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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Récit d'avalanche  (Lu 8598 fois)

22 mars 2007 à 14:45:12
Lu 8598 fois

Kilbith


bonjour,

Il neige enfin sur les Pyrénées. C'est l'occasion de rappeler ci les consignes de sécurité : Arva, pelles, sondes.....entraînement.

Un post (Yann) sur le forum MUL : http://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?id=3107&p=2

A la lecture vous verrez que c'est tout bête une avalanche. Cela arrive même par manque de neige, même s'il ne fait pas chaud.
comme je passais par là le lendemain, voici  une photo (éloignée) du site probable :

         

   
  

Prudence donc....

22 mars 2007 à 19:43:21
Réponse #1

Sayamon


normalement un site d'avalanche probable peut etre repéré par un oeil entrainé.

j'ai une amie qui trvaillai aux 2 alpes comme pisteuse et son job s'était de s'ocuper de la météo, de repérer les danger potentiel d'avanlanche et de les déclencher.

Elle avait essayer de m'expliquer a quoi on repère une plaque de neige qui risque de se détacher.

Antant que je me souviennent y'as déjà des condition qui favorisent les avalanches notament une chute de neige fraiche sur une couche de neige ancienne et dure.

Ensuite il me semble qu'une plaque de neige a la limité de se détacher a un aspect grisatre assez particulier.
Tous savaient que c'était impossible, un fou qui ne le savait pas est venu et l'a fait.

22 mars 2007 à 19:59:47
Réponse #2

Baptiste


Si seulement c'était si simple, il n'y aurait pas 40 morts par ans dans les montagnes française...   ::)

Il y a des signes, mais ceux ci sont ténus et ne forment qu'un faisceau de preuve, rien de plus...
La vie est étrange parfois, on ne veut pas partir loin de ceux que l'on aime mais on ne veux pas non plus revenir en laissant ceux que l'on a appris à aimer...   Moi

22 mars 2007 à 20:32:00
Réponse #3

El TIGROR


J'ajouterai quand même que malheureusement aussi, les gens ne connaissent pas, ou pire ne respectent pas, les consignes de sécurité.
Le nombre de morts ne peut donc (à mon humble avis) prouver le fait que les signes annonciateurs d'avalanche soient difficiles à détecter.

Un exemple à l'appui: tous les automobilistes dignent de ce nom ont reçu une formation (certes insuffisante en certains points) leur enseignant les bases de la sécurité routière... les appliquent-ils pour autant?
Combien de personnes pratiquent des loisirs sans en connaître les règles élémentaires?

Je ne m'y connais pas particulièrement en avalanche, mais je sais tout de même qu'il y a des précautions à prendre en montagne. Et les gens du pays et/ou de métier connaissent très bien les endroits à risque régulier.
Après, comme toujours, il y a ce que l'on appelle le hasard, la fatalité, la vie en somme, qui fait que même un "expert" (si l'on me passe l'expression) peut avoir un accident... mais c'est déjà plus rare.

20 janvier 2010 à 19:18:45
Réponse #4

éclipse


Déterrage !  :D

Anoura Barré, accompagnateur en moyenne montagne, a sauvé la vie de deux camarades. Il revient pour Libévoyage sur ces quelques minutes qui font basculer une vie.

Source : Libévoyage
Auteur : Tiffany Delaroche
Lien : http://voyages.liberation.fr/montagne/avalanche-le-temoignage-d-039-un-rescape

Extrait : Nous avons réalisé à quel point il était essentiel d’avoir sur nous les outils de survie que sont l’ARVA, la pelle et la sonde à neige… et considérablement gagné en modestie !» déclare Anoura avec humour. Les trois survivants ne gardent aucune rancœur envers la montagne et continuent à en arpenter les méandres, avec toutefois beaucoup plus de prudence, de méfiance, cherchant à minimiser au possible les risques encourus.

Ça vous inspire des commentaires ?

Une p'tite pensée pour ceux qui partent randonner/skier aux vacances de février.
 ;)
'clips
… and all that is now, and all that is gone, and all that's to come… and everything under the sun is in tune. But the sun is eclipsed by the moon.

