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Auteur Sujet: Machine à laver sans électricité  (Lu 14932 fois)

30 juin 2010 à 09:22:26
Lu 14932 fois

Fox


Et en plus, elle consomme peu d'eau!

Elle peut être faite en matériaux de récup, ou entièrement en bois.

Outre le fait que des habits sales perdent une partie de leur pouvoir isolant, ils s'usent aussi plus vite.
La saleté facilite également la propagation des maladies et des parasites (poux, etc)

http://www.make-digital.com/make/vol18/?pg=62&pm=2&u1=friend#pg62

Merci pour vos commentaires.
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

30 juin 2010 à 09:35:14
Réponse #1

lapindu11


et comme lessive il parait que la cendre de bois est tres efficace c est vrai?

30 juin 2010 à 09:38:17
Réponse #2

lapindu11


en tout cas c est pas mal cette machine

30 juin 2010 à 10:16:33
Réponse #3

Fox


La lessive n'est pas idéeale  si on a que de la cendre.
Cette dernière, qui remplace la soude, additionnée à un corps gras, et chauffée avec un peu d'eau donne un savon.
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

30 juin 2010 à 10:39:00
Réponse #4

Lily


Salut fox,
Pardon je vais être grognon mais je suis un peu dubitative sur le gain que la machine peut apporter par rapport à un lavage à la main. Deux raisons.
La première, c'est que le gain de temps effectif n'est pas chiffré exactement dans le document : le gars dit dans le dernier encart qu'une lessive est faite en 15 minutes, ce qui est selon lui "probablement" la moitié du temps à la main. Ce n'est pas très précis et c'est dommage.

Deuxième raison, c'est que, quand on lave à la main, ce n'est pas le lavage qui est le plus long, et de loin. Médaille d'or au rinçage, médaille d'argent à l'essorage. L'auteur parle du rinçage mais j'ai pas bien compris si c'était compris dans le temps de lavage ou pas. Tu as plus d'infos là-dessus ?
On ne peut pas faire grand chose pour l'essorage mais du coup, s'il s'agit vraiment d'améliorer les conditions de travail des femmes en raccourcissant le temps de lavage, il faut aussi se focaliser sur la diffusion de savons plus facilement rinçables.
Dans tous les cas, j'imagine bien effectivement qu'il vaut mieux pomper (quitte à passer pour un Shadock :) ) qu'être plié en deux pour laver.

Cela dit, (j'ai un peu de mal à exprimer ce que je veux dire) si on veut vraiment simplifier son mode de vie, il me semble qu'on peut sans trop de dommage abandonner la machine à laver. Le recours aux objets et aux outils complexes pour accomplir des tâches manuelles assez simples me paraît très occidental. Changer ses pratiques (savon ou cendre pour rincer plus facilement, accepter un niveau de saleté plus important, bannir les synthétiques) me paraît plus efficace.
Ce n'engage que moi évidemment, mais va faire deux ans qu'on est en Afrique sans machine et c'est de loin pas ça qui me manque le plus (la douche chaude est loooooooin devant :) ).
If you think you are too small to make a difference, try sleeping with a mosquito

30 juin 2010 à 10:52:00
Réponse #5

ulysse


un tambour de machine reliée à un pedalier de vélo me parait plus efficace. Notamment pour un essorage correct. C'est un petit bricolage qui me tente pour quand j'aurais la place.
Etudiant je lavais mon linge à la main tous les soirs et c'etait galère à la longue. Pas mal de flotte necessaire pour le rincage comme l'a dit lily et essorage pas efficace dans ma salle de bain de 4m2. Du coup toujours du linge humide au dessus de la baignoire en hiver.

30 juin 2010 à 10:58:26
Réponse #6

Karma


Super la machine à laver à champignon !

J'ai trouvé ça chez ma grand-mère, je me demandais ce que c'était...

Par contre je suis pas sûr que tous les vêtements apprécient ce mode de lavage à 100 degrès.
Pour les drpas, serviettes, linges ça peut être pas mal.

