Salut,
J'ouvre ce fil pour vous présenter mon fond de sac. Aussi bien le contenu que le contenant. Je dois beaucoup à Guillaume pour le choix des items. Vous retrouverez la présentation de son fond de sac
ici. Merci à toi !
Cet autre fil a été également une grande source de réflexion et une bonne base. Merci à vous !
Le contenant: sac Exped Drypack Pro 25Découvert grâce à Guillaume et Kriss Kenton, on est très vite séduit par la qualité de fabrication de ce sac face à son faible prix (environ 20 €). J'ai avidement pompé l'utilisation que Guillaume faisait de cet objet, et, sans en avoir jamais douté, j'en suis ravi !
Un test sur
randonner-leger complet, comme à leur habitude, avant mes observations personnelles .
Pourquoi ce sac ?
Parce qu'il correspond parfaitement au cahier des charges que je mettais fixé pour un fond de sac : léger et compressible.
25 L de contenance annoncée (surement 1 ou 2 L de moins
), c'est largement suffisant pour contenir un fond de sac. L'avantage est que l'on peut compresser le sac pour le réduire au minimum tout en aillant de la place s'il l'on veut rajouter un pull par exemple...
Avec ce sac, remplit de tous les objets composants mon fond de sac et compressé aux maximum, je peux sans problème le placé dans un sac plus gros (à partir de 45 L). On a ainsi, un sac dans un sac. En cas de problème qui me demanderait de me séparer du maximum, je n'ai juste qu'à prendre ce dernier et filer. Mais même sans imaginer le pire, il est également parfait pour m'accompagner et assurer mes arrières pendant une petite balade autour du camp.
Le confort de port est au rendez vous. Il est vendu avec une sangle de taille et de poitrine. Je les ai virées pour gagner quelques grames. Pour les 4 Kg transporté tout mouillé, cela n'apportait rien. Néanmoins, s'il le dos est (trés) légèrement renforcé, on sentira trés vite le manche du couteau ou la nalgène dans le dos.
La solution, encore une fois pompée chez The Guillaume Factory®
: un carré de tapi en mousse plié en accordéon, placé le long du dos.
Les petits plus de ce sac : l'étanchéité. Parfait pour faire office d’oreiller ou pour parer à une chute accidentelle dans la flotte.
On peut également l'utiliser en tant que sac de compression pour un sac de couchage également.
Le sac une fois vidé et plié prend très peu de place (il passe dans une poche cargo d'un pantalon type BDU) ce qui permet des utilisations multiples. On peut, par exemple, avoir plusieurs sac de ce type dans un BOB, ce qui permettrais de fournir un sac à tous les membre du groupe et multiplier la capacité d'emport...
Toute fois, attention, ce sac n'est pas un sac à toutes épreuves. A utiliser en conséquence donc. Il fait 310 gr, et les parois sont en nylon, très fine. Pour des ronces, cactus ou tout autres trucs qui piquent, c'est un jeu d'enfant de le percer. Cependant, j'ai l’impression que le tissu va difficilement se déchirer. Je me suis toujours retrouvé avec des petits trous de 1 à 3 mm, mais rien de plus. Pour le réparer, rien de plus simple, un morceau de duc tape à l'intérieur restaure l'étanchéité et la solidité. Cela va, par contre, rajouter quelques grammes à force...
Utilisé depuis 2 mois pour des rando à la journée. En tant que sac de voyage en argentine (donc utilisé quotidiennement). Pour courir tous les jours. Pour des randos sur plusieurs nuits. Une dizaine de trous au compteur...mais il tient la route !
Bourrer à l'arrache, pas compressé, le sac avec tout le fond de sac.Le fond de sac :La composition de votre fond de sac dépend forcément de ce que vous mettez derrière ce terme de "fond de sac" mais de vos connaissances et de vos compétences également. Pour moi, un fond de sac doit m'aider à combattre l'ennemi premier en randonnée : l'hypothermie et me permettre de passer une nuit voir deux
sans bouger dans un confort précaire à attendre les secours. Vivant en France métropolitaine, me baladant principalement en moyenne montagne, indiquant toujours mon terrain de jeu du jour, c'est le temps qu'ils mettrons à me retrouver selon moi.
Ce fond de sac doit donc me permettre :
- d'être auto suffisant 1 à 3 jours sans compter sur l'environnement...pour une fois
- de m’hydrater
- de m'abriter
- de produire un feu
- de me signaler
- de me prodiguer les premiers soins
- de mangerS'abriter :- 1 couverture de suvie épaisse rouge "Space Blanket"Utilisable en tant que tarp, poncho, tapi de sol isolant. Le rouge permet de signaler le camp également.
- Un sac plastique épais de 120 LIl fait double emplois avec la space blanket mais il peut être transformé en poncho, en abri très facilement et pèse beaucoup moins qu'un poncho... Bourrer de feuille, cela fait un matelas douillet et isolant à souhait.
