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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Acrophobie et vertige  (Lu 41215 fois)

26 juin 2008 à 15:54:19
Lu 41215 fois

Fox


(Je décide de poster ce sujet dans cette portion du forum, "Mens sana in corpore sano" oblige!
Plus sérieusement si quelqu'un le voit mieux placé ailleurs, y'a pas de problème!  ;) )



Quand l’altitude vire au cauchemar



S’ils peuvent transformer le plaisir de la montagne en véritable calvaire, l’acrophobie et le vertige ne sont pas pour autant des maux incurables. De quoi rassurer leurs victimes

Une décennie de sport en montagne, puis, tout à coup, la peur ; puis la peur de la peur... un cercle vicieux. Mais commençons par le commencement. A l’âge de 23 ans, Gemma, qui a grandi à Valencia
dans l’est de l’Espagne, se découvre une passion pour la montagne. Elle se met à la sillonner à pied, à V.T.T., à ski, profitant d’une liberté et d’une profession qui lui laissent du temps pour les loisirs. Un jour, c’est le choc : partie faire une excursion à ski dans les Pyrénées avec un groupe, elle reste subitement
bloquée, prise de panique. « Clouée sur place, j’étais hors d’haleine et mon coeur battait la chamade », se souvient-elle.
« Je m’en voulais d’autant plus que la pente n’était même pas raide, mais rien n’y faisait. »
L’acrophobie (du grec akros, extrémité, et phobos, crainte) peut frapper tout à coup, sans crier gare, et elle n’épargne pas les adeptes de la montagne. Une étude faite dans les années 1990 à l’Université
de Munich a révélé que la moitié des membres du Club alpin allemand déclaraient avoir souffert de ce mal sous une forme ou une autre à un moment donné. A en croire le célèbre psychiatre français
Christophe André, cette peur atteint un cinquième de la population, mais elle a tendance à s’atténuer avec l’âge. Ce qui ressort des deux travaux scientifiques, c’est que la plupart des victimes ne font
rien pour lutter contre ce phénomène.

Causes internes

L’avis des spécialistes diverge quant à savoir ce qui cause l’apparition de ce type de phobie. Problèmes relationnels, ambivalence conflictuelle ou facteurs stressants, tels sont les termes très généraux
utilisés en guise d’explication. Dans le cas de Gemma, la double pression qu’elle subit pourrait très bien avoir été le déclencheur: au niveau professionnel, la fonction de cadre qu’elle occupe dans
une banque lui confère des responsabilités accrues et durant ses loisirs, égaler les performances de son partenaire constitue pour elle un défi permanent. Le traumatisme des Pyrénées s’est d’ailleurs
reproduit à l’occasion d’une sortie à vélo dans la Sierra Nevada au printemps : subitement, elle est contrainte de mettre pied à terre, toute tremblante, incapable de repartir. Dorénavant, la peur lui colle
à la peau et la panique la saisit de plus en plus souvent.
Convaincue que l’acrophobie est d’origine psychique, Gemma s’adresse à un psychothérapeute, mais comme elle se sent également déstabilisée dans la viequotidienne, il n’applique pas la bonne
recette. La psychanalyse assortie d’antidépresseurs et de calmants ne fait qu’atténuer
momentanément les symptômes, sans amener une quelconque guérison.

Théorie comportementale avec « exposition »

Il faudra deux ans à Gemma pour se rendre compte qu’elle a fait fausse route. A coup de recherches sur internet et d’enquêtes dans son entourage, elle trouvera un spécialiste dont la stratégie thérapeutique
consiste à affronter la peur petit à petit, plutôt que de l’éviter par des médicaments.
« Il s’agit par exemple de visualiser mentalement une traversée que j’avais eu beaucoup de mal à réaliser et
de me décontracter pour maîtriser intellectuellement la situation. Les progrès, lents au début, s’accélèrent avec la pratique», explique Gemma. Son partenaire, qui a fait preuve d’une incompréhension totale face à ses accès de panique, sera intégré à la thérapie. Il devra d’abord apprendre à l’aider à surmonter sa peur du vide en l’accompagnant sur des ponts et dans des ascenseurs. Petit à petit, cet entraînement permettra à sa compagne de surmonter son acrophobie.
Toute thérapie brusque risquerait de faire effet contraire. L’approche progressive est donc la seule qui soit concluante. La méthode la plus efficace, qui s’inspire du traitement des allergies, consiste à désensibiliser
l’organisme en lui administrant des doses croissantes d’antigènes.
Transposée aux sports de montagne, elle propose à la personne atteinte de rechercher activement des situations créatrices d’acrophobie, afin qu’elle les maîtrise et se rende compte que les symptômes ne sont pas périlleux et disparaissent spontanément.

Symptômes physiques violents

S’il n’y a rien de réellement inquiétant à avoir la gorge ou l’estomac noué, un rythme cardiaque qui s’emballe, une respiration qui se fait haletante, des nausées ou un étourdissement ne sont pas sans
risque s’ils surprennent l’alpiniste en terrain escarpé. Mais c’est la peur qui reste l’élément déterminant : celle, par exemple, de perdre le contrôle de la situation et de tomber, voire de se jeter dans le vide,
comme attiré par l’abîme. L’acrophobie se manifeste toutefois non seulement au bord d’un à-pic, mais également dans la vie de tous les jours. La pire de ses formes est la peur de la peur, par exemple celle
que ressentent nombres de randonneurs en préparant l’excursion du lendemain.

