Salut,
Je me suis fait des nœuds au cerveau avec diverses méthodes pour déterminer mon œil directeur. Car c'est un peu comme si mes deux yeux se marchaient dessus.
J'ai visé un objectif lointain des deux yeux, puis j'ai placé une feuille percée sur cet objectif. Dans ce cas ci, c'est œil droit qui vise.
Par contre, si je balaye la zone des deux yeux à travers le trou, c'est l’œil gauche qui s'arrête sur l'objectif. A moins de faire un effort pour "sélectionner" l’œil droit.
Au début, instinctivement, j'épaulais à droite mais ouvrais l’œil gauche. Ça me reprend lorsque je suis en état de fatigue avancé. Parfois, je colle mon monoculaire sur l’œil droit et je regarde avec l’œil gauche, et ensuite je ris intérieurement du blaireau que je suis.
De plus, je suis obligé de forcer pour viser de l’œil droit, et c'est assez pénible lorsque je suis en observation à la lunette : autant je peux rester très longtemps avec l’œil droit clos, autant la fermeture volontaire de l’œil gauche pendant la visée me demande un relatif effort, puis provoque un inconfort.
Au niveau de la visée, c'est mon œil gauche qui prime.
Mais étant droitier, ma mécanique corporelle fait que j'ai énormément de mal à tirer en gaucher. Il faudrait tout réapprendre. Rien ne prouve que je puisse acquérir la même maîtrise de ma partie gauche que de ma partie droite et un coup de doigt est vite arrivé.
De plus dans mon cas, mon arme principale est un fusil à verrou droitier, ce serait un sacré bordel que de réarmer en étant épaulé à gauche pour doubler le tir.
Je vise et je tire en droitier donc, et je gère l'inconfort comme je peux : je garde les deux yeux ouvert, œil droit dans la lunette, cerveau "fixé" sur cet œil droit, et je ne ferme l’œil gauche qu'au moment où j'ai ma cible. Pour le tir proprement dit, cela ne gène pas vraiment puisque je ne garde ma visée que quelques secondes.
A partir du moment où les les organes de visée sont réglés sur l’œil qui vise, et qu'on respecte les principes du tir, ça tirera droit.
Je pense qu'il est bien plus difficile d'apprendre à tout son corps une position et des mouvements non-instinctifs (d'autant plus si on a commencé par utiliser l'autre partie) plutôt que de se forcer à utiliser un œil non directeur.
@+