourrissais-tu ?
Utiliser la popotte étant en fait relativement contraignant (consommation accrue en eau, vaisselle, temps supplémentaire, etc.) j'ai surtout mangé froid. Le déjeuner ou le diner tournaient souvent autour du tryptique: pain, fromage, saucisson. Pour le petit dej et les en-cas de la journée c'était: Muesli (le must  :up:), barres de céréales ou barre sucrées (snickers, mars, etc.), fruits secs (raisins, abricots, figues, bananes). Quand c'était possible je m'achetais des fruits frais.
Sinon cet hiver quelques soupes lyo, de la polenta, des nouilles chinoises et du gruau d'avoine le matin, mais je suis vite revenu au froid  :)

Citer
  • Ton poids a-t-il évolué pendant ton voyage ?li]
Oui, j'ai un peu maigri. 5kg je pense, je suis passé de environ 65 à environ 60kg pour 1m70. Cet hiver j'ai du reprendre un petit kilo, vu que je mangeais comme deux. Malgré ça j'étais en pleine forme physique!  :)
A noter aussi, du fait du vélo, une "migration" de la masse musculaire du haut vers le bas. La fonction crée ou défait l'organe...  :D


Criss Kenton, qui ne cesse d'accumuler du retard depuis 1983


11 mars 2009 à 14:17:53
Réponse #13

alexr


Merci pour tes réponses. Voici une autre question, pour quand tu auras le temps :

J'ai vu dans ton récit que tu as fait toute une partie de ton périple en vélo. J'imagine que l'usage du vélo crée certaines contraintes au niveau de l'itinéraire : routes ou chemins plutôt que sentiers défoncés, zones plates ou vallonnées plutôt que zones montagneuses. Le reste du temps, quand tu étais à pied, avais-tu une politique particulière dans le choix de ton itinéraire : passer par des villes régulièrement pour l'approvisionnement, et pour voir du pays, ou au contraire rester le plus loin possible des villes et des zones habitées en privilégiant les chemins forestiers, les sentiers de montagne, etc. (quitte à faire des détours) ?

13 mars 2009 à 18:13:41
Réponse #14

Criss Kenton


Avant ce périple, je n'avais aucune expérience du vélo. Pour commencer j'ai opté pour la facilité: du plat et du "balisé", l'eurovélo6. Pour la suite j'ai également essayé de rester sur du plat (nord de la croatie) puis j'ai repris l'eurovélo 6 en serbie, là la piste accumulait plus de dénivelés mais les cuisses étaient plus robustes  :). Dans la mesure du possible j'ai suivi de petites routes de campagne à faible traffic. De temps en temps des pistes plus ou moins défoncées ::) et quand je n'avais pas le choix des grands axes.
Un des problèmes du vélo, surtout chargé, est que l'on est obligé de se cantonner au réseau routier...

A pied j'ai suivi des sentiers de randonnée et des chemins de campagne tant que c'était possible ou alors de petites routes de campagne, quitte à faire des détours  ;). Je me suis également amusé à suivre des rivières ou des voies de chemin de fer. Je tentais au maximum d'éviter d'avoir à suivre les grands axes, trops dangereux et peux folichons... J'essayais quand même de caser des villes de taille moyenne sur le parcours pour pouvoir bénéficier d'un hotel ou d'un camping de temps en temps. Avec l'expérience, suivant le pays et en fonction de la taille des villes sur les carte, je savais s'il y avait possibilité d'approvisionnement ou pas. J'ajustais donc la quantité de nourriture en fonction de l'itinéraire ;)

Criss Kenton, reponse à tout depuis 1983

14 mars 2009 à 10:50:15
Réponse #15

guillaume


Très instructif tout ça, merci Criss !

Là, tu me plonge dans les affres de l'indécision. Je m'apprêtais à découper un pantalon imper pour faire des chaps, un peu pour diminuer le poids et l'encombrement, mais surtout pour améliorer l'aération. Avant que je donne le premier coup de ciseau, qu'est-ce qui te fait préférer le pantalon ?