Acrophobie et vertige

Il importe de bien faire la différence entre l’acrophobie et le vertige. Ce dernier se manifeste dans une situation concrète, lorsque sa victime, sur une arête ou un sommet, se trouve au-dessus du vide. Elle
cherche alors des repères visuels qu’elle ne trouve que partiellement dans son entourage. Résultat : le flux d’information entre le nerf optique, responsable de la performance visuelle, et le centre qui
commande posture et mouvements est perturbé. Perdant le contrôle de son corps, le sujet, pris d’un fort malaise, finit par vaciller. Ce phénomène est bien connu des skieurs qui, par « jour blanc »
et par très mauvaise visibilité, se retrouvent dans un univers uniformément
blanc.
Le vertige, que l’épuisement physique ou psychique peut renforcer, s’accompagne souvent d’autres symptômes tels que sudation, tremblements, tachycardie, nausées ou « genoux en compote ». Il
peut aussi être d’origine psychogène, sans être une phobie proprement dite : le déséquilibre somatique résulte d’une instabilité intérieure. Comme l’acrophobie, le vertige peut être causé par le stress
dû à la vie professionnelle ou privée, facteur qu’il convient d’analyser en conséquence.

A faire ou à éviter...

Vertige... en situation de détresse

– Assurer une bonne prise des mains et des pieds, si possible s’asseoir
– Eviter de tourner la tête à l’extrême (p. ex. pour apercevoir le tracé de la via ferrata)
– En regardant en bas, chercher des objets fixes bien marqués dans le champ de vision latéral
– Eviter ce qui fausse la perception visuelle : photographier, observer à la jumelle, regarder passer les nuages
– Utiliser une corde d’assurage en guise d’aide psychologique

Vertige... pour une amélioration durable

– Exclure les troubles organiques (faire examiner l’organe de l’équilibre par un médecin)
– Gagner en assurance par un entraînement « à sec » (p. ex. optimiser les techniques d’escalade en salle)
– Améliorer sa condition physique afin d’éviter l’épuisement, qui renforce le vertige
– Entraîner son équilibre (p. ex. à l’aide d’une échelle ou d’une toupie thérapeutique)
– En cas de vertige d’origine psychogène, analyser les facteurs de stress

Acrophobie... en situation de détresse

– Assurer une bonne prise des mains et des pieds, si possible s’asseoir
– Chercher à rassurer par la conversation
– Ne pas administrer de calmants en montagne (risque de chute dû à un ralentissement de la perception)
– Utiliser une corde d’assurage en guise d’aide psychologique

Acrophobie... pour une amélioration durable

– Rechercher les conflits non résolus dans la vie
– S’entraîner à affronter le vide en des lieux tels que ponts, clochers, si possible avec une personne de confiance (version moderne : jeu virtuel)
– Etablir un programme de décontraction (p. ex. exercices de contrôle respiratoire, de relaxation musculaire)
– Préparer mentalement les courses
– Demander des conseils médicaux et psychologiques (p. ex. thérapie comportementale)


Vivre la peur et l’apprivoiser

Elévation du pouls, de la pression artérielle, de la glycémie, de la tension musculaire, telles sont les manifestations d’un mécanisme qui permet à l’être humain de réagir rapidement face au danger, que ce soit en le fuyant ou en l’affrontant : la peur. Celle-ci peut se muer en maladie et devenir elle-même dangereuse en montagne si elle prend trop d’ampleur – ou si elle est totalement absente. Peu efficaces contre l’acrophobie, les médicaments peuvent même faire plus de mal que de bien dans certains cas.
Spécialiste en médecine d’altitude à l’Université de Graz, le professeur Wolfgang Domej estime que les calmants n’ont pas leur place dans ce domaine, au vu de leur effet néfaste potentiel sur la capacité de
réaction et des conséquences qui en découlent. Une première série de tests effectués à Atlanta indique toutefois que l’administration du principe actif appelé D-cyclosérine pourrait améliorer le traitement de l’acrophobie (étude rapportée en 2006 dans NeuroRx, organe de l’American Society for Experimental NeuroTherapeutics, tome 3, pages 82 à 96).

http://www.sac-cas.ch/index.php?id=1&L=1

Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

26 juin 2008 à 16:12:13
Réponse #1

DavidManise


EXCELLENT ARTICLE FOX !!! :love:

Je confirme par ailleurs l'efficacité de l'approche comportementale (désensibilisation, visualisation, relaxation volontaire) dans le traitement des phobies.  Ca marche nickel.

Ciao ;)

David

P.S.: wiki ? :)
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

26 juin 2008 à 20:14:49
Réponse #2

** Mathieu **


Super article Fox  :up:

L'approche comportementale, c'est bien, j'ajoute un lien wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychoth%C3%A9rapie_cognitivo-comportementale
Cette méthode s'applique à tous les types de phobies...
Le livre référence sur le sujet : Psychologie de la peur de Christophe André


Quid de la PNL ?
Pas mal pour lutter contre les phobies paraît-il...