21 janvier 2010 à 12:25:41
Réponse #5

sandrine booth


J'ajouterai quand même que malheureusement aussi, les gens ne connaissent pas, ou pire ne respectent pas, les consignes de sécurité.
Le nombre de morts ne peut donc (à mon humble avis) prouver le fait que les signes annonciateurs d'avalanche soient difficiles à détecter.


Je ne suis pas experte en avalanches, moi non plus, mais mon homme, qui a fait beaucoup d'alpinisme, m'en a souvent parlé. Il ne faut pas croire que ce sont les inconscients ou les novices qui se font prendre au piège, ou seulement les gens qui ne sont pas du coin... Son compagnon de cordée est mort il y a 7 ans, il était guide de haute-montagne, et connaissait les lieux comme sa poche. Biensûr, les conditions n'étaient pas top ce jour-là, niveau de risque moyen, mais, dixit mon homme toujours, les conditions top n'existent que quand il n'y a plus de neige ;). Il suffit de regarder les bulletins avalanche, il n'y a jamais de risque 0. Bref, le risque est toujours-là, même pour celui qui connaît bien la montagne. La question est de savoir jusqu'à quel point on veut jouer avec ce risque. Je n'essaie pas de dire biensûr qu'une bonne connaissance de la montagne, de la conduite à avoir quand on se fait prendre dans une avalanche ainsi que tout l'attirail de survie en cas d'avalanche ne sont pas nécessaires. C'est même indispensable, mais trop de personnes s'imaginent que ça n'arrive qu'aux autres. Je n'aime pas le discours des médias qui ont tendance à toujours donner tord à ceux qui se sont fait prendre dans une avalanche, ou qui ont eu un accident en montagne, les accusant d'inexpérience ou d'inconscience. Il y a certes beaucoup d'inconscients, mais stigmatiser ceux qui se sont fait prendre, peut inciter les autres à penser que les victimes de la montagne sont des exceptions, des gens qui forcément avaient fait une bêtise.  La montagne tue même les plus sages de ses adeptes. Tous les montagnards que j'ai rencontrés avaient le même discours très modeste sur les avalanches: ça peut arriver à n'importe qui. Je pense que le risque est là, on peut le minimiser au maximum, mais jamais le faire disparaître.
Selon moi ça reste tout de même moins dangereux que de prendre sa bagnole un samedi soir dans le diois, mais c'est un avis très subjectif biensûr :D :D :D
A+

21 janvier 2010 à 15:43:04
Réponse #6

Outdoorsman


Dire qu'il est facile de détecter une zone avalancheuse est une ineptie, ou plutôt le discours de ceux qui savent tout sur le papier mais ne sont jamais allés sur le terrain.

Quelques exemples :
- une plaque à vent peut se former en novembre ou décembre puis être recouverte pendant tout l'hiver par une neige homogène et stable. Au printemps, la couche externe fond et on peut déclencher une avalanche de plaque en avril alors qu'elle s'est formée 4 mois plus tôt.
- on peut se balader sur un chemin au sec et se prendre une avalanche partie 2000 mètres au dessus.
- un ami a fait un stage avec un nivologue. Le groupe fait une coupe pour examiner les différentes couches de neige. L'encadrant devient tout vert : il vient de s'apercevoir qu'ils sont sur une plaque énorme.

Je suis moi même passé dans une avalanche de plaque il y a une quinzaine d'années. Ce que je retiens de cette expérience c'est l'extrême lucidité que l'on a pendant que l'on est emporté. Le cerveau marche à 400% et ce que l'on a lu ou entendu des copains concernant la conduite à tenir revient en un éclair.

Quelques conseils de prévention :
- prendre en compte l'historique des chutes de neige : noter sur un carnet la météo chaque jour avec les directions de vent (bien sûr il faut habiter dans le coin pour ça ou à défaut se renseigner auprès de locaux)
- pendant la rando, se méfier de tout changement de neige. En cas de suspicions, prendre le temps de faire une coupe du manteau neigeux (encore faut il avoir une formation adéquate pour en tirer les leçons)
- si vous êtes plusieurs, laisser une bonne distance entre chacun (plus de 100 m)
- bien sûr, l'ARVA (testé, avec des piles neuves), la pelle (solide : une neige d'avalanche est très compacte à l'arrivée et assez grande), la sonde (non le baton de ski ne la remplacera pas !) sont indispensables.
- SAVOIR RENONCER, se dire que la montagne sera toujours là dans 1 semaine, 1 mois ou 10 ans.