Si je peux me permettre : j'ai fais comme toi à une époque : coupe d'un surpantalon pas cher pour faire des chaps. Effectivement, ça a pas mal d'avantage (léger et respirant surtout) mais je suis revenu au surpantalon pour les même raison que Criss : lessive, low-profile et l'utilisation polyvalente (vélo, etc.).

a+

14 mars 2009 à 11:59:36
Réponse #16

François


Merci de ces avis. Je crois que je vais quand même couper  ::)
Le pantalon étanche, en fait je ne le porte jamais car je suis à chaque fois trempé de transpiration. Autant prendre un simple coupe-vent, ou rien du tout (ce qui a ma préférence sauf quand il fait très froid) le short ou le pantalon est de toute façon trempé.
Je vais donc quand même essayer les chaps, dès que j'aurai retrouvé ce surpantalon, il sait ce qui l'attend et se cache, le bougre. ;D
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

15 mars 2009 à 20:07:53
Réponse #17

Kilbith


Je radote :  :D

Ce genre de truc en tissu léger imperméable (le prendre large et long) qui coute genre 30 roros :



C'est pas mal du tout sauf en dans la montagne hivernale....

.....C'est pas moi qui préconise c'est le type qui a créé la HRP Georges Veron  ;)

"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

02 avril 2009 à 08:46:00
Réponse #18

Diesel


Cool comme compte rendu.
Par contre c'est fou les similitude en matière d'équipement que j'ai pu trouver avec toi.
Et pourtant on ne joue pas dans la même catégorie, moi, je suis un petit joueur.  ;D

Le gros point noir de mon équipement a toujours été le matériel de pluie.
Au final,  pour la bas ça reste le pantalon de pluie avec ouverture par zip latéral intégral. Dès que la pluie est moins forte, on peut largement ouvrir le pantalon est donc évacuer la condensation. C'est ce que j'utilise principalement en VTT.
L'eau s'infiltre à force par les zips malgré tout mais ça reste négligeable.

Même si je suis un adepte du tandem poncho/guêtres,  il faut bien reconnaître que dès qu'il y a du vent ou un terrain difficile on finit toujours par avoir les cuisses trempées.  ::)

Je radote :  :D

Ce genre de truc en tissu léger imperméable (le prendre large et long) qui coute genre 30 roros :



C'est pas mal du tout sauf en dans la montagne hivernale....
Oui mais trop court hélas.  :'(
Il faut y ajouter une paire de guêtre sinon il pleut dans les chaussures.
Et puis c'est pas 30€ mais 3€ au D4 du coin. ;)
 

02 avril 2009 à 08:54:08
Réponse #19

Kilbith


Oui mais trop court hélas.  :'(
Il faut y ajouter une paire de guêtre sinon il pleut dans les chaussures.
Et puis c'est pas 30€ mais 3€ au D4 du coin. ;)

Non non.....


Il existe de type de cuissards : ceux que l'on met avec des bottes, ceux que l'on met avec des chaussures. Ces derniers sont plus longs. Prendre super top large, la ceinture est élastique : passez le en magasin sur votre pantalon de ville sans retirer les chaussures bien sûr.

Le cuissard est très  adapté pour la marche sous la pluie tranquille avec une veste longue ou un poncho. Pas adapté pour la montagne et/ou avec de la grosse neige.

J'ai des cuissards très léger D4 qui sont assez long pour moi avec des chaussures montantes ou des stop tout....tu devrais en trouver à la bonne taille  je pense.  ::)
« Modifié: 02 avril 2009 à 11:10:00 par Did »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

02 avril 2009 à 09:33:10
Réponse #20

Criss Kenton


Par contre c'est fou les similitude en matière d'équipement que j'ai pu trouver avec toi.
Pas si fou que ça en fait  :)
Via le forum j'ai bénéficié de ton expérience, ainsi que de celle de Did, David, Emmuel, Guillaume... Ce qui m'a permi de cibler des solution matérielle en théorie adaptées. Par exemple le pantalon en Cordura-Stretch pour l'hiver. 
La pratique et la connaissance de mes besoins ont ensuite validé ou réajusté ces choix.
Et vu que nous avons une pratique similaire de la randonnée...

