De la pluie, du vent, de la neige...
T e s t s T e r r a i nJe possède le Shangri-La 1 depuis 2 mois maintenant. À l'heure où j'écris ce compte rendu, j'ai déjà eu le plaisir de l'utiliser exclusivement pour une dizaine de bivouacs : 7 nuits lors d'une randonnée de 11 jours, 2 nuits lors de petites randonnées et un bivouac purement hivernal.
Utilisation Normale
Il s'agit ici de vérifier la fiabilité de l'abri GoLite Shangri-La 1 pour son champ d'utilisation prévu. Autrement dit, sa capacité à fournir une protection efficace, fonctionnelle, confortable et durable face aux conditions climatiques rencontrées du printemps à l'automne (utilisation 3 saisons).
Les tests
Crête des Vosges - novembre - longue durée11 jours de randonnée du 8 au 18 novembre, de Wissembourg à Munster via les GR 53 et 5.
Un peu plus de 300 km parcourus, 10 bivouacs dont 7 sous tente. Hygiène sur le terrain. Pas de feu.
Conditions météorologiques : 9-10 jours avec pluies éparses à grosses averses, degré d'hygrométrie (très) élevé, du vent très fréquent avec grosses bourrasques et de la neige sur les crêtes. 1 seule journée complète de beau temps.
Températures : plage d'environ - 6 à plus de 20° C. Autour de 10° C humide en journée. Nuits fraîches à froides.
Terrain : moyenne montagne, de 200 à 1300 m. Bivouacs de 200 à 1100 m.
Randonnées < 48 h - novembre/décembre2 randonnées avec bivouac le temps d'un week-end aux alentours du rocher de Mutzig. 20/21 novembre et 5/6 décembre.
Conditions météorologiques : Pluies éparses. Degré d'hygrométrie élevé. Un peu de vent.
Températures : Nuits froides, aux alentours de 0° C.
Terrain : moyenne montagne. Bivouacs entre 900 et 1000 m.
Résultats
> Poids / EncombrementPremière surprise à la réception : l'abri est beaucoup plus léger que je ne me l'étais imaginé, pourtant je connaissais ses spécifications. Idem concernant l'encombrement car malgré un volume apparent de 4L le Shangri-La 1 reste relativement compressible et peut être tassé sans ménagement. Cet abri prend donc très peu de place dans le sac.
J'ai pris plaisir à l'avoir sur mon dos pendant 11 jours d'affilé, d'une part parce qu'il se fait complétement oublier mais surtout parce qu'il permet d'emporter plus de vivres
Si l'on passe outre la longueur minimale de 25 cm imposée par les arceaux,
l'abri Shangri-La 1 prend aussi peu de place qu'un tarp pour pratiquement le même poids tout en offrant une protection similaire à celle d'une tente.
Du coup, je ne me prive pas pour le mettre dans mon fond de sac pour les petites randos à la journée (
On ne sait jamais,
Shit happens, etc.
)
> Montage / RangementLe montage est simple et intuitif : on étend la toile au sol, on fixe les 6 points d'ancrage, on insère les bâtons, on les déplie jusqu'à tendre la toile, on resserre les sangles pour ajuster la tension et ... c'est bon ! Cette simplicité permet un montage aisé même par faible luminosité ou à la lumière de la frontale.
Premier montage lors d'un bivouac aux portes du château du Wasenbourg :
5 min chrono malgré la nuit tombante, du brouillard et les prémisses d'une averse.
Un souci néanmoins, qui me contrariera pendant les trois premiers bivouacs : le réglage du deuxième bâton. Encore une fois je connaissais les spécifications et les longueurs approximatives des deux bâtons, pas de problème pour le premier, mais j'avoue que j'ai un peu galéré avec le deuxième. Je n'arrivais pas à le faire tenir dans son logement, il se décalait irrémédiablement vers la toile ! Le bâton ne reposant pas correctement dans son logement,
la tension de la tente n'était pas correcte.
Cela m'a surtout posé problème lors d'un bivouac par grand vent. Toutes les vingt minutes de violentes bourrasques rabattaient complétement le deuxième bâton. Cette nuit là, excédé, j'ai réglé le problème avec un morceau de cordelette reliant le pommeau du bâton à son logement via le passant interne. Avec ce système ça ne bougeait plus mais ce n'était pas la panacée puisque la tension était insuffisante du fait du bâton toujours mal placé, de plus il est théoriquement inutile d'arrimer ainsi le ce dernier.
Bâton fixé à son logement par un morceau de cordelette. Noter la toile gonflée par le vent.L'origine de ce problème venait du fait que je ne desserrais pas assez les sangles des ancrages lors du montage. La toile était donc trop tendue, ce qui empêchait de régler les bâtons à la bonne longueur. Et si je forçais, je faisais à coup sûr sauter les points d'ancrage
C'est pourquoi il est préférable de prévoir de la marge en desserrant préalablement les sangles afin d'obtenir une longueur de bâton correcte. Quitte à devoir par la suite ajuster les réglages en jouant sur la tension au niveau des ancrages. En procédant ainsi le montage se fait les doigts dans le nez !
Le système d'ancrage est à ce titre extrêmement pratique puisqu'il permet de modifier la tension de la toile sans avoir à déplacer les points d'ancrage. Avec les abris de type
A-frame il est en effet rare d'obtenir une tension parfaite du premier coup et très pénible de devoir retirer et replanter les sardines. Et sachant que le silnylon se détend légèrement une fois mouillé, c'est très pertinent, d'autant plus que les réglages peuvent se faire de l'intérieur.