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Cela me fait penser à La vie au bout des doigts avec Patrick Edlinger ; j'aime bien, alors j'ai fait une retranscription d'un extrait :

"Je pense qu'y faut dire une chose c'est que le solo c'est vraiment très dangeureux, c'est ta vie qui est en jeu, c'est ta vie qui en dépend, mais il faut que les gens comprennent que nous on y passe tout notre temps donc on est préparé pour ça.

[...]

Alors comme mode de vie s'tu veux bon, la plupart du temps j'me ballade avec mon camion, je vais d'école d'escalade en école d'escalade, et je vis dans la nature, en fait c'est ce qui me plait quoi ;
je me sens pas stressé par la ville, toutes ces choses là quoi ;
je suis bien dans la nature, c'est cool comme ambiance ;
il faudrait pas que les gens mystifient un personnage, j'pense qu'on a rien de plus que les autres quoi, c'est une passion, on la travaille, en la travaillant on devient peut-être plus fort mais bon voilà, on est tout à fait... Tout à fait normaux quoi ;
tous les gens qui pratiquent l'escalade à ce niveau quoi sont tout à fait normaux et qu'en fait y faudrait pas non plus qu'y croient qu'on ait une vie de moines et qu'on est des fous ;
'fin moi j'estime vivre tout à fait normalement, j'ai des périodes euh de des fois quelques mois où je grimpe pas, où j'ai envie de faire autre chose.

Une chose qui est aussi très importante je crois en escalade, y faut en parler, plus que l'entraînement c'est la motivation ;
en fait, c'est d'êt' motivé au pied du rocher, c'est c'qui fait qu'tu grimpes bien ;
alors pour avoir c'te motivation, pour la travailler justement, ça m'arrive d'avoir des périodes de décompression, où j'fais la fête pendant un mois, où...
C'est pas du tout un problème.
J'crois qu'c'est très important de le dire, y faudrait pas qu'les gens croient qu'on est là à s'entraîner comme des bêtes toute la journée parce qu'en fait c'est pas vrai.

[...]

Le gaz : c'est le vide, c'est la hauteur à laquelle tu te situes sur une paroie ; et qui fait qu'en bas bein y'a du gaz, y'a du vide, voilà...
Et c'est beaucoup plus difficile parce qu'au niveau concentration t'ya plus du tout la même notion des équilibres et puis la même notion de l'engagement, surtout quand tu es en solo dans une paroie qui est très haute, tu sais très bien que t'y as pas de point de repos, de vire à proximité et sur le plan moral c'est beaucoup plus dur de te concentrer en sachant que t'y es complètement engagé.

[...]

C'qui est intéressant en solo, c'est le fait que ta vie soit en danger, ça motive ta concentration.
C'est normal, je pense, qu'on ait peur, c'est d'ailleurs c'qui t'attire si tu veux.
Tu as une notion de peur qui rentre en jeu et c'qui est plaisant c'est d'arriver à la dominer.
Tant que tu es en solo de toute façon il faut faire abstraction complète du gaz ;
c'est à dire, tu n'y penses absolument plus, tu es tellement concentré par tes mouvements, par le fait de ne faire aucune erreur, que le gaz, tu n'y penses absolument plus.
Tu y penses uniquement quand t'y es encordé et que tu t'arrêtes à un relais ou en solo quand tu te reposes, là tu prends conscience disons de l'[inaudible] auquel tu es, du vide qu'il y a.
Mais sinon c'est un truc qui faut faire abstraction complètement ouais ; sinon ça te bloque, et t'arrive pas à faire des mouvements très dur ;
et c'qui est grisant justement c'est le fait de savoir qu'y'a c'tambiance là derrière, et qui fait que volontairement on se met dans c'tambiance, c'est sûr que ça a plus d'engagement et plus d'intérêt.

[...]

Tu arrives à vivre uniquement en grimpant par rapport à tout ce que tu peux ressentir dans l'escalade et tout ce que ça peut te procurer comme sensations ;
au niveau de ton engagement moral, de c'que tu ressens sur le plan physique.
Pour moi l'escalade c'est pas un sport mais j'y consacre tout mon temps et c'est un mode de vie ;
j'arrive à retrouver tous les besoins qu'on peut avoir s'tu veux en tant qu'être humain ;
tu vas faire une voie très dure, t'yauras le plaisir justement de l'expression corporelle, la défonce physique qui fait qu'en fait ça va te créer de petits besoins, tu vas apprécier en sortant d'une voie un verre d'eau, un sandwich, et bon ça c'est intéressant à l'époque à laquelle on vit d'avoir de petits besoin je crois.
t'yas une prise de conscience au niveau des plaisirs simples en fait qui suffisent très bien pour pouvoir vivre."



Voilà pour le léger HS...