30 juin 2010 à 11:05:42
Réponse #7

LaMouette


TAFDK la lessiveuse, tout comme la lessive de cendre, c'est pour le linge qu'on lave habituellement à 90°, le reste c'est à la main et au savon, ou saponaire pour les textiles les plus fragiles.
Une astuce pour l'essorage des petites pièces, c'est l'essoreuse à salade.

30 juin 2010 à 11:11:29
Réponse #8

LaMouette


Trouvé sur wikipadia http://fr.ekopedia.org/Saponaire :

Grâce à la saponine qu'elle contient, la saponaire est naturellement moussante et nettoyante. Sa racine broyée et ses pétales peuvent être utilisés dans la fabrication de lessives, shampoings, savons... La lessive à base de saponaire peut être utilisée pour les linges délicats. (voir Lessive à la saponaire)

Plus simplement, prenez quelques pétales et un peu d'eau dans votre main et frottez. Ceci est particulièrement pratique pour se laver les mains avant le pique-nique lors d'une excursion en pleine nature.


Même source, différentes lessives à base de plantes http://fr.ekopedia.org/Lessive#Lessive_.C3.A0_la_saponaire :

Préparation de lessive à base de plantes
La saponine est une substance ayant le pouvoir de faire mousser l'eau. Il est possible de l'extraire en effectuant une décoction de certains végétaux : les racines de la saponaire, les feuilles de lierre, le marron d'inde épluché et râpé, l'écorce de Savonnier (Koelreuterie paniculata).

[modifier] Lessive à la saponaire
La saponaire est une herbe que l'on utilisait abondamment en Europe avant le XVIIIe siècle, l'époque à laquelle commença la fabrication industrielle du savon. Les racines de saponaire contiennent la plus grande part des principes actifs de la plante. Mises en décoction à 60 g par litre d'eau, elles produisent une mousse détergente qui peut être employée comme shampooing ou savon végétal.

[modifier] Recette de base
Coupez les racines de saponaire en petits morceaux, jetez-les dans l'eau (non calcaire) lorsqu'elle bout, mettez le linge dans cette eau et faites bouillir comme s'il s'agissait d'une lessive du commerce.

[modifier] Recette secondaire
Faire une décoction de 100 g de saponaire pour 1 litre d'eau : faire bouillir cinq minutes puis retirez les racines. Mettez ce jus en bouteilles : cela donne une lessive très bonne pour la laine et les tissus de couleurs fragiles (attention avec les tissus blancs, elle est légèrement jaunissante)

[modifier] Lessive à la luzerne
100 g de racine de luzerne.
1 litre d'eau.
La luzerne (Medicago sativa), ne pas confondre avec le sainfoin, est très couramment cultivée. C'est une plante vivace, dont vous arracherez la racine à n'importe quelle saison. Lavez, séchez cette racine, coupez-la en petits dés et jetez-la dans l'eau bouillante comme la racine de saponaire. Faites bouillir une demi-heure.

[modifier] Lessive aux marrons d'Inde
1 kg de marrons d'Inde décortiqués pour 3 litres d'eau, 1 heure.

Le marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) fleurit dans tous les jardins publics de France, de Belgique ....

Ramassez un grand panier de marrons, et décortiquez-les, broyez-les dans un mortier et jetez le tout dans de l'eau bouillante (la décoction doit bouillir pendant une heure). Ensuite, passez au tamis, recueillez le jus, mettez-le en bouteilles, c'est une bonne lessive pour les tissus et lainages de couleur sombre.

[modifier] Lessive aux feuilles de lierre
Cent feuilles de lierre, 2 litres d'eau, 1/2 heure.