Le rangement du Shangri-La 1 est simple et rapide : il suffit d'enrouler la toile autour des arceaux et de fourrer le tout dans la housse.
30 s montre en main. La housse est volontairement plus grande que nécessaire ce qui facilite grandement le rangement. Les deux arceaux rigides ne permettent pas de bourrer le tout en vrac dans la housse comme certains aiment tant le faire
. Il faut donc au préalable les réunir et enrouler la toile autour. Pas besoin de s'appliquer pour avoir un beau cylindre , l'important étant ici d'avoir les deux arceaux dans le même axe.
Lors d'un petit matin assez froid j'ai eu l'occasion de démonter et ranger le Shangri-La 1 avec des moufles. Verdict : aussi rapide qu'en temps normal
Même gelé et avec des moufles le Shangri-La 1 reste très facile à démonter et ranger.> Habitabilité / ConfortToute proportion gardée – il s'agit ici d'un abri monoplace – les dimensions du Shangri-La 1 sont réellement généreuses. Les 115 cm de hauteur au niveau du premier bâton permettent de s'assoir sans problème, de bouger, de se changer ou de faire son sac sans toucher la toile. La surface au sol est également suffisamment vaste pour pouvoir prendre ses aises et disposer son sac et ses affaires. Comme protection au sol, j'ai pour l'instant utilisé une feuille
polycree de 100x250 cm doublée d'une couverture de survie pliée en deux dans le sens de la longueur (75x213 cm), soit une surface habitable de 100x213 cm. Les dimensions intérieures permettent une protection plus large, néanmoins cette solution me procurait déjà une surface au sol équivalente à celle de ma précédente tente (une
Ferrino Lightent 1, ce qui s'avère suffisant pour moi. Mais j'avoue que l'idée de prendre une protection plus vaste ne m'est pas désagréable.
En effet, bien que protégeant parfaitement des intempéries, le Shangri-La 1 ne préserve pas pour autant de l'ennemi intérieur : les salissures provenant du sol.
À l'instar d'un bivouac sous tarp, on se retrouve à la merci des gravillons, de la poussière, de la boue, des débris végétaux, des herbes humides ou encore des insectes et autres rampants...
Comme pour le tarp, une feuille polycree, une couverture de survie ou un poncho utilisés en tapis de sol règlent en partie le problème mais dans la durée il faudra s'attendre à voir son matériel se salir plus rapidement qu'avec une tente avec tapis de sol intégré.
Malgré tout quelques petites astuces telles que l'utilisation de sachets plastiques ou sacs poubelle pour les affaires et le sac (si pas de sursac) aident à prévenir les salissures. Ainsi en 11 jours de randonnée sous la pluie je n'ai pas eu à trop me soucier de ce problème
Volume intérieur vu de l'entrée (photos 1 et 2) et du fond (photo 3). Noter la protection au sol et le matériel protégé par des sacs poubelle et des drybags.L'abside avant est suffisamment vaste pour accueillir un gros sac (il peut y tenir debout), enfiler ses chaussures assis, et suffisamment haute pour s'y accroupir. La profondeur de près de 80 cm et la hauteur de plus d'un mètre à proximité du bâton permettent également d'y cuisiner sans risque d'endommager la toile. À noter que si l'aération ne suffit pas pour évacuer la vapeur d'eau ou les émanations de gaz, il est toujours possible d'ouvrir le haut de la porte.
L'abside principale offre suffisamment de place pour cuisiner et stocker des affaires tout en conservant l'espace nécessaire
pour entrer et sortir de la tente.L'abside arrière permet également d'entreposer certaines affaires comme les chaussures. Étant donné son éloignement et le manque de praticité de la manœuvre, je ne l'ai pas utilisée. Mais normalement ça peut le faire.
Pour ce qui est du confort, donnée hautement relative et subjective
, et bien je dois dire que je suis agréablement surpris. Je pensais faire face à un certain sentiment de précarité (cf. le problème de salissure) rendant de fait l'abri Shangri-La 1 moins confortable que mon ancienne tente. C'était le cas les deux premières nuits mais ensuite, une fois les habitudes prises, j'ai retrouvé les mêmes sensations : je me faisais une joie de le retrouver le soir et m'y sentais chez moi. Et ça, c'est un facteur primordial pour le moral au long cours
Maintenant que j'y ai mes repères et que je sais cet abri apte à me protéger des intempéries même sérieuses, je m'y sens bien, vraiment.
Le Shangri-La 1 donne véritablement l'impression d'être dans un cocon tout en étant proche de l'environnement extérieur du fait de son absence de tapis de sol. C'est très agréable.Idéal à mon avis pour faire une transition en douceur de la tente traditionnelle vers le tarp.
> AccessibilitéL'accessibilité est bien pensée : La porte est suffisamment haute et large pour entrer accroupi et se maintenir dans cette position grâce aux 115 cm de hauteur au niveau du premier bâton. Utile non seulement pour accéder rapidement à la tente mais aussi pour faire entrer ses affaires et les disposer à l'intérieur. La dimension de l'abside principale permet aussi de rentrer avec son sac sur les épaules et de le défaire à l'intérieur (testé avec un sac à dos de 42 L).Cette hauteur à l'entrée et l'absence de tapis de sol constituent un des gros avantages de l'abri Shangri-La et des tentes monoparoi d'architecture similaire :
on peut rentrer directement avec les chaussures et le sac.