Quelques liens vidéos pour des extraits des films documentaire La vie au bout des doigts et Opéra vertical :

Patrick Edlinger - La Vie Aux Bout Des Doigts (Climb) Part 1
Patrick Edlinger - La Vie Aux Bout Des Doigts (Climb) Part 2
Opera Vertical part 1
Opera Vertical part 2


 ;)
« Modifié: 30 juin 2008 à 16:18:46 par Mathieu »

27 juin 2008 à 14:17:02
Réponse #3

guillaume


Bel article ! Je dis Wiki aussi !

a+

PS : AMHA, l'article serait mieux dans "survie en milieu naturel" ou dans "1er secours", mieux pour ce dernier encore.

30 juin 2008 à 00:42:15
Réponse #4

kinette


Bonjour,
Intéressant :)
Une chose qui m'intéresserait est aussi la démarche à suivre si on est avec une personne qui fait une crise de vertige... j'ai vécu une fois le coup avec une personne de ma famille.
C'est d'autant plus surprenant que, n'ayant pas du tout le vertige (de même que les autres personnes du groupe), on n'a pas vu le truc arriver, car l'endroit ne nous paraissait pas susceptible d'entraîner un problème de vertige.

On s'est retrouvé en altitude, avec une personne qui ne voulait plus ni avancer ni reculer, ne voulait écouter personne... on a certainement fait des erreurs au départ, en se croyant rassurant (trop insisté? pas été assez attentifs?).
J'avoue avec honte avoir même été prise par un fou-rire nerveux au bout d'un moment (l'état d'une personne en panique a certainement quelque chose de communicatif, et la situation était par moment vraiment absurde...).

Cordialement,
K

30 juin 2008 à 08:53:42
Réponse #5

DavidManise


C'est vrai que quand on n'a pas peur du tout soi-même, de voir quelqu'un se mettre dans des états pareils "pour rien", ça peut carrément avoir quelque chose de flippant...  ;D 

Un truc qui fonctionne bien c'est de se mettre, si possible, devant la personne pour lui donner un truc proche à regarder.  De rester soi-même calme et détendu, et de faire en sorte que la personne s'asseoie, se calme...  ne pas se moquer ni la faire culpabiliser.  Juste attendre que la personne réussisse à se détendre.  Et pour ça, de montrer l'exemple (ne pas être stressé soi-même), de rationaliser le truc, d'expliquer à la personne ce qui se passe... et d'être patient...  fonctionnera bien dans les cas où il n'y a pas de risque objectif majeur. 

Si la personne nous fait assez confiance, on peut aussi lui demander ce qui la fait réellement flipper.  Souvent c'est juste l'impression qu'il n'y a pas de point fiable où poser les pieds dans un dévers, ou la crainte que ça devienne de pire en pire... 

L'an dernier avec un petit groupe de potes on s'est retrouvés dans un immense pierrier bien pentu avec des gens qui n'avaient pas l'habitude.  C'était pas dangereux, mais c'est vrai que le volume de gaz sur notre gauche était assez immense et sans le moindre obstacle pour le regard.  Style 1000m de dénivelé jusqu'au fond de la vallée sur notre gauche, tout à 45°.  Objectivement pas dangereux, mais impressionnant de volume quoi.  Une des femmes du groupe s'est mise à fipper, et alors qu'on faisait la pause tranquillement le temps qu'elle se calme bien, un berger est passé...  il courait après une brebis égarée qui était style à 600m de D plus bas...  on voyait un tout petit point blanc...  et en fait le gars traçait droit dans le pierrier en courant, sautant les gros cailloux, freinant de temps en temps là où c'était plus meuble...  le gars avait une agilité de chamois.  Sans déconner, j'ai trouvé le spectacle parfaitement BEAU.  Un corps humain parfaitement adapté à son environnement qui se déplace comme ça aussi harmonieusement et souplement... 

La fille qui flippait s'est retrouvée comme hypnotisée par le gars...  elle l'a regardé descendre pendant bien 10 minutes...  sautant, freinant, zigue zaguant...  Quand il a eu choppé sa brebis et qu'il a eu commencé à remonter, elle s'est levée, elle a fait "mais en fait chuis con, ça craint rien ici"...  et zou elle est repartie, rassurée au moins à 75%

On apprend à avoir peur par l'exemple...  et on peut aussi apprendre à ne plus avoir peur par l'exemple.  En effet, les réponses physiologiques aux évènements et aux contextes sont apprises...  et transmissibles.  La peur est contagieuse, mais le calme aussi.

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

30 juin 2008 à 09:41:20
Réponse #6

Patrick


Je ne sais si ça correspond à ça mais depuis deux ans il m'arrive d'avoir une peur panique en avion (pas tout le temps d'ailleurs et c'est ça qui est strange) et même depuis quelques temps en voiture sur l'autoroute parfois dans les trajectoire longues et courbes où  j'ai cette sensation de "vertige".

30 juin 2008 à 11:21:15
Réponse #7

Sylvain74


Salut à tous,

Merci Fox pour ce post hyper intéressant.
Ma part de vécu, toute fraîche puisque datant d'hier :
Randon courte (800 m de den à peu près) dans le beaufortain avec ma douce et une copine. La copine dit avoir le vertige. Ca tombe bien, le "sommet pic-nic" est situé sur une arrête. Pente douce en herbe à droite (30° à peu près) et bien plus rugueuse et raide à gauche (70 à 80°, falaise en "merdasse").
La miss s'est trouvée bloquée par la trouille à mi parcours.
Pour l'aider à progresser (elle en avait bien envie quand même, de ce sommet...) j'ai utilisé :
- le "truc des chaussures". En gros, ne regarder que mes chaussures, moi juste devant elle à un rythme tranquillou pour pas s'essouffler. Efficace, ça l'aide à ne pas se concentrer sur la pente...
- me placer à sa gauche, côté falaise, et en quasi contact physique. Ca l'a bien aidé, en lui bouchant la cue du "vide".

