Bonsoir.
Je ne suis pas un expert dans le domaine, par contre je m'y intéresse depuis qqs temps, j'ai suivi un cours de
design (PDC) de quinze jours en juin dernier avec une grande formatrice australienne, et bien que n'ayant pas de terrain j'ai donné qqs coups de main sur deux-trois lieux +/- inspirés de la permaculture.
Je tenais à préciser que le potager en buttes, le BRF et compagnie sont des techniques, et ne sont pas en tant que tels de la permaculture qui se place plus en amont.
En permaculture (PC) il y a
3 éthiques :
- prendre soin de la Terre
- prendre soin des humain-e-s
- partager les surpluset
12 principes (listés dans l'article cité sur le blog du survivaliste et détaillés dans l'extrait en PDF du bouquin de David Holmgren:
http://www.holmgren.com.au/DLFiles/PDFs/Essence_of_Pc_French.pdf )
et de ces éthiques et principes découlent des
stratégies et en fonction de ces stratégies on emploie telle ou telle
technique adaptée.
Ainsi si dans un
design on inclut un potager (zone I) - en zone tempérée c'est commun mais on peut envisager des designs sans zone I à part entière - alors il y a de bonnes chances que celui-ci sera en buttes ; mais on peut tout à fait avoir un potager en buttes complètement aberrant du point de vue de la PC, parce que mal placé (loin des structures d'habitation, des sources d'eau et des poulaillers, etc.), avec les buttes dans le sens de la pente, très mal conçu au niveau des accès, etc.
Par ex. l'été dernier j'ai pu observer sur un éco-lieu dans les Alpes maritimes un potager sur un plat au bas d'une pente exposée nord, près d'une rivière. Très mauvais emplacement (bien que plat) : l'air froid descend la pente, et forme une nappe pile-poil à l'endroit du potager, de la rivière diffuse de l'humidité, résultat le potager reste enneigé ou givré fort longtemps (au moins fin mai). Dans ce lieu, il suffit de remonter le potager dans la pente (en faisant les buttes sur courbes de niveau) de quelques mètres d'altitude, pour être au-dessus de la nappe d'air froid et de l'humidité de la rivière, de quoi - par rapport au bas de la pente - gagner plusieurs degrés de température, éviter des gelées tardives, etc.
De la même manière, sous un couvert végétal il y a un micro-climat, utile pour nous pour y construire un abri, mais aussi pour la végétation qui appréciera d'éviter les gelées (l'air froid et/ou humide tombant du ciel). Ainsi il y a une grande différence entre semer/planter un arbre fruitier au milieu d'une clairière ou sous un sur-étage forestier : on peut ainsi avoir des espèces ou variétés dont la rusticité ne permettrait pas de pousser en milieu ouvert. En fait, pour installer une permaculture, on s'arrange pour faire pousser (s'il n'existe pas déjà) le sur-étage en même temps que les cultures qui nous intéressent directement.
Dans les formations données par David et le CEETS, j'ai pu comprendre que les techniques de survie sont essentiellement de la physique (et biologie) appliquée. Idem pour la permaculture. En fait je trouve certaines similitudes entre les deux domaines (par ex. le zonage de la PC et la gestion en couches concentriques du matos vital), mais je ne détaillerai pas plus avant ce soir.
Bon, à part ça, l'un de mes proches amis, Éric Escoffier, très compétent sur le sujet, a rédigé une synthèse des définitions de la PC, je la posterai quand j'en aurai récupéré la dernière version.
(Si ce genre de pub n'est pas malvenu ici...)
Éric donne régulièrement des formations intitulées « alternatives à l'agriculture et permaculture » - surtout dans le sud de la France. Puis-je donner plus de détails en public ?
(Fin de la pub.)
Ca m'intéresse FORTEMENT, ce sujet...
Au passage, David tu es invité gratis aux formations d'Éric, comme remerciement pour ton enseignement, et pour faire le lien entre survie à court et long terme...