Tests à venir
Aller, comme promis, voici mes premières impressions et ressenties après plusieurs sorties natures et en port quotidien avec :
- l'écharpe
- le tour de cou- le bonnet- les gants fins- le polo col zippé- le micro polaire 160/m²Le testeur :22 ans
173 cm pour 73 kg
Plusieurs bivouacs par mois. Sportif.
Transpire abondamment.
Zargun, le concept :Je le rappel, les tissus Zargun (développés par la société française PAMOTEX©), utilisent des nanoparticules de céramique, implantées au coeur du fil (aucune perdition après 50 lavages (testé par l'Institut Français du textile et de l'habillement)), afin de créer une barrière réfléchissante aux rayons Infra Rouge émis par notre corps. Cela a pour principale conséquence de créer des tissus (très) chaud pour un grammage au m² inférieur à d'autres tissus.
Pour bien comprendre, prenons l'exemple d'une casserole d'eau sur le feu où le Zargun serait le couvercle. Sans, l'eau met beaucoup plus de temps à bouillir, avec, l’ébullition est fulgurante, dès que l'on soulève le couvercle, la température s'abaisse rapidement. Et le Zargun, c'est vraiment ça !
Des qualités thérapeutiques : parfois, on nous prescrit une séance de soin par infrarouge, on reste alors 1h sous une lampe rouge comme un con. Le fabriquant, découvre petit à petit de nombreuses applications thérapeutiques à son tissu. En effet, ce dernier renvoyant les IR sur notre corps, on observe exactement les mêmes effets qu'une séance d'IR au kiné'. M Paquet se soigne lui même des douleurs aux cervical grâce à ses produits. A tester.
Observations :Je vais détailler un bivouac réalisé en milieu de semaine où tous les items ont été utilisé. J'ai rencontré des températures allant de 2 à 10°C. 1 h de marche pour rejoindre le lieu de bivouac avec une bonne petite côte. Le lendemain, bon coup de jus pour aller chercher de l'eau dans le fond du vallon, mais je suis rester principalement en statique au coin d'un petit feu.
Ma grosse interrogation quand j'ai acheté ces produits était leur efficacité lors de longues stations statiques. En effet, puisque nous émettons beaucoup plus d'IR pendant l'effort, l'on pourrait raisonnablement se dire, qu'au repos, l'on se retrouverait avec un tissu aux propriétés habituelles et donc se cailler les miches !
Sur moi j'avais : couche 1 : Polo col zippé
couche 1 : Echarpe en micro polaire 160/m²
couche 2 : micro polaire 160/m²
couche 3 : veste Fjallraven Hunterhydratic
couche 0 : caleçon synthétique D4
couche 0 : chaussette fine zargun
couche 1 : chaussette laine merinos
couche 1 : treillis traité silicone + white spirit (imperméable)
Lors de la marche d'approche, il faisait 5°C, pas de vent, j'ai tout simplement sué comme un porc. On découvre l'utilité des zips qui permettent de réguler la température assez efficacement. En effet, une fois ceux ci ouvert, l'écharpe enlevé, la veste ouverte, j'avais chaud (même aux endroits trempés de sueur, dans le dos) partout et de façon unifié, mais juste ce qu'il fallait pour ne plus me trouver dans un sauna. Néanmoins, même si j'étais trempé je n'avait pas pas du tout cette sensation désagréable que l'on pourrait ressentir avec un tshirt coton ou d'autre vêtement en synthétique, l'on sent vraiment que la transpiration est évacuée efficacement.
Une fois arrivé sur mon lieu de bivouac, je quitte la veste, commence à préparer le feu et installer le tarp. Trés vite je commence à avoir froid (rappeler vous, je suis encore mouillé de sueur, 5°C, je n'ai qu'un polo fin manche longue et les 160gr/m² du micro polaire sur moi ). Je renfile donc le bonnet, l'écharpe et ressens une sensation de chaleur immédiate...je ne renfilerais jamais la veste. La micro polaire sèche en moins de 30 minutes sans que je ne l'expose particulièrement à la chaleur du feu.
La nuit, se passe parfaitement avec un SDC synthétique confort 5°C avec la configuration ci dessous
Le lendemain, pour aller chercher de l'eau au fond du vallon je suis toujours dans la même configuration malgré un vent qui souffle à 20-30km/h et 10°C au thermo'. Je retirerais dans les coups de jus l'écharpe ou le bonnet pour les remettre ensuite, régulant ainsi parfaitement ma température.
couche 1 : Polo col zippé
couche 1 : Echarpe en micro polaire 160/m²
couche 1 : bonnet micro polaire 160/m²
couche 2 : micro polaire 160/m²
ConclusionsImpressionné d'abord, conquis ensuite.
Avec ces vêtements il faut revoir sa façon de s'habiller et de gérer ses couches isolantes et être vraiment rigoureux dans la gestion de la ventilation. Pour reprendre l'exemple de la casserole, si l'on met le feu à fond et le couvercle par dessus, tout va déborder, si au contraire on met le feu bas et que l'on garde le couvercle, cela va rester chaud.
Ainsi, en fonction de l'effort, on passe son temps à ouvrir les zip, relever les manches, enlever, rajouter une couche, etc.
Avant, il me fallait 400 à 600 gr de polaire D4, un gros bonnet en laine, une grosse écharpe en laine, pour avoir la même sensation de chaleur, autant dire qu'on y gagne en poids/volume de façon assez impressionnante.
A noter également la réaction du tissu face au feu. Selon le fabricant (pas testé) les nanoparticules de céramique empêchent le tissu de s'embraser, voir de se consumer. Sans flamme ou braise, le tissu s'éteindrait tout seul.
Les plus :- fin et léger
+ Sèche vite
+ chaud voir extrêmement chaud pendant l'effort (gestion de la ventilation)
+ assez résistant à l'abrasion
+ le prix (surtout quand on l'achète à la sortie d'usine)
+ raisonnablement coupe vent grâce à un tissage serré (50 km/h, pour le 160 gr/m², 90 km/h pour le 400 gr/m²)Les moins :- Utilisation 2 saisons uniquement. A réserver à partir de 10 °C
- Pue très vite (inhérent aux synthétiques)Mon utilisation :- l'écharpe : quotidien à partir de 10 °C
- le tour de cou : toujours dans la poche de la veste d'hiver, sur la tète tout seul, sous le bonnet ou un chapeau, autour du coup la nuit (moins encombrant que l'écharpe)
- le bonnet : toujours dans la poche de la veste d'hiver, quotidien à partir de 10 °C
- les gants fins : toujours dans la poche de la veste d'hiver, quotidien à partir de 10 °C
- le polo col zippé : en rando principalement, à partir de 10 °C
- le micro polaire 160/m² : quotidien à partir de 10 °C
La légèreté et la finesse des produits permet de les avoir toujours sur soi en hiver, sans que notre veste ne ressemble à une armure du XIIIè s. Pratique !
Dans mon message précédent, je parlais d'une utilisation hypothétique en fond de sac. Après ces tests, je pense plutôt inverser les rôles : une polaire plus épaisse (400 gr/m²) au fond du sac, pour la nuit, ou du statique en cas de grand froid, et le Zargun sur moi.