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[TUTO DIY] Comment aller faire chier defequer couler un bronze...dans les bois

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Maximil:
Et hop, on récupère les bons posts de l'ancien forum  :up:


Avis de Howling Mike: voilà une question qui n'a pas encore été posé jusque là, celle de l'Art Étrange et Ô combien subtil de "faire" dans les bois... Je vois d'ici vos sourires devant vos moniteurs, mais la question est d'importance... voire vitale. Le professeur André-François Bourbeau en parle d'ailleurs à plusieurs reprises dans son ouvrage "surviethon au gré de la nature".
 
Ainsi par exemple il y a quelques années une jeune randonneuse s'interrogea sur la méthode la plus écologique de faire disparaître son papier toilette... elle opta finalement pour la crémation terminale des feuilles incriminés : Les flammes se propagèrent aux buissons alentours et au final, ce sont plusieurs milliers d'hectares de forêt qui brûlèrent.
 
Personnellement je bénéficie généralement les premiers jours du célèbre "blocage terrain" que presque tous les coureurs des bois connaissent. mais au delà de quelques jours on risque l'occlusion intestinale, mieux vaut donc s'occuper de son affaire, si je puis dire.
 
Je choisis généralement un site isolé, loin de tout sentier, et si possible fortement boisé, ce pour de multiple raisons :
- l'épais couvert forestier me dissimulera à la vue d'éventuels promeneurs en quête d'isolement ;
- Si quelqu'un ou quelque chose approche, je l'entendrai forcément ;
- Je trouverai forcément un "trône" à ma convenance.
Une fois mon affaire conclue, je recouvre l'objet du délit et ses "extensions" (feuilles ou papier) de branches et de pierres en terminant par des résidus de bois en décomposition, ce qui selon moi hâtera le cycle biologique de décomposition (je n'ai jamais eu la curiosité de vérifier par moi-même la véracité de cette théorie...)
 
Après de multiples essais, je suis revenu à l'utilisation du papier toilette, plus confortable et pratique que bien d'autre matériau, malgré sa (relative) lente bio-dégradabilité. Le ass-rag demeure pour moi une solution de la dernière chance (si je puis dire) que je n'emploie qu'en désespoir de cause... 
 
Par dessus tout, je veille à ce que l'endroit choisi pour cet instant de recueillement reste dans un état aussi proche qu'au moment où je l'ai trouvé...
 
Avis du Manitou : Bon alors... on touche là à l'un de mes sujets favoris ;)

Perso, pas besoin de "trône".  La position accroupie (en tenant bien le pantalon tiré en avant pour éviter de chier dans mon slip ::)) est anatomiquement parfaite pour larguer une bombe H.  Les fesses sont bien écartées, les abdos pré-contractés...  D'ailleurs il n'est pas rare que je m'accroupisse sur la lunette de mes chiottes.  Je fais comme ça, régulièrement...  sauf si j'ai un bon bouquin à lire évidemment ;)

En fait, le problème n'est pas tellement de chier dans les bois.  Le problème, c'est surtout l'hygiène et la gestion des déchets relatifs à l'hygiène...  Je considère donc qu'il est important de minimiser le problème à la base, pour générer le moins de déchets possibles.

Pour minimiser les dégâts, donc, trois trucs :

1) manger des fibres et toujours rester bien hydraté.  Ça permet de faire de belles petites crottes pas trop salissantes ;)

2) faire ça accroupi, de manière à ce que les fesses soient bien écartées et qu'elles ne transforment pas la substance cylindrique en une sorte de tagliatelle (pour paraphraser Ron Hood :)).

