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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Boire de l'eau de mer  (Lu 10184 fois)

06 novembre 2005 à 21:39:43
Lu 10184 fois

Ancien forum



Posté par DavidManise

Bon parlons de boire de l'eau de mer...

Selon Xavier Maniguet (qui cite le regretté Alain Bombard), la conso d'eau de mer permet de conserver ses facultés plus longtemps, mais comme le disait Ken, ça ne prolonge pas l'espérance de vie.

Explications...

Il y a deux types de "soif".  La soif "sanguine" (diminution du volume sanguin par manque d'eau), et la soif "cellulaire" (diminution du volume hydrique des cellules du corps, qui conduit à la mort).  

Quand notre sang perd de son eau, il devient plus salé que nos cellules.  Par osmose, l'eau passe donc des cellules vers le sang, et les deux concentrations de sel se rééquilibrent.  En buvant de l'eau de mer, on augmente artificiellement la salinité du sang, ce qui a pour effet de faire passer plus d'eau des cellules vers le sang, et donc de conserver plus longtemps un volume sanguin à peu près normal...

Or, c'est (au début en tout cas) la diminution du volume sanguin qui est la plus handicappante quand on est déshydraté(e).  Cependant il faut comprendre que plus on boit d'eau de mer et plus la salinité globale du corps augmente, et donc on risque des déséquilibres electrolytiques importants...

Je pense que ce genre de pratique n'a pas suffisamment été testée pour mériter qu'on puisse la généraliser ou la recommander.  Cela reste très risqué, à mon avis.  Il faudrait des études plus poussées...  et je pense que les volontaires ne se battent pas au portillon... ;)

Une chose est sûre, cependant : l'approvisionnement en eau potable est, juste après la conservation de la température corporelle, une PRIORITÉ en survie.

Ciao ;)

David

06 novembre 2005 à 22:48:00
Réponse #1

Ancien forum



Posté par Mike

Pour avoir expérimenté l'eau de mer pour la cuisson, je dois vous dire que c pas terrible. Au pire pas plus de 1/3 d'eau de mer et 2/3 d'eau douce sion autant manger votre salière.
Pour utiliser l'eau de mer, et en ayant un peu de matos, il vaut mieux la chauffer en couvrant la gamelle d'un système pour récupérer la vapeur. Par condensation, je pense que l'on récupère de l'eau bcp moins charger en sel...
PS: pour polémiquer si Bombard a fait énormément de choses pour les secours maritimes (radeau de survie...) et la survie en mer, ce n'est pas sans quelques soucis (parlez-en aux marins de Etel...).
A+
Mikaël >:(

07 novembre 2005 à 00:40:28
Réponse #2

Ancien forum



Posté par James

SVELM, il me semble que le probleme c'est que le sel excedentaire doit etre rejete par les urines et la transpiration, donc perte de fluide supplementaire. Que le fonctionnement cellulaire ait une certaine tolerance de fonctionement quand aux taux de sang, oui, mais une fois les taux max atteints (rapidement), et l'organisme sature, le sel excedentaire doit repartir a la mer, sinon les osmoses cellulaires sont brisees, donc encore plus de deshydratation, moins d'un demi verre d'eau suffit pour se saturer en sel.
Il semblerait aussi que ce filtrage du sel qui doit passer par le sang et les reins soit couteux en calories... et en eau.

Sinon, baigner dans l'eau de mer, ca n'hydrate absolument pas. Je me fais couremment 2 a trois litres d'eau en 4 heures quand je planche.

Bref, moi, je met ca au meme niveau que de boire sa pisse.

Bombard buvait extremement peu d'eau de mer, et consommait du poisson, qui lui est plein d'eau moins salee. certains gars on survecu des mois avec juste du poisson et un alambic solaire.