A la descente, après une pause casse-croûte, ça s'est super bien passé, à mon grand étonnement. La miss m'a avoué que ça faisait longtemps qu'elle n'était pas allé en montagne, et que la montée de l'arrête lui a permis de se "réacclimater".

En conclusion, je dirais que l'habitude est un facteur limitant vraiment le vertige ou acrophobie (je ne fais pas trop la différence), et qu'accompagner la personne souffrant de ce mal lui apporte un vrai plus, si on arrive à la rassurer, d'une part, et à lui boucher la vision du vide, d'autre part. Super scoop...  ::)

Sylvain.

15 juillet 2008 à 19:14:40
Réponse #8

Woodrunner


Super compte rendu Fox!

Sauf erreur le vertige demande qu'il y ai contact avec le sol! En parachute ou en parapente le vertige est inexistant!

Petite expérience perso:

De l'âge de 6-7 ans à 18 ans j'étais presque tout les week-end en montagne avec mon père ou mon oncle, je n'avais aucune peur du vide, pire de 15 à 19 ans le vide m'attirait, j'aime me foutre dans des situations dangereuses (particulièrement au boulot avec une tronçonneuse a bout de bras,.... ::)) j'ai pris beaucoup de risque, j'étais un peu suicidaire mais sans les idées noires,... pour mes vingts ans je me suis offert une cure de presque 2 ans d'hosto suite à un accident de moto,... depuis là je suis beaucoup plus prudent,... ;D (je connais le bruit des os qui craque, je connais les effet de la morphine et surtout l'effet du sevrage,... j'ai passé des heures en salle d'op. ,.... bref, je suis partiellement guéris de mon envie de sensations fortes,... :D)

Alors que le vide ne me faisait aucunement peur avant, j'ai parfois un sentiment de gêne voire de malaise face à l'abîme. Ce n'est pas quelque chose d'insurmontable, mais j'aime bien avoir quelqu'un qui fait le rappel devant moi,...(n'est-ce pas fox!!! ;) ) J'aime aussi être sûr du gars qui m'assure l'échelle ou la corde,... Je suis beaucoup moins téméraire  :-[
Je suis donc certain que le vertige se combat (mise à part quelques cas pathologiques!) avec un peu de volonté!
Et je suis presque sûr que cela peux tomber sur n'importe qui à un moment ou à un autre!
Every citizen should be a soldier. This was the case with the Greeks and Romans, and must be that of every free state.
Thomas Jefferson
3rd president of US (1743 - 1826)

WOLWERINES!!!!!!!


"Une pomme par jour éloigne le médecin… pourvu que l'on vise bien."    

Winston Churchill

16 juillet 2008 à 19:04:24
Réponse #9

lepapat


Citer
Je suis donc certain que le vertige se combat (mise à part quelques cas pathologiques!) avec un peu de volonté!


Bin oui, j' ai us le cas ce W E  :). je n' était du tout a l'aise sur la petite corniche, pour rejoindre " l' alambique ", mais j' ais surmonté ma peur du vide  :)
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


02 juillet 2009 à 13:40:22
Réponse #10

vagabond


Bonjour à tous et à toutes,

Je SOUFFRE du vertige depuis aussi longtemps que je me souvienne.

Pour le surmonter, cela me demande des efforts surhumain et je peux vous garantir que je ne risque pas de suivre un grimpeur fou en haut d'une petite échelle sans avoir un noeud aux tripes.

Je n'évoque pas les vacances au bord des gouffres vertigineux, je préfère les hauts sommets des chateaux de sable.  :lol:

En vous lisant, certain d'entre vous pense que l'on peut vaincre son vertige, et bien, je peux vous assurer que c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire . Ou alors, je suis un cancre qui n'a pas trouvé la solution.  :o

Tout ce que j'ai réussi, c'est à le controler malgré un entrainement quotidien dans mon ex-métier.

Croyez-moi, c'est vraiment handicapant.

je suis venu au monde parfait, c'est la vie qui m'a déformé.

Vagabond

02 juillet 2009 à 15:18:32
Réponse #11

S-W-A-T


Bonjour,

Je contribue simplement d'une manière pour dire que le vertige "n'existe pas" comme pathologies médicales mais simplement comme phobie.
(A moins d'avoir un problème de l'oreille interne, mais là c'est different)

Dans un lien comme celui-ci c'est plus fort que moi que de vous parler de mon TRéS TRés CHER AMIS Patrick Berhault disparu en 2004 ( tu me manques Patrick  :'( !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  :'( )

Pour ceux qui serait interesser par l'homme qu'il était, la qualité de sa discipline,le grand sens de la pratique, son énorme forme physique, sa bonté, sa facilité de grimpe, sa rigueur, son sens de l'amitié..........