Plus besoin de se contorsionner pour garder les pieds à l'extérieur de la chambre ou hors du tapis de sol. On est immédiatement à l'abri, en moins de 5 min. Voir moins encore étant donnée la possibilité de rentrer s'abriter sous la tente dès le premier bâton monté. C'est un facteur non négligeable lorsque l'on se retrouve dans la tourmente. Allié à la facilité et la rapidité de montage cela peut d'ailleurs faire la différence en situation dégradée ! D'un point de vue plus prosaïque, maintenant que j'y ai gouté je sais que j'aurai du mal à retourner à un autre type d'architecture.
Seul bémol : le bâton. J'ai toujours peur de le cogner : coup d'épaule, coup de coude, accrochage, etc. et ainsi déstabiliser la tente. En ce sens on peut dire qu'il gêne, même si c'est un faux problème puisqu'il y a tout de même suffisamment de place pour se mouvoir sans entrave. Juste une petite appréhension en passant à proximité.
Pour revenir à la porte, cette dernière se rabat bien vers l'extérieur lorsqu'on l'ouvre et reste bien plaquée contre la paroi extérieure. Cela évite de mouiller les affaires présentes dans l'abside et de se ramasser de l'eau en entrant et sortant. En cas de vent ou si l'on désire la laisser ouverte il est possible de l'accrocher roulée à l'aide d'un bouton en T et de sa boucle.
Comme vous avez pu le voir, il est également possible d'ouvrir toute la partie avant de la tente en ôtant l'ancrage frontal. On se retrouve sans abside mais l'accessibilité est encore améliorée. Entrer et sortir devient un jeu d'enfant.
Remarque : l'arceau de l'auvent empêche de rouler complètement le pan de la tente, si bien que cette partie est un peu plus basse que la porte (voir photos).Je suis mitigé quant au maniement du zip.
Lorsque l'on tente de fermer l'abri de l'extérieur, le curseur du zip a tendance à opposer une certaine résistance si la toile n'est pas bien tendue. Il est donc préférable de refermer la patte pression en bas de porte avant la fermeture du zip. En effet joindre les deux pans de toile permet de mettre la toile en tension, ce qui maintient les deux bords de la fermeture Éclair bien parallèles. Le problème est que fermer le bouton pression tout en tirant sur les deux pans de toile demande une certaine dextérité...
De plus, toujours lors de la fermeture depuis l'extérieur, le curseur a la fâcheuse tendance de venir mordre les rabats. Si bien que pour bien faire je suis obligé d'utiliser la tirette côté intérieur pour fermer la porte correctement.
Par contre aucun problème pour ouvrir et fermer la porte de l'intérieur, les curseurs glissent très facilement. Pas besoin de fermer le rabat dans ce sens.
Le maniement aisé de l'intérieur me fait relativiser les problèmes sus-mentionnés puisque c'est surtout cette fonctionnalité qui compte pour se mettre à l'abri rapidement.Les tirettes sont manipulables avec des moufles. J'ai également testé une bonne vingtaine de fois la solution d'urgence consistant à ouvrir le zip en tirant sur les deux bords opposés. Le zip s'ouvre rapidement malgré une petite résistance due à un pincement au niveau du velcro situé à mi-longueur. Les coutures résistent sans problème au traitement. Bon à savoir en cas de perte de motricité fine.
> ImperméabilitéL'automne en Alsace est une saison propice pour tester ce paramètre.
Sur les neuf bivouacs effectués en conditions normales, six étaient pluvieux dont trois nuits avec averses multiples et une nuit de pluie par grand vent avec fortes bourrasques. Lors de ces neufs nuits je suis resté parfaitement au sec. Rien n'est passé, pas une goutte. Malgré un bivouac sous une pluie persistante couplée à de fortes bourrasques, je n'ai observé aucune pénétration d'eau par les aérations. Ayant monté l'abri près du sol, je n'ai pas déploré non plus de problème de splash-effect.
À l'instar des versants d'un toit, la forme en
A-frame permet de drainer efficacement l'eau de pluie. En effet l'abri Shangri-La 1 est tout en arêtes et pentes, si bien que même avec une toile mal tendue l'eau n'a pas la possibilité de s'accumuler (effet bassine) et ne peut que s'écouler. →
Remarque: Cela pourrait expliquer pourquoi GoLite s'est limité à une imperméabilité de seulement 1200 mm. L'architecture permettant un drainage efficace, nul besoin d'une imperméabilité très élevée. Ainsi une résistance de 1200 mm de colonne d'eau semble judicieusement être une imperméabilité nécessaire et suffisante pour la gamme Shangri-La (abris de type A-frame et tipis). Pour l'instant le Shangri-La 1 est parfaitement imperméable et offre une véritable protection. L'imperméabilité est néanmoins un facteur à éprouver dans la durée, en tenant compte du vieillissement de la toile (
cf. Présentation / Caractéristiques / Toile silnylon). Pour l'instant, le Shangri-La 1 est encore neuf, il est donc parfaitement logique que l'imperméabilité ne soit pas prise en défaut. L'inverse aurait été inadmissible pour un abri vendu comme étant « entièrement imperméable ».