Voilà pour une première contribution, je reste à votre dispo si vous avez des questions.
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" Edward Whymper
"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

21 janvier 2010 à 15:48:52
Réponse #7

Kilbith


Dire qu'il est facile de détecter une zone avalancheuse est une ineptie, ou plutôt le discours de ceux qui savent tout sur le papier mais ne sont jamais allés sur le terrain.

Quelques exemples :
- une plaque à vent peut se former en novembre ou décembre puis être recouverte pendant tout l'hiver par une neige homogène et stable. Au printemps, la couche externe fond et on peut déclencher une avalanche de plaque en avril alors qu'elle s'est formée 4 mois plus tôt.
.../...
- un ami a fait un stage avec un nivologue. Le groupe fait une coupe pour examiner les différentes couches de neige. L'encadrant devient tout vert : il vient de s'apercevoir qu'ils sont sur une plaque énorme.

Je ne comprends pas bien...

Tu démontres pourtant très bien, ci dessus, l'efficacité de la solution préconisée dans les ouvrages pour éviter les avalanches : sonder la neige, faire une coupe et faire une analyse tribologique des couches doublée d'une observation des cristaux à chaque fois que la neige ou l'exposition change au cours de la randonnée.

C'est pourtant simple non?

 :D
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

26 janvier 2010 à 21:47:23
Réponse #8

Outdoorsman


Oui, c'est super super simple  ;) pour l'avalanche qui se déclencherait sous ton propre poids, pas pour celle qui vient du haut  :o
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
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"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

07 février 2010 à 15:28:57
Réponse #9

fabi


Bonjour,
Juste une petite info sur un skieur qui a survécu pendant 17 heures sous la neige après avoir été pris dans une avalanche, apparement grâce à une cavité formée devant son visage, et une légère arrivée d'air de la surface. (Il était à une cinquantaine de centimètres de la surface), un évènement extraordinaire, selon les sauveteurs.
C'est là:

http://www.rtlinfo.be/info/monde/europe/305521/un-suisse-de-21-ans-survit-17-heures-sous-la-neige
Cordialement

08 février 2010 à 19:23:19
Réponse #10

fabi


Juste pour info, la suite de cette histoire du skieur suisse ayant passé 17 heures dans la neige.
Il a fait des déclarations à la presse. On apprend notamment qu'il n'était pas doté d'une balise, et que donc, il a eu une chance énorme d'être vu depuis un hélicoptère grâce à son casque affleurant sur la neige.
Quelques commentaires aussi sur le fait qu'il ait survécu 17 heures. Selon un médecin cité dans l'article, comme il n'avait pas été blessé, il "a pu concentrer son énergie sur le réchauffement".
C'est ici
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-02-08/un-skieur-suisse-miracule-apres-17-heures-dans-la-neige/924/0/421921
Cordialement

10 février 2010 à 12:53:48
Réponse #11

Lynx


Parler de risque c'est avant tout croiser l'ALEA (l'avalanche donc ici) avec l'ENJEU (vous, moi, le groupe, ma maison, ma plantation d'arbres...)
  RISQUE = ALEA x ENJEU

Diminuer le risque c'est donc agir sur l'ensemble. C'est donc gérer LES DEUX, et donc connaitre les DEUX.

On a trop l'habitude en France de ne parler que de l'aléa a la différence des suisses qui eux travaillent sur l'ensemble (Méthode de réduction des risque de  Munter par exemple... méthode des 3x3...)

Je voudrais appuyer sur le fait que la neige évolue avec de multiples facteurs...historique météo, météo locale, microlocale, topographie et microtopographie, comportement interne et évolution propre.... etc etc. L'étude de la neige de fait induit la notion de complexité. Chaque portion de montagne a sa spécificité,sa propre évolution.
Les variations de pente, de support, d'orientation, d'aérologie, d'historique même, va créer un complexe  qui rend les généralités absurdes. 
L'appréciation d'un état de risque d'avalanche au sens statistique relève de l'ESTIMATION. On établi donc une TENDANCE. Aussi si la tendance est à la stabilité, certains secteurs peuvent conserver un danger important.
Aussi le danger varie t il à la fois très localement mais également dans le temps , et ce en particulier avec les neiges transformées de printemps.