Voici quelques mini liens, mais il a également fais plusieurs films extraordinaires !!!!

La cordée de Rêve
Sur le fil des 4000
...
...

(Dans la ligné des liens de dessus...)

Regarder les entières s'il vous plait :-[ surtout la première pour voir comment il "grimper"....

http://www.youtube.com/watch?v=Vrac4j7C79Y
http://www.youtube.com/watch?v=oSevTRwmZpU
http://www.youtube.com/watch?v=mO7pxR6YP8E&feature=related

Chercher si vous le pouver la vidéo entière "métamorphosis" qui date de 87 je crois, elle est grandiose.
(elle dure dans les 30 minute je crois) mais elle pas simple a trouver.
En cherchant plus sur celui qu'il était vous pourrait voir comment il se preparer justement face a l'acrophobie, comment il "bossait" avec ce sentiment... la rigueur de ses entrainements pour "faire face" a ces phobies...


Désolé mais C'était plus fort que moi que de vous parler de lui.

Merci a toi,
Merci à toi, d'avoir pu me Transmettre... m'enseigner... partager.... et me laisser te connaitre !!!

A mon trés cher amis Patrick Berhault.  :-\

Matth.
« Modifié: 02 juillet 2009 à 22:56:29 par Mental »

02 juillet 2009 à 15:37:28
Réponse #12

Aust


Salut,

Super article. Pour ma part, j'ai constaté une chose marrante en ayant fait de l'escalade. Pas attaché, j'ai la trouille. En revanche, avec un bon noeud de 8, l'appréhension disparait rapidement. Au final, j'me dis que c'est pas plus mal, ça évite d'en devenir téméraire vu qu'il faut un minimum de sécurité pour qu'on se sente à l'aise.

(Après, y a la peur de la chute. Enfant, j'avais fait une petite chute en salle (6-7m) à cause de l'assureur (qui pour le coup n'avait pas vraiment assuré -_-). J'ai été calmé pour quelques bonnes années, même si maintenant, l'envie de grimper commence à revenir. (bien 5 ans après quoi :lol: )
"Il faut vouloir vivre et savoir mourir" Napoléon Ier

04 juillet 2009 à 00:58:07
Réponse #13

stefcarnage


bonjour, je débarque dans ce forum, et je vais essayer d'arriver autrement que comme un pet sur une toile cirée.
Je suis d'accord sur le fait que le vertige soit une phobie et ça commence de bonheur, j'avais vu cette experience ou des chercheurs avaient posé une plaque de plexi sur une mezzanine et un bébé escaladait la rambarde sans se soucier reellement de ce qu'il y avait en dessous,seule la réaction de la mère en face lui donnait l'info du danger ou pas danger,si la mere ne laissait entrevoir aucune émotion le bébé traversait si la peur se lisait sur son visage le bébé reculait et se mettait à pleurer  bon je sais pas si le bébé a pris cette facheuse habitude , mais l'éducation d'une phobie commence de bonheur
En observant le comportement des jeunes parents en ville, ou ailleurs, tout est prétexte à flipper, les voitures, le trottoir, le poteau, la haie, l'herbe et j'en passe,  dejà que les ados n'ont plus de territoire, les tout petits n'ont plus aucun droit de se ballader, d'explorer et la génération de demain risque d'être bien empotée.
mets ta casquette, couvre toi, touche pas c'est chaud, c'est sale, laissez les vivre bon sang.

De toutes façons demain c'est déjà trop tard, les phobies sont un manque d'information, de confiance en soi pour maitriser sa peur,  si l'on escalade une paroi avec la conviction de ne pas être assez fort, il y a 80% de chance que ça tétanise à un moment donné.

tout ça pour dire qu'une personne qui a confiance en ses bras, ses jambes, et sa force de persuasion est quasiment invincible,
si par dessus ça il acquiert de l'endurance, une maitrise de la respiration un qi plus gros que celui d'un douanier et une humilité à toute épreuve, c'est gagné.

j'ai pu constater au cours des multiples stages que j'ai donné la sous estimation de nos facultés,  l'abandon des sensations, de l'instinct,
la confiance en soi est quasiment une hérésie, chacun essaie tant bien que mal de se détacher du lot en portant une casquette, roulant en ford ka ou s'habillant en blanc on essaie tous de se distinguer en fréquentant les memes magasins, en achetant tous les mêmes conneries, et il reste peu de place pour trouver sa propre identité dans tout ça.

On nous rabache sans cesse ce que l'on doit manger, où on doit habiter ce qu'il faut faire pour etre heureux, on nous appelle chez nous pour nous vendre une cuisine encastrée, il suffit d'une alerte à la pénurie d'eau pour que tout soit assailli,...  l'homme n'est pas prêt à survivre et je crois bien que seuls ceux qui sont sur ce forum ont des chances de s'en sortir.