Citer
Et pourtant on ne joue pas dans la même catégorie, moi, je suis un petit joueur.  ;D
Bouh le faux vilain modeste  ;D
Je suis encore très loin d'avoir ta pratique. Les 6 mois de voyage ont simplement joué le rôle de cour accéléré, j'ai encore énormement de lacunes à combler.  ;)


Citer
Au final,  pour la bas ça reste le pantalon de pluie avec ouverture par zip latéral intégral. Dès que la pluie est moins forte, on peut largement ouvrir le pantalon est donc évacuer la condensation. C'est ce que j'utilise principalement en VTT.
L'eau s'infiltre à force par les zips malgré tout mais ça reste négligeable.
L'avantage aussi du zip-intégral est que l'on peut enfiler le pantalon sans enlever les chaussures. Galère par grand vent mais au combien pratique  :)
Le mien à un rabat muni de velcro par dessus le zip. Ca limite grandement les infiltrations et permet de maintenir la tenue du pantalon avec les zips largements ouverts  :up:


Non non.....
Il existe de type de cuissards : ceux que l'on met avec des bottes, ceux que l'on met avec des chaussures. Ces derniers sont plus longs. Prendre super top large, la ceinture est élastique : passez le en magasin sur votre pantalon de ville.
TAFDAK. Avec des chaussures à tiges hautes la protection offerte par ce type de cuissard est suffisante. Perso avec les guêtres exped je me contentais de rouler un peu le bas pantalon pour éviter qu'il fasse méche et roulez jeunesse!

Mais avec des chaussures basses, il faut impérativement rajouter des guêtres si l'on veut éviter d'avoir les pieds trempés (infiltration au niveau des chevilles). Testé pour vous  :D
C'est également valable avec un pantalon imperméable ;)


Criss Kenton, fan de Francis Lallane depuis 1983
 

02 avril 2009 à 11:05:56
Réponse #21

Diesel


Bouh le faux vilain modeste  ;D
Je suis encore très loin d'avoir ta pratique. Les 6 mois de voyage ont simplement joué le rôle de cour accéléré, j'ai encore énormement de lacunes à combler.  ;)
Que nenni, je ne suis jamais parti aussi longtemps.
Par rapport à toi, je suis un vil pantouflard en charentaise. :akhbar:

Diesel, fan de Criss Kenton depuis 2 minutes  :lol:

03 avril 2009 à 11:48:06
Réponse #22

yoann


tu sais quand tu repars au fait finalement ?

03 avril 2009 à 21:38:36
Réponse #23

François


Cà c'est du post !  :up:
(Je parle des deux premiers posts du fil)

Merci de nous livrer ainsi ton expérience.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

05 avril 2009 à 16:11:08
Réponse #24

Criss Kenton


Dernières Mises à jour et fin:

HEBERGEMENT et HYGIENE

Pour récapituler les derniers ajouts:

- ITINERAIRE
- ROUTES ET CHEMINS
- CARTES
- HYDRATATION
- ALIMENTATION
- HEBERGEMENT
- HYGIENE

J'ai zappé les parties confort et dangers car je n'avais pas grand chose à dire.

Voilà! Ce n'est pas un fil très sexy: long, dense, lourd et pénible à lire :-[

Mais bon: chose promise, chose due!

Le but avoué est d'apporter un maximum d'informations et donner quelques conseils à ceux qui souhaitent se lancer.
Histoire de démystifier un peu la chose  :)

J'ai essayé d'être relativement exhaustif mais j'ai sûrement oublié un tas de trucs donc si vous avez des questions:

Go ahead. Make my day  :)


Criss Kenton, au rapport depuis 1983

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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