07 novembre 2005 à 02:35:05
Réponse #3

Ancien forum



Posté par MARC

Alain Bombard est parti sans eau dans sa traversée de l'atlantique.
Il avait prévu 3 moyens de s'hydrater :
    1/ Récupérer l'eau de pluie
    2/ Presser le poisson capturé et boire le liquide recueilli dont le taux de sel est égal à celui
         du sérum phisiologique c.a.d. 1/3 de celui de l'eau de mer.
        (il avait emmené dans ce but une sorte de pressoir à fruit)
    3/ Boire de l'eau de mer

En fait il a toujours eu suffisament de pluie pour s'hydrater et s'il a bu du jus de poisson ou de l'eau de mer c'était seulement pour en vérifier la possibilité.
Il indique cependant pour ce qui est de l'eau de mer qu'il faut récupérer cette eau à la fin de la nuit, le soleil et l'évaporation augmentant la salinité à la surface. :P

07 novembre 2005 à 07:30:52
Réponse #4

Ancien forum



Posté par guillaume

Citation de: DavidManise link=1131309584/0#0 date=1131309583
Je pense que ce genre de pratique n'a pas suffisamment été testée pour mériter qu'on puisse la généraliser ou la recommander.  Cela reste très risqué, à mon avis.  Il faudrait des études plus poussées...  et je pense que les volontaires ne se battent pas au portillon... ;)

David
Tafdac!
Je pense que ce genre de chose doit-être différente au cas par cas, non? Un individu avec des prolèmes (un rein en moin ça se peut?) ne doira surement pas la même quantitée d'eau de mer (en dernier recourt) qu'un individu en plein santée ::)
a+

07 novembre 2005 à 11:53:09
Réponse #5

Ancien forum



Posté par James

Dans le us army survival manual:

"It is about 4 perscent salt, it takes about two liters of body fluids to get rid of one liter of sea water. Therefore, by drinking sea water you deplete your body's water supply, which can cause death"

1 litre d'eau de mer consomme deux litres de fluides corporels pour eliminer le sel en exedent.
Ce qui a du sens, en partant du principe que la salinite de l'eau de mer est de trois fois celle du corps, quand on avale un litre d'eau de mer, il faut deux litres d'eau supplementaires pour la passer en isotonie, et donc perdre deux litres pour recracher l'excedent de sel.

Pas de chance, plus t'en bois, pire c'est!

07 novembre 2005 à 13:09:17
Réponse #6

Ancien forum



Posté par ken

Maniguet dit que dans son bouquin qu'au 7ème jour de régime "eau de mer" l'organisme fait une décompensation et on crève (je résume); la nocivité de l'eau de mer est donc réelle!

James parlait des bains, ils sont , tjs selon le meme auteurs très utiles pour retrouver le moral, car il semblerait que si sur le radeau on se sente faible, en se baignant on retrouve une certaine facilité de mouvement et SURTOUT ces bains évites de trop suer en régions tropicales! Ce qui est vrai, j'ai surfé longtemps à la réunion, et on tient facilement 4h d'affilée dans l'eau en plein soleil sans boire, car l'eau régule notre température corporelle. (je surai plus si je restait 4h sur un radeau en plein soleil)

07 novembre 2005 à 14:57:01
Réponse #7

Ancien forum



Posté par James

Ben en verite, je trouve que le bain de mer deshydrate, mais d'une maniere bizarre, la soif met plusieurs heures a arriver (si je baigne 4 heures, elle commence dans les 2-3 heures apres), mais quelle soif! donc maintenant, je bois pendant, et ca marche.

Cool ca la reunion, faut juste eviter les lagons a la nuit eh?

08 novembre 2005 à 17:38:35
Réponse #8

Ancien forum



Posté par ken

Citer
Cool ca la reunion, faut juste eviter les lagons a la nuit eh?

bah, faut un pas tomber dans la parano des Dents de la Mer!

Y a jamais de requin dans les lagons, qui sont bien trop petits et peu profonds  ;)

Faut éviter les embouchures de ravines, les quelques spots à risque, et de surfer après des grosses pluies (cyclone)!

J'ai surfé pdt 10 ans, et les seuls poissons que j'ai vu qui ressemblaient de loin a un requin étaient un marsoin ou un dauphin!

Sinon, la réunion c'est nikel pour la marche en montagne, y a énormément de dénivlés et pleins de micro-climats!  :)

09 novembre 2005 à 20:28:28
Réponse #9

Ancien forum



Posté par phorm

[Tout le texte SMS a été effacé de ce sujet]
attention voyageur assoifé a vos risque et péril

16 novembre 2005 à 01:20:36
Réponse #10

Ancien forum



Posté par tokala

to drink or not to drink sea-water.moi personellement je m'abstiendraitil sufit de lire le livre de pierre spinelli" sos en mer ".il a fait des test pendant 10 jours sous une importante surveillance médical journaliére,renforcée par de nombreux prélevements sanguins .ces conclusions sont claires il ne boiras d'eau de mer,pendant ces 21 jours de dérive volontaire.

 


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