NB : je n'ai pas encore pu tester le Shangri-La 1 sous un gros orage ou une pluie diluvienne de plusieurs heures. Dans ces conditions les 1200 mm de colonne d'eau supportés pourraient éventuellement trouver leur limite. L'imperméabilité est donc encore une fois un point à surveiller sur la durée.
Malgré six bivouacs pluvieux, j'ai toujours été au sec. Le Shangri-La 1 est pour l'instant parfaitement imperméable.> Résistance au ventLors de ma randonnée de plusieurs jours dans les Vosges, j'ai eu l'occasion de tester sérieusement la résistance au vent du GoLite Shangri-La 1 lors d'un bivouac fortement exposé au sommet d'un château en ruine.
Durant la première semaine les nuits étaient particulièrement venteuses sur les crêtes et les sommets.
À l'issue d'une journée maussade à marcher sous la pluie, je suis arrivé aux ruines du
château du Nideck à la tombée de la nuit. Au sommet de la tour principale une plateforme parfaitement plate d'environ trois mètres sur quatre permettait d'y poser la tente. Le sol était dur mais le cas échéant il y avait une dizaine de pierres pouvant servir d'ancrages. Le vent commençait à se lever et la pluie recommençait à tomber. Idéal pour un test
La plateforme était complétement exposée au vent. Le vent s'est avéré violent et tournant, malgré tout un axe dominant se dégageait. J'ai donc monté la tente suivant cet axe en l'orientant dans le sens du vent (partie arrière contre le vent). Les ancrages étaient limites du fait de la dureté du sol, l'utilisation de pierres a été nécessaire pour enfoncer les sardines. Comme indiqué dans le paragraphe sur le montage, le bâton arrière n'était pas installé correctement et donc le montage n'était pas parfait. Cela se traduisait notamment par une mauvaise tension de la toile et une instabilité du bâton arrière.
La soirée fut particulièrement éprouvante, la tente fut malmenée violemment, c'était vraiment impressionnant. Du fait de la tension inadéquate, la toile se gonflait et claquait au vent. Lorsque le vent soufflait dans l'axe de l'abri, ce dernier se gonflait comme une manche à air. Cela n'aurait pas été trop gênant si le vent n'avait pas été tournant et s'il n'y avait pas eu de bourrasques.
J'avais littéralement l'impression que la tente se prenait d'énormes gifles. Les bourrasques étaient tellement violentes qu'elles rabattaient systématiquement le deuxième bâton vers l'intérieur, par conséquent l'arrière de la tente s'affaissait. Le temps était trop mauvais pour ressortir et revoir le montage, j'ai donc dû improviser (
cf. Montage).
La tente se déformait de façon surprenante, les conditions étaient vraiment mauvaises. Pendant toute la soirée je me suis demandé ce que je faisais là. Honnêtement les premières heures je n'étais pas rassuré, je pensais que le vent allait finir au mieux par dégager les deux bâtons, au pire par arracher les ancrages et emporter la tente. Sachant que j'étais sur une tour, elle même au sommet d'une crête et donc surplombant la cime des arbres de 20 bons mètres, il y avait de quoi psycoter : si la tente s'envolait, je la perdais ! Malgré tout une fois le deuxième bâton arrimé à la toile, j'ai constaté que la tente tenait le coup et pourrait finalement bien réussir à rester debout toute la nuit. J'ai quand même réussi à m'endormir et le matin tout était encore là
C'était le baptême du feu du Shangri-La 1 et l'abri s'en est sorti haut la main malgré un montage défavorable.Les structures en A-frame résistent théoriquement moins bien au vent que des tentes en dôme, tunnel ou géodésiques du fait d'une surface plus exposée et moins aérodynamique. Néanmoins
il en faudra beaucoup pour abattre le Shangri-La 1 Au petit matin la tente est encore debout malgré un vent qui refuse obstinément d'aller se coucher.
NB : on voit bien le deuxième bâton sorti complétement de son logement.Histoire de vous faire une idée du comportement de l'abri au vent, voici deux vidéos prises au petit matin : Comportement au vent :
http://s111.photobucket.com/player.swf?file=http://s1109.photobucket.com/albums/h437/CKFanch/Shangri%20La%201/Tests/P1010901.flvhttp://s111.photobucket.com/player.swf?file=http://vid1109.photobucket.com/albums/h437/CKFanch/Shangri%20La%201/Tests/P1010924.flvLe vent avait alors beaucoup faibli. Multipliez ce que vous voyez par dix et vous aurez un aperçu des conditions de la nuit
(
NB : la toile n'a pas été retendue).
> Condensation / VentilationL'abri Shangri-La 1 étant monoparoi je craignais la condensation. En effet cette dernière ne pose pas trop de problèmes avec une tente double parois puisque l'on ne touche pas directement la toile, mais peut s'avérer gênante avec un abri monoparoi.
Et bien, sur ce point je suis agréablement surpris. J'ai observé très peu de condensation lors de ces dix bivouacs, et ce, malgré des conditions défavorables : degré d'hygrométrie élevé, sac et vêtements humides, cuisine sous l'abside, sol détrempé, etc.La seule fois où la condensation fut suffisamment importante pour poser problème, fut lors de mon premier bivouac alors que l'abri était monté au ras du sol sur des herbes trempées. Le degré d'hygrométrie sous la tente était extrêmement élevé et dans ces conditions n'importe qu'elle tente aurait condensé. C'est inéluctable. Dans ce cas, un petit coup de chiffon (serviette, chèche, bandana ou autre) et le problème est rapidement réglé.
