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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Colique néphrétique (calcul rénal)  (Lu 48394 fois)

10 février 2012 à 09:24:34
Lu 48394 fois

Arthurus


Bonjour,

Je rebondis sur le poste de Cubitus :

"L'hématurie (sang dans les urines) peut être due à un traumatisme du rein ou des voies urinaires (accident de la route, chute, coup, plaie par arme blanche, etc...), mais le plus souvent c'est due à un calcul qui cherche à s'évacuer : c'est la colique néphrétique. Cela donne une des douleurs les plus intenses que l'on puisse avoir... "

http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,55032.msg440817/topicseen.html#msg440817



J'ai eu il y a environ 3 mois une colique néphrétique, je me suis presque écroulé chez moi, avec une douleur vive et l'impression d'avoir l'envie d'uriner sans pouvoir le faire.

J'ai attendu 1h00 et je me suis fait amener aux urgences (je n'aurais pas pu conduire). Je ne suis pas douillet et je supporte assez bien la douleur, mais là devant la porte des urgences j'étais couché par terre à gémir et presque à pleurer tant la douleur était vive...

J'étais le dernier arrivé aux urgence (après 15 personnes qui attendaient leur tour) mais la gentille infirmière en voyant mon état m'a posé juste 2-3 questions et m'a fait passer devant tout le monde (Il n'y avait pas de cas "grave" avant moi visiblement). Le médecin a confirmé que c'était une colique néphrétique et j'ai eu une perfusion de je ne sais plus quoi et là c'était le bonheur, plus de douleur... J'ai passé la nuit à l’hôpital avec une perfusion et le matin mon calcul est sorti tout seul sans aucune douleur... je n'ai pas eu d'hématurie.

J'ai réfléchi à tout cela par la suite. Là ça allait, je en savais pas ce que j'avais et la douleur était intense, vraiment intense (avec des moments où j'avais l'impression de recevoir un coup de couteau...)mais j'avais quelqu'un pour m'amener à l'hôpital... bref, ce n'était pas des conditions difficiles.

Mais je me posais la question : quoi faire si on est en vacances par exemple, loin d'un hôpital ou alors tout seul... Est-ce qu'il y aurait des moyens simples pour rendre la douleur un peu plus supportable en attendant des soins ? Je ne suis pas naïf et je pense bien qu'il n'y a pas de remède miracle mais je me demande si il existe des solutions à court terme...

Je ne trouve pas grand chose à ce sujet...

Ce n'est pas l'aspect préventif qui m’intéresse, vu que mon médecin m'a dit que cela pouvait venir de 1000 choses différentes... et je m'hydrate correctement.
« Modifié: 10 février 2012 à 09:37:35 par Arthurus »
« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. » In: L'usage du monde. Nicolas Bouvier

10 février 2012 à 10:04:05
Réponse #1

Achille


Bonjour,

j'ai eu droit à un séjour aux urgences il y a quelques années pour le même punition motif et clairement, j'ai connu de meilleurs moments.

D'abord, certains signes avant-coureurs ne trompent pas et perdurent plusieurs jours avant la crise proprement dite. Comme tu l'as dit, c'est la sensation d'avoir toujours envie de pisser. Tu y vas, tu fais deux gouttes, tu es à peine ressorti que tu as l'impression d'avoir de nouveau envie. Si tu es loin de tout, je pense qu'il faut logiquement profiter de ce délai pour te rapprocher d'une structure de soin qui pourra te prendre en charge. Quand la douleur arrive, une douleur qui irradie tout un côté, c'est que la crise est là, plus ou moins grave.