3) Pousser fort.  Vraiment fort.  Ron Hood dit qu'il faut essayer d'embrasser le sol avec son colon sygmoïde.  Ça illustre bien :)  Ça permet une expulsion propre et rapide...  et ça fait sortir aussi une petite partie du sphyncter pendant l'éjection...  petite partie se rétractant ensuite à sa place (à l'intérieur), pour laisser les parties extérieures bien propres.  Bref, souvent de cette manière, le PQ est souvent une simple habitude inutile.  Même pas vraiment besoin de s'essuyer...  sauf pour vérifier qu'on est toujours un dieu de l'évacuation des déchets ;)

Pour ce genre de petits besoins hygiéniques, un simple bandana fait bien mon affaire.  Bandana que je lave ensuite avec un peu d'eau et de savon (ce qui peut me servir à faire la toilette de ce coin là par la même occasion...  quitte à laver le bandana deux fois).   Je trouve que le bandana plus savon (biodégradable bien sûr) est à la fois plus hygiénique en cas de chiasse majeure et salissante, et plus respectueux pour les gens qui suivent (pas de papiers roses).

Je n'enterre pas mes bronzes.  Ils sont plus rapidement biodégradés, semble-t-il, à la surface.  Évidemment, quand on n'enterre pas, on choisit ses terrains d'intervention avec beaucoup de soin : loin des sentiers, et surtout TRÈS loin (et en aval) des cours d'eaux en tous genres.  Inutile d'aller contaminer les sources, et inutile de faire profiter aux autres randonneurs de ses coliformes fécaux ;)

Si jamais j'utilise des petits papiers roses, ils vont dans mon ziploc à déchet, et je les ramène à la maison.  C'est un point non-négotiable, d'ailleurs, quand j'emmène des gens en forêt. 

Remarque y'a le mari d'une de mes cousines qui s'est déjà torché avec de l'herbe à puces...  Pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez un truc qui ne fait rien sur le coup, puis qui se met à brûler et à gratter comme des orties...  x1000.  Ensuite ça fait des cloques, puis des croûtes, puis des plaies...  puis ça guérit au bout de plusieurs jours.
Quand il est revenu de c***r on lui a demandé s'il avait du PQ ou des kleenex.  Il a dit non, tout fier de nous dire qu'il était un vrai homme des bois...   
On a commencé à le trouver bizarre quand il a commencé à se gratter le cul frénétiquement à toutes les deux minutes.  Puis on s'est dit qu'il y avait vraiment un problème quand on l'a vu, tout pâle, s'assoir dans une flaque d'eau sans rien dire   ;D 

Salut :)

À ma connaissance il n'y en a pas en europe.  Juste sur le "nouveau continent" (celui sur lequel on trouve les plus vieilles formations géologiques du monde ;)).

C'est du "poison ivy" en anglais.  Une petite plante d'environs 20 à 40 cm de haut, qui ressemble un peu à un très très jeune arbre qui démarre.  Il y a trois feuilles au bout de la tige unique, ligneuse et dressée.



Heureusement les feuilles sont plutôt petites, alors on n'est normalement pas tenté de les utiliser comme PQ.  Par contre quand on marche ou bivouaque dans les sous-bois, il vaut mieux regarder où on pose ses mollets ou son sac !

L'herbe à puce aime bien les terrains riches en nitrates, écrasés et humides.  Typiquement on la retrouve dans le même genre d'endroit qu'on retrouve les orties ici.  Près des murs, près des pâturages et dans les sous-bois humides et riches...

Perso, l'herbe à puces ne me fait rien du tout (je touche du bois...).  Mais c'est rare.  La plupart des gens y sont très sensibles.  La réaction que cette herbe déclenche est de type allergique, en fait.  Sur les feuilles et la tige, il y a une sorte d'huile allergisante.  Les symptômes apparaissent entre quelques minutes et quelques heures après le contact, et peuvent durer plusieurs jours.

Le jus d'une feuille de plantain est souvent efficace, si on l'applique assez tôt, ou encore pour calmer les démangeaisons et la brûlure une fois que les symptômes sont déclarés (le plantain est anti-allergique). 

En se lavant à grande eau et avec du savon dès le contact, on peut réduire, semble-t-il, les symptômes en nettoyant tout simplement l'huile...  Il existe aussi des traitements "de choc" à base de corticoïdes (en crème) etc.