Le lierre grimpant (Hedera hélix) résiste bravement à toutes pollutions citadines, et il s'accommode de tous les sols ou presque. Cueillez une centaine de feuilles, jetez-les dans l'eau bouillante pendant dix minutes. Retirez du feu, et laissez refroidir. Écrasez les feuilles au moulin à légumes à gros trous (ou pressez-les avec les mains). Remettez-les dans le jus, puis passez le tout au-dessus d'un tamis. Dans ce jus tiède, vous pouvez mettre à tremper les soieries, les lainages fragiles, tous les tissus que vous voudrez, exactement comme si vous utilisiez un détergent du commerce.

On peut ramasser des feuilles de lierre sans aucunement remettre en cause la vie de la plante si on laisse les feuilles terminales. C'est une plante très résistante et qui pousse sur des terrains très variés. Cette plante volubile pousse sur les troncs des arbres, sur les murs, poteaux.... elle est souvent arrachée par les sylviculteurs car elle gène la croissance du tronc de l'arbre. Très fréquente, elle a tendance à devenir envahissante et elle doit être maitrisée mais non supprimée.


Edit : Je n'ai fait de copié-collé que pour ce qui concerne nos plantes indigènes.
D'autre part, je n'ai expérimenté aucune de ces recettes mais j'ai envie de le faire et en ferai un retour.

Re édit, qui a dit que j'étais tête en l'air? ;D : J'ai recherché ces recettes pour une raison présise.
Si les fibres végétales ou synthétiques se lavent sans souci au savon, ce n'est pas le cas des fibres animales, y compris la soie, qui n'aiment guère être lavées en milieu basique au risque de feutrer et, pour la soie, de se ternir. D'ailleurs, un peu de vinaigre dans la dernière eau de rinçage leur fait le plus grand bien.
Je ferai donc mes expériences sur de la laine, de l'angora, de l'alpaga qui est le plus sensible au feutrage et de la soie. Bien sûr avec des fibres blanches pour contrôler que ces lessives ne colorent pas.
« Modifié: 30 juin 2010 à 12:04:44 par LaMouette »

30 juin 2010 à 12:44:38
Réponse #9

gmaz87


Bjr,

Les vieux modèles à main étaient des cuves avec un système permettant de brasser le linge et dessous un feu, en gros comme nos machines modernes: eau chaude+ brassage.
Voici ce que vendait la MANUFRANCE dans les années 30, ça peut donner des idées.
A+
Gérard
Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.»
(Lao Tseu)

L'ennui naquit un jour de l'uniformité

30 juin 2010 à 14:40:18
Réponse #10

borkmadjai


pour l'essorage tu peux toujours essayer de récupéré des rouleaux essoreur..


30 juin 2010 à 15:00:23
Réponse #11

Humain


Salut :)

La saleté facilite également la propagation des maladies et des parasites (poux, etc)

Les personnes propres font tout pour se débarrasser de leurs poux au plus vite, ce qui n'est pas forcément la cas des personnes à l'hygiène douteuse qui peuvent en héberger longtemps et ainsi donner corps à cette idée reçue des poux attirés par les cheveux sales.

Cela dit, (j'ai un peu de mal à exprimer ce que je veux dire) si on veut vraiment simplifier son mode de vie, il me semble qu'on peut sans trop de dommage abandonner la machine à laver. Le recours aux objets et aux outils complexes pour accomplir des tâches manuelles assez simples me paraît très occidental. Changer ses pratiques (savon ou cendre pour rincer plus facilement, accepter un niveau de saleté plus important, bannir les synthétiques) me paraît plus efficace.
Je suis assez d'accord avec toi. Mais la pénibilité du lavage du linge dépend aussi beaucoup de la saison (plus de linge en hiver et séchage très long si l'essorage n'est pas optimum en Europe en tout cas), et de la bonne volonté de l'entourage à participer à la corvée.