Tu as fait une crise, donc les toubibs t'ont fait passer une radio pour voir ce qui traîne. Si tu as deux ou trois petits cailloux de quelques millimètres de diamètre, ce n'est pas bien grave. C'était mon cas. Lorsque le deuxième caillou est descendu, comme je savais qu'il était petit, je ne suis pas retourné à l'hosto, j'ai juste pris les anti-inflammatoires qu'on m'avait prescrit la première fois et tout s'est bien passé (dans tous les sens du terme). À noter que l'évacuation proprement dite du caillou n'est pas douloureuse, simplement ça pique un peu au moment de pisser quand il arrive dans la b!te. En fait, il sort tout seul, naturellement. Il faut penser à le récupérer au fond de la cuvette ( :'() pour le faire analyser. Evidemment, je parle pour un petit caillou : le plus gros des miens faisait 5 ou 6 millimètres (si si, ça passe très bien  ;#).

Après, si la radio révèle que tu as de gros cailloux qui ne peuvent pas s'éliminer tout seul, je pense que c'est une très mauvaise idée d'aller dans des coins où tu ne peux pas te faire soigner rapidement et efficacement en cas de crise. Tu risques ta vie et la fin risque d'être mémorable.

Le médecin m'avait expliqué que la formation de cailloux était causée par l'excès de certains aliments, de mémoire : légumes verts (il m'avait cité les brocolis), alcool et, pour mon malheur, le chocolat ( ::)). Quand on est sujet aux calculs, il faut penser à bien s'hydrater (mais pas pendant une crise).

Un p'tit lien pour des explications un poil plus scientifique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Calcul_r%C3%A9nal.


Je laisse la place à nos spécialistes qui pourront compléter et rectifier à loisir toutes les sottises que j'ai pu débiter.  :)

[EDIT : orthographe].
« Modifié: 10 février 2012 à 11:20:52 par Achille »

10 février 2012 à 10:22:40
Réponse #2

Arthurus


Merci Achille,

Le problème c'est que je n'ai pas eu de signes avant-coureurs longtemps avant... juste 2-3 heures avant une impression de m'être fait mal au dos... mais rien de plus et cette sensation de vouloir uriner sans pouvoir c'était pendant la crise.

J'ai encore 2 calculs dans le rein gauche mais minuscules, il sortiront tout seul ou peut être jamais... pour l'instant je n'ai pas à m'en inquiéter.

Le calcul faisait environ 4mm et je n'ai rien senti quand il est sorti (pourtant je pensais que cela ferait vraiment mal). Si j'en avais des plus gros je les ferais détruire par ultrasons.

Des anti-inflammatoires puissant pourraient-ils permettre de gérer la situation pendant 24h ? Je me rappel qu'une minute semblait durer....des heures.


Bon je mange de tout et ma nourriture est très diversifiée, et je ne consomme pas en abondances les aliments "contre-indiqués", je ne suis pas un gros consommateur d'alcool et je m'hydrate beaucoup... la cause de mon calcul restera un mystère...
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10 février 2012 à 10:27:54
Réponse #3

Raolux


Concernant les douleurs aigües, j'ai opté pour la présence d'une fiole d'alcool fort (15 cl de cognac) dans mon edc/minibag.
Bu cul-sec (ou presque) ça fait son effet  ::)
je sais que c'est en contradiction avec des principes importants ("3 secondes sans attention"...) mais, dans certains cas, ça peut se justifier.

10 février 2012 à 10:36:52
Réponse #4

Arthurus


Concernant les douleurs aigües, j'ai opté pour la présence d'une fiole d'alcool fort (15 cl de cognac) dans mon edc/minibag.
Bu cul-sec (ou presque) ça fait son effet  ::)
je sais que c'est en contradiction avec des principes importants ("3 secondes sans attention"...) mais, dans certains cas, ça peut se justifier.

Hello Raolux,

Tu parle d'une douleur aigüe due à une colique néphrétique ou à autre chose ?

Je ne sais pas si l'alcool est indiqué dans ce cas là ? Agis comme inhibiteur de la douleur ? Je sais que pendant ma crise la bouteille entière de Laphroaig n'aurait pas été un luxe (si cela est efficace).

Ou alors l’alcool fort serait plutôt bon "pour le moral" ?
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10 février 2012 à 10:39:18
Réponse #5

Raolux


Hello Raolux,

Tu parle d'une douleur aigüe due à une colique néphrétique ou à autre chose ?

