MAJ à partir du survival quiz de la rentrée
Miel Pour le miel, il est utilisé de mémoire par une unité du CHU
Purpan de toulouse de Limoges, pour la cicatrisation post opératoire avec des résultats qui n'ont rien à envier aux produits pharmaceutiques.
Depuis 1978, sur l'initiative du Pr DESCOTTES, une équipe d'infirmières a entrepris des travaux expérimentaux prospectifs et comparatifs sur l'utilisation du miel pour le pansement des plaies importantes et des escarres. Compte tenu des résultats encourageants et statistiquement significatifs notre service s'est donc spécialisé dans cette nouvelle approche des soins infirmiers. D'autres résultats qualitatifs nous ont fait choisir le miel de thym. Les travaux sont mis à disposition dans la bibliothèque du service.
Thèse de médecine "le miel comme agent cicatrisant"université de Toulouse (à télécharger format word):
http://perso.orange.fr/jeuadeux/THESE1.zipUn diporama du CHU de limoges sur la cicatrisation par le miel (attention photos de plaies qui peuvent choquer):
http://perso.orange.fr/jeuadeux/Le_miel.pptExemple, juste pour montrer que ce n'était pas expérimenté en bobologie mais sur du sérieux
NB: Je ne sais pas si ils avaient causé avec James mais ils sont content du miel de manuka
Un article sur le miel comme cicatrisant :Parmi les pansements végétaux et les liniments traditionnellement utilisés pour cicatriser les plaies, les substances sucrées ont toujours tenu une place prépondérante. Par exemple, les rondelles de pommes placées pour recouvrir des plaies, de la purée de coings, ou simplement du miel. Et c'est le miel qui est employée systématiquement dans le très officiel service de chirurgie viscérale du Pr Descottes, au CHRU de Limoges.
Au début, vers 1984, ce médecin a procédé de faon empirique, mais a immédiatement constaté le bien fondé de cet usage : des plaies propres, qui ne s'infectent pas et qui cicatrisent plus vite.
Puis le Pr Descottes a affiné cette méthode, en choisissant en particulier certains miels artisanaux non chauffés, non exposés aux UV de la lumière solaire, en rajoutant pour tel usage (le staphylocoque doré est très sensible aux essences de thym) des huiles essentielles aux propriétés maintenant bien codifiées.
Au total, plus de quatre cents patients répertoriés, et des résultats cliniques tout à fait honorables : si l'on compare (en moyenne) l'effet cicatrisant du miel, du Debrisan (pansement à base de dextranes nous restons dans les glucides) et de la traditionnelle biogaze, on obtient un résultat de 0, 78 cm2 avec le miel pour 0,42 cm2 avec le Debrisan et 0, 39 cm2 avec la biogaze.
Comment expliquer un tel effet ?
- Le miel contient diverses substances possédant des qualités bactéricides. L'enzyme glucose-oxydase, en particulier, produit en présence de la paroi bactérienne, de l'eau oxygénée qui la traverse tue le micro-organisme. Selon l'origine des fleurs butinées, le miel contient des huiles essentielles (action bactéricide bien connu) et des traces de propolis, cette cire que les abeilles utilisent pour colmater les interstices de la ruche et qui a des effets anti-infectieux puissants, mais aussi antifongiques et antigerminatoires pour les grains de pollen.
Certains phytothérapeutes utilisent d'ailleurs des crèmes à base de propolis pour les érythèmes fessiers et les plaies difficiles.
- Le miel possède, selon sa provenance, un pH situé entre 5, 2 et 5, 6 soit une acidité idéale pour gêner le développement des bactéries, mais pas assez acide pour favoriser (comme le font certains topiques à base d'acides lactique et salicylique) le développement de levures pathogènes.
- Sont également présents des flavono•des qui ont une action stimulante sur la circulation périphérique.
- Mais la principale action du miel, est sans doute tout simplement due à un effet osmotique. Le miel liquide est une solution extrêmement concentrée de petites molécules de sucres. Or (NATURE, 378, 364 1995), deux chimistes anglais ont montré que des solutions concentrées (ils ont essentiellement travaillé sur Nacl) ont le même effet perturbateur qu'une forte augmentation de pression, jusqu'à 1 000 atmosphères
On obtient ainsi une précipitation puis, une cristallisation des protéines (c'est " l'effet saumure Ó bien connu des amateurs de morueÉ), et un compactage des molécules d'eau autour des ions de la solution (voir Effervesciences n¡ 1 et 3).
Dans le miel, on aurait le même effet de pression sur les bactéries et d'appel des molécules d'eau alentours (les liquides de suintements), sans avoir l'effet cautérisant des sels minéraux.
D'ailleurs, ce qui est le plus étonnant pour les nouveaux soignants autour du Pr Descottes (infirmières, médecins de villeÉ) c'est de voir entièrement disparaître le miel placé pour combler une plaie, entre deux changements de pansement : il ne reste plus rien, et les bourgeons charnus n'en sont que moins gênés pour se développer.
Source:
http://www.effervesciences.com/artic.htm#cicatrisationPS:Des fermiers aubergistes de la vallée d'Aoste (nord de l'Italie) m'avaient appris à soigner une plaie avec un mélange de beurre et de miel.