Condensation givrée au niveau du sol lors d'un petit matin frisquet.Si le Shangri-La 1 condense peu c'est avant tout grâce à ses aérations particulièrement efficaces. Leur surface et leur volume permettent un bon échange avec l'environnement extérieur et si bien orienté au vent (arrière contre le vent) l'abri ventile extrêmement bien : la pente de la toile fait rampe et dirige l'air directement dans la bouche de l'auvent. Du fait de la différence de hauteur entre les deux fenêtres l'air est ensuite guidé le long de l'arrête sommitale pour ressortir sur le devant de la tente. C'est parfaitement perceptible quand il y a un peu de vent.
À noter que cette circulation d'air dans le haut de la tente n'est nullement gênante puisqu'elle passe au-dessus du dormeur
Circulation de l'air à l'intérieur de l'abri lors d'une exposition « cul au vent ».> BruitQuand on le manipule le silnylon de chez GoLite est plus bruyant que le nylon ou le polyester enduit polyuréthane fréquemment utilisés pour les toits de tente, mais cela reste tout à fait acceptable. Ce n'est pas gênant.
Lors de l'épisode « grand vent » raconté plus haut, la tente était vraiment bruyante, au point de m'empêcher de dormir au début. J'avais l'impression de dormir sous un spi (le bruit de la toile est perceptible sur les deux vidéos concluant le paragraphe
Résistance au vent). Mais cela n'est pas vraiment représentatif puisque la tente était mal tendue, ce qui la faisait battre au vent. Si la tente est correctement montée et donc bien tendue, elle est très peu bruyante. Du moins pas plus que toutes les autres tentes que j'ai possédé.
NB : le silnylon utilisé pour le Shangri-La 1 est bien moins bruyant que celui utilisé sur ma MSR Twin Sister, d'aspect plus sec et se froissant facilement.> Absorption d'eauComme la grande majorité des toiles nylon, le silnylon absorbe un peu d'eau et se détend légèrement une fois mouillé.Il met donc un peu plus de temps à sécher qu'une toile à base de polyester par exemple (cas de ma précédente tente). L'hygrométrie était très élevée lors des 11 jours passés dans les Vosges, si bien que parfois la toile ne séchait pas complétement. Malgré tout, dès que l'occasion se présentait, une petite exposition de 10 min au vent et au soleil réglait le problème.
Toile mise à sécher sur les bâtons lors d'un bivouac dans une grotte.
L'hygrométrie y était extrêmement élevée et au petit matin la toile était encore humide au toucher.De retour de cette longue randonnée automnale, j'ai immédiatement pesé le Shangri-La 1 qui, rangé encore gelé, n'avait pas eu le temps de sécher : 758 g avec la housse, la pochette et la toile détrempées et les sardines encore pleines de terre. Soit un gain de poids de presque 200 g.
Cela peut sembler alarmant mais j'avais fait la même constatation avec mon ancienne tente. C'est le prix à payer lorsque l'on randonne plusieurs jours sous la pluie sans possibilité de sécher le matériel.
Suite à l'absorption d'eau, le silnylon peut se détendre. Il est donc parfois nécessaire de retendre la toile après une longue exposition sous la pluie.
> DiscrétionAu déballage, je trouvais le vert de l'abri trop tape-à l'œil et pensais que cela pourrait nuire à la discrétion des bivouacs. C'est effectivement un paramètre important lorsque l'on voyage au long cours, puisque l'on n'a pas toujours le choix de l'emplacement. Il est donc parfois primordial de savoir être discret.
J'ai encore une fois été agréablement surpris :
Sur le terrain le Shangri-La 1 s'est avéré beaucoup plus discret que sa couleur ne le laissait présager.
Le silnylon 1.1 oz est relativement translucide, cela a pour avantage immédiat de rendre l'intérieur lumineux, mais j'ai également constaté que cela permettait à l'abri de prendre facilement les teintes de son environnement. C'est très net sur les photos qui parsèment ce compte-rendu.
En fonction de la luminosité et de l'environnement la teinte du Shangri-La 1 se nuance et alterne entre un vert très clair et lumineux et un vert sapin assez sombre, en passant par toute la gamme des verts : vert gazon, vert pomme, gris-vert, etc.Il en est de même des aérations qui se fondent relativement bien dans l'ensemble grâce à leur couleur grise, et ce malgré leur taille conséquente. Dans le domaine de la discrétion le caractère translucide des toiles de faible grammage est donc vraiment une fonctionnalité intéressante, en particulier si comme ici les coloris sont « naturels » : vert, gris, beige, marron par exemple.
Le design joue aussi un rôle important : bien que haut de 115 cm à l'avant, l'abri Shangri-La 1 reste dans l'ensemble assez bas (70 cm sur pratiquement 2/3 de la longueur). Les coupes caténaires permettent des lignes toutes en courbures qui accrochent moins l'œil que des arrêtes bien droites.
Remarque : Il est également possible de casser les lignes de l'abri en y adjoignant des branchages.Étant translucide la toile voit sa teinte se nuancer en fonction de la luminosité. Ici sa couleur apparente se fond parfaitement à celle de son environnement.NB : Ma tente Ferrino était un peu plus discrète car beaucoup plus basse et de couleur vert olive. Elle se fondait généralement mieux dans le décor. Malgré tout, ce que je gagnais en discrétion je le perdais en habitabilité et en luminosité, et donc en confort. Le choix est vite fait > RobustesseIl est un peu tôt pour statuer sur ce point, bien que la tente ait déjà été bien éprouvée par des dizaines d'heures de pluie et les assauts du vent.