J 'imagine souvent ce que serait la réaction de quelqu'un qui vit dans le § e a paris si un jour il n'y avait plus d'eau au robinet, dans un 1er temps ce serait la ruée au supermarché, puis les sources, les fleuves, mais c'est pas toujours potable pour son gosse de 6 mois, alors qu'est ce qui se passerait?  le repeuplement des campagnes,  les rivieres gardées par l'armée comme l'antenne télé géante de rueil malmaison ? mais ce n'est qu'un cauchemar  et tout va bien, le vertige est une phobie bien légère comparée à ce qui nous attend, je voudrais pas foutre votre journée en l'air, mais il est temps d'apprendre à nos gosses à être vigilants  


  

sauve qui veut !

04 juillet 2009 à 08:15:25
Réponse #14

DavidManise


Stef : Mis à part pour les douaniers (2-3 douaniers pas cons mais un rien susceptibles parmi nos membres, bon courage pour tes prochains passages de frontière :lol:), trop vrai.

Principalement pour ce qui est des difficultés, et du fait que la confiance en soi devient une hérésie.  

Moi j'apprends à ma fille à faire de chin jabs, à me mettre des grandes tartes dans la gueule, à mettre des grands coups de pieds dans le zizi des petits chacals qui l'emmerdent trop.  Elle se tient droite.  Elle sourit.  Elle est rayonnante.  Et quand elle dit "ARRETE !" les garçons, même plus grands, reculent en levant les mains.  Ben ça plaît pas à tout le monde hein...  mais je m'en bats les steacks.  Hors de question que j'enseigne à ma fille à être une victime et encore moins à l'accepter.

Mais bon bref.

Tafdak, Stef.  



Ciao ;)

David
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04 juillet 2009 à 09:19:56
Réponse #15

vagabond


Bonjour,

Comme je l'ai écrit plus haut, je souffre du vertige (je sais, ce n'est pas une maladie mais c'est sacrément handicapant surtout dans le BTP).

Je dois être masochiste mais c'est une autre histoire  :lol:.

Je ne peux infirmer ou confirmer ce que vous écrivez, je pense qu'une partie du problème peut se trouver dans l'enfance mais j'ai quand même des doutes car j'ai un père qui est exactement l'inverse d'un type qui souffre du vertige et les scabreuses positions qu'il prenait ne lui faisait pas peur, mais moi qui regardait : Aie.

De plus, il pensait qu'en se brulant, on apprenait vite comment l'éviter : ce n'est pas tout à fait un cocon de ouate.

Par contre, je vais vous faire part d'une expérience que j'ai réalisé plusieurs fois.

Si je trace un trait au sol, je n'ai aucun problème pour marcher dessus, si je fais la même expérience sur une bordure de trottoir, vide impressionnant comme vous le remarquer chaque jour, j'ai du mal à tenir l'équilibre.

C'est psychologique, je sais, par contre je n'en connais pas les verrous et encore moins les causes.

Vagabond

04 juillet 2009 à 09:44:59
Réponse #16

DavidManise


Y'a pas 36000 solutions pour se débarasser d'une phobie.  Il faut e désensibiliser progressivement au truc qui nous fait peur.  Ca veut dire quoi ?  Ca veut dire concrètement :

1) ne pas prendre de risques, pour commencer ;
2) ne pas s'exposer pendant un temps au stimulus qui nous fait vraiment peur ;
3) régulièrement et doucement s'y exposer à petite dose : tu montes sur un muret, ou une chaise, ou un truc pas haut et pas dangereux, et tu y restes jusqu'à ce que tu réussisses à être à l'aise.
4) séance suivante, tu recommences au même niveau que tu étais, exemple la chaise, puis quand tu constates que c'est toujours ok, tu montes un peu plus haut, exemple la table... 
5) et ainsi de suite, SANS PRENDRE DE RISQUES REELS, tu augmentes PROGRESSIVEMENT la difficulté.

Chaque séance doit se terminer par une victoire : tu dois être en l'air, même pas très haut, ET DETENDU. 

Attention : il n'est pas recommandé de se désensibiliser TROP.  Une chute de haut, c'est réellement dangereux.  L'idée c'est juste d'être à l'aise dans une situation où objectivement le risque est limité.  Exemple sur une échelle, sur un échafaudage aux normes, ou sur un toit assez solide et peu pentu pour pas être réellement craignos...  bref ce que tu dois faire dans le boulot tous les jours.

Ciao ;)

David
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04 juillet 2009 à 10:01:43
Réponse #17

vagabond


J'ai vécu quelques dix ans dans le BTP, et en tant que cadre, on passe son temps sur les échelles, echaffaudages et autre plancher des vaches mobiles.

Je sais, je suis conscient du risque et du risque minimisé, ce n'est pas lui qui me fait peur, mais cette sensation qui me tétanise et que je dois combattre sans relache, même quand il n'y a aucun danger.

Exemple tout con, monter sur le toit-terrasse d'un immeuble de 8 étages par les escaliers qui vont bien, tout va, puis l'échelle d'accès, ça commence à vriller, et me retrouver la-haut est un calvaire pourtant le risque de tomber est nul et la seule solution est d'enjamber le garde corps.

Paradoxalement, je serai à l'aise sur un pont suspendu qui bouge, et les objets volants ne me posent aucun problème.

Je suis passé à coté de la solution, je le sais mais elle n'est pas évidente à trouver car avec le choix de carrière que j'avais fais, tu penses bien que c'est un problème (le vertige) que j'ai voulu annihiler, ou tout du moins intégré.

