Inscrit depuis peu, je me permets cependant de m'inmiscer dans ces désormais 14 pages, parfois passionnantes, assurément passionnées.
C'est net. Mais je pars du principe que je suis en survie pour deux ans... pas déployé dans un pays en guerre avec une mission à remplir. Ma seule mission c'est de vivre dans la verte pendant deux ans.
C'est exactement la réflexion que je me fais, et je ne cacherai pas la surprise ressentie à la lecture de certaines réponses.
La problématique posée est simple: survie pour deux ans, tout en se déplaçant.
L'emport d'au moins un couteau et une arme efficace à distance me semble effectivement essentiel. Là ou j'ai un peu de mal, c'est lorsqu'on me parle de "tribus" et d' "hostiles". J'imagine bien qu'en cas de situation de survie requérant un déplacement sur deux ans "pédibus gambus", on ne parle pas de vacances tout confort, mais probablement de conséquances d'un cataclisme ou d'un conflit probablement non-conventionnel à une échelle majeure.
Si tel est le cas, il y a fort à parier que la population de la zone géographique concernée sera largement eclaircie en quelques secondes, probablement en zone urbaine. Dans un tel cas, une faible densité de population réduit les probabilités de rencontres malfaisantes. En voici pour moi les raisons:
- statistiquement, la campagne sera moins fréquentée qu'une bouche de métro à 18h
- l'espece humaine demeurant grégaire, il y aura formation de groupes humains fuyant l'adversité (même cas qu'un exode, en étant tenaillé par une cause ou un ennemi commun): çà crée des liens
- les populations suivront des axes routiers ou ferroviaires. Nos pays sont souvent tres bien pourvus en ce domaine, il faudra etre maso (ou craindre une menace) pour les éviter. D'ou formation de convois, on en revient à l'esprit grégaire.
On n'élimine pas totalement la menace, mais elle me semble tout de même sacrément minime.
Sans sauter du coq à l'ane, je me demande même si dans cette configuration, la menace ne peut elle pas etre... nous (vous?) mêmes? je m' explique: il y a un facteur ici qui a été superbement ignoré, c'est le facteur psychologique sur la base suivante: jusqu'ou peut on aller pour survivre? Il y a un fossé, entre la théorie et la pratique. Sortons donc du fantasme pour réellement nous poser la question: irais je jusqu'à tuer mon prochain pour son bien, sa nourriture, sa place, son pouvoir, afin d'assurer ma propre survie?
En définitive, je suis persuadé qu'hélas, l'hostile en question risque bien d'etre celui qui a le pouvoir de neutraliser ou de tuer au moindre risque. Donc dans notre exercice: toi, moi, nous.
Après, à chacun de se poser (ou de s'affranchir) de cette question. mais je pense que dans ce cas, elle se posera très nécessairement. A la fois par necessité et par facilité. Par nature aussi. Nous sommes bien d'accord, on parle de longue période seul....
Pour conclure, et en espérant ne pas trop vous avoir endormis, je vais répondre à la question.
Je privilégierai de voyager léger. 5 cartouches par jour, c'est un luxe indécent en situation de survie. Mon grand pere vivait de chasse et de peche. Il ne doit pas etre cause de trop de saturnisme chez les especes du coin, car s'il partait avec deux cartouches, il revenait avec deux pieces. Et çà, la théorie n'y peut rien: chassez le ventre bien vide et vous verrez que vous vous appliquerez.
De plus, une des contraintes est d'etre mobile. Donc petit gibier en regle générale, chevreuil dans le meilleur des cas lorsqu'il fait froid, pour de simples raisons de conservation de la viande.
Petit calibre: 22lr (silencé, n'en deplaise à certains, on a desormais d'excellents rendements balistiques).De plus, le silencieux abimé n'est pas une contrainte, on le jette, comme un poids mort. Idem pour la lunette. Sachez qu'un chevreuil à la 22, c'est loin d'etre une légende urbaine, même avec un silencieux (attention, je ne fais surtout pas l'apologie du braconnage). Dans le pire des cas, une 222R, mais rien de plus gros (Baikal fait du pas cher et tres robuste).
Si un besoin impérieux d'arme de poing se fait sentir, j'opterais pour un bon vieux 45 automatique. Certes archaique, mais qui a fait ses preuves sous toutes les latitudes (j'aime beaucoup glock, mais je ne vois pas trop l'utilité de trimbaler plus de 7 cartouches dans un 45, lorsque celles ci sont comptées).
Pour ce qui est des lames, un bon couteau de survie, serieux et pas forcément publicitaire-tape à l'oeil, et un Victorinox bien pourvu.
Valàààà.....