  l'Humain

30 juin 2010 à 15:46:43
Réponse #12

jilucorg


Citer
on peut sans trop de dommage abandonner la machine à laver

Sans trop de dommages, certes, mais ceux comme moi qui ont dans leur jeune temps — dans un autre siècle ! ;) — en l'absence de machine maison et de laverie-minute à prix mini, lavé (et rincé !!!) eux-mêmes pendant des années leurs jeans bien raides à la brosse dans le fond de la baignoire, ces vieux-là sont moins enthousiastes, à l'idée de se passer de lave-linge... Quant à moi, je ne le referais pas maintenant volontairement ! Pour qui sait ce que c'est que de faire toutes ses lessives à la main, le lave-linge me paraît quasiment la plus libératoire (peut-être même la seule indispensable) des machines domestiques, même si on dispose — encore — de lombaires et de disques en état de marche, et de plein de temps "libre" pour brosser, laver et rincer, même si les synthétiques améliorent un peu les choses par rapport au coton(1), eh oui....

Je parle pour la majorité de la population des pays riches : des gens qui ont un boulot avec contacts sociaux, dans une cité de type européen (et hors l'été, bien sûr), pour tout ce que ça suppose comme trucs à laver. Parce que « accepter un niveau de saleté plus important », dans les transports en commun, à l'école, à la cafète, dans un commerce ou au bureau, je le sens — waf — mal ! :glare:  

(1) au passage, je ne suis pas du tout persuadé que le bilan global du coton standard soit moins mauvais que celui des synthétiques...


jiluc.

30 juin 2010 à 16:20:32
Réponse #13

gmaz87


Bjr,
Je suis de l'avis de Jilucorg,
Mon âge avancé  ;# a au moins le mérite de m'avoir fait connaître des situations que les plus jeunes n'ont jamais vécu.
Enfant, j'accompagnais ma mère au lavoir communal, 5OOm à pousser la brouette sur laquelle se trouvait le linge, le truc en bois (me souviens plus du nom) dans lequel elle travaillait assis, la bassine, le battoir et le bloc de savon de Marseille.
Ete comme hiver, elle lavait dans l'eau qui venait du ruisseau, plus souvent froide que tiède et j'ai encore souvenir de ses mains rougies, de son dos cassé et de ces interminables heures passées à battre le linge dans les courant d'air.
Non, ce n'est pas un remake douteux des Misérables, juste ce qui existait à la fin des années 50 en campagne.
Tout comme jilu, je sais qu'il y a une marge entre "pouvoir faire" et "devoir faire", clair que si il faut on le fera, mais bon si on peut éviter ce qui est une réelle corvée, c'est mieux
A+
Gérard

Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être plus intelligent que le sage distrait.»
(Lao Tseu)

L'ennui naquit un jour de l'uniformité

30 juin 2010 à 16:32:07
Réponse #14

Kilbith


Salut,

Très sérieusement les machines à laver et la mise au point et la diffusion des détergents ont très largement contribué au XXéme siècle à diminuer le temps nécessaire aux tâches ménagères. L'eau courante au XIXème avait été un premier pas. Sans polémiquer, ces inventions ont énormément contribué à la "libération de la femme" comprenez par là : la possibilité qu'elles se consacrent au salariat plutôt qu'aux tâches ménagères. Incidemment qu'elles puissent assurer leur autonomie économique (qui paye contrôle D'autres innovations ont aussi contribué (gaz, chauffage central, réfrigérateur, voiture...) mais si on chronomètre le temps passé par une femme dans ces tâches au début du XXème le gain le plus important est là.

Ce qui d'ailleurs permet de s'interroger sur les tentatives actuelles de réintroduire les langes...surtout si on supprime les détergents et les machines à laver.

 ;)
« Modifié: 30 juin 2010 à 16:53:32 par kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

30 juin 2010 à 16:53:41
Réponse #15

Lily


Dites les gars, j'essaie quand même de parler (de temps en temps) en sachant de quoi je parle ! Et si je suis intervenue dans un fil sur les machines sans électricité c'est quand même un peu parce que à un moment de ma vie, j'ai filtré mon eau de pluie et celle de la rivière pour pouvoir me doucher (au seau) et faire ma lessive (à la main). Non mais !   :D (Après j'ai pas dit que j'ai aimé ça, hein. J'ai dit que ça se fait)
Note pour Humain qui a soulevé un point que j'avais omis : j'ai effectivement eu peu à souffrir de grands froids quand je devais laver mon linge. Ca fait effectivement une vraie différence de laver des t-shirts et au pire des jeans plutôt que des gros pulls.