L'huile de l'herbe à puces peut facilement se coller aux vêtements, aux tentes, aux duvets...  et causer des symptômes dès qu'on reprend son matériel de bivouac (coup classique) pour repartir...  Bref, mieux vaut prévenir que guérir.  Au Québec, avant de poser mon matelas de sol quelque part, je jette un oeil ;)


Avis de James : L'eau c'est pas mal, et ca le fait pour moi, avec ma main gauche et du savon (pour la main).   enfin, chacun son truc 

Avis de Fabsah : Bon, je suis étonné, mais personne n'a encore parlé de ce bouquin :

Comment chier dans les bois

Je l'ai terminé y'a quelques jours. Tres instructif, je vous le conseil. En somme, on ne se rend pas compte de toutes les incidence qu'à notre m*rde dans la nature.
Depuis que j'ai l'air lu, je pense procéder comme suis (pas encore eu l'occasion de tester) :

Chier à croupi, me torcher avec du PQ biodégradable ou avec des feuilles, creuser mon "trou de chat" à coté, mettre l'étron dedans et le mélanger longuement avec de la terre pour favoriser une décomposition plus rapide.
Tout cela bien sur BIEN AU DESSUS du niveau des points d'eau environnents.
C'est une des méthodes préconisée par l'auteur.

Le mieux est de "tout remporter", mais j'ai du mal à stocker mes crottes et mes pq usagés dans mon sac à dos, meme dans des containers étanches.


Avis de Tycho_70 : Pour moi c'est pareil : Je creuse un joli petit trou avec une PB ou mes chaussures, puis je m'accroupi "à la turque", enfin lorsque j'ai fini ma besogne je prend du pq (mais sinon c'est vrai que les grandes feuilles d'arbres ça marche aussi).
 
Enfin je recouvre le tout de terre, afin que ça ne se voit pas du tout ET, ma touche perso, je met 2 batons en forme de X à la manière des mines antipersonnelles, histoire de m'en souvenir si je repasse par là, ou si quelqu'un d'autre à la même idée que moi...

Maximil:
Perso, j'ai souvent un blocage ce qui fait qu'à moins de 48 heures, je m'abstiens en général.
Si je ne peux pas (ou que ca dure plus longtemps), même technique que David et beaucoup d'autres. Si selles solides, je fais cela en surface et ramène le papier, sinon ,je creuse en trou, je fais çà accroupi et m'essuie avec du papier toilette (bas de gamme et spécial fosse septique donc dégradable rapidement et fin (mais rèche)) que j'enterre en même temps (peu de feuilles et dégradation plus rapide que le papier toilette classique). Je finis en rebouchant et en mettant soit une pierre soit deux branches croisées aussi.

kazar:
Sujet "fondamment"al (c'est le cas de le dire!).

Article de Wikipédia sur la défécation (physiologie): http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9f%C3%A9cation_(physiologie)

Pratiques et cultures
Selon les cultures, il existe différentes habitudes par rapport à la position de défécation, au nettoyage anal et à la manipulation des excréments


Position :
Il existe principalement deux positions pour la défécation[1] : assis et accroupi. La position assise consiste à reposer ses fesses sur un siège le plus souvent conçu dans ce but (sur des toilettes) mais parfois sur un simple bloc de béton percé d’un trou dans des latrines publiques rudimentaires. Cette position est répandue dans les pays occidentaux (Europe, Amérique du Nord), en Amérique du Sud et centrale, et tend à se généraliser lors de l’adoption de toilettes à chasse d'eau.

La position accroupie consiste à s’appuyer sur ses pieds, l’arrière des cuisses reposant sur les mollets ; le rectum est positionné au plus bas. Cette position se prend naturellement pendant une défécation en plein air, car il est dur voire douloureux de se tenir « assis » en l’absence de siège (sollicite fortement les abdominaux). La position accroupie a l’avantage de permettre une meilleure évacuation des excréments mais a parfois une connotation négative, associée à une pratique culturellement « inférieure ». Elle reste toutefois la position la plus courante dans de nombreux pays d’Asie (notamment dans le sous-continent indien et en Asie du Sud-Est) et en Afrique sub-saharienne, ainsi que dans les endroits où la technologie est insuffisante, comme dans les bidonvilles et les zones rurales peu accessibles.