Je ne sais pas si l'alcool est indiqué dans ce cas là ? Agis comme inhibiteur de la douleur ? Je sais que pendant ma crise la bouteille entière de Laphroaig n'aurait pas été un luxe (si cela est efficace).

Ou alors l’alcool fort serait plutôt bon "pour le moral" ?
Je parle pour toutes les douleurs. L'effet anesthésiant semble avéré. Par contre c'est peut-être à proscrire pour certaines pathologies...

10 février 2012 à 10:51:06
Réponse #6

H.H.L


AMHA (de fils d'urologue), il est impossible de régler le problème par soi même. Et je ne pense pas que l'alcool puisse aide. J'ai entendu des récits de personnes qui ont des coliques néphrétique qui hurlait à mort, incapable de bouger, et qui avait parfois des difficultés rien que pour signer les papiers nécessaires à l'opération. Mon père à ramener quelques fois les calculs, de la taille d'une ampoule, ce qui me laisse a penser que la seule voie de sortie est chirugicale..

De plus, l'alcool ayant les effets que l'on connait, c'est pas idéal pour prendre les bonnes décisions...

10 février 2012 à 11:20:40
Réponse #7

cubitus


Merci de vos retours,

Si l'on sait que l'on a de gros calculs prometteurs de douleurs à venir, le mieux est de consulter un urologue pour envisager une destruction par ultrasons.

Si l'on se sait sujet à faire des coliques néphrétiques et que l'on part quelques jours loin de tout, le meilleur traitement à prendre avec soi au cas où est un anti inflammatoire puissant (sur prescription) et un antalgique de niveau 2 (idem).

L'alcool : ben non, pas sur un forum de survie...  :glare:

A +
La seule chose qui ne change jamais, c'est que tout change tout le temps.
Proverbe chinois

10 février 2012 à 11:40:34
Réponse #8

Arthurus


Merci bien.

Je sais que mes calculs sont petits et que sans doute je n'en entendrais plus parler mais c'est vrai que mieux vaut anticiper un peu... Je voulais partir en Bolivie un mois et je me posais donc ces questions... Je suis habitué à voyager et je sais que souvent les notions de "soins" et de "assez proche" ne sont pas celle auxquelles nous avons l'habitude...

Je ne vais pas non plus passer un scanner 3 fois par année pour voir l'évolution de mes calculs... Et je ne suis pas vraiment sujet à cela.

Il y aurait-il une position (assise, couchée, de travers...) plus confortable qu'une autre ? En tout cas moi je ne l'ai pas trouvée...

Je vais écouter tes conseils Cubitus, je vais demander une ordonnance à mon médecin  ;)

Pour l'alcool je me doutais bien....  ;)
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10 février 2012 à 14:22:09
Réponse #9

Raolux


Attendez, les gars, ne faites pas comme si j'encourageais la conso d'alcool  :ohmy:
Il me semble avoir été clair concernant les limites et risques de son utilisation.
Mais je persiste à dire que, si on n'a rien d'autre sous la main et qu'on est victimes de violentes douleurs, sa conso peut soulager... temporairement.

10 février 2012 à 14:22:34
Réponse #10

Arvernos


Bonjour les matheux :D ...

Bon, je vois que je ne suis pas tout seul à souffrir de ces saloperies de calculs rénaux.

Ma 1ère crise remonte à l'été 2000. En vacances, loin de chez moi (mais heureusement pas loin de tout), rien d'original, ça s'est terminé aux urgences de l'hôpital le plus proche. Comme c'était la première fois, si j'ai eu des signes avant-coureurs, je ne les ai pas remarqués, ou pas interprétés comme il aurait fallu, donc réveil en fanfare à 6h du mat en pleine crise.
Transporté par ma Miss aux urgences, diagnostic vite posé, et j'ai comme vous eu droit à mon intra-veineuse miracle (anti-inflammatoires).

