Parler de risque c'est avant tout croiser l'ALEA (l'avalanche donc ici) avec l'ENJEU (vous, moi, le groupe, ma maison, ma plantation d'arbres...)
RISQUE = ALEA x ENJEU
Diminuer le risque c'est donc agir sur l'ensemble. C'est donc gérer LES DEUX, et donc connaitre les DEUX.
On a trop l'habitude en France de ne parler que de l'aléa a la différence des suisses qui eux travaillent sur l'ensemble (Méthode de réduction des risque de Munter par exemple... méthode des 3x3...)
Je voudrais appuyer sur le fait que la neige évolue avec de multiples facteurs...historique météo, météo locale, microlocale, topographie et microtopographie, comportement interne et évolution propre.... etc etc. L'étude de la neige de fait induit la notion de complexité. Chaque portion de montagne a sa spécificité,sa propre évolution.
Les variations de pente, de support, d'orientation, d'aérologie, d'historique même, va créer un complexe qui rend les généralités absurdes.
L'appréciation d'un état de risque d'avalanche au sens statistique relève de l'ESTIMATION. On établi donc une TENDANCE. Aussi si la tendance est à la stabilité, certains secteurs peuvent conserver un danger important.
Aussi le danger varie t il à la fois très localement mais également dans le temps , et ce en particulier avec les neiges transformées de printemps.
Mef des raccourcis et des leçons des journalistes donc la neige est un matériau en évolution constante d'un bout à l'autre de sa vie. Aussi préjuger à l'oeil sans sourciller qu'une pente est ou n'est pas avalancheuse reste absurde.
Enfin, comme nous disait mon prof, les meilleures pentes et conditions à skier sont souvent les plus dangereuses. Ne soyez donc pas trop sur de vous et rappelez vous qu'une jolie prairie truffée de mines reste à l'oeil une jolie prairie....
ANTICIPER POUR EVALUER LE RISQUE:
- 1. S'informer régulièrement à défaut de Se Former: professionnels, répondeur météo etc
- 2. S'équiper: Arva, sonde, pelle (utile: alu, manche pratique...) et apprendre à s'en servir
- 3. Apprendre à réagir à un accident d'avalanche (l'Arva c'est bien, mais pas forcément suffisant)
- 4. Préparer sa sortie en fonction des conditions, du groupe et figer son plan de marche avec ses replis etc
Et pour finir de refroidir les ardeurs, pensez bien que notre ami suisse est une exception. Le fait simple d'être pris dans une avalanche, c'est une chance sur deux de survie. Cette chance de survie est ensuite redivisée par deux (pour faire simple) toutes les 15 à 20 minutes. Autrement dit, porter l'arva n'est pas une garantie de s'en sortir, loin s'en faut. Statistiquement, pris en d'avalanche, c'est jouer a la roulette russe, mais avec 3 balles sur 6, et de retenter le coup tous les 1/4 d'heure.
bon, je casse l'ambiance, mais ca fatigue de voir qu'a chaque livraison de touristes on se retrouve avec des gugus de partout dans des pentes pas possible qui vous prennent pour des gentils c*ns avec nos conseils de grand mères.