Ce que je peux dire à l'issue de ces dix bivouacs est que l'abri Shangri-La 1 est beaucoup plus robuste que les premières impressions ne le laissaient présager : les coutures sont solides et bien réalisées, aucun compromis n'a été fait sur les ancrages et les zones soumises à de fortes contraintes.
Le tout inspire confiance et l'abri a déjà fait preuve d'une réelle faculté à encaisser les agressions extérieures et les manipulations en mode dégradé.Je doutais surtout du silnylon 1.1 oz mais il semblerait que cette matière soit beaucoup plus solide qu'elle en a l'air. Elle nécessite bien sûr d'être un minimum précautionneux – une discipline de toute façon indispensable si l'on veut durer sur le terrain – mais inspire suffisamment confiance pour que l'on ne se pose pas de questions au moment de poser le bivouac.
Pour faire court : le Shangri-La 1 me semble suffisamment robuste pour m'accompagner lors de mon futur périple au long cours. Cet abri n'est pas « bombproof » comme disent les anglosaxons – il n'a d'ailleurs pas été conçu pour ça – mais en a suffisamment dans le ventre pour protéger efficacement et longtemps le randonneur contre un large panel d'intempéries !La robustesse, tout comme l'imperméabilité, sera un paramètre à surveiller en tenant compte du vieillissement de l'abri. Quelques mois d'utilisation intensive devraient me permettre d'aboutir à une conclusion objective et pertinente sur ces deux paramètres
> EntretienJe n'ai pour l'instant pas eu à apporter d'entretien particulier au Shangri-La 1. Je me suis seulement contenté de le sécher sur le terrain quand cela était possible, ainsi qu'au retour de chaque randonnée.
Pour le séchage à domicile, j'ai simplement veillé à ce que l'abri soit parfaitement sec avant de le ranger. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de le pendre à température ambiante dans un endroit sec et aéré, éloigné de toute source de chaleur. Comme vous le feriez pour une lessive. Dans ces conditions le silnylon sèche très vite et retrouve son aspect « feuille de cigarette ».
Les sardines en V on tendance à emporter un peu de terre. Il est utile de les gratter sur le terrain lors du démontage et de les nettoyer une fois rentré pour éviter l'accumulation
Utilisation Hivernale
L'abri Shangri-La 1 est avant tout une tente 3 saisons. Néanmoins sa structure en
A-frame (= canadienne) permettrait une utilisation hivernale. Du moins c'est ce qu'indique la
fiche fournisseur puisque la tente y est décrite comme étant un abri 4 saisons.
Il s'agit donc ici de vérifier le potentiel du Shangri-La 1 dans des conditions hivernales : neige, températures négatives, gel, etc.
Au temps des Trappeurs, la Reco - Fin décembreBivouac hivernal du 18 au 19 décembre au dessus de Gérardmer.
Conditions météorologiques : Beau temps, un petit vent coulis
et une bonne couche de neige (de 20 à 40 cm). Chutes de neige pendant la nuit.
Températures : plage d'environ - 10 au plus froid de la nuit à +5° C le dimanche après midi. Nuit froide : -5 à -10° C.
Terrain : moyenne montagne. Bivouac entre 800 à 900 m.
J'ai profité d'une randonnée de reconnaissance en prévision d'une future sortie thématique pour tester le Shangri-La 1 en conditions neigeuses. Il s'agissait avant tout de repérages autour d'un camp fixe. L'abri est donc resté monté 15 heures, de 23h à 14h le lendemain.
La neige était fraîche et poudreuse, impossible d'utiliser des ancres à neige comme je l'avais prévu. Un vent coulis bien froid sévissait dans les environs, j'ai donc choisi un emplacement relativement abrité pour bénéficier à la fois d'une bonne protection et d'une couche de neige la moins épaisse possible afin de pouvoir planter les sardines directement dans le sol.
La couche de neige à l'endroit du bivouac était d'environ 10 cm et le sol en dessous n'était pas gelé. J'ai donc pu monter le Shangri-La 1 sans rencontrer de problème. Je n'ai pas non plus éprouvé le besoin de creuser la couche de neige pour augmenter l'habitabilité, je me suis juste contenté de la tasser aux pieds.
J'ai dormi comme un loir. Il faisait bon sous la tente malgré les -10° C de la nuit. Le matin en me réveillant j'ai constaté qu'il avait neigé dix bons centimètres durant la nuit. Un peu moins au niveau du bivouac du fait de la protection végétale, mais suffisamment pour recouvrir tout le pourtour de l'abri. La toile s'est très peu déformée et l'habitabilité n'en a nullement pâtit. Pas de neige dans l'abri non plus.
À défaut d'être significatif, ce premier bivouac hivernal est prometteur quant au comportement du Shangri-La 1 dans ce type de conditions.
Les tentes 3 saisons ont aussi le droit de goûter aux premières neiges...L'architecture en A-frame semble efficace dans ces conditions. Néanmoins en cas de grosses chutes de neige il est plus que probable que la pente du toit entraine une accumulation de neige sur tout le pourtour de la tente, ce qui risque d'écraser la toile et de réduire fortement le volume intérieur.