Changer de position est un acte souvent difficile; ainsi, les personnes habituées à s’asseoir peuvent répugner à devoir s’accroupir en l’absence de siège. Et inversement, il n’est pas rare de voir une personne habituée à s’accroupir utiliser incorrectement un siège de WC - en s’accroupissant dessus, les pieds sur le siège. Si forcer une communauté de personnes à utiliser la position assise est possible (quand bien même cela serait souhaitable ; par exemple avec l’introduction en masse de toilettes), forcer la position accroupie est souvent illusoire.

La position revêt également une importance en fonction de la religion ou de certaines traditions. Par exemple, un musulman respectant le Coran ne devrait pas déféquer en tournant le dos ou en faisant face à la Mecque.


Nettoyage anal :
Il existe une grande variété de méthodes utilisées pour se nettoyer après la défécation. Dans les endroits où les toilettes à chasse d'eau sont répandues, le papier toilette est largement utilisé, qui a l’avantage d’être relativement hygiénique et de pouvoir se décomposer par la suite s’il y a suffisamment d’eau. Le papier toilette a pour inconvénient principal son approvisionnement : il peut être peu accessible dans certaines zones reculées et peut rester cher pour les plus démunis. Il est dans ce cas remplacé par du papier journal par exemple, qui se décompose moins facilement.

L’eau est employée à de nombreux endroits en raison de la tradition ou de la religion (à nouveau, l’islam) : c’est le cas par exemple en Asie du Sud-Est, dans la péninsule indienne, au Yemen, à Zanzibar, au Kirghizistan… l’inconvénient est qu’il faut disposer d’une quantité d’eau suffisante. Pour aider au nettoyage, la main est utilisée dans de nombreux pays ; il s’agit la plupart du temps de la main gauche, et certains tabous sont associés à cette main : par exemple, il ne faut pas manger avec la main gauche mais seulement la droite ; de même pour serrer la main d’une personne rencontrée, etc.

Enfin, suivant ce qui est disponible sur place, d’autres matériaux sont utilisés, notamment dans les zones rurales et les zones péri-urbaines paupérisées ; il peut s’agir de pierres suffisamment lisses, de feuilles, d’épis de maïs, de boules de terre, de papier journal, de branches, etc. (Nota Stéphen: dans certaines contrées de la Chine ancienne on s'essuyait le derrière en enjambant une longue perche de bois (perche publique...) et en se frottant tout en avançant) Ces objets sont plus volumineux et peuvent bloquer l’égout ou remplir trop rapidement une fosse de latrine ; ils doivent donc être collectés à part.

SilentSurvivor:
Pourquoi ne pas bruler le PQ utilisé dans le feu ?

Pierre:
Bon ben si il faut rentrer dans les details....  ;D,

Perso, je n'ai aucun probleme dans la nature mais je pense que c'est une question d'habitude, car plus jeune j'etais un peu dans le cas de  Maximil... Il me fallait quelques jours avant d'arriver a mes fins.

D'un point de vue pratique, je trouve que le PQ n'est absolument pas indispensable : des feuilles (non urticantes si possible), cailloux ou de l'eau suffisent largement . Un coin tranquille en dehors de tout passage, et je peux vous garantir que au bout d'une semaine il n'y a plus une trace, information verifiee  ;) Les insectes sont passes par la.

Dans le cas ou je ne suis pas tout seul et que du pq est utilise, je confie un briquet a la personne concernee pour que le pepier soit brule sur place et qu'il n'y ai plus de trace non plus en quelques jours....

Si non, lorsqu l'on voyage un peu, comme cela est precise dans le post de Kazar, il faut apprendre a se passer du PQ et n'utiliser que la main droite pour manger  ;)

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Pierre

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