Salut,
Super !
je m'interrogeais sur l'efficacité des comprimés périmés.
Pourrait-on inclure ici la conclusion pour les comprimés ?
Puisque je suis l'intervenant sur le topic de l'autre forum, je me permets d'échanger directement ici
Sommairement, les comprimés contiennent du DCCNa, qui libère de l'acide hypochloreux en charge de purifier l'eau douteuse.
L'avantage du DCCNa étant que la forme solide est supposée beaucoup plus stable que les versions liquides ou tamponnées. J'ai fait quelques recherches, en gros cette molécule est stable avec diminution de sa masse active d'environ 5% tous les 5 ans. C'est pour cela que j'ai proposé de diminuer la quantité d'eau à traiter de 5% pour obtenir grosso modo la concentration préconisée à la base par Katadyn.
Au niveau de la forme liquide, amha il aurait fallu plutôt réaliser un test de concentration plutôt qu'un test biologique.
En fait ça dépend aussi beaucoup de la demi-vie du composé actif, en l'occurence le chlore sous forme de NaCl (Javel) se dégrade d'autant plus vite qu'il est faiblement concentré.
J'avais un peu abordé la dégradation de la javel dans mon tuto pour en fabriquer dans la brousse avec des moyens de fortune :
Purification / Désinfection de l'eau par Electrolyse : synthèse d'hypochlorite - javelEn gros, c'est l'inverse :
- plus la concentration est élevée, plus la javel se dégrade vite (ce qui est assez fréquent en chimie avec les composés instables...)
- il en est de même pour la température de stockage.
D'où les préconisations pour stocker à faible concentration et au frais.
Je vous remets les graphiques, car depuis 2010 pas mal d'images ont disparu.
Ici les courbes comparatives de dégradation de la javel à température identique, mais concentration différente :
Note : 12,5 degrés chlorométriques (mesure francophone) correspondent à une solution d'environ 4%. A 12chl, on retrouve sensiblement 3,8%, qui est une concentration souvent employée pour la javel diluée en bidon
Et les courbes comparatives à même concentration mais température différente :
Y a quelques années (2012) l armée US et la FDA ont étudiés la dégradation de médocs vieux de 28 a 40 ans retrouves dans des pharmacies (étude Shelf Life Extension Program - SLEP).
la conclusion c était que a quelques exceptions les médocs conservaient au moins 90% de leur efficacité.
Les exceptions étant l aspirine et les amphétamines.
Cantrell L, Suchard JR, Wu J, Gerona RR. Stability of Active Ingredients in Long-Expired Prescription Medications.
C'est assez complexe (je reviens souvent dessus
)
Il y a d'une part de mémoire l'AMM et les directives européennes qui limitent un peu péremption à 5 ans maximum, mais aussi le fabricant car il doit donner la garantie de stabilité, d’efficacité et d’innocuité de la formulation.
Donc certains médocs sont tout à fait fonctionnels s'ils ont été stockés convenablement.
Cependant, certains périment en devenant très toxiques (ex simple : les tétracyclines) quand d'autres perdent juste en principe actif. Dans ce cas, le problème va porter sur les molécules à marge thérapeutique étroite (rapport concentration toxique/bénéfique assez faible), ou celles très liées aux protéines plasmatiques.... et il y en a une pelletée (notamment tout ce qui est cardiaque, hormonal et plusieurs antibios).