Depuis, plusieurs récidives : certains calculs sortis naturellement (6 mm), d'autres traités aux ultra-sons (2 fois), il y a eu aussi le très désagréable épisode d'une pose de sonde double-J pour sauvegarder le rein gauche (le droit n'a que la taille d'un rein de gosse de 8 ans, reste d'une maladie rénale infantile, donc je prends soin du gauche !), rencontré des néphrologues et des urologues (qui n'ont pas eu le même discours, notamment en ce qui concerne le régime, conseillé par les uns et strictement déconseillé par les autres ...), et un examen tous les ans ou tous les deux ans, pour voir où ça en est.

Maintenant, je reconnais (ou je crois reconnaître) les signes avant-coureurs d'une crise, et conformément à l'avis de mon urologue (et à mon confort perso !), je ne la laisse pas venir, je ne laisse pas la douleur s'installer : dès que ça me titille dans le rein gauche (le seul à en fabriquer), je saute sur les anti-inflammatoires. Du coup, désormais, le Bi-Profenid, puisqu'il faut bien le citer (éventuellement doublé d'un anti-spasmodique, du Spasfon version Lyoc, mais j'en ai rarement besoin), fait partie de tous mes kits, de ville comme de survie, de rando dans la Verte comme de mission/réunion à Paris ou Toulouse ...

L'équation est simpliste : si la douleur passe, c'est que la crise s'éloigne ou que ce n'en était pas une, et sinon, je limite au moins ses conséquences nocives pour le rein en attendant la prise en charge médicale, inéluctable dans ce cas.

Mais évidemment, je ne me verrais pas partir à l'autre bout du monde avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, ou en l'occurence au-dessus du rein. Si je devais le faire (j'y ai déjà réfléchi, pour des raisons professionnelles et non pas touristiques), je ferais le forcing auparavant pour faire traiter le ou les cailloux en place, même hors crise.
... ce qui n'est pas évident à obtenir de mon urologue (volontairement, je m'abstiens de généraliser) : pour lui, tant qu'il n'y a pas de crise avérée, stand by, et si elle se déclenche, la bécane à ultra-sons est dispo à la clinique ! J'en ai encore eu l'illustration pas plus tard qu'en janvier, avec un caillou détecté par échographie, "mal confirmé" par radio, donc tant que je n'ai pas mal, wait and see ...

Au final : surveillance régulière, hydratation encore plus abondante que les autres (sauf en cas de crise, bien sûr), dans l'idéal 2 à 3 litres par jour (pas toujours facile, notamment en rando), limitation des boissons gazeuses et des eaux fortement minéralisées, et anti-inflammatoires + anti-spasmodiques à portée de main ...
« Modifié: 10 février 2012 à 14:29:29 par Arvernos »
Se mettre en évidence est à la portée du premier venu. Mais il faut beaucoup de talent pour passer inaperçu.
                                            Robert Heinlein, Double Etoile

Il n'y a guère d'homme assez habile pour connaître tout le mal qu'il fait.
                                                                 François de La Rochefoucauld

Quand on n'a aucune chance... alors il faut la saisir !

10 février 2012 à 14:44:15
Réponse #11

Baptiste


Concernant les douleurs aigües, j'ai opté pour la présence d'une fiole d'alcool fort (15 cl de cognac) dans mon edc/minibag.
Bu cul-sec (ou presque) ça fait son effet  ::)
je sais que c'est en contradiction avec des principes importants ("3 secondes sans attention"...) mais, dans certains cas, ça peut se justifier.

Bonjour,

Je ne pense pas que de l'alcool soit un anti-douleur efficace.
Cela inhibe la douleur, certes, mais cela te porte jusqu'à un état d’ébriété qui n'est pas mieux, AMHA.
En plus, l'alcool provoque des réaction métaboliques qui conduisent à une déshydratation, à des variations de pression artérielle,...
Je pense qu'une discution avec ton médecin pour qu'il te prescrive des anti-inflamatoires et leur application est une meilleure solution, plus viable dans le temps (tu fais quoi quand tu n'a plus d'alcool ?).