Vagabond

04 juillet 2009 à 10:37:32
Réponse #18

DavidManise


T'aurais pas un problème aux yeux, des fois ?

Style quand t'as deux niveaux de profondeur a gérer, tu as du mal à faire le point ou des trucs comme ça ???

David
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04 juillet 2009 à 10:58:05
Réponse #19

vagabond


On ne peut rien te cacher, j'ai une vue déplorable, des yeux qui ne vaudraient pas cher neuf, alors d'occasion  >:(

Effectivement, c'est peut-être l'explication.

Vagabond

04 juillet 2009 à 11:43:21
Réponse #20

DavidManise


T'es hypermétrope ?

Ca pourrait expliquer le truc hein...  je dis bien pourrait.  Pas sûr.  Mais souvent les gens qui n'arrivent pas à s'habituer au vide, même après de longues expositions, ont un truc dans ce genre là. 

Tain en tout cas, pour le coup, RESPECT.  Bosser 10 ans en hauteur alors qu'on a en permanence l'impression qu'on va se casser la gueule et mourir, ça demande une put**n de dose de volonté et de courage.  Je pense qu'on est plusieurs ici, et moi le premier, à pouvoir tirer une petite leçon de ton histoire, là...  :akhbar:

David
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04 juillet 2009 à 13:55:45
Réponse #21

alexr


Y'a pas 36000 solutions pour se débarasser d'une phobie.  Il faut e désensibiliser progressivement au truc qui nous fait peur. 

J'ai relu récemment le bouquin de Christophe André, Psychologie de la peur : Craintes, angoisses et phobies. Je trouve qu'il explique bien le fonctionnement des phobies et comment se désensibiliser par l'exposition progressive aux situations "effrayantes".

04 juillet 2009 à 14:00:04
Réponse #22

DavidManise


En psycho comme en médecine, j'ai tendance à toujours me méfier de l'auto-traitement, et de préférer consulter quelqu'un de compétent...  Un psy comportementaliste va être d'un très grand secours, dans ce genre de problème.  Et si des freudiens, jungiens ou autres psychologues des profondeurs y trouvent à redire, bah c'est pareil. 

Jung lui-même disait que pendant toute sa carrière il n'avait vu qu'une seul guérison : un mec qui s'était levé, l'avait traité de charlatan et était sorti en claquant la porte de son cabinet ;)

David
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04 juillet 2009 à 14:40:52
Réponse #23

vagabond



Tain en tout cas, pour le coup, RESPECT.  Bosser 10 ans en hauteur alors qu'on a en permanence l'impression qu'on va se casser la gueule et mourir, ça demande une put**n de dose de volonté et de courage.  Je pense qu'on est plusieurs ici, et moi le premier, à pouvoir tirer une petite leçon de ton histoire, là...  :akhbar:

David

Je suis pas sur que ce ne soit pas une bonne dose de connerie, mais en même temps, j'addore le bâtiment alors un peu de courage, une dose de volonté et le tour est joué (ou presque), reste à serré les fesses un peu chaque jour, mais si je compare au facteur CHEVAL, je ne suis même plus un grain de sable dans son mortier.

En psycho comme en médecine, j'ai tendance à toujours me méfier de l'auto-traitement, et de préférer consulter quelqu'un de compétent...  Un psy comportementaliste va être d'un très grand secours, dans ce genre de problème.  Et si des freudiens, jungiens ou autres psychologues des profondeurs y trouvent à redire, bah c'est pareil. 

David

J'ai essayé les uns et les autres, ça m'a couté un oeil (pour quelqu'un qui a des problèmes de vue  :o), et le résutat fut d'une grande, non d'une merveilleuse clarté : Avant, j'avais les foies, après j'en suis conscient  :down:


Jung lui-même disait que pendant toute sa carrière il n'avait vu qu'une seul guérison : un mec qui s'était levé, l'avait traité de charlatan et était sorti en claquant la porte de son cabinet ;)

David

Ca aussi, j'ai fait, mais pas guéri pour autant.

Comment jeter l'argent qu'on a durement gagné dans un puit sans fond.

Vagabond

04 juillet 2009 à 14:58:48
Réponse #24

DavidManise


Le truc c'est que les psychanalystes ne prétendent guérir personne. 

Les comportementalistes, eux, essaient et ont des résultats mesurables...  notamment sur les phobies.  Ca marche vraiment hein.  C'est même sur la base de ces techniques là que l'armée US a réglé le problème des refus d'ouvrir le feu sur l'ennemi (au point qu'on a vu pas mal de GI's ouvrir le feu sur tout ce qui ressemblait vaguement à un ennemi), c'est comme ça que des gamins de 15 ans deviennent déshinibés et complètement désensibilisés à la violence et au fait de tirer sur un humain (jeux vidéos), etc.  Ca FONCTIONNE.

Après, pour ce qui est de ton cas, je sais pas si c'est de la phobie ou tout simplement un souci visuel...  t'as consulté un ophtalmo ?  T'en as parlé ?  La prochaine fois, tu lui en touches deux mots pour avoir son avis ?

Ciao ;)

David
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