- 5 M de paracord directement utilisablePour monter la tarp ou tout autre abris de fortune. J'insiste sur le
directement utilisable. On verra ensuite que j'ai entre 10 et 15 M de paracorde tressé à coté, l'inconvénient du tressage, c'est que l'on met beaucoup de temps à le défaire...pas super en situation d'urgence quoi...
- 1 tapi de sol en mousse avec un coté entièrement duc tapé d'1 M de longParce que blessé, fatigué, perdu, le sommeil reste le meilleur des remèdes. Avec ce bout de mousse qui va de ma tète au bas de mes fesses, je m'isole le tronc (principale perte de chaleur avec la tète) et m'assure une nuit presque confortable et donc bien plus réparatrice. Mettre toutes les chances de son coté... Mais encore une fois, sans imaginer le pire, s'isoler les fesses pendant la pose de midi quand ça mouille tout autour, et ba c'est vachement cool !
- 1 paire de lunettes de soleilLa douleur que l'on peut ressentir au niveau des yeux me fait extrêmement peur. Parfois, une poussière peut vous blesser vous rendant très sensible à la lumière, voir vous handicapant totalement. C'est donc pour moi un outil indispensable, même par mauvais temps !
Se protéger du froid :- 1 sous vêtement Woolpower 200 grTest à lire
ici qui explique mon choix.
- 1 bonnet en laineJ'adore la laine et ses qualités. Je la trouve plus chaude et réchauffante que du polaire. Va rester chaude même mouillée. Cependant, elle va mettre plus de temps à sécher. A utiliser en fonction donc. Le bonnet me permet aussi de ranger à l'intérieur les gants, la paire de chaussettes, les couteaux et la frontale.
- 1 paire de chaussette en laine épaisseParce qu'il est indispensable de garder notre unique moyen de locomotion en bonne santé, il faut toujours avoir les pieds les plus sec possible. La laine reste, pour moi le meilleur matériaux vis à vis de ses qualités (voir ci dessus). Peut faire office de gants également.
- 1 paire de sous gant en soie (uniquement en hiver)Placer en première couche combiné avec les mitaines. J'ai ainsi moins froid au bouts des doigts et garde une dextérité fine parfaite.
- 1 paire de gant en cuir doublée polaireLe cuir pour sa résistance et son adhérence. Cette paire est parfaitement ajustée à mes mains. C'est une véritable deuxième peau. La doublure polaire termine de m'amener la chaleur nécessaire.
S’hydrater :- 1 NalgèneIndestructible. Faible capacité d'emport. Je la prend rarement. Seulement quand je m'éloigne peu de chez moi. Pour aller courir dans la forêt d'a coté par exemple.
ou
- 1 loutre ORTILIEB de 10 L + tuyau d'hydratationPeut se percer. Capacité d'emport importante et modulable à souhait. J'ai tendance à privilégier ce système.
- Paille filtrante Frontier Emergency systemPour quelques dizaine de gr vous avez 70 L d'eau purifiés qui vous attendent. Pourquoi s'en priver ?
Faire un feu- 1 corde tressée (entre 10 et 15 M de paracord) + 1 firesteel, 1 bic, 1 oeuf de manise, 10 morceaux de chambre à air, un morceau de chambre à air fermé hermétiquement au duc tape comprenant un mini bic + une bougie chauffe platLa encore, je pompe un truc sur Guillaume.
Tressage classique des bracelets tactikeul delamorkitu en paracorde que l'on peut trouver partout maintenant. Un premier tressage me donne 5 M de paracorde environ pour 1 M de long. Auquel j'ai rajouté un second tressage du même type pour arriver entre 10 et 12 M toujours sur 1 M. Au bout, une boucle accueille un autre morceau de paracorde indépendant où sont accroché les différents items pour allumer le feu. En particulier grâce au firesteel et à l'oeuf de manise mais également au bic fermé dans la chambre à air, je peux m'assurer un feu même avec une motricité fine réduite et un temps humide. Les morceau de chambre à air feront partir un feu avec n'importe quel temps également. Oui c'est pas écologique. Mais je préfère vivre.
- pastille d'alcool gélifié : Ca reste la solution la plus rapide pour faire chauffer un café. Cela fait un allume feu à toute épreuve également.
Couper :- 1 Mora 2000Pas besoin d'explication...la seule chose que ne peux pas faire avec lui c'est la coupe à la volé...et ce n'est pas le plus important. Il me coute 20€, et je n'ai aucun remord à le malmener méchamment.
- 1 scie pliante FiskarAprés avoir testé la hachette, le combo Mora & scie pliante est bien plus efficace. Je peux m'attaquer à des morceaux de bois conséquent, m'assurant une construction ou le ramassage de bois bien plus rapide tout en gaspillant moins d'énergie qu'avec une hachette.