Baptiste
La vie est étrange parfois, on ne veut pas partir loin de ceux que l'on aime mais on ne veux pas non plus revenir en laissant ceux que l'on a appris à aimer...   Moi

10 février 2012 à 15:15:46
Réponse #12

Raolux


  :blink: Il faut que je revois ma façon de m'exprimer, moi... :(

10 février 2012 à 15:45:47
Réponse #13

fry


Enfin dans le cadre d'une colique néphrétique en phase aigüe et douloureuse, le problème de l'alcool est encore autre que la simple ébriété.
Comme vous le savez ( et comme le veut l'adage de tout bon Pub ) " quand on boit une bière, on en pisse deux ", traduction poétique de l'effet diurétique conséquent de l'alcool ( par inhibition de l'ADH / Anti-Diuretic-Hormon ).

En cas de colique néphrétique, l'uretère ( qui relie le rein à la vessie ) est bouché par une lithiase qui empêche les urines de s'écouler jusqu'à la vessie. L'urine s'accumule donc en amont, entraînant une dilatation des voies urinaires, c'est ce qui provoque, entre autre, la douleur. Maintenant imaginez que le bouchon est toujours là, et que vous preniez un diurétique. L'urine va encore bien davantage s'accumuler en amont du bouchon et la douleur s'aggravera.
Paradoxalement, il n'est pas recommandé d'empêcher quelqu'un en crise douloureuse de boire de l'eau. La boisson est laissée libre ( le rein filtrera l'urine à son rythme, pourvu que la personne ne soit pas deshydratée ). Mais l'alcool entre dans une autre catégorie car il précipite de manière active et rapide une sur-tension des voies urinaires au dessus de calcul.

D'une manière générale et hors phase aigüe, l'effet diurétique de l'alcool déshydrate, donc il augmente la concentration des sédiments qui formeront le caillot à l'intérieur de l'urine, donc il augmente le risque de faire une lithiase ( par extension, une crise de colique néphrétique ).

Mettre de l'alcool dans son paquetage pour l'apéro au sommet, ou pour une autre raison quelle qu'elle soit pourquoi pas. Mais pour la colique néphrétique, oubliez...

10 février 2012 à 17:29:53
Réponse #14

guillaume


  :blink: Il faut que je revois ma façon de m'exprimer, moi... :(

Désolé Raolux mais j'en remet une couche. Non pas sur les méfaits de l'alcool dans le cas de coliques néphrétiques mais dans le cas général, en situation de survie.
Faut oublié ça hein ! Cela diminue grandement les derniers points de QI épargnés par l'effet chimpanzé notamment et cela déshydrate, nous refroidit, etc.

D'autant plus qu'ici, dire "L'effet anesthésiant semble avéré" ne suffit pas. Il faut des sources fiables et croisées afin que chacun puisse tirer parti des documents par son esprit critique.

Merci par avance.

Guillaume

10 février 2012 à 17:35:36
Réponse #15

Raiderscout


Un type à 15 grammes qui fout le bordel aux urgences et à qui il faut faire cinq points de suture au cuir chevelu après une baston : on peut considérer que son taux d’alcoolémie  suffit à l’anesthésie de surface... On économise du temps, de la patience, des produits et on expédie le c*nnard en dégrisement.  :glare:
De même, 2 lampées de rhum pour une amputation (15 secondes max au risque de voir le cœur lâcher) à bord d’un 3 mâts de la Royale au cours d’une explication de gravure avec l’Amiral Nelson ses potes … c’est si vous avez l’occasion de voyager dans le temps !  ;#

Merci de vos retours,

Si l'on sait que l'on a de gros calculs prometteurs de douleurs à venir, le mieux est de consulter un urologue pour envisager une destruction par ultrasons.

Si l'on se sait sujet à faire des coliques néphrétiques et que l'on part quelques jours loin de tout, le meilleur traitement à prendre avec soi au cas où est un anti inflammatoire puissant (sur prescription) et un antalgique de niveau 2 (idem).