Je critique essentiellement deux choses :

D'une manière générale, la démarche du concepteur sur le lien donné par Fox. Vouloir libérer les femmes des pays du Sud en mécanisant, je trouve ça peut-être un peu naïf. D'une part parce que les temps de travaux ménagers sont souvent des temps de vie (et d'autonomie vis à vis de la famille) très importants pour les femmes. D'autre part (et surtout) parce que, dans ma tête, la demande d'émancipation des femmes a entraîné la multiplication des machines ménagères et pas le contraire. Mais là, entre la poule et l'oeuf, j'ai peut-être tout faux. Si quelqu'un (Kilbith ?) a quelques éléments sociologiques sur la question, je suis preneuse.

D'une manière particulière, toutes les remarques de mon précédent post (et en particulier le fait d'accepter un peu plus de saleté !) ne sont effectivement pas pertinentes si on reste dans nos milieux habituels. J'aurais dû le préciser mais je parlais dans un contexte de vie en autarcie, un peu façon Walden. Dans ce contexte de simplification de la vie, alors il me semble qu'il faut accepter de perdre un certain degré de confort dont, à mon avis, la machinisation (même en bois) fait partie.

Et puis depuis les années 1950 (que je connais par mon père qui s'est pelé dans le Morvan dans son enfance), il y a au moins une différence ENORME : la division des tâches ménagères ! Et si on s'y met à deux ben c'est ballot mais ça fait deux fois moins de travail   ;#

Hélène, dont le premier achat en rentrant en France sera EVIDEMMENT une machine à laver  :)
If you think you are too small to make a difference, try sleeping with a mosquito

30 juin 2010 à 16:59:10
Réponse #16

jilucorg


Pour les couches lavables, il existe de plus en plus de structures du type de http://www.mitsa.fr/6.html par exemple à Toulouse :

Ce service comprend :

    * le prêt d'un lot de couches (préformées, en coton biologique et chanvre, de fabrication locale)
    * le prêt de sacs étanches de collecte et livraison
    * le ramassage à vélo 2 fois par semaine des couches utilisées en échange d'un lot propre
    * le nettoyage industriel aux normes hospitalières
    * l'accompagnement personnalisé durant toute la durée du service

Que vous reste t-il à faire?

    * acheter 2 à 4 culottes imperméables individuelles (nous vous en proposons)
    * lors du change, jeter le voile de protection souillé dans les toilettes
    * jeter la couche utilisée dans le seau
    * convenir de deux rendez-vous hebdomadaires
 


 
jiluc.

30 juin 2010 à 17:09:43
Réponse #17

Kilbith


D'autre part (et surtout) parce que, dans ma tête, la demande d'émancipation des femmes a entraîné la multiplication des machines ménagères et pas le contraire. Mais là, entre la poule et l'oeuf, j'ai peut-être tout faux. Si quelqu'un (Kilbith ?) a quelques éléments sociologiques sur la question, je suis preneuse.

Tu mets le doigt sur une TRES VASTE débat qui n'intéresse pas seulement la socio mais aussi l'économie, la gestion les sciences politiques....etc. Basiquement il y a trois positions :

- quelqu'un invente la machine à laver, les femmes sont "libérées" des tâches ménagère et "s'émancipent" (je met entre parenthèse parce que le fait de dire "s'émancipe" ou "libéré" sous entend que c'est positif, ce qui est une opinion. Je partage plus ou moins l'opinion mais je ne peux méconnaitre le fait que certain ne sont pas d'accord avec moi...).
- les femmes revendiquent, établissent un rapport de force différent et s'émancipent et, puisqu'il faut bien que le monde tourne face au problème de la lessive, quelqu'un invente la machine à laver.