Manger :- 1 tambouille (boite de conserve)Pompée toujours chez notre ami Guillaume. Coûte un plat de cassoulet, léger, aucun remord à la bousiller (bien qu'il faut déjà y aller pour la plier à ce qu'elle soit inutilisable). Les courbes ou espèce de "vagues" augmentent la surface d'échange de chaleur et accélèrent ainsi la cuisson / ébullition.
On peut prendre plusieurs tailles d'ailleurs, une grosse (pour 4 pers) et une petite (1 pers) vont bien ensemble : la grosse chauffe, pendant que l'autre attend dans le froid. Cela évite de se brûler les lèvres. On entoure le tout d'un bandana (peut être utiliser a coté...) pour éviter la suie, et on ajoute une petite hanse en fil de fer fini de vous donner la tambouille parfaite. Il manquerait juste un couvercle...
Nourriture :- 2 barre de chocolat au riz souffléToujours dans le sac, permet de me redonner un coup de fouet.
et, parfois
- 400 gr de pâttes + 4 cubes de bouillonStockées dans la tambouille, elle m’accompagnent quand je m'éloigne de la civilisation et peut imaginer devoir attendre plus longtemps.
S'éclairer- 1 frontale + 3 piles en back up dans un zip loc duc tapéParce que travailler dans la nuit, c'est pas pratique et parce que devoir travailler avec une lampe dans une main...c'est chiant.
Se soignerDans un zip loc ductapé :
- 10 pansements compeed
- 1 bande de pansement à découper
- 1 pansement compressif
- 5 compresses
- 1 paquet de mouchoir (peut faire office de pansement compressif ou de PQ)
- huile essentiel de lavande & d'helichryse
Désinfection et anti inflamatoire
- 4 unidose de chloryxidine (désinfectant)Cela fait double emplois avec l'huile essentielle de lavande. Mais si je me soigne qu'avec les huiles, il se peut que cette trouse serve sur quelqu'un d'autre dont je connais pas les allergies. De plus, aujourd'hui, utiliser un truc chimique avec marqué en gros "désinfectant" rassure toujours plus qu'un truc qui vient de la nature... malheureusement.
- dolipranes 1000 gr
- immodiumTrés important. Choper la courante au milieu d'un tripe, d'une c'est extrémement chiant (pardon pour ce jeu de mot bidon
) mais entraine trés rapidement une déshydratation importante. Si vous n'avez pas accès à de la flotte...
- micro pur
- 1 pince à épilerNe pas oublier que ce fond de sac va de pair avec mon EDC réparti dans les poches de mon futal :- 1 couverture de survie légère
- 1 paire de mitaine /moufle en laine (uniquement en hiver)
- 1 bandana
- 1 Doypack
- 1 sifflet (avec une mini-boussole qui indique le nord (toujours vérifier ces mini machin, on peut être surpris parfois ))
- 1 boussole à plaquette (pour une meilleur précision même si la mini-boussole fait très bien ce que je lui demande.
- 1 photon like
- 1 SAK One hand Forester avec tressage en paracorde orange + 1 photon like
- 1 portable Samsung E2370 avec un tressage paracorde orange
- 1 carte de la région
- 5 m de duc tapeQuelques photosTout le matosLe cocon, une fois bouché avec de la neige sur les cotés, c'est le pied !"Avec mon matos, je suis en sécurité" --> /!\ DANGER /!\A force de réfléchir à ce fond de sac, de prévoir les éventuels pépins et d'imaginer le contenu en fonction, on peu avoir l’impression d'être en sécurité. De s'être assuré de n'être jamais surpris par dame nature et qu'en quelque sorte, on l'ai vaincue. Attention, comme le dit Anke :
Quand on pense maîtriser, c'est là qu'est le danger !
On pense maitriser, et on est plus capable d'écouter "sa petite voix"( y' a eu un post la dessus) qui te dit: " ça pue ! y'a un truc qui va foirer !"
On ne dominera et ne maîtrisera jamais la Pacha Mama. Accepter ce constat ne doit pas faire tomber dans la peur de sortir. Avoir conscience du danger, sans en être effrayé, est un premier pas vers la survie.
A noté que ce fond de sac a été imaginé en fonction de ma pratique personnelle de la randonnée et de mon terrain de jeu. Cette liste n'est pas LA liste, mais simplement MA liste, répondant à mes besoins et fonction de mes compétences et connaissances en matière de survie.
En relisant deux de mes précédents retexs (
ici et
ici), dont ma première sortie aprés les conseils prodigués sur ce forum, il est intéressant de noter l'évolution de ma façon de penser et, de ce faite, du contenu du sac. A l'heure d'aujourd'hui, si je devais refaire ces deux sorties, cela serait qu'avec ce fond de sac sur le dos et peut être un sac de couchage en plus.
J’espère que ce partage pourra en aider certain.
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