L'alcool : ben non, pas sur un forum de survie...  :glare:

A +

+ 1000.
De façon à redevenir constructif autour de ce sujet : OUBLIEZ L’ ABSORBTION D’ALCOOL. [/color] [/b]

Christophe.
« Modifié: 10 février 2012 à 17:49:53 par Raiderscout »
"Be Prepared !"

12 février 2012 à 22:08:33
Réponse #16

You


Juin 2005.
Rando d'une semaine avec un pote dans les Ecrins.
Encore trop chargés (Je ne m'inscirais sur RL qu'en Aout 2005, suite à cette balade d'ailleurs), très chaud, grosses journées pour "en profiter à fond".
L'antépénultième jour, il fait très, très chaud. Nous buvons chacun pas loin de 6 ou 7 litres d'eau dans la journée, et marchons dru.
Le soir, coup de bol : nous pensions bivouaquer à côté d'un refuge fermé, or le gardien est là pour préparer l'ouverture de la semaine suivante.
Il nous invite, nous dînons comme des rois.

Dans la nuit, mon pote ne se sent pas bien, mais ne dit rien.
Au matin, il est blanc comme un linge, absolument tétanisé par la douleur, incapable même de parler - ne parlons même pas de bouger.
Toute la flotte bue la veille lui avait délogé un gravillon du rein : grosse crise de Colique néphrétique...

Heureusement que le gardien était là : un appel radio au PGHM, l'hélico dans la demi-heure, la piqure de morphine magique et une évacuation vers l'hosto le plus proche lui ont sauvé le cul.

Redescendu vers la vallée et le train direction son hosto au pas de course (2 étapes en une bonne demi-journée, ptain j'avais la santé), je n'ai réussi à avoir du réseau que 2 heures après le refuge.



Franchement, la même chose seul dans un coin isolé où le 112 ne passe pas, j'aimerais bien savoir comment ça finisait...

13 février 2012 à 10:06:10
Réponse #17

cubitus


Il faut relativiser... Les coliques néphrétiques ont toujours existaient, et avant on n'avait ni morphine ni profenid. On n'en mourrait pas pour autant !

Si le calcul n'est pas trop gros il va s'éliminer de lui même... douleurs atroces mais ça va passer. Si vous êtes dans un coin paumé, sans réseau, sans médoc : ben on attend !!!  ;#

Dans de très rares cas le calcul est trop gros et il faudra opérer ou poser une sonde double J. En pratique dans ces cas si on fait rien l'uretère finit par claquer et on a moins mal.  :blink:
La seule chose qui ne change jamais, c'est que tout change tout le temps.
Proverbe chinois

13 février 2012 à 21:57:18
Réponse #18

You


Merci Cubitus, c'est exactement le genre d'info qui me manquait  :)

13 février 2012 à 23:49:22
Réponse #19

Bison


Donc, dans la trousse, quelques anti-douleurs "puissants"?

Histoire peut-être de ne pas rester cloiué sur place par la douleur?
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

14 février 2012 à 09:35:08
Réponse #20

fry


En pratique la personne pourra ne pas être capable d'avaler les cachets, mais pourquoi pas sinon.
Ne pas négliger pour autant le passage aux urgence pour se faire prescrire de l'imagerie ( en urgence ou à distance selon la présentation ), et surtout éliminer un problème plus grave ( colique néphrétique compliquée ou autre diagnostic faisant évoquer à tort une colique néphrétique ).

Enfin dans un nombre non négligeable de cas, la question ne se posera de toute façon pas, et ce n'est pas un malheureux comprimé de dafalgan codeiné qui jugulera la crise douloureuse. Rares en médecine sont les douleurs plus violente qu'une crise cognée de colique nephretique, on les reconnaît tout de suite dans un service d'urgence, allongés, tordus de douleur, en pleurs et gémissants. Parfois même vomissant à la moindre tentative de prise de médicament orale.