J'étais curieux de voir comment se comportait la toile sous l'action d'un tel chargement. Les ancrages sautent-ils ? Les sangles se détendent-elles ? Les bâtons restent-ils encore fièrement plantés à la verticale ? Etc.
J'ai donc pris la pelle à neige et j'ai pelleté :
Tente vide soumise à un chargement de neige sur son pourtour. Notez la tension de la toile.Pas de surprises, l'abri est littéralement pris en étau par la neige. Le Shangri-La 1 étant vide, rien n'empêche la neige d'écraser la toile : lors de ce test la première moitié des murs était plaquée au sol. La tension dans la toile était donc très importante.
Première constatation : les bâtons tiennent bien en place malgré un léger fléchissement vers l'intérieur dû aux contraintes transmises à l'arrête sommitale (notez la courbure de celle-ci). Les ancrages semblent également tenir. La tente reste donc debout et solidement montée.
Comme on pouvait s'y attendre, l'espace intérieur se trouve extrêmement réduit. Normal dans le cas d'une tente vide, le cas le plus défavorable. En temps normal, en disposant judicieusement son sac et ses affaires à proximité des parois, on peut sans problème se ménager suffisamment de place pour dormir confortablement.
J'ai ensuite déneigé le tout pour vérifier la bonne tenue des ancrages. Pour ce faire j'ai utilisé la pelle en pelletant
prudemment la couche de neige. L'idéal pour ne pas endommager la toile serait plutôt de déneiger de l'intérieur ou à la main, mais cela n'est pas toujours possible. Je me devais donc de vérifier si la toile pouvait résister à cette manœuvre.
Même en prenant des précautions, les arrêtes du godet ont frotté quelques fois sur la toile tendue sans que cela n'endommage cette dernière.
À l'issue du déneigement, j'ai pu constater que les ancrages étaient tous en place. Les sangles s'étaient légèrement desserrées pour amortir la mise sous tension de la toile. En l'état le montage restait pleinement satisfaisant et après un petit resserrage des points d'ancrage il était de nouveau parfait
À première vue et conformément aux données fournisseur, l'abri GoLite Shangri-La 1 semble efficace pour bivouaquer dans des conditions hivernales.Bien sûr plusieurs bivouacs hivernaux me seront nécessaires pour statuer définitivement sur l'adaptation du Shangri-La 1 à ces conditions bien particulières, notamment sur sa faculté à être utilisé avec des ancres à neige et sous l'effet conjugué du vent et de la neige.
On se donne donc rendez-vous au printemps
Pour vous récompenser de votre assiduité, une petite photo des Vosges sous la neige. On n'est pas des bêtes quand même...Ils vécurent heureux et firent beaucoup de bivouacs...
C o n c l u s i o nBilan
Si j'étais contraint de n'utiliser qu'un seul adjectif pour décrire l'abri GoLite Shangri-La 1, ce serait :
P R A T I Q U E. Dans le sens où il est
simple,
commode à trimballer,
facile à utiliser et
efficace. Bref personnellement je suis conquis, j'ai trouvé l'abri 3 saisons -
et plus si affinité - idéal pour mon futur périple au long cours. Comme je le pressentais, il répond parfaitement à mon cahier des charges
Les +- Excellent rapport poids/encombrement.
- Montage rapide et facile.
- Architecture A-frame simple et robuste.
- Possibilité de rentrer avec le sac et les chaussures dès le premier bâton installé.
- Très bonne habitabilité pour un randonneur seul et toutes ses affaires.
- Système de ventilation efficace.
- Possibilité de montages alternatifs ne nécessitant pas de bâtons, pratique en cas de perte ou casse de ces derniers.
- Possibilité de moduler le Shangri-La 1 avec le tapis de sol ou la moustiquaire dédiés et ainsi de transformer l'abri monoparoi en une véritable tente double paroi de moins de 1 Kg.
Les –- Les réglages de bâtons lors des premiers montages.
- L'ouverture et la fermeture du zip de la porte depuis l'extérieur.
Eh oui ! Pour l'instant je n'ai pas vraiment réussi à prendre le Shangri-La 1 en défaut sur la plage d'utilisation prévue. Le deuxième round se jouera sur les tests longue durée
Synthèse
Récapitulatif des testsVoici un tableau récapitulant l'ensemble des paramètres évalués et les résultats associés:
* Trop tôt pour statuer de façon définitive.
Paramètres s'appréciant à la lumière du vieillissement et d'une utilisation sur la durée.NB : Bien qu'effectués dans un souci d'objectivité, ces résultats ne sont pas dénués d'une certaine part de subjectivité. Il ne s'agit pas de mesures scientifiques hein ! Les étoiles sont là pour qualifier et contraster les résultats À qui s'adresse l'abri GoLite Shangri-La 1 ?Au randonneur exigeant qui cherche un abri efficace en toutes circonstances. Au MUL
(Marcheur Ultra Léger) soucieux d'optimiser au mieux son équipement. Au « mulet » en voie d'allégement souhaitant effectuer une transition douce mais fiable entre la tente traditionnelle et le tarp. Au gourmand qui préfère avoir un maximum de place dans son sac pour pouvoir emporter plus de victuailles. Ou encore au voyageur au long cours marchant à travers les saisons et une grande diversité d'environnements...