Mef des raccourcis et des leçons des journalistes donc la neige est un matériau en évolution constante d'un bout à l'autre de sa vie. Aussi préjuger à l'oeil sans sourciller qu'une pente est ou n'est pas avalancheuse reste absurde.

Enfin, comme nous disait mon prof, les meilleures pentes et conditions à skier sont souvent les plus dangereuses. Ne soyez donc pas trop sur de vous et rappelez vous qu'une jolie prairie truffée de mines reste à l'oeil une jolie prairie....

ANTICIPER POUR EVALUER LE RISQUE:
  - 1. S'informer régulièrement à défaut de Se Former: professionnels, répondeur météo etc
  - 2. S'équiper: Arva, sonde, pelle (utile: alu, manche pratique...) et apprendre à s'en servir
  - 3. Apprendre à réagir à un accident d'avalanche (l'Arva c'est bien, mais pas forcément suffisant)
  - 4. Préparer sa sortie en fonction des conditions, du groupe et figer son plan de marche avec ses replis etc


Et pour finir de refroidir les ardeurs, pensez bien que notre ami suisse est une exception. Le fait simple d'être pris dans une avalanche, c'est une chance sur deux de survie. Cette chance de survie est ensuite redivisée par deux (pour faire simple) toutes les 15 à 20 minutes. Autrement dit,  porter l'arva n'est pas une garantie de s'en sortir, loin s'en faut. Statistiquement, pris en d'avalanche, c'est jouer a la roulette russe, mais avec 3 balles sur 6, et de retenter le coup tous les 1/4 d'heure.

bon, je casse l'ambiance, mais ca fatigue de voir qu'a chaque livraison de touristes on se retrouve avec des gugus de partout dans des pentes pas possible qui vous prennent pour des gentils c*ns avec nos conseils de grand mères.


Poussière aux pieds vaut mieux que poussière aux fesses. Proverbe Peul

13 février 2010 à 14:07:06
Réponse #12

Alexis


Un lien qui donne une idée de comment il faut procéder pour détecter les risques d'avalanche (ça reprend en plus approfondi ce que dit Lynx) : http://www.alpdidact.ch/

J'ai pu suivre quelques petites formations sur les risques d'avalanche et utilisation des DVA. On nous a toujours dit : "Quand on en arrive à devoir faire une coupe de neige pour être sûr, c'est qu'il faut faire demi-tour !".

Dans tous les cas,le mieux est de se rapprocher d'organismes qui dispensent les formations adéquates (ffme, caf, etc) ou de se faire encadrer par des personnes compétentes

Un exemple qui vient contrarier le sens logique : qu'est ce qu'on doit penser des risques d'avalanches sur une pente recouverte d'arbres ou arbustes?
Je pense qu'on a tous tendance à dire que les risques sont moindre parce que les arbres (quel qu'il soit) stabilisent le manteau.
Et bah non, il y a deux cas possibles :
- soit les arbres ressortent clairement du manteau et dans ce cas, ils le stabilisent.
- soit ils sont enfouis, voire au raz de la neige, et dans ce cas, ils peuvent gêner la stabilisation du manteau neigeux sans l'empêcher de glisser...

Pour réinsister sur ce que disait Lynx. Même si vous avez tout bien prévu pour votre sortie, que toutes les conditions sont OK sur le terrain à un instant donné, il faut 40 minutes à la neige pour se métamorphoser quand il y a du vent. Autrement dit, les conditions peuvent changer du tout au tout en 40 minutes, donc il faut savoir renoncer à tout moment qu'on soit à 10km ou à 100m du but.
« Modifié: 13 février 2010 à 14:21:56 par Alexis »

15 février 2010 à 13:36:52
Réponse #13

Lynx



- soit les arbres ressortent clairement du manteau et dans ce cas, ils le stabilisent.


C'est quand même un peu plus compliqué que cela...

voici un lien qui pourra couper court à quelques fausses idées ...
http://www.anena.org/savoir/chroniques/chroniques_idees_fausses.html


Poussière aux pieds vaut mieux que poussière aux fesses. Proverbe Peul

22 mars 2015 à 20:25:01
Réponse #14

raphael


Se connaitre et s'accepter


 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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