Donc même dans la verte : hôpital, hélicoptère si nécessaire, sans honte ni hésitation.
« Modifié: 14 février 2012 à 10:10:32 par fry »

14 février 2012 à 09:47:27
Réponse #21

Bison


Merci pour ces précisions!
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

14 février 2012 à 10:43:30
Réponse #22

Arthurus


Merci beaucoup pour vos réponses  :)

Si cela arrive de nouveau j'espère reconnaitre les signes précurseurs  (je n'en ai pas vu la dernière fois...).

« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. » In: L'usage du monde. Nicolas Bouvier

14 février 2012 à 14:26:52
Réponse #23

Arvernos


Donc, dans la trousse, quelques anti-douleurs "puissants" ? Histoire peut-être de ne pas rester cloiué sur place par la douleur ?

Par rapport à ce qu'a répondu Fry, un avis légèrement différent concernant les médocs (car pour le diagnostic médical et le passage obligé par les cases Urgences / intra-veineuse / imagerie, je suis d'accord à 100 %) :
 
- Pour ce qui est des comprimés à avaler, effectivement, ce peut être difficile voire impossible au stade extrême de la crise. Mais avant ce stade, il y a quand même quelques minutes ou dizaines de minutes où on peut encore ingurgiter son anti-inflammatoire (d'après mon expérience malheureuse personnelle).
- De plus, un anti-spasmodique comme le Spasfon existe en version "Lyoc" (comme dit dans mon post + haut), ce qui ne nécessite pas d'eau (il fond instantanément sur la langue), donc évite de charger un peu plus le rein avec du liquide.

D'où la présence de comprimés de Bi-Profenid et de Spasfon (de préférence Lyoc) dans mes kits, au quotidien comme dans la Verte. Avec surveillance des dates de péremption (surtout le lyophilisat, qui déteste l'humidité) ::) ...
« Modifié: 14 février 2012 à 14:35:22 par Arvernos »
Se mettre en évidence est à la portée du premier venu. Mais il faut beaucoup de talent pour passer inaperçu.
                                            Robert Heinlein, Double Etoile

Il n'y a guère d'homme assez habile pour connaître tout le mal qu'il fait.
                                                                 François de La Rochefoucauld

Quand on n'a aucune chance... alors il faut la saisir !

14 février 2012 à 18:37:49
Réponse #24

fry


Alors oui mais tout petit contre-bémol concernant les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le sus-cité:
- Le Bi-profénid quand il est pris chez quelqu'un qui à l'habitude de ce médicament, qui se l'est déjà fait prescrire pour une pathologie lambda ou autre, c'est effectivement le gold standard de la colique néphrétique ( en plus de son effet anti-inflammatoire il diminue le débit de filtration glomérulaire dans le rein et diminue donc la tension au dessus de l'obstacle ).

- Seulement c'est un médicament qui n'est absolument pas anodin. Ses interactions médicamenteuses sont nombreuses et très significatives. N'importe quelle personne prenant un traitement chronique peut être concerné par des mesures de prudence concernant cet AINS ( formellement déconseillées en cas de traitement par anti-agregant plaquettaire, anti-coagulant, héparine, lithium, et divers diurétiques... ). Il est aussi très agressif pour la muqueuse gastrique, et la diminution du DFG dans le rein citée plus haut peut être la cause d'insuffisance rénale aigüe. C'est accessoirement un médicament à oublier de principe chez le sujet âgé.
Bref au moindre doute, le praticien préfère passer directement à la morphine plutôt que donner un anti-inflammatoire sans être sûr du contexte ( le candidat idéal est un sujet jeune, sans antécédent et qui n'est pas coutumier des douleurs d'ulcère ).

Je fais partie des ( très, très ) nombreux confrère qui pensent que les AINS ne devraient se délivrer que sous prescription médicale.
Au cas par cas pourquoi pas, dans la trousse de monsieur tout le monde: je suis totalement contre ( et c'est pour ça que je ne le recommanderai jamais dans un topic de premier secours ). Prudence avec les médicaments !

P.S: pour le spasfon, faites-vous plaisir ! :doubleup:

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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