Ces deux positions sont évidemment trop simplistes pour être acceptables et réisister aux faits. On en vient alors à des propositions intermédiaires beaucoup plus complexes.




Citer
D'une manière particulière, toutes les remarques de mon précédent post (et en particulier le fait d'accepter un peu plus de saleté !) ne sont effectivement pas pertinentes si on reste dans nos milieux habituels. J'aurais dû le préciser mais je parlais dans un contexte de vie en autarcie, un peu façon Walden. Dans ce contexte de simplification de la vie, alors il me semble qu'il faut accepter de perdre un certain degré de confort dont, à mon avis, la machinisation (même en bois) fait partie.
Il faut aussi modifier ses habitudes parfois en s'inspirant des bonnes pratiques du passé.


je prends un exemple simple :

De nos jours on porte les chemises à même la peau. Ce qui fait que l'on change de chemise tout les jours. Donc lavage, séchage, repassage, elles déteignent et s'usent au lavage et séchage et aux points de frottements.
-Si on porte des sous vêtements, on peut porter une chemise plusieurs jours et se contenter de laver le "tricot de peau". Celui est blanc en coton se lave très bien se repasse peu et est quasi inusable. C'est ce qu'on faisait par le passé.
-Encore plus avant, les cols et les manchettes étaient amovibles et on se contentait de les laver sans laver souvent la chemise. Les cols aux chemises, c'est une invention américaine pour les "riches".
-Encore plus avant (XIX), les employés de bureau mettaient des protections sur leurs avant bras et des ronds de cuir sous leur séant pour éviter d'user leurs vêtements. ...

"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

30 juin 2010 à 17:18:16
Réponse #18

Lily



Ces deux positions sont évidemment trop simplistes pour être acceptables et réisister aux faits. On en vient alors à des propositions intermédiaires beaucoup plus complexes.

C'est pour ça que je te demandais : tu es en général très bon pour dépasser les positions trop manichéennes  ;)


Il faut aussi modifier ses habitudes parfois en s'inspirant des bonnes pratiques du passé.

Très bonne remarque et exemples excellents qui me font réfléchir. D'un point de vue tout à fait pratique, il est vrai que laver soi-même ses vêtements fait qu'on apprend à la sentir pour connaître le degré de saleté et éviter de les laver !  :-[
If you think you are too small to make a difference, try sleeping with a mosquito

30 juin 2010 à 17:21:49
Réponse #19

Kilbith


Pour les couches lavables, il existe de plus en plus de structures du type de http://www.mitsa.fr/6.html par exemple à Toulouse :

Ce service comprend :

    * le prêt d'un lot de couches (préformées, en coton biologique et chanvre, de fabrication locale)
    * le prêt de sacs étanches de collecte et livraison
    * le ramassage à vélo 2 fois par semaine des couches utilisées en échange d'un lot propre
    * le nettoyage industriel aux normes hospitalières
    * l'accompagnement personnalisé durant toute la durée du service

Que vous reste t-il à faire?

    * acheter 2 à 4 culottes imperméables individuelles (nous vous en proposons)
    * lors du change, jeter le voile de protection souillé dans les toilettes
    * jeter la couche utilisée dans le seau
    * convenir de deux rendez-vous hebdomadaires



 
jiluc.

C'est faisable dans une zone à forte densité urbaine et dans laquelle les salaires distribués (grande productivité de la MO locale) permet ce type d'arrangement. Car il faut pouvoir payer décemment les gens qui assurent ce service à vélo et autre, et cela ne peut être financé que par des gens à "gros salaire" (donc forte productivité).

J'ajouterai que c'est l'excellence du système de formation Toulousain qui permet aux toulousains d'être très productifs donc compétitifs (boeing/airbus) et de permettre ces arrangements. Sont bons dans la formation (et le Rugby) les toulousains.