L'excellent rapport poids/encombrement, la polyvalence et la modularité du Shangri-La 1 lui permettent de convenir au plus grand nombre, du randonneur néophyte à l'aventurier en passant bien sûr par le marcheur ultra léger pour qui ce produit a été conçu.
C'est un abri très efficace et très simple d'utilisation. Du fait de sa modularité, le Shangri-La 1 est une alternative très pertinente aux tentes monoplaces doubles parois car d'une part il permet d'adapter la protection souhaitée à l'environnement rencontré et donc d'optimiser le poids et l'encombrement, de l'autre il reste beaucoup plus léger à protection égale
(1 kg pour le Shangri-La 1 + la chambre moustiquaire dédiée).Quelle est sa plage d'utilisation ?Efficacité de l'abri Shangri-La 1 en fonction des conditions climatiques : 5 = Très bonne ; 4 = Bonne ; 3 = Moyenne ; 2 = Faible ; 1 = Nulle ou extrêmement faible.
NB : Dans le cas des conditions extrêmes une combinaison de plusieurs facteurs est prise en compte : pluie/vent, vent/froid, vent/froid/neige par exemple, d'où des contraintes décuplées et par conséquent une efficacité comparativement moindre de l'abri.Le Shangri-La 1 peut-il me sauver les miches ?Ben oui, n'oublions pas qu'on est ici sur un forum ayant pour but de prolonger la vie. Alors ? Est-ce qu'utiliser le Shangri-La 1 plutôt qu'une tente « traditionnelle » ou un tarp peut faire une différence pour randonneur en situation de survie ?
La réponse est oui. Encore une fois le Shangri-La 1 est très simple et très rapide à monter, même dans le noir ou sans motricité fine. En deux temps trois mouvements on obtient un abri fermé, fiable et efficace dans lequel on peut entrer immédiatement avec toutes ses affaires. Et ce même dans le cas d'un montage bâclé ou à « l'arrache ». De plus, en cas de perte, casse ou impossibilité de régler les bâtons (perte de motricité fine), il est encore possible de monter l'abri à l'aide de mâts de fortune ou en le tendant entre deux arbres ou deux rochers. Toutes ces choses ne sont pas possibles avec la plupart des tentes du fait d'une architecture et d'un montage plus complexe, et si l'on casse ou perd un arceau l'abri devient pratiquement inutilisable...
Le tarp est également une alternative simple est efficace, mais le montage de configurations fermées offrant une protection équivalente à celle du Shangri-La 1 requiert technique et doigté, alors que le montage du Shangri est rapide et intuitif.
Bref un produit répondant au critère K.I.S.S.* et de ce fait parfaitement adapté aux situations où rapidité et praticité font la différence * Keep It Simple, Stupid, litt. « Fais simple, stupide ».Perspectives
Cette année le Shangri-La 1 va m'accompagner de Strasbourg au Cap Nord. L'abri va donc traverser les saisons et rencontrer un panel varié d'environnements, de la forêt noire en été à la Finlande en hiver en passant par la Suède en automne. Pour faire court : une utilisation longue durée pas piquée des hannetons
Mais entre temps aura lieu une campagne de tests poussés sur la fiabilité, l'efficacité et les limites du Shangri-La 1 : robustesse, vieillissement, imperméabilité, efficacité du traitement fire-retardant, utilisation hivernale, etc. Il s'agira là de tests d'ordre destructifs durant lesquels l'abri ne sera pas ménagé. Ces tests sont destinés entre autre à mesurer l'efficacité de l'abri dans des conditions extrêmes ou très défavorables. Pour ce faire, je viens de recevoir un deuxième abri Shangri-La 1, de coloris jaune « Mustard » cette fois, entièrement destiné à être sacrifié sur l'autel du testing.
Le fait de posséder les deux versions du Shangri (Mustard et Evergreen), non prévu au départ, m'offre en bonus la possibilité de comparer l'efficacité relative des deux coloris en terme de discrétion et de luminosité
Comme vous le savez, lors de ce périple vers le Cap Nord je vais rencontrer des conditions très variées et donc devoir adapter mon abri en fonction (
cf. Le choix du GoLite Shangri-La 1). Pour ce faire je viens également de recevoir les GoLite Shangri-La 1 Floor & Nest, soit le tapis de sol et la chambre moustiquaire dédiés. Ces deux produits feront
of course l'objet d'un testing et d'un compte rendu exhaustif
Ainsi pour récapituler :
Avant le départ - Printemps 2011 :
- Présentation du Shangri-La 1 en coloris jaune « Bamboo ». FAIT! → C'est ICI
- Présentation, mesures et premières impressions sur le tapis de sol et la chambre moustiquaire. FAIT! → C'est ICI
- Compte rendu des tests « destructifs ». Reporté
Durant le périple vers le Cap Nord - Fin 2011 :
- Compte rendu longue durée sur le Shangri La 1, le tapis de sol et la chambre moustiquaire.
Et bien sûr de belles photos en situation
Le Shangri-La 1 toujours debout après une nuit à braver le vent.Ruines du Nideck, sommet de la tour principale.
PS : Merci à Kilbith pour ses précisions et remarques pertinentes. Et à Guillaume pour son sens de l'observation aiguisé. PS 2 : Pour les curieux qui souhaitent un peu de rab, ils peuvent se rincer l'oeil sur l'album photo complet. Les liens vers les différents sous-albums se trouvent dans l'encart à droite