 ;D
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

30 juin 2010 à 17:22:57
Réponse #20

Kilbith


C'est pour ça que je te demandais : tu es en général très bon pour dépasser les positions trop manichéennes  ;)

Ca prendrait mini 6 ECTS...  8)

 :)
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

30 juin 2010 à 17:38:58
Réponse #21

modl


Pour les lessives à l'ancienne, chez moi, ça s'appelait à la "ponne". Une grande "marmitte" en terre cuite. Ca ne se faisait qu'une fois l'an, à la cendre. On faisait bouillir le linge dans la ponne, avec de la cendre, et le jus qui coulait était filtré et remis dans la ponne. Ca durait la journée entière... L'essorage se faisait à la main, le séchage dans les prés, mais il fallait prévoir une nuit sans lune, pour éviter les "coups de lune". Tout le linge de la maison y passait (draps et autre).
Pour le lavoir, ma grand-mère avait une caisse spéciale de 20 bons kg, dans laquelle elle pouvait s'agenouiller, un battoir (le nom de la pelle), du savon de marseille et une journée devant elle. On mouille le linge dans le lavoir, on le savonne et on le bat. On rince, et on bat, on rince, et on bat... jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bulle...
Elle m'a dit, ce que ma mère m'a confirmé, qu'on ne se changeait de vêtement qu'une fois la semaine, après être passé par les douches municipales.
Il y avait quand même beaucoup moins de lessives familiales que maintenant.
Pour la machine à pédalier de vélo, il me semble avoir vu ça sur le forum Onpeutlefaire...
Dernière anecdote sur le rinçage, quand j'étais scout au siècle dernier. Un copain avait du laver son jeans (dire qu'il était dégueu est un euphémisme), à la main avec une lessive bien connue. Pour le rinçage, il a dû être optimiste, parce qu'à la première pluie, il s'est mis à mousser, à mousser...  ;D
Heureux les fêlés, ils laissent passer la lumière...

30 juin 2010 à 17:48:02
Réponse #22

jilucorg


C'est faisable dans une zone à forte densité urbaine et dans laquelle les salaires distribués (grande productivité de la MO locale) permet ce type d'arrangement. Car il faut pouvoir payer décemment les gens qui assurent ce service à vélo et autre, et cela ne peut être financé que par des gens à "gros salaire" (donc forte productivité).

En l'occurrence, c'est plutôt de type associatif-participatif et semi-bénévole ; une fois achetées les 4 culottes imperméables, le tarif est de 15 € / semaine. Les jetables type P*mp*ers coûtent autour de 0,30-0,40 € ; à raison de, disons, 5 par jour, ça ferait au moins 1,5 € /24 h, donc ±10 € / semaine : la différence n'est pas abyssale... (Un rejeton humain va "consommer" ± 5 000 couches en 2,5 ans :o)

Les Toulousains sont surtout très "éduqués" ! ;) 

  
jiluc.

30 juin 2010 à 19:24:11
Réponse #23

Humain


Utiliser des couches lavables est loin d'être la corvée qu'elle semble paraître. Une fois l'habitude prise c'est aussi facile à mettre qu'une jetable, les déjections sont recueillies par un "papier" qui peut aller au compost, la couche sale est stockée dans un seau fermée en attendant d'être mise en machine. Reste à les faire sécher et à les replier. Pour les déplacement rien n'empêche d'utiliser une jetable pour plus de praticité.
Personnellement je trouve que la quantité de déchet que produisent les couches jetables justifie amplement cet effort.

  l'Humain

30 juin 2010 à 19:35:44
Réponse #24

Jonathan


Pour l'anecdote j'avais un copain garde républicain à Paris qui se faisait les gardes statiques et tout le tralala que l'on voit à la TV. Son col de chemise bleu était dans une matière plastique amovible pour se nettoyer plus facilement sans se faire toute la chemise . Comme quoi rien de nouveau sous le soleil.

Jonathan

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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